retour Retour

120 - QOC 96-362 Question de M. Marc-Henri CASSAGNE et des membres du groupe "Paris-Libertés" à M. le Maire de Paris sur les agressions dont sont victimes les agents de la Ville de Paris dans les parcs et jardins.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question orale de M. CASSAGNE � M. le Maire de Paris relative aux agressions dont sont victimes les agents de la Ville de Paris dans les parcs et jardins.
En voici la teneur :
"M. Marc-Henri CASSAGNE et les membres du groupe "Paris-Libert�s" attirent l'attention de M. le Maire de Paris sur la situation parfois dangereuse que vivent les Parisiens, et donc les agents de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces verts dans l'exercice de leurs fonctions.
A cet �gard, ils souhaiteraient que leur soit communiqu� le nombre de Parisiens et d'agents de la Ville de Paris ayant fait l'objet d'une agression verbale ou physique depuis le d�but de l'ann�e, ainsi que les statistiques sur la nature de ces agressions, leur gravit� et les cons�quences qui en ont r�sult� pour ces agents.
Plus sp�cialement, M. Marc-Henri CASSAGNE et les membres du groupe "Paris-Libert�s" souhaiteraient conna�tre le nombre d'agressions de la part de chiens laiss�s en libert� par leur ma�tre.
Enfin, ils demandent � M. le Maire de Paris les mesures qu'il envisage de mettre en oeuvre, tant pour renforcer la s�curit� des Parisiens, et donc des agents de la Ville de Paris, que pour assurer le suivi psychologique des victimes de ces agressions."
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de Mme Fran�oise de PANAFIEU, adjoint.
Les agressions dont sont victimes les agents des Parcs, Jardins et Espaces verts dans l'exercice de leurs fonctions prennent diverses formes.
Il s'agit d'abord des agressions verbales qui ne sont pas recens�es car il est difficile de les caract�riser puisque leur champ s'�tend de la r�flexion d�plaisante aux plus basses insultes.
S'agissant des agressions physiques depuis le d�but de l'ann�e, 120 agressions ont �t� commises contre les agents de cette Direction dont 16 ont �t� suivies de blessures (coups de poing, morsures, arme blanche...). Les agressions non suivies de blessures ont consist� en des coups port�s � la main.
La plupart de ces 16 agressions ont �t� commises par des individus jeunes. Elles ont accompagn� un refus d'obtemp�rer aux injonctions de l'agent invitant au respect du r�glement. L'agression la plus grave par ses cons�quences semble toutefois correspondre � un geste gratuit inspir� par le seul d�sir d'infliger des coups � autrui.
Pour 6 agressions, les blessures inflig�es aux agents n'ont pas n�cessit� d'arr�t de travail. S'agissant des autres agressions, les arr�ts de travail s'�chelonnent de 2 � 16 jours et un agent, victime d'une double fracture de la m�choire provoqu�e par des coups de poing, a d� interrompre son service pendant 131 jours.
Les mesures prises pour renforcer la s�curit� des agents municipaux travaillant dans les parcs et jardins consistent � doter les agents de la surveillance sp�cialis�e d'�metteurs r�cepteurs leur permettant d'entrer en contact avec leurs coll�gues, avec le poste de commandement des inspecteurs de s�curit� qui, selon les cas, d�p�che sur les lieux de l'agression un �quipage d'inspecteurs de s�curit� ou fait appel aux services de police.
70 �metteurs r�cepteurs ont �t� ainsi mis � la disposition des agents de la surveillance sp�cialis�e en service dans les squares les plus sensibles. 130 autres postes leur seront livr�s d'ici la fin de l'ann�e. L'ensemble du corps (660 agents), sera enti�rement �quip� � la fin de l'ann�e 1997.
Le service m�dical de la Ville de Paris assure le suivi des agents agress�s qui en font la demande.
La parole est � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Les espaces verts de la Capitale sont de plus en plus fr�quent�s par une population marginale au comportement souvent agressif aussi bien � l'encontre des promeneurs que des agents de la Ville de Paris.
En g�n�ral, ces agissements se limitent fort heureusement � de simples incivilit�s sans qualification p�nale � l'�gard de ceux qui souhaitent leur rappeler la r�glementation des lieux.
Les services de police, auxquels les agents municipaux font appel en cas de difficult�s, sont conscients de la situation qu'ils ont eux-m�mes � conna�tre sur certains points de la voie publique.
Il a donc �t� d�cid� que certains de ces squares et jardins feront l'objet d'op�rations de s�curisation de la part des effectifs des compagnies d'intervention. C'est le cas actuellement du square Gaston Baty sur le 14e arrondissement.
En outre, des instructions ont �t� donn�es aux fonctionnaires des commissariats concern�s pour intensifier les surveillances aux abords des sites � risques, tout en se rapprochant des responsables locaux de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces verts.
S'agissant plus particuli�rement du climat d'ins�curit� g�n�r� par la prolif�ration de chiens r�put�s agressifs et notamment lorsqu'il y a volont� de la part du ma�tre de porter atteinte � la s�curit� des personnes et des biens, des op�rations de capture sont maintenant conduites au titre des pouvoirs g�n�raux de police.
Ces op�rations sont effectu�es par la cellule de capture cr��e � cet effet au sein de l'unit� cynophile.
Cette unit� n'a, jusqu'� ce jour, pas �t� appel�e � intervenir � la demande d'agents de la Ville de Paris, pour agression par chien mordeur dans un espace vert.

Septembre 1996
Débat
Conseil municipal
retour Retour