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I - Question d’actualité posée par Mme Catherine GÉGOUT au nom du groupe communiste à M. le Maire de Paris relative au plan d’urgence en cas de forte chaleur.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous commen�ons les questions d?actualit� par la question du groupe communiste pr�sent�e par Catherine G�GOUT, � qui je donne la parole.

Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.

Dans quelques semaines, nous aborderons la p�riode d?�t� avec ses risques de fortes chaleurs.

Il s?agit �videmment d?une p�riode � haut risque pour les personnes �g�es et pour tous ceux priv�s de toit et livr�s � la rue.

Depuis plusieurs �t�s cons�cutifs, notre collectivit� d�ploie des dispositifs de pr�vention en direction des personnes �g�es isol�es et aussi dans les E.H.P.A.D. du C.A.S.-V.P.

Concernant les sans abri, nous apportons une contribution importante tout au long de l?ann�e, bien que l?h�bergement d?urgence rel�ve de la comp�tence de l?Etat. D?ailleurs, un communiqu� de la Ville annon�ait une enveloppe d?un million d?euros pour la r�habilitation et la cr�ation de places d?h�bergement d?urgence.

On peut relever parmi ces contributions : les 510 places d?h�bergement d?urgence mises � disposition du SAMU social et des associations, les 330 places g�r�es en direct par le C.A.S.-V.P., la mobilisation renforc�e de l?unit� d?assistance aux sans abris, ainsi que le programme d?humanisation des centres existants et la cr�ation de nouvelles places en cours de r�alisation depuis 2001.

Vous vous rappelez tous �videmment les d�bats du cours de l?�t� 2006, l?intervention de la M�diatrice, l?hiver 2006 avec ?Les enfants de Don Quichotte?.

Or, depuis d�but 2007, un plan de renforcement de l?h�bergement d?urgence et d?am�lioration de sa qualit� a �t� propos� par l?Etat avec 14.000 places d?h�bergement annonc�es. Qu?en est-il r�ellement ? Pas de calendrier, pas de cr�dit d?in-vestissement, toujours pas de localisation, sauf exception de ces fameuses places d?h�bergement. Des actions ont �t� engag�es par l?Etat pour reloger en h�tel les sans abri du canal Saint-Martin dans des casernes, dans des ALGECO.

Mais nous voyons avec une grande appr�hension approcher l?�t� 2007, avec des risques r�els de fortes chaleurs et il est tout � fait urgent que l?Etat apporte des solutions durables conform�ment � ses engagements.

Il faut donc d�velopper les cr�dits pour am�liorer le fonctionnement des centres d?h�bergement, pour qu?ils puissent rester ouverts toute la journ�e, comme maintenant la loi d?ailleurs l?indique, et qu?ils deviennent acceptables pour les sans abri, plus des lieux de vie suppl�mentaires pour des personnes qui ont telle ou telle difficult� particuli�re car le nombre de places ne correspond pas du tout � la demande.

Nous nous inqui�tons beaucoup parce que dans cette p�riode un peu de transition politique o� il n?y a pas vraiment de Gouvernement, o� tout cela va prendre du temps, nous sommes inquiets parce que �videmment les dispositions � prendre concernant l?�t� qui arrive risquent de subir des retards importants.

Nous demandons donc � M. le Maire de Paris quelles sont les solutions envisag�es pour rencontrer M. le Pr�fet de Paris d�s la cr�ation du nouveau Gouvernement afin que le plan d?urgence d�cid�, lui, en janvier, sur lequel le Gouvernement pr�c�dent s?�tait engag�, soit r�ellement effectif et mis en oeuvre.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Catherine G�GOUT.

Je donne la parole � Myl�ne STAMBOULI.

Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

La pression continue de notre Municipalit�, du secteur associatif, les initiatives des ?Enfants de Don Quichotte? ont conduit le Gouvernement � r�viser � nouveau son plan en faisant un relev� de d�cision de M. BORLOO du 8 janvier 2007, puis un vote de la loi sur le logement opposable le 5 mars 2007 et une circulaire d?application qui date du 19 mars 2007 qui a retenu le principe positif de non remise � la rue des personnes h�berg�es.

Sur les 27.000 places annonc�es au niveau national, 14.000 correspondent en r�alit� � des offres nouvelles sans calendrier pr�cis.

La Ville de Paris, pour sa part, estime qu?il faudrait 5.000 places suppl�mentaires pour l?agglom�ration parisienne. Malheureusement, ses engagements ne sont pas du tout concr�tis�s. A ce jour, seulement 400 places nouvelles ont �t� cr��es en R�gion parisienne, dont environ 200 pour Paris, boulevard Saint-Jacques, clinique Arago, rue de Crim�e et rue des Pyr�n�es avec l?association ?Emma�s?. Il s?agit souvent de places provisoires. Le Fort de Nogent doit fermer � la fin du mois de mai, ainsi que des ALGECO en R�gion parisienne � Ivry sur Seine.

L?ensemble des places durables et de qualit� ont �t� ouvertes gr�ce � notre intervention. La Ville, en effet, a fortement contribu� en mettant � disposition pour 6 mois le boulevard Saint-Jacques, 90 places, ainsi que l?ouverture du centre de la rue de Buci dans des locaux qui ont �t� mis � disposition par la Ville avec une participation financi�re.

Ce projet s?est heurt� � beaucoup de r�sistance mais se r�v�le une exp�rience tout � fait positive. La Ville met �galement � disposition le domaine de Bellefontaine qui, apr�s travaux, sera confi� � l?association ?Coeur des Haltes?.

L?Etat, pour sa part, ne met pas les moyens n�cessaires pour acheter le foncier n�cessaire pour d�velopper de l?offre, pour r��quilibrer au sein de la R�gion Ile-de-France les diff�rents modes d?h�bergement.

Je rajouterais que plus d?une centaine des sans domicile du canal sont toujours � l?h�tel en attente de solutions durables.

En ce qui concerne nos liens avec la Pr�fecture de Paris, je dois vous dire que nous avons particip� � de multiples r�unions depuis le mois de janvier, quasiment toutes les semaines, en ce qui concerne la sortie de crise du canal Saint-Martin et l?ouverture de ses places.

Cependant, � ce jour, et malgr� la circulaire du 19 mars, je dois vous dire que le ?115? continue � fonctionner avec des centres d?h�bergement d?urgence pour des p�riodes limit�es � 24 heures, et nombre de demandes continuent � ne pas �tre satisfaites.

Le dernier Conseil d?administration du SAMU social n?a pas permis, � ce jour, d?�voluer sur cette question de l?ouverture des centres g�r�s par le SAMU social.

En conclusion, les questions que vous posez sur les engagements de l?Etat sont tout � fait pertinentes. Nous continuerons naturellement � interpeller le prochain Gouvernement et le Pr�fet de Paris sur les conditions de mise en oeuvre du plan ?BORLOO? tel qu?il nous a �t� annonc� en janvier dernier.

Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci bien.

Effectivement, c?est un des sujets majeurs que nous aborderons avec le nouveau Gouvernement d�s qu?il sera nomm�.

J?ajoute - vous avez �t� pudiques toutes les deux - que la plupart des places qui ont �t� ouvertes depuis 4 � 5 ans, l?ont �t� par la Ville et le D�partement de Paris. Or, c?est une responsabilit� de l?Etat.

Je ne refuse pas d?en faire plus, on n?arr�te pas, mais si l?Etat ne fait rien et dans tous les d�partements de la R�gion Ile-de-France? J?y insiste lourdement.

Mai 2007
Débat
Conseil municipal
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