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Discussion budgétaire - Explications de vote.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous allons ce matin proc�der au vote du budget et nous avons, bien entendu, les explications de votes. C'est maintenant le temps des explications de vote. Je rappelle que chaque groupe a 5 minutes, vraiment 5 minutes pour exprimer son point de vue et son vote. Et donc, je vais d�marrer ce tour de parole, conform�ment � ce qui a �t� adopt� en conf�rence d'organisation, par M. Nicolas BONNET pour le parti Communiste - Front de Gauche. Vous avez la parole, Monsieur le Pr�sident.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire. Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet, mes chers coll�gues, tout d'abord, Madame la Maire, je souhaitais vous remercier et vous f�liciter pour ce budget que nous allons adopter, vous remercier pour la m�thode, pour le travail que l'on a men� ensemble depuis le mois de juin. Je voudrais saluer la transparence du travail qu'a men� aussi Julien BARGETON, ainsi que l'ensemble de vos adjoints. Je voudrais remercier l'ensemble des groupes de la majorit�, les Ecologistes de Paris, les Radicaux de Gauche et les Ind�pendants, et bien s�r, l'ensemble de mes coll�gues Communistes et Front de Gauche, qui m'ont aid� fortement pour mon premier budget de cette mandature. Je voudrais aussi remercier l'ensemble de mes collaborateurs, Gilles GARNIER, le secr�taire g�n�ral du groupe, Aur�lien CORONAS, Samir AMZIANE et Elsa MORINET, qui m'ont accompagn� aussi dans ce travail. Je voudrais vous dire, Madame la Maire, que nous vous avions alert�e d�s le d�bat d'orientation budg�taire sur le fait que nous ne nous inscririons pas dans une politique d'aust�rit�. Je vous ai alert�e aussi sur le besoin d'abord de travailler � des recettes, avant de lancer des �conomies. Je vous ai alert�e sur le besoin de mettre � contribution les plus riches, pour � la fois prot�ger les plus pauvres et permettre � ce que Paris soit une ville qui accueille toutes et tous. Vous nous avez entendus. Vous nous avez entendus et vous �tes all�e au-del�, au-del� dans un plan d'investissements qui, au d�part, �tait pr�vu � 8,5 milliards d'euros, et qui sera de 10 milliards, qui sera un plan de relance pour l'emploi, pour l'�conomie et qui sera un bien pour les futures g�n�rations. C'est en ce sens que nous sommes inscrits, en ce sens que nous sommes inscrits aussi dans la n�gociation forte avec l'Etat. Et dans ce Conseil de Paris, une nouvelle fois, nous adopterons un v?u � la majorit�, qui demande � l'Etat de faire le n�cessaire pour que les collectivit�s territoriales continuent � investir. C'est 70�% de l'investissement en France. Et dans ce v?u, nous r�it�rons notre demande � ce que l'Etat ne sacrifie pas les collectivit�s territoriales et ne baisse pas les dotations, ou au moins les remette � plat, comme l'ensemble des 13.000 maires de France qui ont adopt� cette motion � l'A.M.F. Je voudrais aussi vous dire que pour l'ann�e 2015-2016, nous nous inscrirons pleinement dans ce que nous appellerons les Assises des finances locales, parce que nous avons vu � travers ce Conseil de Paris, nos d�bats, que la question de l'imp�t et la question de la contribution de toutes et tous, et notamment des plus riches, est au c?ur de la probl�matique budg�taire, est au c?ur de la question des collectivit�s d'aujourd'hui. Donc, nous attendons fortement de ces Assises des finances locales pour remettre � plat, � la fois la fiscalit� mais aussi l'ensemble de nos tarifs, comme on l'a fait avec de nouvelles tranches sur le quotient familial. Je voudrais noter aussi que dans le d�bat que nous avons eu, nous avons entendu beaucoup l'opposition s'attaquer � la gauche et, notamment, � l'intervention des communistes sur ce budget. Oui, comme le disait un �minent repr�sentant du patronat, M. CHOTARD, du Conseil national du patronat fran�ais�: "On ne fait pas?". Ce n'est pas le m�me�! C?