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Vœu déposé par le groupe UMP relatif à la sécurité rue Colonel-Dax (18e).


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � l'examen du v?u r�f�renc� n��102, d�pos� par le groupe UMP, relatif � la s�curit� rue Colonel-Dax dans le 18e arrondissement. Je donne la parole � M. HONOR�.

M. Christian HONOR�. - Madame le Maire, Monsieur le Pr�fet.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je pr�f�re "la".

M. Christian HONOR�. - Excusez-moi, Madame. Madame la Maire et Monsieur le Pr�fet, la rue du Colonel-Dax dans le 18e arrondissement, constitu�e exclusivement de logements sociaux, est embl�matique des probl�mes que connaissent les habitants de la porte Montmartre. Les riverains de cette rue subissent des nuisances auxquelles il est urgent de mettre un terme. Ce qu?ils nous disent � Pierre-Yves BOURNAZEL et � moi, c?est que des personnes ont pris possession de la rue. Elles s'adonnent � des activit�s diverses. Le bruit jour et nuit, les feux allum�s dans la rue, les menaces, les comportements agressifs sont quotidiens et deviennent insupportables. Ils ne savent plus comment se faire entendre�: p�titions, appels pour dire leur exasp�ration. Ils nous disent leur d�tresse�; le mot n'est pas trop fort. Il n'est pas possible d'accepter que ceux qui, parmi nos concitoyens, ont les conditions de vie les plus fragiles subissent, en outre, de tels troubles? que des probl�mes viennent encore s'ajouter � leurs difficult�s. Je viens d'apprendre que des habitants n'h�sitent pas � intervenir physiquement pour demander le calme. C'est tr�s grave, car cela signifie qu'ils ont le sentiment de ne pas �tre soutenus. Il est urgent de redonner aux habitants de cette rue et de ce quartier le calme qu'ils demandent l�gitimement. Il ne peut y avoir de lieux o� nos concitoyens subissent des comportements qui alt�rent gravement leur qualit� de vie et troublent la tranquillit� publique. C'est la raison pour laquelle Pierre-Yves BOURNAZEL et moi, et les �lus du groupe UMP demandent � Mme la Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police de prendre les mesures n�cessaires afin de ramener l'ordre et la s�curit� dans la rue du Colonel Dax dans le 18e arrondissement. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci. Je donne la parole � Mme Colombe BROSSEL, puis � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup, Madame la Maire. Ainsi, donc, nous aurons, � chacun de nos Conseils de Paris, un v?u d�pos� par MM. HONOR� et BOURNAZEL sur la s�curit� dans une rue du 18e, v?u qui n'aura, au pr�alable, pas �t� d�pos� en s�ance du Conseil du 18e arrondissement. Et dans lequel il y aura, comme � chaque fois, un consid�rant pour expliquer que�- je cite - "malgr� les p�titions et les nombreux appels et plaintes aux services de la mairie du 18e et de la police"�; et donc qui sous-entendra une inaction absolument totale des �lus du 18e et du commissariat - du formidable commissaire du 18e arrondissement -, d'ailleurs. Cela va donc �tre notre gimmick pendant maintenant encore cinq ans. Donc, nous allons tr�s tranquillement, Monsieur HONOR�, Monsieur BOURNAZEL, d�rouler ce dialogue qui devient mensuel. Donc, je vous informe, Monsieur HONOR�, parce que, finalement, votre pr�sentation orale �tait un tout petit peu d�cal�e de la r�daction de votre v?u�: vous interpelliez les �lus du 18e sur la pr�sence d'un campement dans la rue du Colonel Dax. Mais, Monsieur HONOR�, s'il n'y a plus aujourd'hui de campement, s'il est manifestement parti depuis le 11 novembre, si les services de la DPP, lors de leur passage le jeudi 13 novembre, ont pu confirmer qu'il n'y en avait plus, eh bien, ce n'est pas un miracle�! C'est justement parce que l'ensemble de ceux qui se soucient au quotidien de la s�curit�, de la tranquillit� et de la qualit� de vie des habitants de leur arrondissement, du 18e, ont permis, par un travail partenarial, par un travail de longue haleine, que la rue soit rendue aux habitants de la rue du Colonel Dax. Vous comprendrez bien qu?au regard des consid�rants que vous faites figurer dans votre v?u, au regard de la confrontation � la r�alit�, c?est que l'objet de votre v?u a disparu, puisque le campement n'est plus install� dans le 18e, dans la rue du Colonel Dax, j'apporterai un avis d�favorable � votre v?u.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame BROSSEL. Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police�?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire. Monsieur le Conseiller, Mesdames et Messieurs les Conseillers, en septembre 2014, une trentaine de personnes originaires des pays d?Europe de l?Est s'�taient install�es de mani�re irr�guli�re dans des tentes rue du Lieutenant-Colonel Dax. La situation �tait suivie de pr�s par le commissariat du 18e arrondissement et par le maire du 18e arrondissement, ainsi que par la Pr�fecture de police, en lien avec la Ville. Ainsi, � la suite de tensions s'�tant manifest�es en raison de la proximit� de ces tentes de plusieurs �coles et coll�ges, une r�union, en pr�sence des services du minist�re de l?Education nationale et du commissariat du 18e arrondissement, avait eu lieu en octobre dernier. Ces personnes occupant ill�galement la rue ont quitt�, en totalit�, les lieux le 11 novembre dernier. Et, comme l'a rappel� Mme BROSSEL, les agents de la Direction de la Pr�vention et de la Protection, ainsi que la Direction de la Propret� et de l'Eau de la Ville de Paris, ont proc�d� au nettoyage et au d�blayage complet du site, en pr�sence des policiers de l'arrondissement. Je puis vous assurer que les patrouilles seront poursuivies dans ce secteur, afin de pr�venir toute nouvelle implantation et de maintenir la s�curit�. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. Je mets aux voix ce v?u n��102, avec un avis... Vous avez demand� la parole, d?accord�! D?abord, je vous redonne la parole une minute et puis, ensuite, je vous donne la parole, bien s�r.

M. Christian HONOR�. - Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet, je vous prie de me pardonner.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Logiquement, vous n?avez pas de temps de reprise de parole, donc vous dites un mot�!

M. Christian HONOR�. - D'abord, je vous remercie. Je n'ai pas parl� de camp. Je n'ai pas parl� de camp�! Je dis que des gens viennent, s'installent. Ils viennent avec des voitures. Les riverains photographient les plaques d'immatriculation. Ils sont l�, Madame la Maire.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vous n?avez pas de droit � reprise de parole, donc merci.

M. Christian HONOR�. - Je vous remercie, mais il n?y a pas de camp. Je n'ai pas parl� de camp.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il y a une demande d'explication du groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Dani�le PREMEL. - Je voulais rappeler � M. HONOR� que je ne l?ai pas vu, lors des visites sous le pont, justement avec ceux qui �taient concern�s, et � des moments o� il �tait important d'�tre pr�sent. Et je rappelle que le conseil de quartier est mobilis� sur cette question, que nous sommes mobilis�s aussi avec les adjoints sur ce quartier et qu'� l'heure actuelle, les associations, effectivement, continuent de faire un travail qui est un travail de fond et non pas un travail uniquement r�pressif, comme vous l'entendez.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci pour cette explication de vote. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe UMP, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e.

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
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