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2006, Vœu déposé par le groupe U.M.P. relatif à l’insécurité dans les parcs et jardins du 15e.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons au v?u r�f�renc� n� 54 dans le fascicule, relatif � l?ins�curit� dans les parcs et jardins du 15e, d�pos� par le groupe U.M.P.

Madame Claire de CLERMONT-TONNERRE, vous avez la parole.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, depuis plusieurs mois, des actes d?incivisme et de d�linquance se multiplient dans les espaces verts, en d�pit des efforts d�ploy�s par les inspecteurs de s�curit� et les agents de surveillance, pour tenter de faire respecter la tranquillit� dans les jardins publics. Nous sommes confront�s, dans le 15e arrondissement, � des probl�mes de s�curit� qui g�n�rent incompr�hension et inqui�tude de la part des usagers, qui ne manquent pas d?exprimer leur m�contentement lors des permanences en mairie ou � l?occasion des conseils de quartier.

Les dol�ances varient selon les sites et portent soit sur des nuisances sonores, le non-respect de l?espace public, la fr�quentation ill�gale de certains jardins la nuit ou sur la pr�sence permanente de personnes d�socialis�es et alcoolis�es. Les dol�ances portent �galement souvent sur l?insuffisance des effectifs, l?isolement des gardiens et le manque de moyens dont ils disposent.

Il est clair que les espaces verts concentrent de nombreux probl�me et que la fonction de gardien dans ce contexte est difficile � exercer. Cette situation d�nonc�e par les usagers appelle la prise de mesures appropri�es et pose, entre autres, la question de la mise en place d?un gardiennage en poste fixe dans les jardins o� la surveillance en rondes n?est plus adapt�e.

Avec mon coll�gue Philippe GOUJON et les �lus de notre groupe, nous �mettons, Madame la Maire, le v?u que vous dotiez les parcs et jardins de moyens suppl�mentaires pour assurer la tranquillit� des promeneurs et des riverains et la s�curit� des biens et des personnes en ces lieux.

Nous demandons notamment un renforcement des effectifs, qu?il s?agisse des gardiens ou des personnels de s�curit�, une augmentation de la fr�quence des rondes dans les parcs et jardins, de jour comme de nuit, ainsi qu?une am�lioration de la formation et des moyens affect�s aux gardiens, afin d?aider ces agents � faire face aux situations difficiles auxquelles ils sont confront�s.

En compl�ment de ce v?u, je souhaiterais, Madame la Maire, que vous m?indiquiez � quel moment vous envisagez de pr�senter au Conseil de Paris le nouveau r�glement des parcs et jardins que vous nous aviez annonc� en 2004 et qui avait vocation � remplacer celui de 1984 qui n?est plus adapt�, rarement affich� et, il est vrai, difficilement lisible pour les usagers.

Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur CARESCHE, vous avez la parole.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je trouve un peu �tonnant ce v?u �manant du groupe U.M.P. qui nous explique � longueur de s�ances que la s�curit� va beaucoup mieux � Paris. Il y a quelque chose de contradictoire ! Sauf � consid�rer qu?il y aurait un microclimat qui touche les parcs et jardins.

Or, ce microclimat n?existe pas ! J?ai ici les chiffres d?augmentation des violences � Paris, ces derniers mois : plus 12,4 % pour les violences physiques non crapuleuses, plus 17,9 % pour les menaces et les chantages.

Effectivement, cela s?est r�percut� aussi dans les parcs et jardins et le domaine de la Ville est �videmment concern�, comme l?ensemble du territoire parisien, par l?augmentation des violences.

Je veux vous dire tr�s clairement, Madame de CLERMONT-TONNERRE, qu?avant de vous tourner vers l?adjoint charg� de la s�curit�, vous devriez vous tourner vers le Ministre de l?Int�rieur.

Notamment - j?ai eu l?occasion de le dire lors de la r�ponse � la question d?actualit� sur les A.S.P. et peut-�tre faudra-t-il, d?ailleurs, que je propose un v?u au Conseil de Paris sur cette question - sur le fait qu?� Paris, la police de proximit�, notamment ce que l?on appelle les unit�s de police de quartier, continue � fonctionner au lieu d?�tre d�mantel�e. Voil� un enjeu tr�s important pour la s�curit� � Paris. Il ne faut pas que la police de proximit�, telle qu?elle a �t� mise en place et qu?elle a fonctionn� par la suite, soit remise en cause � Paris. Je sais qu?un certain nombre de projets aujourd?hui vont plut�t dans le sens de cette remise en cause.