�tait un proche de M. GATTAZ p�re, qui disait�: "On ne fait pas la m�me politique avec un parti communiste influent dans notre pays et c'est le cas � Paris". Voil�. Donc nous aurons une politique importante en termes de logement et notamment, en pr�emptant dans le diffus. Nous f�licitons la majorit� d'avoir abond� par un amendement � 10 millions d'euros le compte foncier pour continuer � pr�empter dans le diffus, et pourquoi pas dans le 16e arrondissement pour transformer les quartiers, comme le quartier Montmorency ou le quartier de La Muette, qui est un ghetto de riches et qui a besoin de mixit� pour faire avancer les choses�? Nous nous f�licitons aussi d'un v?u qui a �t� repris par l'Ex�cutif, pr�sent� par l'U.M.P., pour pouvoir transformer plusieurs m�tres carr�s de bureaux � Paris en logements sociaux. Nous accompagnerons ce v?u par un v?u du Parti Communiste pour que le si�ge de l'U.M.P. fasse aussi cet effort. Je voudrais enfin saluer certaines avanc�es suite � des amendements que nous avons port�s. Nous avions voulu investir dans l'avenir. Plusieurs v?ux permettent, notamment aux �coles parisiennes, avec les classes d�couvertes, avec les transports, avec les vacances "Arc-en-ciel", de donner les moyens aux enfants de nos �coles. Je terminerai, Madame la Maire, en saluant aussi, bien s�r, les amendements qui ont �t� port�s pour les parcs interd�partementaux et aussi un v?u sur la gratuit� des CD. Nous nous en f�licitons. Ce budget est un vrai budget de gauche. Merci � toutes et � tous. Nous le voterons.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident. La parole � M. Jean-Bernard BROS, pr�sident du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Jean-Bernard BROS. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, la construction d'un budget est le moment de fixer le cap de l?action municipale en faisant - c'est la r�gle du jeu - des compromis au service de l'int�r�t g�n�ral. Beaucoup de choses ont �t� dites sur ce budget depuis hier. Au groupe R.G.C.I., nous pensons raisonnablement que le budget qui nous est pr�sent� est porteur d'ambition. Une ambition qui s'inscrit sur le long terme et c'est un gage -je le crois - de s�r�nit� et de confiance. Nous avions formul� un certain nombre de demandes via des amendements. Concernant le soutien aux associations, concernant l'affichage de libre expression et concernant l'Observatoire parisien de la la�cit�, ces demandes ont �t� prises en compte par l'Ex�cutif, ce dont nous nous r�jouissons. Mes chers coll�gues, cela a �t� dit et r�p�t�, nous devons composer avec une situation particuli�re li�e � la baisse des dotations et la hausse de la p�r�quation. Mais la preuve est �galement que nous pouvons trouver des solutions et avancer avec le Gouvernement. Je pense, par exemple, � la modernisation de la taxe de s�jour et de la taxe sur les r�sidences secondaires. Il est n�cessaire que cela soit dit. Je souhaite �galement, au nom des �lus de mon groupe, r�affirmer que la question de la dette n'est pas un non sujet. La dette qui augmente p�sera immanquablement, � un moment ou � un autre, sur les g�n�rations futures. C'est une r�alit� qu'il nous faut garder � l'esprit. J'appelle de nouveau � la n�cessit�, au-del� du budget 2015, de porter des projets embl�matiques et audacieux. Nous devons collectivement marquer la mandature d'empreintes durables, ce que nous faisons, par exemple, avec le logement et la transition �nerg�tique. Mais il nous faut le faire aussi avec des projets directement et physiquement visibles et marquants. C'est l� un double processus que nous devons encore enclencher. Il nous faut aussi - c'est un chantier - continuer d'adapter au mieux notre service public aux pratiques et �volutions de vie des Parisiennes et des Parisiens. C'est un enjeu crucial pour notre Municipalit�. La s�quence budg�taire qui nous est propos�e constitue un premier pas positif qui pose le cadre d'action et la m�thode de travail qui animera cette mandature. En tant que groupe membre de la majorit� municipale, soucieux d?une ville qui se modernise et avance tout en demeurant solidaire, nous nous reconnaissons dans ce que fixe le budget primitif de la Ville de Paris pour 2015. Aucun de nos engagements n'est reni�, certains sont m�me amplifi�s. Ce que les gens attendent de nous, c'est que l'on tienne nos promesses et que nous concr�tisions nos engagements. Nous en prenons le chemin. Madame la Maire, mes chers coll�gues, pour toutes ces raisons, avec confiance et vigilance, les membres du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants voteront unanimement le budget primitif qui nous est aujourd'hui pr�sent�. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident. La parole est � Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET pour le groupe U.M.P.

Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. - Merci.

Madame la Maire, votre budget, c'est d'abord l'histoire d'un d�ni devenu un mensonge, l'histoire d'un trou de 400 millions d'euros que vous n'avez pas voulu voir et qu'il a bien finalement fallu combler.

La Ville, mes chers coll�gues, a fait la cigale pendant 13 ans�: 35�% d'agents en plus, d�rapages de chantiers en s�rie, tout ceci a �t� couvert par la dette. Un endettement rendu possible par l'excellente sant� financi�re de la Ville en 2001 puisqu?alors, la dette �tait tr�s faible. Tout ceci a aussi �t� couvert par des recettes exceptionnelles pendant ces 13 ann�es, dues � la conjoncture. Mais voil�, l'heure de v�rit� est arriv�e. La Ville est aujourd'hui devant un effet de ciseaux, avec une hausse continue des d�penses et une baisse rapide des recettes. C'est l'heure de v�rit� et l'heure de v�rit�, c?est l'heure du choix. Vous auriez pu, Madame la Maire, opter pour la raison, l'effort, le courage. Cette voie existe, nous l'avons prouv�. C'est celle du budget alternatif que nous avons d�pos� hier et longuement pr�sent�. Et cette voie, vous l'avez refus�e. Du coup, ce sont vos faiblesses que les Parisiens vont payer. Votre faiblesse, Madame la Maire, est devant l'Etat, tant vous avez mal n�goci�, tant il est d�cevant pour les Parisiens qui pensaient �tre prot�g�s d'une mauvaise n�gociation, du fait d'avoir un maire de la m�me couleur politique que celle du Gouvernement, rat�. Ce sont vos faiblesses que les Parisiens vont payer aussi comme les faiblesses de votre majorit�, puisqu'avec cette majorit� composite, avec cette majorit� de plus en plus tendue, ce sont seulement sur les nouvelles d�penses que vous r�ussissez � vous mettre d'accord, mais les nouvelles d�penses, in fine, il faut bien que quelqu'un les finance. Michel Audiard disait�: "Les b�tises, c'est comme les imp�ts�: on finit toujours par les payer". Les Parisiens vont payer deux fois. Ils vont payer les imp�ts tout de suite, avec la cr�ation d'une nouvelle taxe, une explosion de tous les tarifs, et ils vont payer les b�tises demain par la dette, parce que la dette, il faudra bien la payer aussi. Nous nous �levons contre cette fuite en avant. Oui, un autre budget est possible, oui, une autre politique est possible. Nous voterons donc contre ce budget. Nous vous appelons � revenir � de meilleurs sentiments concernant notre budget alternatif. Nous nous abstiendrons aussi sur le budget de la Pr�fecture de police. Le d�bat, hier, a bien montr� que, pour vous, la s�curit�, c'�tait bon pour le discours le temps d'une campagne. Je ne reprends pas les arguments excellemment d�velopp�s par Philippe GOUJON et Fr�d�ric P�CHENARD. Cette abstention, c?est tout � la fois un appel � plus d'engagement pour la s�curit� et un co�t de semonce et d'alerte pour la suite. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - M. Eric AZI�RE pour le groupe UDI-MODEM.

