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2009, Vœu déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif à un plan de prévention contre la prolifération des moustiques.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 12 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants, relative � un plan de pr�vention contre la prolif�ration des moustiques.

C'est M. POZZO di BORGO qui est le sp�cialiste et c'est M. LE GUEN qui lui r�pondra.

Vous avez la parole, Monsieur POZZO di BORGO.

M. Yves POZZO di BORGO. - J?avais �t� surpris, chaque printemps et chaque �t�, de voir le nombre de moustiques monter, et je me souviens, l?ann�e derni�re, au mois de juin, face � cette prolif�ration des moustiques, je suis all� moi-m�me dans une droguerie pour essayer d'acheter des produits pour lutter contre les moustiques. Je me suis rendu compte que dans la plupart des drogueries dans lesquelles je suis all�, il n'y avait plus du tout de produits anti-moustiques. J'ai commenc� un peu?

(Mouvements divers sur les bancs de l'Assembl�e).

Je dis cela, c'est important. J'ai continu� mon enqu�te, j'arrive d'ailleurs au bistrot Solf�rino � c�t� du PS. Je peux te dire qu'il n'y avait pas de moustiques !

Je n'en reviens pas, mais il y avait sur tout le comptoir ces petites antennes pour lutter contre les moustiques. Il me dit : "c'est infernal, le nombre de moustiques actuellement".

J'ai continu� mon enqu�te, Monsieur LE GUEN, j'ai m�me �crit au Maire de Paris qui ne m'a pas r�pondu au mois de juillet.

(Mouvements divers et rires sur les bancs de l'Assembl�e).

Je n'ai pas eu de r�ponse.

Mais derri�re les plaisanteries, le c�t� sympathique et comique de ce v?u, une r�alit� est importante : il y a une prolif�ration des moustiques.

Je vous signale qu'il y a deux dangers dans cette prolif�ration de moustiques. Je m'adresse aux m�decins. Il peut y avoir des moustiques qui arrivent par les a�roports et qui peuvent avoir des cons�quences sur la sant�.

(Rires et exclamations).

Non, je ne parle pas des moustiques socialistes !

Deuxi�mement, il y a des produits anti-moustiques qui sont tr�s dangereux pour la sant�. Je pr�f�re que, dans cette affaire, les pouvoirs publics, que ce soit� d'ailleurs la Pr�fecture et la Mairie, s'int�ressent � ce probl�me et qu'il y ait un travail de d�moustication en amont pour �viter ces deux dangers que l'on per�oit.

C'est la raison de mon voeu et j'esp�re que M. LE GUEN, qui conna�t bien le caf� Solf�rino, pourra me r�pondre.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur POZZO di BORGO.

M. LE GUEN est surtout m�decin, donc il pourra r�pondre � votre voeu.

Monsieur LE GUEN, vous avez la parole.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Je suis comme vous. Surtout, j'ai bien r�fl�chi et regard� ce qui s'�tait pass� dans une �pid�mie qui avait peut-�tre un peu marqu� les esprits, � savoir l'�pid�mie de chikungunya, parce qu'elle avait fait �norm�ment de d�g�ts sanitaires graves dans un D�partement fran�ais, en l'occurrence La R�union, et dans d'autres pays aussi.

Par ailleurs, ce sont effectivement des virus qui sont transport�s par les moustiques. Ce qui fait que cette question, au-del� de son caract�re, j'allais dire un petit peu folklorique s'agissant de Solf�rino, pr�sente une r�elle pr�occupation sanitaire, d'une part parce qu'il n'est pas inutile que les autorit�s charg�es de cela - ce qui est au passage beaucoup plus le r�le de la D.D.A.S.S. que de la Ville de Paris, mais encore la Ville de Paris est toujours int�ress�e par tous les probl�mes de sant� environnementale -, il est important sans doute de lutter contre les nuisances de premier abord, encore aussi important d'avoir une v�ritable attention � ce type de pathologies de plus en plus transport�es par ces animaux.

Pour l'instant, ils ont atteint le territoire m�tropolitain, car il y a effectivement des probl�mes de chikungunya dans le sud de la France, et un certain nombre de nos coll�gues, parlant du r�chauffement climatique, pourraient se poser le probl�me de savoir si ce genre de sujet n'avait pas vocation � un jour atteindre la Capitale.

C'est avec un minimum de s�rieux qu'il faut suivre ce type de probl�mes. Je signale au passage, pour que l'on ait tout cela en m�moire, � la fois les histoires de moustiques, mais c'est comme l'aile du papillon, cela a toujours quelques cons�quences, c'est que si on n'avait pas �t� cherch� au fin fond d'un bureau poussi�reux du C.N.R.S. un entomologiste, ou plus exactement des �quipes d'entomologistes, pour essayer de nous faire comprendre comment se passaient les �pid�mies � La R�union, nous aurions bien eu des probl�mes.

Au moment o� l'on veut que la recherche soit toujours au service des r�sultats les plus imm�diats...

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste et �lus du Parti de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

Voil�. Vous voyez que m�me l'entomologie, une science qui ne paraissait pas �tre au front de l'actualit� scientifique et productive la plus imm�diate, nous a apport� beaucoup de le�ons en mati�re de sant� publique. Donc, nous aurons � c?ur, mon cher coll�gue, avec les autorit�s publiques et avec les milieux acad�miques, d'�tre tout � fait � l'�coute de ces petites b�tes.

Merci.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur Jean-Marie LE GUEN.

Je mets aux voix la proposition de v?u n� 12 G avec un avis favorable?

M. Yves POZZO di BORGO. - Vous allez faire proc�der � une d�moustication ?

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Faites nous partager vos propos piquants. Allez-y, vous avez la parole.

M. Yves POZZO di BORGO. - Je remercie l'adjoint au Maire de cette r�ponse.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - C'est parfait.

M. Yves POZZO di BORGO. - Il est vrai qu'il y a quand m�me n�cessit� que la D.D.A.S.S. et la Ville de Paris commencent � engager un processus de d�moustication dans certains endroits.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je suis d�sol�. On a d�j� pris beaucoup de retard. La question a �t� clairement pos�e. La r�ponse a �t� claire. Vous pourrez continuer cette discussion passionnante dans les couloirs.

Donc, je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2009, V. 20 G).

Avril 2009
Débat
Conseil général
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