retour Retour

2014 DVD 1131 - Aménagement des places (Bastille et Nation) et des espaces publics à Paris. Assistance à maîtrise d'ouvrage. Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à la mise en valeur de l'histoire de leur création.


M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 1131 concernant l?am�nagement des places Bastille et Nation et des espaces publics � Paris, sur lequel le groupe Communiste - Front de Gauche a d�pos� le v?u r�f�renc� n��107 qui y est rattach�, relatif � la mise en valeur de l?histoire de leur cr�ation. La parole est � Mme MOREL, pour cinq minutes.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Monsieur le Maire. Ce projet de d�lib�ration fait plaisir au groupe Ecologiste pour la Nation, plus encore pour la Bastille. Nous retrouvons les th�mes que le groupe Ecologiste a port�s pendant la campagne municipale, particuli�rement avec les �cologistes du 4e, du 3e, du 12e et, bien �videmment, avec les �cologistes du 11e arrondissement. Nos th�mes �taient�: plus de place aux circulations douces, plus de nature, plus d?espaces publics ouverts � toutes et tous, une large concertation pour une implication citoyenne. Nous nous retrouvons aujourd?hui dans ce projet de d�lib�ration, puisque nos id�es sont � l?ordre du jour. Je me permets donc de fournir une id�e suppl�mentaire, et j?esp�re qu?elle sera reprise. L?am�nagement urbain, c?est bien s�r les mat�riaux mis en ?uvre, mais ce sont surtout les usages, ce sont ces nouveaux usages de l?espace urbain qu?il faut d�s � pr�sent appr�hender, gr�ce � une concertation large, interg�n�rationnelle. Nous ne sommes plus dans les ann�es 70, o� un �lu inaugure une place, un �quipement, apr�s des ann�es de travaux. Le processus de travail est diff�rent aujourd?hui. Agissons pas � pas, pour rendre des exp�rimentations possibles. C?est l?exp�rimentation qui rend l?appropriation des citoyens et des citoyennes actives. Par exemple, nous pourrions exp�rimenter d�s � pr�sent de nouveaux usages, en interrompant p�riodiquement, pendant une journ�e, la circulation automobile. Ainsi, cela nous permettrait de quantifier plus pr�cis�ment les besoins de pi�tonisation et de circulation douce, et surtout, de cr�er les conditions pour que les Parisiens et les Parisiennes proposent et participent. Cr�ons les conditions pour que les Parisiens et les Parisiennes s?approprient concr�tement, joyeusement de nouveaux espaces de libert� et de cr�ativit�. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est maintenant � M. Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT. - Monsieur le Maire, vous nous proposez de lancer une mission d?assistance � la ma�trise d?ouvrage pour la concertation et la programmation en vue du projet d?am�nagement des places de la Bastille et de la Nation et des espaces publics � Paris. Si nous approuvons les n�cessaires r�am�nagements des places de la Bastille et de la Nation, nous regrettons cependant que la liste soit aussi r�duite. Vous nous r�pondrez certainement que le lot n��3 est suffisamment flou pour que tous les espaces publics de Paris puissent �tre concern�s, mais c?est pr�cis�ment ce flou qui nous interroge. Vous �crivez, dans votre expos� de motifs, que votre objectif est la r�alisation d?am�nagements et de projets d?apaisement de l?espace public, r��quilibr� au profit des pi�tons et des circulations douces. Nous partageons totalement cet objectif. C?est pourquoi nous insistons pour que les places en cours de r�am�nagement, comme la place des F�tes, ou � venir, comme celles qui sont cit�es, Bastille et Nation, voient cet objectif int�gr� de fa�on prioritaire, et qu?elles ne fassent pas l?objet d?un simple toilettage, qui ne changerait pas r�ellement la situation. Par ailleurs, je veux insister sur l?urgence � traiter d?autres grandes places, comme la place d?Italie, v�ritable giratoire en pleine ville, subissant une circulation particuli�rement �lev�e, d?o� un bruit assourdissant, une pollution atmosph�rique importante, des difficult�s pour les cyclistes et les pi�tons. Cette place devrait, selon nous, faire partie des places � r�am�nager d?urgence. Certes, un premier pas a �t� effectu�, il y a d�j� des ann�es, en supprimant une petite portion des contre-all�es, mais uniquement devant la mairie et le centre commercial. Les riverains n?ont pas eu droit � cette am�lioration. Cela para�t d?ailleurs �trange qu?on ait uniquement privil�gi� l?institutionnel et le commercial. Comme nous sommes pragmatiques et que nous