M. Eric AZI�RE. - Merci, Madame la Maire. Beaucoup de choses ont d�j� �t� dites par mes coll�gues sur la culture, le tourisme, l'environnement, la s�curit�, l'urbanisme. Permettez-moi, � l'occasion de cette explication de vote, de traduire d?abord une impression g�n�rale avant deux remarques de fond. La premi�re impression g�n�rale, c'est que ce premier budget de la mandature appara�t plus dans un contexte de politique nationale, comme l'opportunit� d'une posture de gauche que comme un budget au service des Parisiens. Je viens d?en entendre les intonations dans les interventions pr�c�dentes. On a le sentiment que c'est plus le budget du collectif "Vive la gauche � Paris" que celui de Mme la Maire de Paris. Bertrand DELANO� nous avait habitu�s � un suppl�ment d'�me parisienne dans la mise en ?uvre de ses options strat�giques. Sur le fond, ce budget 2015, en deux mots, est caract�ris� par l'investissement public sur une ligne d?endettement sans pr�c�dent et surtout une ponction des m�nages parisiens ph�nom�nale. Vous nous dites qu'il y a l� mati�re � relancer l'activit� �conomique � Paris et en France, � l'heure m�me o� la plupart des collectivit�s locales fran�aises s'appr�tent � r�duire leur investissement. Pourtant, cette ligne d�termin�e de l'endettement sans limite trouve ses adversaires, y compris dans les rangs du Parti Socialiste. Dans les colonnes du "Parisien", je prends ce seul exemple, je cite G�rard COLLOMB, le maire de Lyon�: "Ils se trompent totalement�: vivre � cr�dit pour relancer la consommation, mais quand ont-ils dit qu'il fallait d�sendetter�? Jamais." L'autre caract�ristique de votre budget, c'est la ponction des familles parisiennes, sans exception, toutes classes sociales confondues. Votre budget 2015, c?est "haro sur les m�nages"�! Sous couvert d'�quit� ou de justice sociale, en fait, ce sont de nouvelles recettes que vous voulez ramasser. Dans l'�volution des recettes courantes de fonctionnement de la collectivit� parisienne, depuis ces derni�res ann�es, les imp�ts et taxes n'ont jamais repr�sent� une part aussi importante. D�s lors, forc�ment, les taux d'imposition des Parisiens ne suffisent plus, selon vous, � assurer la justice sociale, une juste r�partition, la solidarit�. Non, il vous faut cr�er de nouvelles tranches de quotient familial, car toutes les autres ont d�j� �t� largement ponctionn�es, il faut le dire, ces derni�res ann�es, par des hausses similaires depuis 2010�: services municipaux, cantines, conservatoires, activit�s p�riscolaires, centres d'animation, stationnement, fourri�re, PV, taxe de s�jour, logements meubl�s, r�sidences secondaires, logements vacants, bureaux vides, cotisations fonci�res des entreprises, bient�t le prix de l'eau, jusqu'� la taxe de fossoyage. Alors, voyez-vous, ce n'est pas tant le ciblage des familles parisiennes les plus ais�es que vous voulez mettre injustement en �vidence dans cette ponction g�n�ralis�e mais c'est l'effet cumulatif qui en d�coule, qui est insoutenable financi�rement pour toutes les familles parisiennes, pour toutes les Parisiennes et pour tous les Parisiens. Pour ces m�nages, toutes ces dispositions viennent s?ajouter, en plus, � la fin de l'uniformit� des allocations familiales et leur modulation qui va entrer en vigueur au 1er juillet 2015. En fait, pour tous les m�nages qui vivent � Paris, votre budget 2015 est synonyme de perte de pouvoir d'achat. C'est la raison pour laquelle nous voterons contre. D�s lors, �tonnez-vous d'ailleurs que l'on fasse moins de b�b�s � Paris ou que le nombre de familles qui quittent Paris soit sup�rieur au nombre de celles qui s'y installent. A ce rythme-l�, s'il y a moins de familles, il y aura moins d'enfants et s'il y a moins d'enfants, qui va rembourser la dette�? Dans ce budget 2015, nous partageons avec vous un seul objectif�: celui de consacrer? �coutez-moi, s'il vous pla�t�! Vous avez du mal � entendre la v�rit�, cela se comprend.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Laissez M. AZI�RE poursuivre son intervention dans le calme.

