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2014 DDEEES 1113 G - Subvention (30.000 euros) et convention avec l'Agence Nouvelle des Solidarités Actives (12e).


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le projet de d�lib�ration DDEEES 1113 G porte sur l?Agence nouvelle des solidarit�s actives. La parole est � Mme Sandrine M�ES.

Mme Sandrine M�ES. - Merci, Monsieur le Maire. Nous nous r�jouissons de ce projet de d�lib�ration. Il souligne l?engagement des associations et les attentes des citoyens ainsi que le r�le possible de la Ville pour limiter le gaspillage alimentaire, ce qui est bon pour tous et d'ailleurs aussi pour nos rues pour limiter les d�chets dans nos rues. J'en profite pour le dire puisqu?� la tribune se trouve notre adjoint � la propret�. Aujourd'hui, en effet, nous gaspillons l'�nergie dans nos b�timents publics ou priv�s, nous r�parons peu, m�me si de nombreux citoyens s?y mettent � travers les caf�s r�parations, qui connaissent un succ�s fulgurant avec des files d'attente interminables. Il y a aussi les r�seaux sociaux qui jouent l'entraide et le conseil pour r�parer les objets, les cyclofficines et les r�seaux de voisinage comme les accorderies, qui permettent aux personnes de limiter le gaspillage des objets, ainsi que les recycleries, qui permettent de recycler un certain nombre d'objets. Pour le seul gaspillage alimentaire, selon une �tude de France Nature Environnement qui date de 2011, nous comptons 3,3 milliards de tonnes d'�quivalent CO2. C'est donc un sujet primordial pour la plan�te et pour les habitants de Paris. Cette empreinte est tout simplement due aux c�r�ales, � la viande et aux l�gumes gaspill�s, donc toutes ces choses qui partent en fum�e alors qu?elles pourraient nourrir de nombreuses personnes. La F.A.O. indique que si le gaspillage alimentaire �tait un pays, il serait le troisi�me plus grand �metteur de gaz � effet de serre apr�s les �tats-Unis et la Chine. Je voudrais aussi rappeler que le gaspillage alimentaire est consommateur d'eau puisque toujours selon la F.A.O., le gaspillage alimentaire a une empreinte de 250 kilom�tres cubes, soit plus de 3,6 fois la consommation totale d'eau aux �tats-Unis. Concr�tement, une baguette de pain qui est jet�e �quivaut � une baignoire remplie d'eau. Alors nous savons bien que les citoyens sont conscients, d�sormais, du scandale du gaspillage alimentaire gr�ce aux m�dias, gr�ce aux associations, et que partout naissent des initiatives et des associations de lutte contre le gaspillage alimentaire ainsi que des initiatives de sensibilisation - je pense notamment au Disco Soupe. On voit aussi qu'il y a une demande croissante de compostage pour pouvoir mettre les �pluchures ou les l�gumes non consomm�s, et que le composteur public qui a �t� install� dans le 12e a eu un succ�s foudroyant. Il est d�j� complet, si je puis dire, �norm�ment d'habitants se sont inscrits. Alors, cette soci�t� du gaspillage, les citoyens sont pr�ts � y mettre fin et les politiques aussi. Pour y mettre fin, il faut changer l'�conomie, engager la transition, promouvoir des modes de production, de consommation et de r�cup�ration qui sont localis�s au plus proche des habitants, et qui soient respectueux de l'environnement. Aujourd'hui, le gaspillage alimentaire est sur toutes les l�vres. La Commission europ�enne a propos� de le limiter de 30�% d'ici 2025. Paris a sign� le Pacte national contre le gaspillage alimentaire. Ce Pacte national pose comme objectif de diviser par deux le gaspillage d'ici 2025. La semaine europ�enne sur la r�duction des d�chets 2014 se tient la semaine prochaine et elle est ax�e sur la lutte contre le gaspillage alimentaire. Donc au-del� de ce projet de d�lib�ration, nous avons besoin d'un plan important sur le gaspillage alimentaire. Madame Antoinette GUHL, pouvez-vous nous indiquer ce que vous souhaitez mettre en ?uvre�? Car je sais que vous avez de beaux projets dans vos cartons.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. La parole est � Mme Antoinette GUHL pour vous r�pondre.

Mme Antoinette GUHL, adjointe. - Merci � vous pour cette intervention. Effectivement, le gaspillage alimentaire recouvre plusieurs enjeux. Le premier enjeu est un enjeu �thique. Peut-on accepter aujourd'hui, � Paris, de jeter des tonnes de nourriture qui peuvent �tre consomm�es et avoir plus de 15�% de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvret�? C'est un enjeu environnemental. Vous l'avez signal�, vous avez �voqu� 3,3 milliards de tonnes d'�quivalent CO2�: c'est un enjeu environnemental �vident. Et puis, c'est un enjeu �conomique car toute cette alimentation, avant d'�tre jet�e, doit �tre produite dans les champs, doit �tre transport�e, doit �tre distribu�e tout au long de la fili�re pour �tre gaspill�e. Donc oui, le gaspillage alimentaire n�cessite un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire. Ce n'est pas nouveau � la Mairie de Paris puisque le plan local de pr�vention des d�chets que nous avons pr�sent� avec Mao PENINOU lors du dernier Conseil faisait d�j� �tat d'un certain nombre d'actions qui ont �t� men�es avec les entreprises, dans les cantines scolaires et qui visaient justement � la lutte contre ce gaspillage alimentaire. De tr�s nombreuses initiatives ont eu lieu au cours de ce dernier programme de pr�vention des d�chets et d'autres auront encore lieu lors du prochain. Ce projet de d�lib�ration-l� concerne une subvention de 30.000 euros � l'Agence nouvelle des solidarit�s actives, l?A.N.S.A., qui met en ?uvre une s�rie d'innovations et d'exp�rimentations sociales. Celui-ci concerne le gaspillage alimentaire puisque l?A.N.S.A. se propose de travailler � l'identification sur l'ensemble du territoire parisien des acteurs et � leur mobilisation dans le cadre de la lutte pour le gaspillage alimentaire. Nous avons d�j� �voqu�, avec Mao, les pistes pour Paris d'un plan contre le gaspillage alimentaire�: - bien s�r, la sensibilisation des Parisiennes et des Parisiens, qui a d�j� fait l'objet de nombreux travaux lors du dernier P.L.P.D.�; - mais �galement les march�s alimentaires, et nous en avons parl� avec Olivia POLSKI lors du dernier Conseil de Paris�; - la grande distribution, qui est �galement un gros producteur de gaspillage alimentaire�; - et, enfin, la restauration collective et les �coles, o� nous sommes all�es, lors de la Journ�e de la lutte contre le gaspillage alimentaire, avec Alexandra CORDEBARD. Ce sont sur ces quatre axes prioritaires que nous fonderons notre action mais, bien entendu, on peut encore aller au-del�, en amont, avec des circuits de distribution alimentaire qui soient des circuits courts, car l'alimentation produit du gaspillage alimentaire, y compris en amont de sa cha�ne, c'est-�-dire au moment de la production. Voil� ce que je peux vous dire � ce stade sur la question du gaspillage alimentaire mais croyez-le, nous le prenons � bras-le-corps et je suis certaine que le Pr�sident de la s�ance ne me contredira pas sur ce point, puisque c'est un sujet que nous menons ensemble.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je me garderai bien de vous contredire sur quoi que ce soit�! Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 1113 G. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s'abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2014, DDEEES 1113 G).

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
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