sommes soucieux de la bonne gestion financi�re de la Ville, nous proposons qu?une concertation soit engag�e � l?occasion de l?appel � projets urbains innovants, qui comporte le site de l?avenue d?Italie � son d�bouch� sur la place. A cette occasion et comme vient de le dire Jo�lle MOREL, nous sugg�rons de proc�der par phasage en neutralisant, par exemple, de fa�on l�g�re, les voies circul�es, plut�t que par un recalibrage des voies et trottoirs n�cessairement on�reux. Vous insistez, dans votre expos� des motifs, �galement, sur l?importance de la concertation en amont pour d�finir les projets. L� encore, nous approuvons, et dans ce domaine, nous vous invitons � vous inspirer des meilleures exp�riences d?autres villes, qui ont su faire en sorte que le public soit r�ellement inform� par des dispositifs innovants, et qui ne se limitent pas � la technologie de type Internet, car l?innovation n?a de sens que si elle se conjugue avec la d�mocratie r�elle, et non formelle. Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, maire du 4e arrondissement. - Madame la Maire, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le vote de ce projet de d�lib�ration est un moment tr�s important, car il marque la premi�re �tape des r�am�nagements des places de la Bastille et de la Nation, deux lieux embl�matiques de Paris, qui figuraient parmi les engagements de campagne de Mme HIDALGO, Maire de Paris. En ce qui concerne plus particuli�rement la place de la Bastille, situ�e pour pr�s de la moiti� dans le 4e arrondissement, nous avons souhait�, avec Anne HIDALGO et mes coll�gues du 11e et du 12e arrondissement, Catherine BARATTI-ELBAZ et Fran�ois VAUGLIN, placer au centre de ce projet d?envergure la concertation avec les habitants, les riverains et les Parisiens, au-del� de nos fronti�res d'origine. Nous amor�ons ce travail de concertation - et j'en profite pour saluer l'investissement du conseil de quartier d'Arsenal et sa Pr�sidente, Mme Sylvie DELANNOY, qui co-anima une r�union publique � la mairie du 4e arrondissement hier soir, en pr�sence de Karen TA�EB, Conseill�re de Paris d�l�gu�e au projet de r�novation, les Elus de la majorit� et moi-m�me. Les fruits de cette premi�re concertation locale seront mis en commun avec le travail effectu� dans les arrondissements voisins. J'ai d'ailleurs indiqu� ce matin � ma coll�gue du 12e arrondissement, les points fortement �voqu�s par les habitants hier soir en salle des mariages. En amor�ant cette dynamique participative, bien en amont, nous esp�rons permettre � toutes les parties concern�es par le r�am�nagement de la Bastille - habitants?

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Je crois que tout le monde vous entend, mais � la droite de l'h�micycle, s'il vous pla�t? Le brouhaha qui est � la droite de l?h�micycle. Il y a un objet amovible en bois qui tourne sur un axe vertical, qui s'appelle une porte. Si vous vous d�portez de l'autre c�t�, vous pourrez discuter tranquillement. Merci.

M. Christophe GIRARD, maire du 4e arrondissement. - Merci beaucoup. Et l'attention de M. GOUJON et de M. CRAVENNE sera int�ressante. Mais ils s'en vont.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - N?en demandez pas trop non plus.

M. Christophe GIRARD, maire du 4e arrondissement. - En amor�ant cette dynamique participative bien en amont, nous esp�rons permettre � toutes les parties concern�es par le r�am�nagement de la Bastille - habitants, commer�ants, associations, historiens et amoureux d'histoire et du patrimoine - de prendre une part active � l'�laboration de ce projet urbain d'envergure. D'ores et d�j�, nous souhaitons avec le conseil de quartier de l'Arsenal et sa Pr�sidente, Sylvie DELANNOY, que la r�novation de la place de la Bastille permette de relier la Bastille et la Seine en cr�ant une v�ritable continuit� pi�tonne et cyclable le long du bassin de l'Arsenal, c�t� 4e arrondissement, par les quais bas, mais �galement par le quai haut situ� boulevard Bourdon. Cela contribuera � la mutation importante que va conna�tre ce quartier dans les prochains mois et les prochaines ann�es gr�ce aux nombreux projets urbains �conomiques et architecturaux, que nous portons ensemble avec la Maire de Paris, ses Adjoints, celui charg� de l'urbanisme et son adjoint charg� des transports, des d�placements et de la voirie, M. NAJDOVSKI. Pour le quartier de l'Arsenal et les berges de Seine, je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. La parole est � Mme Catherine BARATTI-ELBAZ.