M. Eric AZI�RE. - Dans ce budget 2015, nous partageons avec vous un seul objectif�: celui de consacrer un quart du budget pour faire un quart de logements qui soient sociaux � Paris, � l'horizon 2025. Mais, l� encore, nous voulons qu'ils ne se fassent pas au d�triment du parc interm�diaire, imp�rative voie de sortie du parc social qui est aujourd'hui sinistr�. Nous voulons aussi que cette politique du logement privil�gie la construction sur l'acquisition. Voil�, Madame la Maire, vous aurez compris, au nom de toutes ces raisons, que nous ne voterons pas votre budget 2015. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur AZI�RE. La parole est � M. R�mi F�RAUD, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet, mes chers coll�gues, le groupe Socialiste et Apparent�s votera, bien s�r, r�solument ce budget 2015. D'abord, parce que c'est le budget des promesses tenues, qui inscrit en actes et en chiffres les priorit�s de notre campagne�: - le logement et le logement social qui fait toujours si peur � la Droite parisienne, comme elle vient de le rappeler ce matin�; - les transports�; - la culture et l'�ducation�; - l'innovation et les r�seaux intelligents�; - la s�curit�: nous, nous �tions l�, Madame KOSCIUSKO-MORIZET, pour en parler hier apr�s-midi�; - l'environnement�; - la propret�; - la gestion des d�chets. Ensuite, parce que c'est un budget de combat qui a trouv� des sources d'�conomie en nous-m�mes mais qui assume aussi d'aller chercher des financements nouveaux. Et puis, parce que c'est, en effet, un vrai budget de Gauche qui assume des politiques qui b�n�ficient avant tout � la classe moyenne et aux Parisiens les plus fragiles, un budget qui valorise l?investissement et qui fait des efforts mais toujours dans la justice. Ainsi, la cr�ation des nouvelles tranches pour les Q.F. 9 et 10, soit pour des revenus sup�rieurs respectivement � 10.000 et 15.000 euros par mois. Pour la Droite parisienne, est-ce que c?est ce niveau de revenus, la classe moyenne�? Au risque de les d�cevoir, ou de les �tonner plus exactement, oui, la majorit�, la tr�s grande majorit� des Parisiens n'ont pas ce niveau de revenus. Et puis, la hausse des tarifs de stationnement, alors qu?il s'agit d'un r�ajustement n�cessaire pour lutter �galement contre la pollution�: dans les mots, � l'U.M.P., aujourd'hui, on est pour l'�cologie mais, dans les actes, la Droite parisienne reste le parti de la bagnole. Je voudrais aussi remercier l'ensemble de l'Ex�cutif pour la m�thode d'�laboration de ce budget�: la Maire de Paris, Anne HIDALGO, �videmment mais �galement l'ensemble des adjoints et particuli�rement Julien BARGETON, Emmanuel GR�GOIRE, Bruno JULLIARD et Colombe BROSSEL, pour leur...

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Pardon, Monsieur le Pr�sident. Je demande aux collaborateurs du groupe U.M.P. soit de sortir et d'avoir cette discussion � l'ext�rieur, soit de respecter le calme et le s�rieux de ces d�bats. Donc, soit vous restez mais je ne vous entends pas, soit vous sortez�: c'est tr�s simple�! Monsieur le Pr�sident, vous pouvez poursuivre.

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Je vous remercie. Je veux les remercier pour le s�rieux de leur travail mais �galement pour la m�thode d'�laboration de ce budget, pour avoir permis aussi aux groupes de s'exprimer et � notre groupe de porter trois amendements sur la s�curit�, sur l'�ducation, sur la prise en charge de personnes � la rue � Paris. Quelle alternative pr�sente l'Opposition municipale�? Elle ne figure, en tout cas, pas dans un pr�tendu contre-budget qui, d'ailleurs, a fait flop et disons-le tr�s clairement�: il ne s'agit pas d'un contre-budget. La violence des critiques de la Droite parisienne masque beaucoup de vide et d'incoh�rence car, si on additionne toutes les d�penses induites par les v?ux et amendements depuis le d�but de la mandature, on voit bien que la Droite parisienne n'apporte pas de recettes nouvelles et creuse les d�penses de fonctionnement. En revanche, jamais d'investissements�: - ni d'investissements priv�s, avec la tour Triangle qui est un projet qui am�ne de l'emploi, de la dynamique, de l'attractivit� � Paris�; - ni publics, avec un programme d'investissement de la mandature de 10 milliards d'euros pour les priorit�s de Paris, sujet tr�s important sur lequel la pr�sidente du groupe U.M.P. n'a pas daign� intervenir. Nous connaissons, en r�alit�, l'alternative que propose la Droite parisienne�: ce serait le d�clin de Paris�! Le travail s�rieux, c'est notre Majorit� qui l'a fait pour franchir le fameux palier des 400 millions d'euros dont vous n'avez plus parl� ce matin, et nous l'avons franchi sans rien renier de nos engagements. Le volontarisme pour Paris, c'est nous �galement, c'est la Gauche parisienne rassembl�e. Alors, ce budget est un moment important. Nous �tions attendus, notre rassemblement �tait attendu, le respect de nos engagements, notre capacit� � bien g�rer Paris. Nous sommes au rendez-vous. Nous sommes tr�s fiers de voter ce budget ce matin.