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III - Question d'actualité posée par le groupe UMP à Mme la Maire de Paris relative aux transports à Paris.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Autre question, troisi�me question d'actualit�, le groupe UMP. Madame KUSTER�?

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Merci, Madame la Maire. Nous allons rester dans les transports. En octobre dernier, le Premier Ministre, M. Manuel VALLS, a annonc� � la satisfaction g�n�rale une acc�l�ration de la r�alisation des transports du Grand Paris, mais � peine le micro �teint, il subissait un d�menti cinglant de la part de la R.A.T.P., qui indiquait que la mise en service du prolongement nord de la ligne 14 ne pourrait pas intervenir avant mi-2019, soit deux ans de retard sur la date pr�vue. Or, comme vous le savez, la ligne 14 prolong�e est la colonne vert�brale du projet de transports du Grand Paris. Elle doit non seulement permettre la d�saturation tant attendue de la ligne 13, mais �galement desservir le 81e quartier de Paris avec ses 3.500 logements, ses 140.000 m�tres carr�s de bureaux et des �quipements majeurs, tels que le futur si�ge de la police judiciaire et le Tribunal de grande instance dont la livraison est confirm�e pour 2017. Par ailleurs, dois-je vous rappeler votre engagement pour que ce quartier de Clichy-Batignolles b�n�ficie du label national EcoQuartier, tel que vous l?avez confirm� hier�? Sans une desserte efficace en transports collectifs, comment comptez-vous l?obtenir�? Mais ce qui nous inqui�te principalement aujourd?hui n?est pas d?obtenir un label, mais bien de respecter les engagements de chacun. C?est pourquoi nous avons lanc� dans le 17e une p�tition pour demander le respect du calendrier initial de mise en service de la ligne 14 en 2017. En effet, il existe une possibilit� de respecter le calendrier dans Paris intra-muros puisque, permettez-moi de le pr�ciser, les retards sont dus � la d�viation des r�seaux pour la station Clichy-la-Garenne et aux expropriations pour la station Mairie de Saint-Ouen. Je propose donc la mise en service partielle de Saint-Lazare jusqu?� la porte de Clichy. C?est donc une proposition de tron�on et de phasage. Sachant que la Ville de Paris finance 30�% des contributions publiques au budget du S.T.I.F., vous avez une v�ritable responsabilit� en mati�re de suivi et de contr�le des investissements de cet organisme. Or, votre r�action a pour le moins �t� timide, et tardive d?ailleurs, puisque c?est seulement quatre jours apr�s l?annonce du retard du prolongement de cette ligne 14 pour 2019, avec un communiqu� publi� � 22 heures, que nous avons eu droit � votre r�action. Madame la Maire, les Parisiens attendent de votre part que vous fassiez respecter les engagements publics que, pour ma part, j?ai relay�s avec force tant aupr�s du S.T.I.F. que de la R.A.T.P. d�s que j?en ai eu connaissance. Aussi, avec les �lus de mon groupe, je souhaite savoir�: �tes-vous, Madame la Maire, � nos c�t�s pour nous soutenir dans la demande d?un phasage de la ligne 14�? Il s?agit du quotidien de dizaines de milliers de Parisiens?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il va falloir conclure, Madame.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - ? et du respect de la parole publique. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI pour vous r�pondre.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Madame la Maire. La question Mme KUSTER et du groupe UMP portait sur les transports � Paris. En 3 minutes, j?�tais bien en peine de r�pondre � votre question, mais je me doutais que cette question ne porterait pas sur les transports � Paris mais en particulier sur la ligne 14. Comme vous le savez, effectivement, la R.A.T.P. a annonc�, le 23 octobre dernier, le report du prolongement de la ligne 14 � Mairie de Saint-Ouen avec une mise en service au 2e semestre 2019 au lieu de fin 2017. L?impact de ce retard est consid�rable, il est inacceptable tant pour les Parisiens que pour les habitants de la banlieue qui sont des utilisateurs p�nalis�s au quotidien par l?engorgement de la ligne 13 depuis de trop nombreuses ann�es, ou bien pour les habitants et salari�s des quartiers en d�veloppement de la Z.A.C. "Paris-Batignolles". Ce sujet a �t� longuement d�battu le 6 novembre, lors de l?audition du pr�sident de la R.A.T.P. au conseil du S.T.I.F., et nous y �tions pr�sents tous les deux, Madame KUSTER, vous et moi, ainsi que d?autres �lus parisiens. Des explications ont �t� donn�es, par le pr�sident de la R.A.T.P. notamment, quant aux difficult�s juridiques et techniques pour r�aliser la station de Mairie de Saint-Ouen. Pour autant, nous ne nous satisfaisons pas de ces explications qui n?ouvrent aucune piste concr�te pour approcher ce nouvel horizon de mise en service et nous exigeons de la R.A.T.P. et du S.T.I.F. les plus grands efforts pour r�duire ce report d�sastreux pour tout le nord de l?agglom�ration. Ainsi, des incitations plus fortes peuvent �tre certainement donn�es par la R.A.T.P. aux entreprises pour acc�l�rer les travaux. Il est peut-�tre possible d?acc�l�rer �galement les essais avant la mise en service. L?ex�cutif parisien a �galement �t� extr�mement m�content de l?annonce ainsi tardive de ce retard par la R.A.T.P., alors que celle-ci avait n�cessairement identifi� les difficult�s qui l?ont conduit � annoncer le report