Mme Catherine BARATTI-ELBAZ, maire du 12e arrondissement. - Merci. Apr�s la reconqu�te des voies sur berges et de la place de la R�publique, le r�am�nagement des places de la Bastille et de la Nation est un engagement que nous avons pris devant les Parisiens en mars 2014. Ce sera, � n'en pas douter, un marqueur de cette mandature. Le 12e arrondissement a la chance d'�tre concern� par ces deux grandes et belles places. Le r�am�nagement que nous portons pour ces places, est un v�ritable projet politique, une autre vision de la Ville, dont l'objectif est la reconqu�te de l'espace public, au b�n�fice des habitants et des usages du quotidien. Moins de moteurs, moins de pollution, moins de bruit, plus de vie, plus d'habitants, plus d'enfants, plus d'art, plus de sport, plus de nature. Voil� les ambitions que nous portons pour ces grands espaces publics. Comme maire d'arrondissement, je prendrai part activement � la concertation - et, comme l'a soulign� mon coll�gue Christophe GIRARD, elle a d�j� d�but� - et aux propositions pour ces deux places qui font le lien entre nos arrondissements et s'inscrivent si fortement dans l'histoire de la capitale, comme de notre pays. Mais aujourd'hui, dans nos d�bats, je concentrerai mon intervention sur la place de la Nation, une des plus grandes de Paris, dont le potentiel est consid�rable. Repenser la place de la Nation implique de conjuguer ses dimensions de place symbolique, son r�le de convergence des transports en commun, la dimension r�gionale, et d'axe majeur pour les circulations, avec l'ambition de cr�ation d'un espace � vivre pour les Parisiens. La place de la Nation porte le potentiel de ces trois perspectives, ne serait-ce que par ses caract�ristiques physiques exceptionnelles et son positionnement central dans l'est parisien au carrefour de trois arrondissements. Redonner une vocation de lieu de vie, et non plus seulement de lieu de passage, c'est proposer de mettre au centre les pi�tons et les circulations douces, comme cela a d�j� �t� soulign�. C'est ouvrir � une plus grande diversit� d'usages, c?est �galement permettre d'am�liorer la continuit� des activit�s commerciales sur l'ensemble du pourtour de la place. C'est, en fin de compte, redonner de la qualit� urbaine � toute une partie de cet est parisien. C'est vrai que l'est parisien n'int�resse pas beaucoup la droite de cet h�micycle. Je le note. L'ensemble des �volutions de la place aura � se situer dans une logique de pr�servation de la valorisation de l'histoire et du patrimoine incroyables de ce site, avec notamment une mise en valeur de la statue centrale et une am�lioration de son accessibilit� aux Parisiens. Poursuivant ainsi l'attention port�e par la Ville de Paris ces derni�res ann�es au patrimoine particulier de cette place, avec la r�novation des colonnes du tr�ne, port�e sous les pr�c�dentes mandatures, en particulier par notre d�put� Sandrine MAZETIER. La transformation de la place s?accompagnera de modifications importantes de l'ensemble de ce quartier, avec notamment le prolongement du tramway T3 depuis la porte de Vincennes jusqu'� la place de la Nation et l?accueil de l'universit� Sorbonne Nouvelle � l'horizon 2018, avenue de Saint-Mand� sur le site Nation-Picpus. Ces �volutions majeures de ce quartier doivent �tre pens�es ensemble, de fa�on globale. Elles concernent l'�chelle locale, comme m�tropolitaine. Elles b�n�ficient aux Parisiens, mais aussi aux habitants des communes de la m�tropole, comme aux nombreux touristes visiteurs de Paris. C'est une nouvelle respiration pour l'est de Paris que ces projets nous proposent aujourd'hui. L'organisation d'une concertation d'envergure avec les conseils de quartier, les riverains imm�diats, mais aussi l'ensemble des usagers du quotidien, comme tous ceux qui s'int�ressent � l'avenir de Paris, permettront de d�finir les contours de ces projets de reconqu�te de l'espace public au b�n�fice de tous. Le projet de d�lib�ration de ce jour donne les moyens de la forte implication citoyenne que nous appelons de nos v?ux. Les habitants et les �lus du 12e arrondissement sont pr�ts et impatients pour la place de la Nation, comme pour la place de la R�publique. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame la Maire. La parole est � M. Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire, de me permettre effectivement de m'exprimer sur ce projet d'am�nagement, qui n'est qu'un lancement. Nous serons amen�s au sein de cet h�micycle � �voquer souvent ce projet ambitieux, port� par la Maire de Paris, de r�am�nagement de deux places embl�matiques de notre capitale, puisqu'il s'agit de la place de la Bastille et de la place de la Nation. J'interviens d'abord, �videmment, comme �lu du 11e arrondissement. Je dis souvent en souriant lorsqu'on me demande�: "Mais o� est le 11e arrondissement � Paris�?" Je dis souvent qu'il est situ� entre les places de la R�publique, de la Bastille et de la Nation. Chacune portant un nom qui, �videmment, �voque � la fois notre histoire, et tout particuli�rement celle de la R�publique. Et puis, je n'oublie pas que je suis aussi d�put� d'une circonscription qui est organis�e autour de la place de la Bastille, entre le 4e arrondissement, le 11e arrondissement et le 12e arrondissement. C?est pour moi un grand bonheur et une grande fiert� d'intervenir apr�s les deux maires du 4e arrondissement et du 12e arrondissement, mes amis Christophe GIRARD et Catherine BARATTI-ELBAZ. Et puis, �videmment, j'ai en souvenir tout ce que nous avons fait sous la pr�c�dente l�gislature pour r�am�nager la place de la R�publique et aboutir � ce projet de r�am�nagement urbain - � combien r�ussi - qui a permis, � nouveau, que les Parisiennes et Parisiens et au-del� retrouvent cette place. Catherine BARATTI-ELBAZ �voquait l'enjeu touristique de ce projet de d�lib�ration qui am�ne tous les amoureux de Paris venant de tous les coins du monde, � pouvoir enfin se donner rendez-vous place de la R�publique, ce qui ne venait jamais spontan�ment � l'id�e, compte tenu de ce qu'�tait cette place avant ce r�am�nagement. On a plaisir � se retrouver place de la R�publique, on a plaisir � s'y retrouver pour s'y donner rendez-vous, pour y prendre un verre, voire m�me pour s'y aimer. Je voudrais, et nous voudrions, que la m�me ambition soit port�e pour les places de la Bastille et de la Nation parce que c'est la conception la plus anachronique, aujourd'hui, de l'am�nagement de Paris, qui est r�v�l�e par ces deux places, comme la place de la R�publique avant qu?on y travaille. C'est-�-dire, en fin de compte, ces trois places, et encore deux d'entre elles - Bastille, Nation - sont d'immenses ronds-points giratoires, uniquement organis�s pour la circulation automobile. Et comme notre volont� collective, tout du moins celle de la majorit� de cette Assembl�e, c'est justement de r�duire plus que jamais dans cette mandature la place de l'automobile pour que, effectivement, les circulations pi�tonnes, les circulations douces aient toute leur place dans cet espace public que nous voulons plus que jamais partager, c'est un peu et c'est sans doute, �videmment, l'enjeu principal, le premier enjeu de ce r�am�nagement, mais il y a bien d'autres enjeux derri�re tout cela. L'id�e est d'introduire de l'exp�rimentation dans le renouvellement urbain, de l'innovation, y compris dans le mobilier qui sera pr�sent dans l'espace public de ces places, une volont� suffisamment r�volutionnaire pour que, effectivement, nous puissions, d'une mani�re ou d'une autre, je ne sais comment, en tout cas pour la place de la Bastille, la rattacher soit au 4e, soit au 11e, soit au 12e, on verra. Je dis "on verra", parce qu?on ne peut pas avoir d'a priori d'am�nagement. Si nous-m�mes, �lus, citoyens, habitants de ces arrondissements, amoureux de ces places, nous avons quelque part une id�e en t�te, il y aura la n�cessit� imp�rative de faire que ces places, pour qu?elles soient l'appropriation de tous les habitants et les habitantes concern�s, de tous les riverains, �videmment, il y a cet enjeu majeur de la d�mocratie et de la concertation. C'est d'ailleurs l'objet principal, � travers des commandes publiques, eh bien, d'organiser cette concertation et puis, de pr�voir, je pense que c'est indispensable, des �tudes d'impact pour que, effectivement, les choix que nous ferons le moment venu, en ayant associ� pleinement les riverains, les habitants, les conseils de quartier, toutes nos structures de d�mocratie participative, soient les bons choix pour Paris, pour les Parisiennes et les Parisiens et pour que les places de la Bastille et de la Nation, � l'issue de cette mandature, soient, � l'image de la place de la R�publique, des places dont on soit fier, des places qui renouvellent l'image de Paris et des places o� nous aurons tant de plaisir � nous retrouver. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. La parole est maintenant � M. Jean-Bernard BROS.

