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2006, DPVI 129 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l’Etat la convention de mise à disposition du terrain d’assiette de l’ensemble immobilier dénommé “Palais de la Porte Dorée” (12e) à destination de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DPVI 129. Autorisation de M. le Maire de Paris de signer avec l?Etat la convention de mise � disposition du terrain d?assiette de l?ensemble immobilier d�nomm� ?Palais de la Porte Dor�e?.

Madame MAC� de L�PINAY, vous avez la parole.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Le pr�sent projet de d�lib�ration marque une nouvelle �tape dans la r�alisation d?un projet tr�s important pour notre pays et pour la Capitale de la France. En application des engagements pris pendant la campagne pr�sidentielle de 2002 par Jacques CHIRAC, le Gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN a confi� � Jacques TOUBON, en sa qualit� triple de Conseiller d?Etat, d?�lu local et d?ancien Ministre de la Culture et de la Justice, la mission de pr�parer la r�alisation de ce qui �tait alors d�nomm� ?Centre de ressources et de m�moire de l?immigration?.

Sur le rapport de Jacques TOUBON, Jean-Pierre RAFFARIN a d�cid� la cr�ation, au Palais de la Porte Dor�e, de la Cit� nationale de l?histoire de l?immigration comprenant � la fois un mus�e national, une m�diath�que, des activit�s p�dagogiques et de recherche et une programmation artistique et culturelle, au sein d?un r�seau constitu� d?associations, de collectivit�s locales, d?entreprises et d?autres partenaires.

Aujourd?hui, nous sommes � moins de 6 mois de l?ouverture de l?exposition permanente du mus�e, ouverture qui marquera la premi�re �tape de la r�alisation effective de ce projet. Les travaux d?am�nagement int�rieur et de la sc�nographie vont �tre engag�s dans les jours qui viennent. Le programme d?am�nagement se d�roulera progressivement jusqu?en 2009.

Notre Ville joue un r�le consid�rable dans ce projet. Le terrain de la Porte Dor�e appartient � la Ville. Il avait �t� mis � la disposition de l?Etat en 1927 pour r�aliser le pavillon d?honneur de l?Exposition coloniale internationale de 1931. En 75 ans, le palais construit par le grand architecte Albert Laprade, qui est aussi l?auteur de feu l?usine Renault de l?Ile Seguin et du pavillon de Cuba de la Cit� universitaire, entre autres, a �t� successivement mus�e des colonies, de la France d?Outre-mer, puis de 1960 � 2000, gr�ce � Andr� Malraux, mus�e des Arts africains et oc�aniens dont les collections sont d�sormais int�gr�es dans les collections du quai Branly.

La convention de 1927 �tait rest�e inchang�e. Pour �tablir la Cit� nationale de l?histoire de l?immigration, le Minist�re de la Culture et la Ville de Paris ont donc engag� des n�gociations, non pas pour amender la convention existante qui appartient � un autre temps de notre histoire mais pour �tablir une nouvelle convention adapt�e � la mission de cette nouvelle institution. La Ville et l?Etat ont discut� dans un bon climat. Je veux le souligner et rendre hommage � notre coll�gue Mme BOURCART, au cabinet du Maire et aux services qui ont fait diligence. En effet, l?adoption de cette convention est n�cessaire pour l?obtention du permis de construire, comme pour accompagner le d�cret pourtant statut de l?�tablissement public de la Cit� qui sera soumis demain au Conseil des Ministres.

Il est � noter que la Ville sera repr�sent�e au sein du Conseil d?administration de l?�tablissement public de la Cit� par deux repr�sentants. Elle l?est d�j� aujourd?hui au sein du groupement d?int�r�t public qui conduit le projet.

Notre groupe croit � l?importance de cette institution � la fois culturelle, �ducative et civique qui permettra d?inscrire l?immigration dans notre soci�t� d?aujourd?hui et dans l?identit� multiple de notre nation, gr�ce � une perspective historique tr�s mal connue qui montre la part majeure que les �trangers ont pris depuis deux si�cles � la construction de la France.