J?esp�re, Madame de CLERMONT-TONNERRE, qu?avec M. GOUJON, vous nous soutiendrez pour demander que laPr�fecture de police, dans ce domaine, fasse en sorte que les unit�s de police de quartier continuent � exister et soient bien pourvues en effectif.

S?agissant des inspecteurs de s�curit� de la Ville, je veux vous dire que les premi�res victimes de ces incivilit�s et de cette ins�curit�, ce sont les agents de la Ville eux-m�mes : 50 % des agressions et des atteintes physiques concernent les agents de la Ville.

Nous sommes en train de nous en pr�occuper tr�s s�rieusement. Nous avons d?ailleurs demand� - et j?en remercie la Pr�fecture de police parce qu?elle a acc�d� � cette demande - qu?une proc�dure de d�p�t de plainte simplifi�e soit r�serv�e aux agents de la Ville, comme elle l?est pour d?autres secteurs ou d?autres cat�gories. La mesure est en cours et je veux vraiment remercier la Pr�fecture de police.

Nous prenons des dispositions pour d?abord s�curiser les agents de la Ville. Ce sont eux qui sont les premi�res victimes de ces agressions.

Et puis, nous avons cibl� un certain nombre de lieux tr�s pr�cis o� ces agressions, ces probl�mes de violence sont plus sensibles qu?ailleurs, donc nous y portons une attention particuli�re ; nous augmentons par ailleurs la surveillance de l?ensemble des parcs et jardins.

Sur ce plan-l�, je peux vous dire que la Ville fait le maximum ainsi que la Direction de la Protection et de la Pr�vention, pour faire en sorte que la s�curit� soit la meilleure possible mais dans un contexte de d�gradation qui touche, encore une fois, l?ensemble du territoire parisien.

Je ne donnerai pas un avis favorable � ce v?u parce que j?aurais souhait� qu?il �voque la globalit� du probl�me et la responsabilit� qui est d?abord la responsabilit� de l?Etat.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Monsieur le Repr�sentant de la Pr�fecture de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci beaucoup, Madame la Maire.

Je voudrais indiquer que, si effectivement la s�curit� des espaces verts de la Capitale rel�ve d?une mani�re g�n�rale de la comp�tence des agents de la Direction de la Pr�vention et de la Protection de la Mairie de Paris, les fonctionnaires de la Direction de la Police urbaine de proximit� sont �galement amen�s � y intervenir.

Dans le cadre de leur mission de s�curisation, les policiers de quartier exercent aux abords des squares des rondes et patrouilles quotidiennes. Sur le 15e arrondissement, des policiers en charge du secteur Montparnasse proc�dent � des surveillances soutenues entre 7 heures 30 et 23 heures � proximit� des squares du quartier Alleray.

En dehors de ces horaires, les fonctionnaires de service de voies publiques et des Brigades anti-criminalit� interviennent �galement de nuit aux abords de ces espaces verts afin de garantir la qui�tude des riverains.

J?ajoute enfin que, dans le cadre des missions engag�es par le Conseil de s�curit� de pr�vention � la d�linquance du 15e arrondissement, le square Dalpayrat fera prochainement l?objet d?op�rations sp�cifiques de s�curisation qui seront men�es en collaboration avec les agents de la Direction � la Pr�vention et � la Protection de la Mairie de Paris.

Je terminerai quand m�me en indiquant que la d�linquance de voie publique est en baisse � Paris pour la quatri�me ann�e cons�cutive.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu d�pos� par l?U.M.P. assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

(Intervention inaudible de Mme de CLERMONTTONNERRE).

Oui mais on ne reprend pas la parole syst�matiquement, Madame Claire de CLERMONT-TONNERRE. Je vous la donne mais?

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Je reprends rarement la parole mais j?aurais simplement souhait� que M. CARESCHE r�ponde � ma derni�re question qui porte sur le r�glement des parcs et jardins qui nous a �t� annonc� pour un Conseil de Paris en 2004. Donc n?ayant rien vu venir, je souhaiterais savoir ce qu?il en est ; c?est un outil qui aide les agents de surveillance dans leur mission quotidienne.

Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - On apportera une r�ponse au Conseil et cela rel�ve de la responsabilit� et de la comp�tence d?Yves CONTASSOT. Donc nous allons faire en sorte que l?ensemble des conseillers de Paris soit inform� sur ce point.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Madame de CLERMONT-TONNERRE, reconnaissez qu?il est difficile de r�pondre � une question qui n?�tait pas pos�e dans votre voeu. Si vous l?aviez pos�e, j?aurais demand� � M. CONTASSOT de me donner les �l�ments. Vous ne l?avez pas pos�e.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Si on veut des r�ponses pr�cises, il faut des questions pr�cises.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce voeu assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est rejet�.

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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