M. Jean-Bernard BROS. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration marque le coup d'envoi de l'am�nagement des deux places embl�matiques de l'Histoire de Paris, et m�me, au-del� de l'Histoire de France, la place de la Bastille et la place de la Nation. La priorisation de l'Ex�cutif port�e sur ces deux places constitue une bonne nouvelle autour d'une d�marche n�cessaire. Notre groupe plaide pour que plusieurs principes guident ce processus de r�am�nagement. D'abord, passer de la logique de rond-point � celle de place-paysage. Cette d�marche permettra notamment de faciliter les circulations douces et de continuer � en faire des lieux de vie. La d�marche de r�am�nagement doit �tre globale et non parcellaire, en gardant � l'esprit que ces places dynamiseront bien au-del� de leur seul quartier. Pour Bastille, la volont� de valorisation du port de l'Arsenal est tout � fait int�ressante, tant il est aujourd'hui trop m�connu des Parisiennes et des Parisiens et des visiteurs de notre ville. Attention tout de m�me � ne pas tenter de reporter artificiellement et unilat�ralement des flux pi�tons sur les axes aujourd'hui tr�s peu emprunt�s et tr�s peu commer�ants, comme le boulevard Bourdon, alors que les axes dynamiques majeurs se trouvent aujourd'hui de l'autre c�t�, au niveau des rues de la Roquette, de la rue Saint-Antoine, du Faubourg Saint-Antoine ou encore du boulevard Beaumarchais. Je sais l'Ex�cutif attentif � cette probl�matique. Sur la place de la voiture, sa r�duction va de soi, mais ce ne doit pas �tre l'objectif unique des futurs am�nagements. Ayons une d�marche intelligente et gardons cette vigilance. Un sch�ma global de r�organisation du trafic automobile sur un large p�rim�tre pour anticiper les reports nous serait ainsi tr�s utile. Concernant la place de la Nation, il est temps de lui redonner son caract�re convivial et populaire, tout en valorisant son patrimoine exceptionnel, s�rement trop m�connu. La nouvelle r�partition des usages devra �tre l'occasion d'am�liorer la continuit� des activit�s commerciales, d'�largir les trottoirs, d'am�liorer les liaisons pi�tonnes sur les boulevards Voltaire, Diderot, Philippe-Auguste et, bien s�r, car je crois que c?est pr�vu, de pr�parer l'arriv�e du tramway. R�habiliter de telles places, c?est une occasion exceptionnelle d'allier innovation architecturale et valorisation du patrimoine. Nous serons extr�mement sensibles au traitement qui sera r�serv� au caract�re symbolique et m�moriel de ces deux places qui portent un h�ritage historique auquel nous sommes tr�s attach�s. Nous avons d�j� un certain nombre d'id�es que nous porterons dans le d�bat. Dans cette belle dynamique qui habite le lancement de ce processus, notre sentiment est qu'il nous faut �tre vigilants, de sorte � ne pas r�it�rer certaines erreurs du pass�. Le r�am�nagement de la place de la R�publique laisse, pour beaucoup, un sentiment mitig�. S?il est une r�ussite indiscutable en termes de fr�quentation, d'offre d?animation et de perspective globale par rapport � son �tat d'avant-r�fection, il doit �galement nous mettre en garde sur un certain nombre d?erreurs � ne pas reproduire�: peu d'innovations majeures, un aspect min�ral sans doute trop marqu�, des choix de circulation discutables et une synergie pas optimale avec des commerces avoisinants. Nous serons �galement attentifs � la future animation des places de la Nation et de la Bastille. Je plaide, et notre groupe �mettra des propositions en temps voulu, pour que la Ville anticipe et arr�te une programmation sur Nation et Bastille, afin d'en faire des lieux qui vivent tout au long de l'ann�e. Ev�nements sportifs, culturels, artistiques ou autres, il faudra utiliser ces nouveaux espaces publics dans une d�marche dynamique coh�rente, de sorte que les Parisiennes et les Parisiens sachent que, chaque week-end, on pourra s'y rendre et d�couvrir des activit�s ou une animation diff�rente. Voil�, mes chers coll�gues, quelques mots sur ce lancement? et ces concertations. Nous nous r�jouissons que ce projet de d�lib�ration fixe une m�thode d'�laboration des projets, en y int�grant pleinement la participation citoyenne afin qu?�lus, riverains, commer�ants, usagers des transports puissent travailler ensemble. C'est d'ailleurs maintenant la r�gle en termes de concertation, fonctionnement dans lequel nous nous retrouvons pleinement. Notre groupe votera avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident. Je donne maintenant la parole � Mme Edith GALLOIS.

