retour Retour

65 - 1996, D. 1059 - Aménagement des abords du centre Georges-Pompidou (4e). - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant à la convention du 18 mars 1993 signée avec le centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.



M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration D. 1059 concernant l'am�nagement des abords du centre Georges-Pompidou.
Monsieur BELLITY, vous avez la parole.
M. Lucien BELLITY. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous c�l�brons � la fin de l'ann�e prochaine le 20e anniversaire du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.
Le Centre Beaubourg a connu bien des d�tracteurs, et en conna�t sans doute encore aujourd'hui, mais il n'en reste pas moins que celui-ci est devenu l'une des plus belles et prestigieuses institutions culturelles de la Capitale, au rayonnement national et international.
Est-il est n�cessaire de rappeler le succ�s que cet �quipement conna�t depuis son ouverture ? Avec pr�s de 8 millions de visiteurs, dont pr�s de la moiti� pour la biblioth�que publique d'information, soit pr�s de 25.000 par jour au lieu des 5.000 initialement pr�vus, on comprend ais�ment la n�cessit� d'engager, vingt ans apr�s son ouverture, la r�habilitation d'un ensemble aussi pris� des touristes.
Cette r�alisation marquante de l'architecture contemporaine, comme le souligne le projet de d�lib�ration adress� aux �lus, est aussi, si je peux me permettre cette parenth�se, � l'origine d'une s�rie architecturale r�pandue d�sormais sur notre territoire et � laquelle nous sommes tous habitu�s, je veux parler des m�diath�ques.
Je crois en effet qu'il faut retenir que le centre Georges-Pompidou a ouvert � sa fa�on une �re, celle d'une certaine d�mocratisation de la culture. En ce sens, il m�rite notre attention mais aussi d'�tre r�habilit�.
Ces travaux de r�novation sont engag�s depuis plusieurs mois et se poursuivront l'ann�e prochaine. Nous souhaitons � ce propos, comme les habitu�s du centre, que ceux-ci soient rapidement achev�s. Nous tenons d'ailleurs � saluer les responsables et personnels du centre pour le travail qu'ils ont effectu� jusqu'ici et pour l'organisation de cette op�ration d�licate qui n�cessite d'importants d�m�nagements.
Les �lus du Mouvement des citoyens souhaitent que les am�nagements des abords du centre Georges-Pompidou fassent l'objet d'une approbation unanime du Conseil de Paris, comme ce fut le cas lors de la s�ance du 15 f�vrier 1993 au cours de laquelle notre Assembl�e approuvait dans son ensemble ce programme d'am�nagement. Il faut en effet regretter, comme le pr�cise le projet de d�lib�ration qui nous a �t� adress�, le manque de fluidit� des circuits pi�tonniers sur la piazza, dans l'�lot Venise. En d�caiss� par rapport au plan inclin� g�n�ral, il n'a jamais re�u la desserte initialement pr�vue. Il fallait aussi renforcer l'�clairage, r�organiser le d�veloppement du mobilier urbain, car il r�sultait de l'�volution des abords de cet �difice une ins�curit� constante signal�e, ce qui est bien compr�hensible, par les riverains.
Le projet de l'�quipe d'architectes retenue pour la mise en oeuvre de cette op�ration devrait, � n'en pas douter, am�liorer la situation que nous connaissons actuellement.
Si les �lus du Mouvement des citoyens approuvent le principe d'une restructuration des abords du centre int�grant un parc souterrain destin� � accueillir une vingtaine de cars de tourisme, ils regrettent cependant l'absence de plan et de sch�ma descriptif dans le projet de d�lib�ration transmis aux �lus. Ce document aurait permis d'appr�cier de fa�on plus pr�cise la nature du programme et des am�nagements pr�vus.
La r�ussite d'une restructuration de cette importance tient en effet, selon nous, aussi � la finesse des am�nagements projet�s, � certains �l�ments, tels que la distribution du mobilier urbain, � l'organisation des cheminements, pour lequel nous ne disposons que d'informations g�n�rales. L'exp�rience montre � Paris que la multiplication du mobilier urbain rend difficile sur de nombreux espaces publics la circulation des pi�tons.
Aussi, nous souhaiterions �tre rassur�s sur ce point qui n'est pas seulement d'ordre qualitatif, le co�t de cette op�ration relativement �lev� -149 millions- justifie � lui seul, nous semble-t-il, une meilleure information des �lus pour pouvoir se prononcer en connaissance de cause.
Malgr� ces quelques r�serves, nous voterons pour ce projet de r�am�nagement des abords du centre Georges-Pompidou.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs du groupe du Mouvement des citoyens).