Nous tenons � f�liciter notre coll�gue Jacques TOUBON de l?action pers�v�rante et intelligente qu?il m�ne en tant que Pr�sident du groupement d?int�r�t public de la Cit� nationale de l?histoire de l?immigration pour que ce projet aboutisse en temps et en heure malgr� les difficult�s que rencontre in�vitablement la concr�tisation d?une mission aussi innovante.

Je tiens � remercier tous les Minist�res qui se sont engag�s dans la r�alisation de ce projet et, en particulier, Renaud DONNEDIEU de VABRES, le Ministre de la Culture, qui consid�re que la Cit� est un exemple d?une nouvelle politique culturelle plus proche des besoins de nos concitoyens.

C?est pourquoi nous voterons ce projet de d�lib�ration avec le sentiment que la Capitale de la France, une fois encore, remplit son devoir � l?�gard de la Nation.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame BOURCART, vous avez la parole.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Tr�s rapidement car Mme MAC� de L�PINAY a dit l?essentiel. Je suis, comme vous, tr�s attach�e � mettre en valeur les apports tant culturels qu?�conomiques des diff�rentes immigrations qui ont fait aussi Paris depuis plus d?un si�cle et demi. Ces populations, qu?elles aient ou non acquis la nationalit� fran�aise, par leur travail, leur cr�ativit�, ont contribu� � la richesse �conomique et culturelle de la France, en particulier de Paris.

D�s 2001, c?�tait un des axes forts de ma d�l�gation, � savoir l?apport culturel des �trangers � l?identit� parisienne. De ce fait, j?ai accompagn� un certain nombre de projets qui allaient dans ce sens. P�le-m�le, j?en cite trois : ?G�n�riques?, association qui s?est fix�e pour objectif de pr�server, de rendre disponible pour les chercheurs les archives li�es aux parcours migratoires, j?en cite une autre qui est ?Raconte-moi ton histoire? dont l?objectif est de recueillir les m�moires d?immigr�s dans les foyers migrants, une autre a travaill� sur l?histoire des femmes immigr�es et cela a valu une exposition dans le 10e arrondissement, il s?agit de l?A.T.F.

Au-del� de cela, j?ai suivi avec beaucoup d?attention pour la Ville le projet de la C.N.H.I. Je l?ai suivi avec beaucoup d?attention d�s sa gen�se puisqu?il faut remonter au rapport Schwartz qui a �t� fait � la commande de Lionel JOSPIN alors Premier Ministre. Effectivement la concr�tisation a eu lieu avec

M. Jacques TOUBON que je salue pour son travail et sa t�nacit�.

J?ai tenu, et le Maire de Paris aussi, � ce que la Ville soit totalement associ�e � ce projet, m�me si, au d�part, nous n?avions pas choisi le lieu, dans le 12e arrondissement, mais nous avons tout fait pour que cela puisse fonctionner. Vous avez rappel� que c?est un terrain municipal, qu?il fallait revoir la convention qui �tait plus que fan�e et que la Ville met � la disposition de la C.N.H.I. un terrain gratuitement.

Je rappelle que c?est aussi une participation en nature mais pas moindre puisque c?est quand m�me plus de 1,1 million d?euros. Je me r�jouis de ce projet de d�lib�ration et de la cr�ation de ce centre qui, en restituant dans toute sa complexit� la dimension �conomique, d�mographique, politique et sociale de l?immigration, pourra contribuer � changer les perceptions actuelles qui ont tendance � pr�senter comme n�cessairement conflictuels les rapports entre les peuples, les cultures et les religions.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BOURCART.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, rapporteur. - Laissez-moi finir?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Alors acc�l�rez, Madame.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, rapporteur. - Un groupement d?int�r�t public a �t� cr�� en 2005. Il associait l?Etat, la Ville de Paris et le F.A.S.I.L. Il a pilot� les travaux pour le Palais de la Porte Dor�e et la pr�figuration de la C.N.H.I.

Effectivement, vous le rappeliez, pour formaliser son partenariat avec la C.N.H.I., la Ville de Paris aura deux si�ges au Conseil d?administration de l?�tablissement public appel� � remplacer ce G.I.P., le 1er janvier 2007.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 129.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DPVI 129).

Novembre 2006
Débat
Conseil municipal
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