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M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��49 est relatif � l'anniversaire de la chute du mur de Berlin. La parole est � Jean-Didier BERTHAULT.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, le 9 novembre 1989, le monde assistait � la chute du mur de Berlin, qui constituait l?un des symboles de ce XXe si�cle, un triste symbole marqu� par les deux conflits les plus meurtriers de toute l'histoire de l'humanit�, et c'est aussi le symbole d'une g�n�ration, de laquelle je suis, d'avoir v�cu ce moment d'histoire.

Alors, l'�troitesse des liens qui unissent les peuples allemand et fran�ais n�cessite aussi de rappeler aux jeunes g�n�rations qu?en mati�re de d�mocratie, rien n'est jamais acquis. Je dois dire que c'�tait �mouvant de voir sur place, 25 ans apr�s, puisque nous avons eu la chance d'y �tre avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, invit�s par nos amis de la C.D.U. Berlin, de voir cette liesse populaire 25 ans apr�s, que certains avaient connue il y a 25 ans, � Berlin, quand ces deux parties de la ville se sont r�unifi�es. Nous avons � Paris, depuis 2003, � la suite d'un v?u d�pos� par Philippe GOUJON, une esplanade du "9 novembre 1989 - Chute du mur de Berlin" qui a �t� r�alis�e le 30 octobre 2007 � la porte de Versailles � l'occasion du 20e anniversaire du Pacte d'amiti� entre Paris et Berlin. L?inauguration d?un pan du mur de Berlin sur cette m�me esplanade a eu lieu le 29 juin 2009, en pr�sence des Maires de Berlin et de Paris, et consid�rant les trop rares �v�nements qui c�l�brent cet anniversaire, avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Philippe GOUJON et J�r�me DUBUS et les �lus du groupe U.M.P., nous proposons que la Maire de Paris t�moigne son attachement � cet anniversaire et que nous puissions organiser � Paris une c�r�monie chaque ann�e � l?esplanade du 9 novembre 1989. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Hermano SANCHEZ RUIVO pour vous r�pondre. Il y aura une explication de vote du groupe Communiste ensuite.

M. Hermano SANCHES RUIVO. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, dans la nuit du 12 au 13 ao�t 1961, un mur �tait secr�tement construit � Berlin. Un mur, une s�paration de ville, un exode massif des habitants, ce mur allait devenir le symbole de la Guerre froide et de l?opposition des deux blocs. Il y a vingt-cinq ans, le 9 novembre 1989, ce mur tombait, annon�ant la r�unification de l?Allemagne et de l?Europe. Nous nous rappelons tous de ce moment qui marquera � jamais notre imaginaire collectif, une victoire du peuple et de la d�mocratie. Notre Ville a �galement comm�mor� les vingt-cinq ans de la chute du mur � travers une programmation culturelle cons�quente, avec durant le mois de novembre une s�rie de manifestations culturelles gratuites propos�es par l?�cole Estienne, la mairie du 13e et l?ambassade d?Allemagne, une manifestation susceptible d?amener les �tudiants et les publics � r�fl�chir sur l?impact des murs, des fronti�res et des barri�res politiques et culturelles. Permettez-moi de citer quelques �l�ments de cette programmation�: - la mairie du 13 arrondissement de Paris accueille une exposition de onze ?uvres in�dites du dessinateur de presse BRITO, intitul�e "Ma t�te contre les murs"�; - le Goethe-Institut propose un cycle de rencontres et de multiples �v�nements culturels autour de la chute du mur, avec une exposition de photographies embl�matiques, concerts, colloques. - la Fondation de l?Allemagne � la Cit� internationale dont l?excellent 14e arrondissement pr�sente une exposition de dessins de presse, d?affiches et d?illustrations sur le th�me�: faire tomber les murs. Enfin, une exposition que je vous recommande particuli�rement, intitul�e "MURmurs de Berlin et d?ailleurs" mettant en sc�ne des dessins de la presse francophone de 1961 � nos jours est install�e sur des structures mobiles sur la pelouse de l?�cole Estienne situ�e sur le trac� des anciennes fortifications de Paris. J?ajoute qu?une performance d?artistes de street art a �t� r�alis�e conjointement par le Fran�ais NILKO et les Allemands DATER et KASPER sur le mur adjacent � l?�cole. L?ensemble de cette programmation s?inscrit dans le cadre du Pacte d?amiti� et de coop�ration sign� il y a vingt-sept ans entre Paris et Berlin. Elle symbolise les liens �troits qui unissent nos deux villes. La Maire de Paris, marraine des �v�nements organis�s � Berlin, s?est impliqu�e personnellement dans ces comm�morations, associant ainsi l?ensemble des Parisiens aux Berlinois dans la comm�moration fraternelle de ce jour historique. Notre coll�gue Fran�ois VAUGLIN, maire du 11e arrondissement, �tait pr�sent aussi le 9 novembre et a pu �galement �changer avec nos homologues �lus � Berlin. La Ville de Paris a souhait� comm�morer les vingt-cinq ans de la chute du mur avec la volont� de faire conna�tre cet �v�nement, tout en provoquant des questionnements et des r�flexions sur la question plus large des murs et des fronti�res. Votre v?u nous propose de c�l�brer chaque ann�e cet anniversaire. Je salue l?intention louable de votre demande, mais notre Ville n?a pas vocation � comm�morer tous les ans la chute du mur. Nous appelons volontiers les associations, les enseignants � continuer d?utiliser l?espace au sens propre et figur� de l?esplanade du 9 novembre pour un travail r�gulier. Nous privil�gions, et je conclus, plut�t qu?une c�r�monie annuelle symbolique, la comm�moration enthousiaste et dynamique de l?�v�nement lors des grands anniversaires avec une programmation cons�quente. Donc j?�mets un avis d�favorable et vous propose par cons�quent, mes chers coll�gues, de rejeter ce v?u. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Rapha�lle PRIMET pour une explication de vote du groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Je dois dire que je n?ai pas �t� surprise par ce v?u qui t�moigne de l?acharnement anticommuniste des �lus UMP. Si je ne suis pas choqu�e par une comm�moration de la chute du mur de Berlin, je vous demande, quand parlerez-vous des murs qui s�parent Chypre, Isra�l et la Palestine�? L?histoire du mur est une histoire douloureuse pour tous les citoyens du monde, y compris pour les communistes fran�ais. L?histoire a jug�. Je regarde simplement que c?est sans un seul coup de feu que les derniers gouvernements communistes de RDA, r�pondant tardivement, je vous l?accorde, aux demandes du peuple qui manifestait sur les places de Berlin et de Dresde, que le mur s?est ouvert. Votre volont� m�morielle est s�lective. Quand consid�rerez-vous que les murs de Ceuta et Melilla, celui entre la fronti�re bulgare et la Turquie sont meurtriers�? Mais vous �tes silencieux sur les milliers de morts en mer M�diterran�e. Quand admettrez-vous que les murs �tablis autour des villages Rom de Slovaquie ou d?Italie sont une tache sur nos d�mocraties occidentales�? Il n?y a pas eu des ma�ons qu?� l?Est et des victimes qu?� l?Ouest. Les murs sont une honte et ils sont surtout une marque de faiblesse plus que de force de ceux qui les �rigent. Tout peuple mis en prison, fut-elle � ciel ouvert, n?aura que de cesse de vouloir s?�chapper. Cela valait pour la population de RDA comme cela vaut aujourd?hui pour les peuples � qui on restreint le droit de se d�placer et pour lesquels vous ne dites jamais rien.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��49 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le v?u est repouss�.

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