de la mise en service. Nous exigeons donc que d�sormais la R.A.T.P. informe tr�s r�guli�rement tous les �lus concern�s par ce projet des �volutions de calendrier et des conditions de r�alisation du chantier. Enfin, je souhaite que des solutions sur les transports de surface soient �tudi�es tr�s rapidement par la R.A.T.P. et le S.T.I.F., avec le concours des services de la Ville pour ce qui rel�ve des am�nagements de voirie envisageables sur l?avenue de Clichy ou l?avenue de Saint-Ouen, par exemple. Nous pouvons agir en obtenant du S.T.I.F. et de la R.A.T.P. un renfort des fr�quences de lignes de bus qui desservent les quartiers concern�s et rien n?est plus l�gitime dans le contexte actuel. Je souhaite aussi que l?on envisage des prolongements des lignes qui relient Paris � la banlieue, voire que l?on cr�e une nouvelle ligne qui relie Paris et la banlieue dans ce secteur. En revanche, il n?est plus possible malheureusement, � ce stade d?avancement du projet - je dis bien � ce stade d?avancement du projet -, et cela a �t� confirm� lors du Conseil du S.T.I.F. du 6 novembre, de remanier le projet en faisant un phasage � la porte de Clichy, solution qui selon vous exon�rerait la R.A.T.P. des obstacles rencontr�s sur le territoire de Saint-Ouen. Nous �tions pr�sents lorsque Pierre MONGIN, pr�sident de la R.A.T.P., nous a expliqu� notamment que le tunnelier ne pourrait entrer que par le territoire de Saint-Ouen et non par le territoire de Paris, sinon il faudrait �ventrer le secteur de la gare Saint-Lazare pour faire entrer ce tunnelier et progresser vers le nord pour obtenir et pouvoir esp�rer ce phasage. Malheureusement, techniquement, ce n?est pas possible. Le temps n�cessaire au bouleversement de la planification du chantier et des march�s de travaux que ce phasage n�cessiterait, avec la cr�ation d?un nouveau terminus � l?arri�re gare et les contraintes majeures li�es au tunnelier, feraient perdre tous les b�n�fices th�oriques que vous esp�rez, que nous pouvons d?ailleurs esp�rer. D?autre part, la Ville de Paris n?entend pas se d�solidariser des habitants de la banlieue, qui sont les plus p�nalis�s par les difficult�s de la ligne 13, en r�clamant un tel phasage qui, de fait, laisserait entendre que l?on pourrait laisser d�river le calendrier de r�alisation en banlieue et pas � Paris. Aussi, est-ce la raison pour laquelle - nous aurons l?occasion de revenir au sujet du v?u que nous aurons l?occasion de d�battre � ce Conseil - nous proposons un v?u de l?Ex�cutif qui viendra r�pondre au v?u que vous avez d�pos� � ce Conseil. Voil� les �l�ments que je pouvais vous donner � ce stade.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur le Maire. Une reprise de parole�? Je vous en prie, Madame.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Monsieur NAJDOVSKI, vous avez parl� d?un rappel inacceptable, c?est le moins que l?on puisse dire, je regrette encore une fois que vous ayez mis quatre jours pour r�agir. L�, vous nous dites que c?est impossible. Si je vous avais �cout� au moment de la station Cardinet, c?�tait �galement impossible. Si j?avais �galement �cout� la R.A.T.P. � ce moment-l�, c?�tait �galement impossible. Alors si on ne rel�ve pas les manches ensemble, si on ne regarde pas comment on peut am�liorer la situation, je vous prie de relire le PV du S.T.I.F., il n?est pas question, dans les propos de M. MONGIN, d?un refus cat�gorique. Il explique que c?est difficile et compliqu�, je l?entends. Je suis r�aliste et pragmatique. Seulement, je ne peux me satisfaire que nous ayons �t� mis, vous et nous, devant le fait accompli. Nous devons donc continuer � regarder avec la R.A.T.P. et toutes les instances concern�es comment on peut gagner un mois par-ci, un mois par-l�, et comment demander ces �tudes ou non de faisabilit�, car il ne s?agit pas de quelques propos tenus en l?air comme quoi ce n?est pas possible. Comment expliquez-vous que l?on d�couvre seulement maintenant un probl�me de r�seau de la C.P.C.U. � la gare Clichy-la-Garenne�? Quand je veux faire un pied d?arbre, cela me prend trois mois d?analyses et d?�tudes. Comment n?a-t-on pas vu qu?il y avait une canalisation de la C.P.C.U.�? Nous devons nous battre tous ensemble pour faire en sorte que la d�saturation de la ligne 13 aboutisse au plus vite avec ce prolongement de la ligne 14.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame?

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - ? et je vous demande tr�s sinc�rement d�s maintenant de ne pas r�p�ter obligatoirement les propos que j?ai dit dans le cadre du S.T.I.F., parce qu?�videmment qu?il y aura des mesures alternatives?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame?

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - ? avec les transports de surface, c?est a minima. Je vous demande vraiment que l?on soit ensemble dans le m�me combat pour r�pondre?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Bien�!

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Attendez, c?est un engagement public, Madame la Maire. C?est un engagement du Premier Ministre et j?aimerais que vous ne le preniez pas � la l�g�re sur les bancs de cette Assembl�e, car c?est quand m�me au niveau de la R.A.T.P. que cela n?a pas �t� respect�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Bien.

Novembre 2014
Débat
Conseil municipal
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