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident. David BELLIARD pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. David BELLIARD. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, pendant cette phase de pr�paration du budget, le premier de la mandature qui donne v�ritablement le coup d?envoi de la mise en ?uvre de nos engagements communs, un travail important a �t� men�. Il a donn� lieu � de nombreuses discussions et �changes avec l?ensemble des groupes de la majorit� et avec votre Ex�cutif. Ces discussions ont �t�, je le crois, de qualit� et je vous en remercie. Je ne vais pas revenir sur le d�bat budg�taire au cours duquel mes coll�gues ont pu d�velopper notre analyse et o� nous avons pu souligner notre attachement � la logique qui pr�vaut pour ce budget volontariste, pour consolider et d�velopper de nouvelles fili�res �conomiques et �cologiques, pour prot�ger les plus fragiles, pour renforcer l?offre de logements et de transports en donnant notamment une vraie place pour les transports doux. Oui, ce budget, tant dans son volet d�penses que dans son volet recettes, est un budget social et de transformation �cologique de la Ville qui traduit en acte les engagements que nous avons tenus devant les Parisiennes et les Parisiens. Je me limiterai � quelques points li�s � nos derni�res discussions avec un regret d?abord, celui de ne pas �tre parvenus � un point d?accord concernant notre v?u sur les Maisons de naissance, cela aurait �t� le signe de l?engagement de notre Municipalit� � ouvrir de nouvelles solutions pour les femmes enceintes qui souhaitent accoucher dans un cadre moins m�dicalis� mais s�curis� car adoss�s � des �tablissements disposant des blocs techniques de pointe n�cessaires en cas de probl�me. En outre, nos discussions ont montr� que nous avons besoin d?approfondir un certain nombre de sujets, en particulier sur la publicit� et sa place dans notre ville, ou encore sur la politique de cession d?actifs dit non strat�giques. Il nous semble en effet que toutes les options doivent �tre �valu�es avant d?entreprendre la vente pure et simple des biens. Et lors de nos discussions budg�taires pr�alables, nous avons �t� satisfaits de constater que ce travail d?approfondissement peut d?ores et d�j� s?initier. Comme peuvent d?ailleurs s?initier un certain nombre d?�tudes pr�alables que nous avions demand�es, notamment pour la r�alisation de nos engagements communs. Ainsi, dans les prochains mois, nous serons particuli�rement attentifs � la r�alisation des �tudes concernant la strat�gie �nerg�tique de la Ville pour 2050 et � l?agriculture urbaine. Pour cette derni�re, si nous voulons v�ritablement engager des r�alisations d?ampleur, nous devons tr�s rapidement identifier les lieux dans la Capitale qui peuvent accueillir de l?agriculture urbaine, et notamment les toits qui pourraient techniquement les supporter. De la m�me mani�re, nous souhaitons la r�ussite du plan "1.000 immeubles" et l?atteinte de l?objectif ambitieux de 1.000 immeubles du parc priv� r�nov�s pendant la mandature. La r�alisation de ce plan est pour nous un objectif majeur pour atteindre ceux du Plan Climat et r�aliser un effet de levier significatif pour entra�ner la r�novation �nerg�tique des b�timents de notre Ville. La r��valuation du budget de l?Agence parisienne du climat de 150.000 euros est � ce titre une bonne nouvelle. Enfin, nous nous r�jouissons de voir que Paris soutiendra la mobilisation des associations qui s?engageront dans le cadre de la COP21 qui se tiendra en 2015, � hauteur de notre demande de 200.000 euros, comme nous nous r�jouissons de constater que nous engageons un travail sur la faisabilit� d?un projet de logements participatifs pour les Roms. Ces deux points illustrent notre double engagement de soutenir les plus fragiles d?entre nos concitoyennes et concitoyens d?une part, et d?autre part d?engager la transformation �cologique de notre Ville en s?appuyant sur les initiatives populaires et associatives, en s?appuyant sur les Parisiennes et les Parisiens eux-m�mes. Dans ces conditions, bien �videmment, nous voterons ce budget. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Monsieur le Pr�sident du groupe Ecologiste de Paris. L?ensemble des pr�sidents de groupe se sont exprim�s sur leurs explications de vote. Nous allons maintenant proc�der au vote des amendements et des v?ux des dossiers inclus dans la discussion budg�taire, et des diff�rents budgets. Je demande bien s�r le calme, qu?il n?y ait pas de conversations ou de perturbations du vote, puisque nous allons proc�der � un vote qui va durer un certain temps.

Décembre 2014
Débat
Conseil municipal
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