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2014 SG 1100 - Communication - Rapport de la Chambre régionale des comptes sur le Théâtre de la Ville.


Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l'examen du projet SG 1100, qui est une communication, � l'issue de laquelle il n'y aura pas de vote, il s'agit du rapport de la Chambre r�gionale des comptes sur le Th��tre de la Ville. La parole est � Mme Fadila M�HAL, pour 5 minutes maximum.

Mme Fadila M�HAL. - Madame la Maire, chers coll�gues, le rapport de la Chambre r�gionale des comptes sur le Th��tre de la Ville, que beaucoup d'entre vous ont sans doute lu avec beaucoup d'attention, appelle de nombreuses remarques. D'abord, quelques chiffres sur ce th��tre�: - une jauge de 13.000 places avec le th��tre des Abbesses qui en fait l?un des plus grands th��tres de Paris, - la deuxi�me subvention de la Ville, avant l'Orchestre de Paris du th��tre du Rond-point, - un conseil d'administration depuis 2002, qui est compos� de 16 membres dont 12 membres de droit. Sur ce rapport, je ne peux revenir sur tous les points �voqu�s, puisque je n'ai que 5 minutes, faute de temps, mais je voudrais simplement relever quelques points saillants. D'abord, une bonne nouvelle�: le rapport f�licite le th��tre pour la qualit� des spectacles pr�sent�s qui contribuent depuis plusieurs d�cennies au rayonnement culturel de la Ville de Paris. Ainsi, en 2010, - c'est l'objet de ce rapport - c'est pr�s de 250.000 spectateurs, bien au-del� d'ailleurs de ce qu'enregistrent les th��tres de Chaillot ou m�me du Rond-point. La richesse de l'offre culturelle, la fid�lisation du public sont relev�es dans ce rapport comme des atouts, tout comme l'�quilibre financier qui a �t�, dans l'ensemble, respect�. Mais ce rapport, c'est aussi pr�s de 50 pages qui dressent, malheureusement, un bilan contrast� sur la gouvernance. On revient toujours sur ce point au sujet des organismes culturels�: la notion de gouvernance. Je vais y revenir rapidement et je m'�tonne, d'ailleurs, qu'aux r�ponses demand�es par la Chambre r�gionale des comptes, la r�ponse de la Mairie se r�sume en une page avec une phrase en particulier, je la cite�: "Un processus de pr�cision des statuts et de r�daction d'une convention d'objectifs plus �tay�e permettra de relever les impr�cisions que vous mentionnez." Je ferme la parenth�se. Madame le Maire, je m'�tonne, bien s�r - je l'ai dit en Commission -, de cette r�ponse lapidaire, m�me si, en Commission toujours, M. JULLIARD a pr�cis� que la signature d'une future convention d'objectifs et de moyens l�vera beaucoup d'interrogations mentionn�es dans ce rapport. Madame la Maire, pouvons-nous avoir une id�e du calendrier pr�vu pour la r�daction de cette convention qui permettra de r�pondre aux insuffisances de gouvernance signal�es par ce rapport�? Par ailleurs, il signale, je le redis, des faiblesses constat�es - je cite p�le-m�le�- un dispositif statuaire et conventionnel lacunaire, alors que la Municipalit� a fait le choix d?une d�l�gation de service public, la clarification des r�les des diff�rentes instances, par le fait aussi que le C.A. et l'assembl�e g�n�rale n?ont que des r�les secondaires, du fait d'ailleurs de l'omnipr�sence, avec des atouts, bien s�rs, mais aussi des faiblesses de la place du directeur, et, bien s�r, la n�cessit� de mettre en place des outils de suivi pour am�liorer la culture de l'institution en mati�re d?�valuation et de performance. Enfin, je termine, Madame la Maire. Rassurez-nous�! La convention � signer prendra-t-elle bien en compte toutes ces faiblesses constat�es�? Je vous remercie.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame M�HAL. Pour vous rassurer et vous r�pondre, la parole est � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire. Merci, Madame M�HAL, de votre intervention, ce qui me permet d'ailleurs de rappeler � la fois la qualit� du travail qui est r�alis� par toutes les �quipes du Th��tre de la Ville, et je veux ici les en remercier, notamment son directeur Emmanuel DEMARCY-MOTA et �galement rappeler � quel point le rapport provisoire et confidentiel de la Chambre, qui avait fuit� dans "Le Figaro", le 25 septembre 2013, �tait tr�s loin de la r�alit�. Malheureusement, la fuite avait b�n�fici� de quatre ou cinq colonnes dans "Le Figaro" et le rapport d�finitif, lui, n?a pas vu une ligne dans ce m�me journal, alors m�me qu?il y a un monde entre les deux rapports. C?est tout � fait regrettable mais, enfin, on peut �galement et malheureusement le comprendre. Je ne serai pas tr�s long sur les nombreux points positifs qui ont �t� relev�s par la Chambre, notamment un sujet absolument essentiel, � savoir la politique des publics. Elle est jug�e tr�s efficace, � la fois par la fr�quentation qui est tr�s importante et m�me exceptionnelle, en nette augmentation, mais aussi la diversit� g�n�rationnelle et sociale du public qui fr�quente le Th��tre de la Ville. C?est �videmment pour nous une boussole absolument essentielle. Je pense �galement � la qualit� de la programmation. Le Th��tre de la Ville est un des �tablissements publics culturels majeurs � Paris et figure parmi les grandes institutions culturelles municipales ou �tatiques. La qualit�, l?exigence culturelle de la programmation est tout � fait excellente. J?ai not� �galement les efforts de gestion du th��tre depuis l?arriv�e de son directeur actuel, l?am�lioration de l?autofinancement qui est pass� de 23�% � 33�% en deux ans, la gouvernance am�lior�e avec un r��quilibrage entre les �lus de la Ville et les personnalit�s qualifi�es, la Ville �tant dor�navant minoritaire. Je passe sur d?autres sujets. Il y a quelques points de divergence entre la C.R.C. et la Ville de Paris. Je pense notamment � la question du statut juridique. On a eu l?occasion d?avoir un d�bat tout � fait int�ressant en 2e Commission sur ce point.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci de faire un peu de silence, s?il vous pla�t�!

