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Vœu déposé par l'Exécutif relatif à une campagne sur le phénomène du harcèlement de rue.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u non rattach� r�f�renc� n��118, d�pos� par l'Ex�cutif, relatif � une campagne sur le ph�nom�ne du harc�lement de rue. Je donne la parole � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, je pr�sente au nom du Conseil parisien de la jeunesse, un v?u relatif au lancement d'une campagne de sensibilisation sur le ph�nom�ne du harc�lement de rue, comme l'article 14 du R�glement int�rieur de notre Conseil et la d�lib�ration DJS 322 le permettent. Une fois par an, le Conseil de la jeunesse a donc souhait� �mettre un v?u par mon interm�diaire en tant qu?adjointe charg�e de la Jeunesse, donc comme le r�glement nous permet de le faire une fois par an. Lors de la s�ance du mois de septembre, notre Assembl�e a adopt� � la quasi-unanimit� une r�forme majeure du Conseil parisien de la jeunesse, r�forme qui visait un, � avoir une meilleure repr�sentativit� des jeunes et deux, � renforcer le dialogue entre les �lus du Conseil de Paris et les membres du Conseil parisien de la jeunesse. J'en profite pour vous dire qu'� l'occasion de l'appel � candidatures qui a eu lieu jusqu'au 11 novembre dernier, ce sont pr�s de 700 jeunes qui se sont port�s candidats pour le Conseil parisien de la jeunesse, pour les 100 places qui �taient � pourvoir. Cela a �t� vraiment un grand succ�s. Je r�unirai ces jeunes samedi, ici � l'H�tel de Ville, puis le 6 d�cembre pour un s�minaire de rentr�e, auquel les Conseillers de Paris sont convi�s. En attendant ce nouveau Conseil parisien de la jeunesse, les anciens �lus du Conseil parisien de la jeunesse avaient travaill� sur cette question du harc�lement de rue et avaient souhait� interpeller notre Conseil par l'interm�diaire de ce v?u, sur cette question. Dans ce v?u, les membres du Conseil parisien de la jeunesse soulignent que le harc�lement de rue est l'une des formes de harc�lement les plus courantes dans l'espace public, qu'il ne fait pas l'objet � ce jour de sanction p�nale sp�cifique en droit fran�ais et que seule une action de sensibilisation en direction de tous les publics hommes et femmes de toutes les g�n�rations, est de nature � mieux faire prendre conscience de ce ph�nom�ne et de modifier les comportements. Le Conseil parisien de la jeunesse souhaite donc que la Ville de Paris s?engage dans une d�marche de sensibilisation du grand public sur la question du harc�lement de rue et il souhaite �galement �tre associ� � la conception et � la mise en ?uvre de cette campagne, aux c�t�s des adjoints � la Maire de Paris, des services de la Ville et des associations sp�cialis�es. Je me fais donc leur porte-parole aujourd'hui pour faire avancer ce sujet qui nous montre, une fois de plus, que la jeunesse est certes impertinente, mais surtout tr�s pertinente pour se saisir de sujets de soci�t� majeure. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Pauline V�RON. Pour vous r�pondre, la parole est � Mme H�l�ne BIDARD.

Mme H�l�ne BIDARD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Chers coll�gues, je suis ravie d?avoir l?occasion d?�voquer la question du harc�lement de rue � ce Conseil de Paris, d'une part parce qu'il s'agit d'un th�me d'actualit� qui r�v�le l'ampleur du ph�nom�ne du harc�lement de rue v�cu par toutes les femmes. Ce n'est pas �tonnant que le Conseil parisien de la jeunesse nous interpelle sur ce sujet parce qu?en effet, il s?agit essentiellement d?une question port�e par les jeunes qui souhaitent �veiller les consciences au travers de vid�os, d'images choc, d'actions dans le m�tro. Donc, je f�licite vraiment le C.P.J. pour ce v?u. D'autre part, je suis ravie de r�pondre � ce v?u du C.P.J. parce que c'est une question que nous avons souhait� porter d�s le d�but de notre mandat. J'ai rencontr� les associations comme "Stop harc�lement de rue" ou "Genre et Ville", qui abordent la question du harc�lement de rue et celle, plus large, des femmes dans l'espace public. Nous avons comme vis�e d'�laborer des actions et des projets � long terme, donc j'ai �galement eu l'occasion d'�changer avec les autres maires adjointes et adjoints lors de la construction de nos feuilles de route communes. Donc je vais y revenir. De quoi parle-t-on quand on parle de harc�lement de rue�? De tous ces d�sagr�ments subis par toutes les femmes dans la rue, des transports publics, que ce soient les remarques, les insultes, les gestes d�plac�s, les propositions sexuelles. Ainsi, bien que ces axes soient souvent consid�r�s comme anodins, ils constituent des rappels � l'ordre social sexu�. Ils permettent en d�finitive de reproduire l'id�e qui associe les femmes � l'espace priv� et les hommes aux espaces publics. Le harc�lement r�p�t� et son acceptation de toute la soci�t�, r�duit le sentiment de s�curit� des femmes lorsqu'elles marchent seules, lorsqu?elles utilisent les transports en commun, et notamment tard le soir. Toutes les femmes peuvent parler de leur strat�gie de d�placement dans la rue, dans le m�tro pour pouvoir circuler librement. Encore le mois dernier, en octobre 2014, une �tude a permis de comparer le sentiment d'ins�curit� des femmes dans les transports en commun dans 16 capitales. Les r�sultats sont �loquents�: pour Paris, 85�% des Parisiennes pensent qu'elles ne b�n�ficieraient d'aucune aide si elles se faisaient publiquement agresser dans les transports en commun. La situation est donc extr�mement grave. Mais comment �tre � l'aise quand toutes les images, par exemple, donnent un r�le sexu� aux femmes. La publicit� sexiste v�hicule des clich�s d'un autre temps. On ne peut accepter � l'�gard des femmes des proc�d�s de communication stigmatisant et d�gradant l'image et l'int�grit� des femmes. Je me suis permise ce petit d�tour pour vous dire que nous agissons dans plusieurs domaines avec Fr�d�ric HOCQUARD, puisque d�s la premi�re r�union de son Conseil de la nuit, nous avons propos� d'avoir une int�gration d'associations f�ministes qui travaillent sur le harc�lement de rue dans le Conseil de la nuit dans le groupe de travail "Egalit�". Avec Christophe NAJDOVSKI, nous avons saisi par courrier les grands transports publics, la S.N.C.F. et la R.A.T.P. sur cette question-l�, et nous allons y travailler activement. Avec Jacques BAUDRIER pour un travail de longue haleine sur la place des femmes dans l'espace public et notamment, dans ces grands projets urbains, o� nous voulons que les femmes aient toute leur place dans ces espaces publics. Je remercie Pauline V�RON et le C.P.J. pour ce v?u.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, H�l�ne BIDARD. Je suis saisi d'une explication de vote du groupe UDI-MODEM. La parole est � Mme Olga JOHNSON.