Mme Edith GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire. Quelques mots seulement sur ce projet de d�lib�ration qui, pour l'instant, n'en est qu'au stade de la d�claration d'intention et � l'approbation du lancement d'une consultation pour l'am�nagement des places de la Bastille et de la Nation et d'autres espaces publics � Paris, sans que l'on sache bien d'ailleurs de quels espaces publics il s'agit, et notre curiosit� est grande. Nous sommes, bien entendu, favorables au r�am�nagement de ces places, que nous avions d?ailleurs inscrit dans notre programme pour les �lections municipales. J'esp�re un jour, en tant qu?�lue du 13e arrondissement, que nous arriverons jusqu'� la place d'Italie. Cela a �t� dit par mon coll�gue du 13e, mais il a parfaitement raison�: cette place est aussi inhospitali�re qu'elle est grande et, pr�cis�ment parce qu'elle est grande, elle est tout � fait susceptible de conna�tre de nombreux am�nagements paysagers, comme l?a dit Jean-Bernard tr�s bien. Nous sommes aussi pour les paysages. Ces places peuvent sans difficult� �tre rendues plus agr�ables, on pourrait m�me dire plus douces � vivre, tant pour les automobilistes que pour les v�locyclistes et aussi, bien entendu, pour les pi�tons et les promeneurs. L'articulation avec d'autres modes de transport ou des pistes cyclables, ou la requalification de l'espace public sont des intentions tout � fait louables et nous les soutenons�; que la nature s'installe plus g�n�reusement dans la ville, aussi, bien entendu. Nous voudrions donc vous alerter sur deux points qui nous paraissent essentiels. La ma�trise de la circulation automobile ne doit pas signifier cr�er la thrombose. Ce sont des axes importants de Paris et, quoi qu'il arrive, elles le resteront. Par contre, il faut, en effet, faciliter les interconnexions, comme vous le pr�conisez. Il est �vident aussi que la circulation des v�los doit y �tre facilit�e. Je peux t�moigner, en tant que cycliste, que le passage de certaines places parisiennes rel�ve soit du courage soit de l'inconscience tant c'est p�rilleux et pas seulement sur ces deux places, d'ailleurs. Je pourrais vous en citer beaucoup d'autres. Finalement, essayez de prendre la place de l'Op�ra ou la place de la Concorde, c'est quasiment s'assurer de subir le m�me sort que les h�rissons sur la route�! Si vous essayez, vous verrez que pratiquer le v�lo n'est pas toujours un mode de circulation doux, comme on le dit, mais plut�t kamikaze�! Il y a donc beaucoup d'efforts � faire pour que la circulation cycliste sur ces grandes places de Paris, que l'on ne peut pas toujours �viter actuellement � bicyclette, soit am�lior�e. Que l'on pr�voie leur circulation plus proche de celle des pi�tons ou avec les bus, en tout cas, il faut absolument assurer davantage de s�curit� � ces cyclistes qui utilisent, on l'a dit tout � l'heure, mais c'est l'absolue v�rit�, un moyen de transport tout � fait vertueux, qui n'encombrent pas la circulation routi�re et qui n?encombrent pas non plus les transports en commun. L'autre point sur lequel je souhaite insister, c'est la v�g�talisation. Vous annoncez des propositions innovantes. Nous sommes curieux de savoir quelles seront ces propositions et impatients de les conna�tre, mais pourvu que la surprise soit bonne�! Parce que, malheureusement, on a �t� quand m�me assez d��us par l?am�nagement de la place de la R�publique qui est beaucoup trop min�rale, cela vient d'�tre dit mais je suis parfaitement d'accord avec ce que vient de dire Jean-Bernard, encore une fois, et finalement pas si conviviale que cela. Pourtant, il y avait de la place sur cette place�! Les skateurs, on aime beaucoup les skateurs, mais les skateurs, cela fait du bruit, ce n?est pas tranquillisant pour les gens qui se prom�nent sur la place actuellement. Autre exemple magistral de manque de verdure et d'am�nagement digne de ce nom�: les quais. Si les quais n'avaient pas cet �crin magnifique naturel autour, on pourrait dire que leur am�nagement est quasiment spartiate. Je terminerai simplement pour vous dire ceci. C'est une demande, au nom de mon groupe�: cette fois-ci, dans vos projets, nous vous en prions, n?oubliez pas le "crayon vert".

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Conseill�re. Je donne la parole � Mme Val�rie MONTANDON.

Mme Val�rie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire. Nous sommes favorables bien s�r � la requalification de la place de la Nation et de la Bastille, afin d?y am�liorer surtout la v�g�talisation des places, mais encore les circulations douces et aussi les dessertes en transports en commun. Cependant, permettez-moi quand m�me d?�mettre quelques inqui�tudes, surtout quand on voit en effet la place de la R�publique. M. BLOCHE ou Mme BARATTI-ELBAZ ont mis en avant dans leur pr�sentation la place de la R�publique mais, au contraire, c?est pour nous un exemple de ce qu?il faut �viter. Comment est-ce que les �tudes et la concertation ont pu arriver justement � cette situation�? Que garantissez-vous cette fois-ci pour que nous n?arrivions pas au m�me r�sultat�? Je voulais aussi vous soumettre l?id�e. Nous aurions pr�f�r� qu?il y ait un appel � projets. Pourquoi�? C?est parce qu?un appel � projet aurait pu augmenter les perspectives d?am�nagement et permettre justement d?avoir une base solide pour une concertation. L�, je veux bien des pr�cisions sur comment vous allez articuler les concertations. Hier, des r�unions ont eu lieu, mais encore faut-il qu?il y ait certaines pistes de r�flexion qui soient amen�es. C?est l� que je vous interroge sur les modalit�s. Vous avez �voqu� le point de rendez-vous de la place pour les touristes, que ce soit pour la place de la Nation ou de la Bastille. Mais, pour l?instant, je voulais quand m�me �voquer avec vous qu?il s?agit plus de rendez-vous de manifestants qu?autre chose. Et je suis �tonn�e que personne n?ait mentionn� ce