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Beaubourg, sublime horreur pour les uns, oeuvre g�niale pour les autres, quoi qu'il en soit, l'�quipement vieillit mal, co�te cher et a compl�tement d�natur� un quartier. En outre, est-il normal de concevoir un b�timent dont il faut sans arr�t repeindre les tuyaux depuis sa construction ? ... Mais le rayonnement culturel de Beaubourg est incontestable. Drainant des milliers de visiteurs et de touristes, accompagn�s par leur cohorte d'autocars, ce quartier subit de plus les d�g�ts dus � sa surfr�quentation. Il faut r�am�nager le site, le r�nover, le consolider, fluidifier les d�placements. Peu importe, aujourd'hui, il faut assumer les erreurs du pass� � coups de millions.
Justement c'est cet empilement de millions qui m'inqui�te et j'aimerais bien conna�tre les co�ts pour la Municipalit�, et par voie de cons�quence pour le contribuable parisien, de l'entretien suscit� par Beaubourg et ses am�nagements depuis sa construction, ainsi que plus de pr�cisions sur les moyens permettant d'am�liorer le site et les d�placements.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Madame COUDERC, vous avez la parole.
Mme Anne-Marie COUDERC, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Oui, merci, Monsieur le Maire. Sur l'intervention de M. BELLITY, j'ai bien pris acte des r�serves qu'il a �mises et je peux lui dire que nous aurons tout � fait le souci, dans le cadre de notre projet d'am�lioration de l'espace public aux abords du centre, de prendre en compte les diff�rents �l�ments qu'il a �voqu�s et plus particuli�rement celui du mobilier urbain.
Mais notre objectif est bien d'am�liorer l'espace public aux abords du centre, avec les autres am�nagements qui sont indispensables, c'est-�-dire am�nager le parc souterrain existant en parc pour autocars et construire un nouveau b�timent devant recevoir les oeuvres du sculpteur Brancusi.
Sur l'intervention de Mme SCHNEITER, sans �voquer le b�timent lui-m�me, j'aimerais dire simplement qu'il m'est assez difficile de lui donner aujourd'hui une r�partition des co�ts des diff�rents �l�ments du projet d'am�nagement des abords sur lesquels je ne dispose que d'informations sur la r�partition par lots aux entreprises. Mais je pourrais faire parvenir � Mme SCHNEITER la d�lib�ration de 1993 qui d�taille ces am�nagements et leur co�t, si elle le souhaite.
Ceci dit, en ce qui concerne les surco�ts r�cents, je rappelle qu'ils portent sur environ 49 millions de francs et, comme cela est �galement expliqu� dans l'expos� des motifs de la d�lib�ration, ces surco�ts s'exliquent par des �volutions in�vitables et justifi�es par le centre Georges-Pompidou qui est, je le rappelle, ma�tre d'ouvrage. Il s'agit de travaux compl�mentaires et d'honoraires pour une valeur 1992 de 20,5 millions de francs, de d�penses compl�mentaires li�es au pilotage des travaux pour 13,8 millions, toujours valeur 1992, et de l'incidence de l'�rosion mon�taire pour 14,4 millions de francs.
Le montant de 5 millions qu'il est propos� d'accepter par l'avenant � la convention comme nouvelle participation ferme et non r�visable par la Ville, repr�sente uniquement 10 % du surco�t total enregistr� par l'op�ration des abords, alors que je vous le rappelle, la convention initiale �tait bas�e sur une participation Ville-Etat � parts �gales. En dehors de la construction du mus�e Brancusi, ce montant correspond globalement � la moyenne du surco�t induit par :
- les travaux de confortation de la dalle du parking, du premier sous-sol, dont la n�cessit� est apparue au niveau des �tudes de l'A.P.D. lors des sondages ;
- le d�placement du poste E.D.F. ;
- la cr�ation de l'escalier de liaison Piazza-rue Rambuteau non envisag� au stade de l'A.P.S.
Ces deux cat�gories de travaux, le parking et l'escalier, sont au premier chef de l'int�r�t de notre Ville : le parking car il �vite le stationnement sur la rue du Renard, l'escalier car il d�senclave la Piazza et facilite les flux pi�tonniers avec la rue Rambuteau et le quartier de l'Horloge.
Je me tiens bien �videmment � la disposition des deux intervenants pour leur donner de plus amples informations au vu des dossiers.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Bravo ! Je vous remercie pour ces informations.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 1059.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1996, D. 1059).

Septembre 1996
Débat
Conseil municipal
retour Retour