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2006, Voeu déposé par Melle Charlotte NENNER et les membres du groupe “Les Verts” relatif à la suppression des derniers axes rouges parisiens. Voeu déposé par l’Exécutif.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Maintenant, nous examinons les v?ux r�f�renc�s n� 41 et n� 41 bis dans le fascicule relatifs � la suppression des derniers axes rouges parisiens. Ces v?ux sont d�pos�s par le groupe ?Les Verts? et par l?Ex�cutif.

Madame Charlotte NENNER, vous avez la parole.

Melle Charlotte NENNER. - Merci, Madame la Maire.

Les axes rouges sont les symboles de la politique du tout-voiture et des autoroutes urbaines. La suppression des axes rouges sur le plan du symbole est donc importante pour r�solument tourner cette page de l?histoire de Paris, marqu�e par les projets autoroutiers des ann�es 1970, par la cr�ation des voies expresses sur les berges de la Seine, par la transformation de nombreux boulevards en autoroutes urbaines et de rues et places en parkings.

Espaces publics d�grad�s, rues dangereuses, pollution, bruit, embouteillages, voil� le r�sultat de dizaines d?ann�es consacr�es � adapter Paris � la voiture.

Les axes rouges constituent les derni�res reliques de cette politique d�pass�e. Ils ont �t� instaur�s au d�part pour fluidifier la circulation, mais on en conna�t depuis les effets pervers.

Non seulement ces axes rouges ont d�grad� la vie des pi�tons et des riverains, en cr�ant des autoroutes urbaines, mais sur le plan de la circulation, le bilan est m�me tout � fait n�gatif. Loin de fluidifier la circulation, ces axes ont attir� de plus en plus de voitures, acc�l�rant ainsi le nombre de d�placements motoris�s et provoquant � nouveau des embouteillages. Ces axes rouges ont sacrifi� l?espace public sur l?illusion d?une fluidit� de la circulation.

Depuis 2001, la politique volontariste a permis de transformer en profondeur de nombreux axes rouges. J?en citerai trois mais ce ne sont pas les seuls : l?avenue Jean-Jaur�s, le boulevard de Magenta et l?avenue Jean-Moulin. Mais tous les axes rouges n?ont pas encore �t� supprim�s.

Vous avez souhait� qu?en 2007, il y ait une longue pose sans travaux. Cela ne nous emp�che pas de prendre des initiatives sur le plan symbolique et r�glementaire.

C?est pourquoi nous proposons par ce v?u la suppression de tous les axes rouges � Paris, sans attendre un am�nagement long et co�teux de type ?espace civilis�?.

Il est un peu t�t pour les v?ux de bonne ann�e, mais je souhaite que 2007 soit l?ann�e de la fin des axes rouges parce que nous devons r�affirmer que les rues ne sont pas des routes, que l?espace public ne sert pas qu?� rouler avec un moteur et quatre roues. J?esp�re que nous f�terons ensemble la d�pose du dernier panneau ?axe rouge?.

(Applaudissements sur les bancs du groupe ?Les Verts?).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - J?ai peu de choses � ajouter � l?intervention de Mme NENNER si ce n?est que je la trouve un peu optimiste lorsqu?elle dit que les axes rouges sont les derni�res reliques. J?ai le sentiment qu?il y a encore d?autres reliques de l?�poque du tout-automobile, malheureusement, dans Paris, en plus des axes rouges, dont certaines ne sont pas tr�s �loign�es d?ici.

Mais en l?occurrence, au-del� de la boutade, il est �vident que ces axes rouges ont marqu� les esprits, vu la place donn�e � l?automobile dans la Capitale. Ils ont aussi marqu� un �chec, clairement. Ces axes rouges �taient faits pour fluidifier la circulation automobile et ils ne l?ont jamais fluidifi�e. Au contraire, ils ont attir� plus d?automobiles.

De fait, comme vous l?avez indiqu�, nous avons d?ores et d�j� trait� de nombreux axes rouges au cours de cette mandature municipale, trait�s soit en espace civilis�, soit avec des couloirs de bus. Ce dispositif d�rogatoire n?a donc plus de raison d?�tre.

C?est la raison pour laquelle je partage totalement votre point de vue sur le fait que cette signal�tique sp�cifique, qui marquait au fer rouge, quasiment, ces boulevards, doit �tre supprim�e.

En ce qui concerne la r�glementation, il est �vident qu?elle ne peut pas �tre la m�me selon tous les axes et qu?il est n�cessaire qu?elle soit adapt�e au cas par cas. Par ailleurs, un certain nombre d?axes doivent �tre trait�s, au-del� simplement de la suppression de cette signal�tique, pour �tre mis en conformit� avec la philosophie qui est celle de la Municipalit�. Ce sera �videmment dans le cadre du Plan de d�placements de Paris.

C?est pour ces raisons, pour avoir un texte compl�tement conforme � cette ambition, que l?Ex�cutif a propos� le v?u n� 41 bis qui ent�rine bien la suppression de la signal�tique sp�cifique et que le d�bat soit poursuivi dans le cadre du Plan de d�placements de Paris sur la fa�on de r�am�nager l?ensemble de ces axes.

Je vous propose de retirer le v?u n� 41 et de voter le v?u n� 41 bis.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Sur cette proposition, Madame NENNER, �tes-vous d?accord ? Sur le retrait du v?u n� 41 ?

Melle Charlotte NENNER. - Oui.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Tr�s bien, merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est adopt�. (2006, V. 387).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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