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Je pense enfin � la question des objectifs g�n�raux de programmation artistique. Autant je suis d?accord, et je reprends cette demande, de mettre en place un document retra�ant les missions et objectifs confi�s au th��tre, autant en ce qui concerne la programmation artistique en elle-m�me, �videmment nous laissons une libert� totale � la direction du th��tre, et loin de nous l?id�e - on y reviendra dans quelques instants sur un autre v?u - de donner quelconques ordres � un directeur artistique. Concernant cette convention d?objectifs, je vous propose que nous puissions y travailler au d�but de l?ann�e 2015, m�me s?il y aura une particularit� en raison de la fermeture prochaine du th��tre pour des travaux. Cette convention d?objectifs sera donc forc�ment limit�e en raison de cette particularit� due aux travaux du Ch�telet. Cela dit, nous pourrons �galement en d�battre en 2e Commission. Concernant le renforcement du r�le du Conseil d?administration, si j?y suis �galement favorable, des efforts ont d?ores et d�j� �t� faits, nous les poursuivrons. D?ailleurs, nous en ferons mention dans la convention qui nous liera � l?association gestionnaire du Th��tre de la Ville. Dernier �l�ment, concernant les statuts de l?association, la raison pour laquelle la Ville ne peut pas aller beaucoup plus loin dans sa r�ponse � la Chambre, c?est que l?association est ind�pendante et ce n?est pas la Ville elle-m�me qui r�dige les statuts d?une association par nature ind�pendante�: c?est bien l?association elle-m�me, et des repr�sentants de la Ville contribueront � la r�daction de ces nouveaux statuts�; ce n?est donc pas � la Ville de d�finir les statuts d?une association ind�pendante. Cela explique le caract�re succinct, sur ce point en tout cas, de la r�ponse de la Ville. Encore une fois, je salue - et j?esp�re avec moi bon nombre des coll�gues ici dans cette Assembl�e - la qualit� du travail r�alis� par toutes les �quipes du Th��tre de la Ville.

Mme Alexandra CORDEBARD, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire, pour ces explications et ces �clairages sur cette communication.

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
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