Mme Olga JOHNSON. - Merci, Monsieur le Maire. Chers coll�gues, sans aucune surprise, le groupe UDI-MODEM votera, bien entendu, ce v?u propos� par le Conseil parisien de la jeunesse. Nous saluons cette initiative. En effet, on n?a jamais fait autant pour les femmes, et pourtant, le monde devient de plus en plus hostile pour elles. Une �tude, comme vous le disiez, Madame BIDARD, a montr� que sur 6.300 femmes interrog�es, Paris a �t� class�e onzi�me ville la moins s�re sur 15. C?est un sentiment d?ins�curit�, certes, et pas des statistiques criminelles, mais nous devons rester extr�mement vigilants sur cette question. Je n?ai pas envie de vivre dans une ville o� les femmes et les jeunes filles ne se mettent plus en jupe sous pr�texte qu?elles ne veulent pas provoquer, o� elles gomment toute f�minit� et s?�vertuent � passer inaper�ues. Ce n?est pas acceptable dans un pays comme la France. Paris est class�e n��3, effectivement, des villes o� les femmes pensent qu?on ne leur viendra pas en aide si elles �taient agress�es. C?est tr�s inqui�tant pour le "vivre ensemble". Alors, les deux lois successives, celle d?ao�t 2012 sur le harc�lement, renforc�e le 4 ao�t 2014 par la loi sur l?�galit� hommes-femmes, sont manifestement insuffisantes, et je pense vraiment, au nom du groupe, que l?Etat doit aller beaucoup plus loin et sanctionner p�nalement, comme en Belgique, le harc�lement de rue. Nous sommes tr�s heureux, en plus, que ce soient les jeunes qui se soient saisis de ce sujet. Donc, oui � une campagne de sensibilisation d?envergure. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame JOHNSON. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de v?u est adopt�. (2014, V. 316). Je crois que Mme H�l�ne BIDARD demandait la parole, parce qu?une s�rie de projets de d�lib�ration auxquels elle devait r�pondre n?ont pas �t� d�battus, puisque les intervenants ne sont pas en pr�sence. Et donc, je c�de la parole � Mme H�l�ne BIDARD.

Mme H�l�ne BIDARD, adjointe. - Oui, juste en une minute, le groupe "Verts" s?�tait inscrit notamment sur la question d?une subvention au Comit� des m�tallos, une subvention qui �tait en baisse. Et donc, je voulais intervenir pour remercier Mme Jo�lle MOREL, ma coll�gue du 11e, pour son engagement sur cette association, mais surtout leur dire que nous allons travailler pour essayer d?accepter leur proposition et v�rifier s?il est possible de gagner la somme de 1.000 euros en plus, � ajouter � ce financement, pour leur action "filles-femmes" dans le 11e arrondissement notamment. M. GOUJON s?�tait inscrit sur les associations "Passiflora" et "Femme pour le dire, femme pour agir". Je ne vais pas revenir sur ces associations, et juste signaler que ces associations sont les deux seules associations qui, dans le 15e arrondissement, interviennent sur la question des femmes victimes de violences, et que bien entendu, nous les soutenons tr�s fortement, ainsi que l?association "Elle?s IMAGINE?nt", et qu?elles ont besoin de locaux. La derni�re association, qui est en fait une adh�sion de la Ville de Paris au r�seau des �lus contre les violences faites aux femmes�: donc �videmment, je vous invite? C?est une adh�sion de la Ville, mais je vous invite � adh�rer individuellement � cette association des �lus contre les violences faites aux femmes, une association trans-partisane qui, n�anmoins, je le souligne, a �t� cr��e par Anne HIDALGO. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BIDARD.

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
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