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12 - 2004, DASES 350 G - Attribution d'une participation de fonctionnement de 40.000 euros à la Fédération des Centres sociaux de Paris sise 21, rue d'Enghien (10e)


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASES 350 G relatif � l'attribution d'une participation de fonctionnement de 40.000 euros � la F�d�ration des Centres sociaux de Paris sise 21, rue d'Enghien (10e).
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Madame la Pr�sidente, il s'agit d'une convention pass�e avec la F�d�ration des Centres sociaux de Paris pour la mobilisation du r�seau des centres sociaux pour la pr�vention des toxicomanies.
Concernant ces centres, ils sont 29 sur Paris, 20 sont situ�s dans des quartiers "politique de la ville". D'ailleurs la Ville fait un effort dans ce sens puisque, depuis le d�but de la mandature, trois centres ont �t� cr��s, quatre autres sont act�s et le travail de mobilisation est en train de se faire.
Ce sont des centres associatifs appuy�s sur la mobilisation des habitants qui sont invit�s � construire les projets. Ils sont � la fois maison de quartier, d'animation, d'�ducation populaire ; ce sont des lieux d'accueil pour les familles, les jeunes et les enfants. Ils y trouvent des activit�s culturelles, du soutien scolaire, de l'aide familiale, de l'accueil aux primo-arrivants, de l'apprentissage de la langue, parfois m�me des haltes-garderies. Ce sont des lieux qui lient � la fois pr�vention pr�coce et insertion sociale et professionnelle dans un but de mixit�, de rencontre des g�n�rations et de coh�sion sociale. Leur mission de fond se r�sume donc � la lutte contre les exclusions et discriminations.
Leur action de proximit� dans sa diversit� fait des centres sociaux des lieux privil�gi�s, d'�coute et de dialogue tant avec les personnes qui les fr�quentent qu'avec les associations de proximit�. Ils sont donc � m�me d'intervenir sur des questions de sant� pour une pr�vention de base, ils sont confront�s � l'angoisse des parents face aux toxicomanies et m�nent des entretiens avec eux sur ces questions. Ce sont des lieux finalement tr�s adapt�s pour un premier niveau de pr�vention.
Pour rendre ce travail plus efficace, il est n�cessaire de mieux mobiliser, de former les b�n�voles et les salari�s des centres, de les aider � mener des projets. C'est � cela que se consacre la F�d�ration � travers cette convention que nous approuvons totalement.
Je saisis cette occasion - cela ne vous �tonnera pas - pour revenir sur les menaces graves qui p�sent sur les centres sociaux du fait du d�sengagement de l'Etat, qu'il s'agisse de l'extinction des emplois-jeunes, de la r�duction drastique des aides du FASILD et des cr�dits "politique de la ville".
Face � cette situation, notre collectivit� a augment� de fa�on tr�s importante sa participation depuis le d�but de la mandature, tant sur l'aspect aide sociale de l'activit� des centres que sur des projets socioculturels importants, comme les espaces num�riques. Au dernier Conseil, nous avions vot� un certain nombre de subventions dans ce cadre. Dans le m�me temps, les autres financeurs ont diminu� leur part au point que la Ville est devenue le premier financeur, ce qui est tout � fait anormal vu la mission des centres sociaux. Si cela continue d'ailleurs, la Ville et la C.A.F. resteront les seuls financeurs, si l'Etat consid�re qu'il s'agit de structures de proximit� dans le cadre de la centralisation.
Le FASILD annonce qu'il ne les soutiendra plus en raison de sa r�orientation de l'accueil des primo-arrivants. Les financements de l'Etat sont en baisse constante et nous ignorons ce qu'ils seront pour 2005. Il s'agit surtout des emplois aid�s qui repr�sentent quand m�me plus de 11 % de ressources des centres.
Par ailleurs, seules la C.A.F. et la Ville contractualisent leurs engagements, ce qui rend encore plus al�atoire la situation de l'ensemble.
Ces centres sociaux sont pour nous totalement indispensables � la vie des quartiers, � leurs habitants et les partenaires doivent s'investir plus fortement pour les soutenir, leur permettre de continuer � vivre et les d�velopper. L'Etat doit assumer ses responsabilit�s au-del� des discours pour que les centres sociaux puissent r�pondre aux besoins sociaux et d'�ducation populaire. J'insiste l� tr�s fortement car c'est un probl�me qui est celui de toutes les associations. Mais les centres sociaux sont vraiment des structures de proximit� de tr�s grande comp�tence, tr�s implant�es. L'�p�e de Damocl�s qui est au-dessus de leur t�te est inacceptable.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. LHOSTIS.
M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Madame la Conseill�re, vous avez bien d�crit ce que sont les missions des Centres sociaux de Paris, qui sont bien plus vastes que l'objet du pr�sent projet de d�lib�ration.
Cela �tant dit, votre expos�, comme l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, confirme qu'ils sont tout � fait fond�s � recueillir des fonds pour les missions de pr�vention des toxicomanies qu'ils m�nent, et notamment sur la formation, la sensibilisation des professionnels. Ils entrent bien dans le cadre de notre politique de pr�vention des toxicomanies telle que nous l'avons expos�e les 7 et 8 octobre derniers dans le cadre de notre Forum politique qui a �t� salu� unanimement par le millier de participants � ces deux jours extr�mement riches.
Vous avez donc bien fait de souligner que malgr� les d�sengagements de l'Etat, bien s�r la Ville continuera son aide, mais nous souhaitons aussi �videmment obtenir de l'Etat le maintien de ces interventions car la Ville ne pourra suppl�er en totalit�. Donc nous avons tout int�r�t � ajouter des moyens et non pas � en soustraire ou � en compenser.
Pour toutes ces raisons, je vous invite � voter le projet de d�lib�ration.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 350 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DASES 350 G).

Octobre 2004
Débat
Conseil général
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