point, car il est primordial dans la concertation de travailler en collaboration avec la Pr�fecture de police, afin de r�duire toutes les nuisances dues au fait que les manifestations arrivent principalement ou d�butent � la place de la Nation et�� la place de la R�publique et il est primordial de travailler en collaboration avec la Pr�fecture. Je voulais aussi mentionner d?autres points qui n?avaient pas forc�ment �t� �voqu�s. Celui de la vigilance, certes, sur le report du stationnement et de la circulation a �t� �voqu� par deux de mes coll�gues, mais ce sont aussi surtout les impacts de la circulation. Rien n?est mentionn� dans le projet de d�lib�ration et cela porte un peu � confusion. En effet, il faut, il est tr�s important de d�velopper les points de rencontre, les zones de pi�tonisation, sans oublier bien s�r le dynamisme �conomique qui peut �tre am�lior� sur ces endroits. Enfin, il nous appara�t indispensable d?�largir le p�rim�tre de la consultation, notamment sur le cours de Vincennes qui m�rite une r�novation. C?est pour cela que j?esp�re que tout ne restera pas simplement sur les places, mais au contraire sur les alentours. Enfin, nous allons bien s�r voter positivement pour ce projet de d�lib�ration, en restant tr�s vigilants. Notamment sur les modalit�s de concertation, nous avons eu l?habitude dans le pass� de voir des concertations qui, certes, �taient r�alis�es dans la forme mais qui n?�taient pas mises en pratique. Toutes les d�cisions centrales �taient d�j� prises au niveau de l?H�tel de Ville et c?�tait simplement une sorte d?organisation de pseudo-concertations. J?ai en m�moire - je pense que M. NAJDOVSKI va me retrouver sur ce th�me�- le G.P.R.U. de la Porte de Vincennes. Sur le grand projet de r�novation urbain de la Porte de Vincennes, il y a eu des r�unions de concertation, mais au final le projet a tenu compte tr�s peu de ce qui avait �t� �labor� avec les diff�rents acteurs, que ce soient les conseils de quartier, les associations de commer�ants et de riverains. Vraiment, nous voulons en effet que ces projets d?am�nagement des places se fassent dans les meilleures conditions. Merci.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Conseill�re. Dernier orateur, M. Didier LE RESTE. Vous avez la parole.

M. Didier LE RESTE. - Merci, Monsieur le Maire. Je lirai � la fois le projet de d�lib�ration et le v?u que nous avons � pr�senter. L?am�nagement des places de la Bastille et de la Nation et des espaces publics doit �tre vu comme une opportunit� pour valoriser certaines pages de l?histoire parisienne et fran�aise qui sont incarn�es par ces lieux. C?est donc le sens de notre v?u. En ce sens, il me semble important de pouvoir int�grer, d�s le lancement des proc�dures, singuli�rement dans l?appel d?offres une dimension m�morielle. Cette valorisation de l?histoire peut d?ailleurs prendre des formes diverses � r�fl�chir en fonction de la configuration des lieux et du passage des flux. Diff�rents outils sont envisageables. Par exemple, des plaques comm�moratives, des panneaux interactifs retra�ant l?histoire des places, permettant une meilleure information en direction bien s�r des Parisiens mais aussi des touristes attendus. La place de la Nation et particuli�rement celle de la Bastille sont des lieux hautement symboliques, notamment pour les communistes attach�s aux �v�nements de type r�volutionnaire qui s?y sont d�roul�s, et aux manifestations sociales et citoyennes qui continuent de prendre ces places comme rep�res et lieux d?expression. Au-del� de la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, les �v�nements politiques et sociaux que je viens d?�voquer font partie de la vie d�mocratique fran�aise et parisienne, et nous devrons pleinement int�grer cette dimension dans notre r�flexion � propos de l?am�nagement des places susvis�es. De fa�on concomitante, je tiens � insister sur le fait qu?il nous faut aussi soigner les conditions de la concertation avec les riverains, et r�fl�chir aux cons�quences de la r�duction de la pr�sence des circulations routi�res sur les places ainsi r�am�nag�es, a fortiori alors que de nouveaux flux de touristes et de passants sont attendus, en lien d?ailleurs avec de nouvelles activit�s qui vont s?installer autour de ces lieux. Il convient donc d?engager le prolongement du T3 de la Porte de Vincennes � la Nation et, de la m�me fa�on, de penser aux solutions alternatives en mati�re de circulation, � la pi�tonisation de la place de la Bastille. C?est d?autant plus important que partent ou arrivent de ces places nombre d?axes routiers. Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Conseiller. Pour r�pondre, je donne maintenant la parole � M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Je voudrais remercier l?ensemble des orateurs qui se sont inscrits sur ce projet de d�lib�ration et qui montrent � la fois l?int�r�t et l?importance de ce projet de d�lib�ration, puisqu?il concerne l?am�nagement des places de la Bastille et de la Nation, mais aussi d?autres espaces publics � Paris. Alors, ce projet de d�lib�ration propose le lancement en fait de la concertation et surtout l?�laboration est pr�cis�e. Il s?agit ici de pr�ciser quelle sera la m�thode d?