retour Retour

V - Question d’actualité posée par le groupe “Les Verts” à M. le Préfet de police relative à une manifestation qui s’est déroulée le 9 mai dernier à Paris.


M. LE MAIRE DE PARIS. - On peut passer � la question suivante qui est celle du groupe ?Les Verts? � M. le Pr�fet de police.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais vous parler d?une autre manifestation qui a eu lieu aussi la semaine derni�re mais pas pour les m�mes motivations.

Chaque ann�e, depuis une quinzaine d?ann�es, 13 ans exactement, l?extr�me droite se r�unit pour comm�morer la mort de l?un des leurs dans les rues de Paris.

Cette fois-ci, ils �taient fort nombreux, 400 � 500 personnes, dont certaines �taient cagoul�es, d?autres portaient des flambeaux, d?autres des drapeaux noirs avec des croix celtiques.

Arriv�s devant l?endroit o� a eu lieu le fatal accident, ces gens se sont r�unis, ont entonn� des champs qu?on a pu entendre dans d?autres p�riodes un peu sinistres de notre Histoire, certains ont fait des saluts nazis, ont cri� des slogans type ?Aujourd?hui, l?anarchie ; demain, l?ordre nouveau?, ont cri� aussi des slogans, tels que : ?Hooligans, P.S.G. ! Hooligans, P.S.G. !?.

Ces gens �taient prot�g�s par des dizaines de personnes qui avaient ostensiblement � la main des manches de pioche et qui constituaient une milice priv�e pour prot�ger cette manifestation.

Et vos services, Monsieur le Pr�fet, ne sont absolument jamais intervenus pour faire cesser ces troubles manifestes � l?ordre public que constitue une horde de gens d?extr�me droite qui crie ce type de slogans.

C?est d?autant plus choquant qu?au m�me moment il y avait une contre-manifestation pacifique o� il n?y a pas eu d?incident, qui r�unissait aussi quelques centaines de personnes. L�, plusieurs dizaines d?entre elles ont �t� interpell�es, emmen�es dans des commissariats dont celui du 18e o�, apparemment, d?apr�s les informations rapport�es par la presse, des personnes ont re�u du gaz lacrymog�ne et au moins une personne, � la sortie du commissariat, a �t� matraqu�e par des policiers. Elle a d?ailleurs port� plainte et l?I.G.S. a ouvert une enqu�te.

Monsieur le Pr�fet, j?aimerais que vous nous donniez des explications sur l?attitude des forces de l?ordre qui semblent tr�s laxistes par rapport � des gens peu recommandables et qui, par contre, font preuve d?une �nergie r�pressive par rapport � d?autres.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur le Pr�fet ?

M. LE PR�FET DE POLICE. - Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, la Pr�fecture de police a la responsabilit� de permettre � Paris l?exercice du droit de manifester dans le respect de l?ordre public.

Les deux manifestations du 9 mai que vous �voquez pr�sentaient un risque de confrontation directe entre manifestants, puisque la manifestation organis�e par la Conf�d�ration nationale du travail avait pour objet de s?opposer � la marche comm�morative de l?Association des Amis de S�bastien Deyzieux.

Les parcours envisag�s par les organisateurs respectifs aboutissaient au m�me lieu, rue des chartreux dans le 6e arrondissement, � des horaires identiques.

Il ne pouvait donc �tre question de laisser ces diff�rents mouvements entrer en opposition violente.

Il a donc �t� d�cid� d?interdire aux deux manifestations un p�rim�tre clairement d�limit�, pour maintenir � distance les deux groupes de manifestants.

Un arr�t� pr�fectoral d?interdiction a �t� pris par moi-m�me et notifi� � chacun des deux organisateurs. Il a fait l?objet d?un r�f�r� par l?un d?entre eux, la C.N.T. Ce r�f�r� a �t� rejet� par le Tribunal administratif de Paris. Les r�gles �taient donc tr�s claires.

Toutefois, lors de ces d�fil�s, les manifestants de la C.N.T. sont entr�s d�lib�r�ment dans le p�rim�tre d?exclusion, cr�ant par l� m�me un risque de confrontation avec l?autre manifestation. Il a donc �t� d�cid� d?arr�ter leur progression et 199 personnes ont �t� interpell�es � cette occasion.

En ce qui concerne les faits que vous mentionnez dans le 18e arrondissement, je peux vous indiquer qu?une enqu�te de l?Inspection g�n�rale des services est en cours.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Pr�fet.

Mai 2007
Débat
Conseil municipal
retour Retour