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2006, SGRI 81 - Subvention de fonctionnement au “Forum des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations” (FORIM), sise 14, passage Dubail (10e), pour “la conception et la conduite d’une formation sur le thème Genre, migrations et codéveloppement”. - Montant : 10.000 euros.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SGRI 81. Il s?agit de la subvention de fonctionnement au Forum des organisations de solidarit� internationale issues des migrations, le F.O.R.I.M., pour la conception et la conduite d?une formation sur le th�me ?Genre, migration et co-d�veloppement?.

Madame ATALLAH, vous avez la parole.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Merci, Madame la Maire.

Par ce projet de d�lib�ration, vous nous proposez d?approuver l?attribution d?une subvention de 10.000 euros au profit du Forum des organisations de solidarit� internationale issues des migrations pour la conception et la conduite d?une formation sur le th�me ?Genre, migration et co-d�veloppement?.

Rappelons tout d?abord que le Forum des organisations internationales issues des migrations est une plateforme nationale r�unissant r�seaux, f�d�rations et associations issus de l?immigration, engag�s dans des actions d?int�gration en France et de d�veloppement dans les pays d?origine.

Cr�� en 2002, le F.O.R.I.M. repr�sente aujourd?hui 700 associations. Il assure un r�le d?interface entre associations de migrants et Pouvoirs publics sur les questions de co-d�veloppe-ment.

Permettez-moi tout d?abord de souligner l?importance d?une telle organisation dans notre pays en termes de solidarit� internationale, mais aussi d?int�gration des populations immigr�es dans notre soci�t�.

Se regrouper autour de la probl�matique du d�veloppement des pays dont sont issues les populations migrantes repr�sente en soi une avanc�e consid�rable en termes de d�mocratie et de d�veloppement. Cela permettrait le dialogue et l?�change entre acteurs de d�veloppement, au-del� de leur appartenance � une Nation, une religion ou une ethnie.

Dans une telle organisation, les appartenances identitaires peuvent devenir une source d?enrichissement pour r�ussir le d�veloppement dans chaque pays et dans chaque r�gion, au lieu qu?elles ne soient un facteur de blocage ou de repli.

Pour revenir � l?objet principal de notre projet de d�lib�ration qui est de financer cette formation sur la conception et la conduite d?une formation sur le th�me ?Genre, migration et co-d�veloppement?, nous nous r�jouissons de voir que le r�le de la femme dans les projets de d�veloppement des pays d?origine occupe une place importante et nous pensons qu?elle devrait effectivement �tre favoris�e et renforc�e dans tous les domaines de la vie politique, �conomique et culturelle.

Introduire le concept du genre, ou ?gender? en anglais, pour favoriser les femmes dans les projets de d�veloppement des pays d?origine devrait permettre surtout la reconnaissance de leur participation effective dans ce domaine, mais aussi soutenir syst�matiquement le principe de l?�galit� des droits dans tous les domaines de la vie publique dans un pays.

N?ayant malheureusement pas le temps d?aborder ce sujet plus profond�ment ici, je souhaiterais toutefois apporter quelques remarques sur deux points que j?estime importants dans ce projet de d�lib�ration.

Premi�rement, sur la repr�sentativit� des continents et des r�gions au sein du F.O.R.I.M. Je regrette l?absence des pays du Proche-Orient dont les acteurs du d�veloppement ont bien besoin de notre soutien pour r�ussir � faire �voluer leur soci�t� vers la d�mocratie et notamment en mati�re d?�galit� de droits entre les femmes et les hommes.

Les 700 associations membres du F.O.R.I.M. interviennent dans diff�rentes r�gions du monde : Afrique subsaharienne, Maghreb, Asie du sud-est, Cara�bes, Oc�an Indien. Il est souhaitable d?informer et de sensibiliser les associations d?�migrants issus des pays du Proche-Orient afin de les motiver � adh�rer � cette organisation et leur permettre de sortir de leur isolement et d?�changer avec les autres acteurs du d�veloppement, dans les autres pays du monde.

Deuxi�mement, nous ne pouvons pas nous emp�cher d?attirer l?attention ici sur la place des femmes au sein du Conseil d?administration de cette organisation qu?est le F.O.R.I.M. Sans pouvoir �tre tr�s pr�cise sur l?identification des pr�noms de ses membres qui figurent dans la pr�sentation de l?association, j?ai constat� avec le plus grand regret que les femmes y sont largement minoritaires.

Pour finir, nous souhaiterions dire ici que nous votons ce projet de d�lib�ration avec la conviction que les femmes sont le moteur du progr�s et du d�veloppement dans les pays du Sud. Il est de notre devoir de les soutenir.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Pierre SCHAPIRA, vous avez la parole.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Madame la Maire.

Je remercie �videmment Mme ATALLAH pour son int�r�t envers le F.O.R.I.M. C?est vrai, plateforme nationale, r�unissant les r�seaux, les f�d�rations, vous avez d�crit tout cela parfaitement, avec plus de 700 associations, il assure le r�le d?interface entre les associations de migrants et les Pouvoirs publics sur les questions de co-d�veloppement dont nous pourrions parler longuement et regretter les lacunes.

Le F.O.R.I.M., vous avez raison, souhaite �largir son domaine d?intervention au Proche-Orient, bien �videmment. C?est son souhait. Mais, vous avez oubli� une r�gion, l?Am�rique Latine. Il souhaite aussi le faire. Il n?y a pas que le Moyen-Orient, il y a aussi l?Am�rique Latine.

Je suis d�sol�, cela ne d�pend pas de nous, mais exclusivement des r�seaux nationaux. Nous n?y pouvons rien.

D?autre part, comme vous le savez, la place des femmes immigr�es dans le d�veloppement des pays d?origine et dans la r�solution des probl�mes sociaux et d?int�gration en France est importante. Elle est encore assez peu reconnue.

Conscient que les Pouvoirs publics et les associations sont tous favorables pour travailler � une meilleure valorisation des femmes dans les projets associatifs, le F.O.R.I.M., qui compte plusieurs femmes dans son Conseil d?administration - la parit� y est certes loin d?�tre acquise, mais il n?y a pas que l� -, encourage la participation active des femmes � son action et compte diverses associations de femmes parmi ses membres, notamment l?Association des femmes de Gagnoa que vous connaissez particuli�rement bien.

Le F.O.R.I.M. a par ailleurs organis� � Paris, en novembre 2002, une journ�e sur ce th�me ?Femmes, migration et d�veloppement?. La r�flexion qui a �t� alors men�e a conclu � la n�cessit� de renforcer les capacit�s d?action et d?intervention des membres du F.O.R.I.M. sur les probl�matiques du genre, pour parler en termes onusiens, comme vous le faites.

Par cons�quent, je suis d?accord avec vous sur tout cela, mais nous ne sommes pas � leur place et dans tout ce qui est engag� en termes de d�veloppement, nous laissons les associations ind�pendantes. Il est vrai que nous devons leur dire un certain nombre de choses, notamment sur l?�largissement g�ographique et sur le r�le des femmes, mais elles sont ind�pendantes et ce n?est pas pour cela que nous allons supprimer les subventions.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 81.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, SGRI 81).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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