�laboration de ces places. Avant de penser au r�am�nagement des places elles-m�mes, il convient de d�finir les modalit�s d?�laboration des projets. Il s?agit bien ici d?�tre en co-�laboration avec les Parisiens. Comme l?a exprim� la Maire de Paris, il s?agit bien d?associer tous les Parisiens qui s?int�ressent � l?avenir de Paris et d?associer en amont les citoyens � la d�finition de la programmation des am�nagements. Ce projet de d�lib�ration a pour objectif de pr�voir les modalit�s de passation d?un march� d?assistance � ma�trise d?ouvrage pour la concertation et la programmation de ces espaces publics majeurs � Paris. Je ne reviendrai pas �videmment sur l?histoire particuli�re des places de la Bastille et de la Nation. Tout le monde la conna�t. Il est �vident que nous devrons bien entendu traiter cette question dans leur aspect historique et, dans ces conditions, nous r�pondrons favorablement au v?u aux �lus du groupe Communiste - Front de gauche. Il est �vident qu?apposer des plaques qui informeront de l?histoire de la cr�ation de ces places et de leur histoire nous para�t tout � fait souhaitable. Cela pourra passer aussi peut-�tre par d?autres possibilit�s, comme des �crans interactifs que vous avez �voqu�s. Je pr�cise qu?une attention particuli�re sera apport�e � ce que la localisation de ces plaques soit pr�vue en amont, lors de la conception des espaces publics r�nov�s, de mani�re � ce que cette information historique soit visible et valoris�e, ce qui n?est malheureusement pas le cas aujourd?hui. Il s?agit donc � travers ce projet de d�lib�ration de faire en sorte que, d�s la conception des projets et d�s la programmation, on associe les citoyens. Il s?agit aussi d?une nouvelle m�thode d?�laboration des projets. Pour cela, la place sera laiss�e aussi � de l?exp�rimentation sur l?espace public. C?est au c?ur de la mission d?ailleurs des services de la Ville, et en particulier du Secr�tariat g�n�ral. Cela r�pondra � ce qu?�voquait M. Jo�lle MOREL, sur le fait que l?on peut aussi, � travers ces projets, innover en termes d?exp�rimentation urbaine et d?association des habitants � l?�laboration des projets. Ce projet de d�lib�ration, c?est une premi�re pierre ou je dirai plut�t un premier pav� de la r�novation des places parisiennes embl�matiques que sont Bastille et Nation. Il y aura aussi, et c?est l?objet du troisi�me lot, d?autres espaces publics. Je ne peux pas vous dire quels seront ces espaces aujourd?hui puisque tout cela sera soumis � l?arbitrage de la Maire dans le cadre de l?�laboration du programme d?investissement de la mandature. Toujours est-il qu?il est �vident, aussi bien pour la place de la Bastille, pour la place de la Nation que pour les autres places publiques parisiennes, qu'il s?agit de faire en sorte que l?on puisse �videmment redistribuer l?espace public, r��quilibrer cet espace au profit des circulations douces ou on pourrait dire des mobilit�s actives que sont la marche et le v�lo, mais aussi en faveur des transports en commun. Bien �videmment, on regardera aussi l?aspect circulation et l?aspect report de circulation et donc, ce qui a �t� exprim� aussi bien par notre coll�gue Jean-Bernard BROS que par Mme MONTANDON ou Mme GALLOIS sera bien entendu int�gr� � la r�flexion. Cela reste de grandes places dans lesquelles �videmment, tous les modes doivent pouvoir s'exprimer mais aujourd'hui, comme cela a �t� rappel� par un certain nombre de nos coll�gues - je pense � Patrick BLOCHE et Catherine BARATTI-ELBAZ -, qu'aujourd'hui, la place de la Nation et la place de la Bastille sont de grands giratoires automobiles. Il nous faut donc entrer de plain-pied dans le XXIe si�cle pour penser autrement la fa�on dont fonctionnent ces grands espaces publics. Je voudrais aussi dire un mot sur la fa�on dont nous allons travailler au sein de l'Ex�cutif et associer bien entendu ma coll�gue P�n�lope KOMIT�S, qui est en charge des espaces verts et de la v�g�talisation, pour dire que nous allons travailler ensemble sur ces projets pour envisager �videmment la question de l'espace public et de la v�g�talisation dans une dimension globale. J'associerai �galement mon coll�gue Jean-Louis MISSIKA, en charge des grands projets urbains, pour dire que nous devons avoir une approche transversale sur ces sujets pour penser � l'am�nagement de ces espaces publics. C'est bien dans cet multi dimensionnalit� que nous vous proposons d'appr�hender la question de l'am�nagement des places de la Bastille, de la Nation et des autres espaces publics parisiens de mani�re � ce que cette question soit envisag�e sous son angle historique, sous son angle environnemental et d�mocratique en termes de d�placements, pour faire en sorte de valoriser ces magnifiques places que sont la Bastille, la Nation, mais aussi les autres espaces publics parisiens. Je vous remercie.

M. Bernard JOMIER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire, pour toutes ces r�ponses. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2014, V. 308). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 1131. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2014, DVD 1131).

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
retour Retour