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96 - QOC 96-323 Question de Mme Gisèle MOREAU, M. Alain LHOSTIS et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris sur l'avenir du centre "Charcot" (13e).



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante de Mme Gis�le MOREAU, de M. Alain LHOSTIS et des membres du groupe communiste � M. le Maire de Paris concerne l'avenir du centre "Charcot".
Elle est ainsi libell�e :
"Depuis son �vacuation par la police, le centre de sant� Charcot (13e) a cess� de fonctionner.
Gr�ce � l'activit� b�n�vole des membres de l'Association de d�fense (A.D.C.C.), ce centre continuait, depuis six ans, d'accueillir la population des quartiers Est de l'arrondissement.
Le nombre des consultations, 5.000 par an, effectu�es dans des conditions difficiles compte tenu de l'attitude de la Croix-Rouge, indique combien l'existence et l'activit� d'un tel centre de proximit� sont n�cessaires et doivent se d�velopper dans un quartier o� la population va cro�tre avec l'am�nagement du secteur "Seine-Rive gauche".
Aussi, Mme Gis�le MOREAU, M. Alain LHOSTIS et les membres du groupe communiste demandent-ils � M. le Maire de Paris les mesures qu'il compte prendre afin d'ouvrir au lieu et place un centre de soins municipal, pluridisciplinaire et pratiquant le tiers-payant, ainsi que pour inscrire cette d�pense dans le budget de 1997."
Je vous donne connaissance de la r�ponse au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint, et vous aurez droit, Madame, ensuite � un droit de r�plique, si vous le souhaitez.
La fermeture du centre "Charcot", �tablissement de soins priv�, situ� 24, rue Charcot dans le 13e arrondissement, a �t� d�cid�e par la Croix-Rouge, organisme priv� sur lequel la Ville de Paris n'exerce aucune tutelle.
Dans cet arrondissement, l'offre de soins aussi bien publique que priv�e, est suffisamment abondante pour que les usagers du centre "Charcot" et particuli�rement les plus d�munis d'entre eux puissent trouver une solution �quivalente.
En premier lieu, le 13e arrondissement b�n�ficie d'un �tablissement hospitalier de renomm�e internationale, g�r� par l'A.P.-H.P. : l'h�pital de la Piti�-Salp�tri�re, situ� 47 et 83, boulevard de l'H�pital. Par ailleurs, cet h�pital, � vocation polyvalente et de grande capacit�, est tr�s bien desservi par les transports en commun.
Il faut citer ensuite les centres de pr�vention g�r�s par la Mairie de Paris qui pratiquent des consultations gratuites de pr�vention et de d�pistage.
Le plus proche du centre "Charcot" est le centre m�dico-social "Edison" situ� 44, rue Charles-Moureu � Paris, qui propose des consultations dans plusieurs sp�cialit�s m�dicales et a notamment pour vocation s�pcifique de pr�venir et de diagnostiquer les pathologies respiratoires et cardio-vasculaires.
En ce qui concerne la Petite enfance, deux centres de P.M.I. municipaux accueillent gratuitement dans leurs consultations les futures m�res et les enfants de moins de 6 ans au 49 et au 134, boulevard Mass�na.
Dans le domaine bucco-dentaire, l'Institut Georges-Eastman, 11, rue Georges-Eastman, re�oit et pratique le tiers-payant : le centre de soins "Bobillot", g�r� par le Centre d'action sociale de la Ville de Paris qui comporte un grand nombre de sp�cialit�s, install� 25, rue Bobillot ; le centre m�dical "Mass�na" situ� 150-152, boulevard Mass�na, centre priv� ; le centre dentaire de la C.P.A.M. de Paris situ� 29, avenue de Choisy.
Enfin, il faut signaler qu'un grand nombre de praticiens lib�raux acceptent la carte "Paris-Sant�", soit 455 pour le 13e arrondissement, la totalit� des pharmaciens pr�sents sur l'arrondissement, ainsi que 17 laboratoires d'analyses m�dicales.
Il existe donc toute une gamme de structures d'accueil et de soins tr�s diversifi�e sur l'arrondissement, apte � r�pondre aux attentes des usagers du centre "Charcot" et particuli�rement � celles des plus d�munies d'entre eux.
Madame MOREAU, vous avez la parole.
Mme Gis�le MOREAU. - Cette r�ponse ne me satisfait absolument pas et je voudrais revenir sur deux points.
Tout d'abord, le 2 septembre dernier, les forces de police ont investi brutalement le centre de sant� qui fonctionnait depuis six ans gr�ce au d�vouement de m�decins et de personnes b�n�voles, permettant ainsi des milliers de consultations, en prolongeant la mission de la Croix-Rouge.
Il a �t� d�cid� de le supprimer pour r�aliser une op�ration immobili�re, ce qui n'est gu�re honorable. Cette attitude a suscit� une large condamnation parmi la population du 13e arrondissement dont je veux me faire le porte-parole.
Ainsi, aujourd'hui, des centaines de personnes sont priv�es de suivi m�dical et ne disposent pas de leur dossier. L'association de d�fense du centre "Charcot" r�clame l'attribution d'un local provisoire pour lui permettre de revoir les patients. Une promesse dans ce sens a �t� faite par M. le Maire du 13e et je m'�tonne que cette promesse ne soit pas �voqu�e dans cette r�ponse.
Il ne s'agit pas d'un local pour le fonctionnement d'un centre de sant�, mais destin� � permettre aux m�decins qui ont suivi les patients de remettre le dossier m�dical, ce qui est l'aspect le plus �l�mentaire.
Plus g�n�ralement, il est faux de pr�tendre que l'offre de soins est suffisante. Pourquoi �voquez-vous la Piti�-Salp�tri�re qui est un grand centre hospitalier, le plus grand d'Europe, pour lequel il faut souvent 3 semaines ou un mois pour obtenir une consultation ? Ce sont des consultations tr�s pointues, cela n'a rien � voir avec un centre de sant�.
Deuxi�mement, pour retrouver les m�mes services qu'au centre "Charcot", il faut courir dans tout l'arrondissement. Or, beaucoup de personnes suivies dans ce centre sont �g�es et il n'existe aucun centre de soins dans ce quartier, ce qui est d'autant plus dommageable qu'il est � proximit� de la Z.A.C. "Paris-Rive gauche" dans laquelle aucun centre de sant� n'est pr�vu alors que 50.000 habitants ou salari�s sont annonc�s.
Il est donc indispensable de pr�voir un centre de sant� pratiquant le tiers-payant dans la Z.A.C. "Paris-Rive gauche" et r�pondre � la demande du centre d'avoir un local provisoire qui lui permette de recevoir les patients afin que ceux-ci puissent disposer de leur dossier m�dical.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Madame MOREAU, pour vous apporter un commentaire, je donne la parole � M. Jean-Jacques ANDRIEUX, premier adjoint au Maire du 13e qui souhaite intervenir au nom de M. TOUBON.
M. Jean-Jacques ANDRIEUX. - Je voudrais tout simplement apporter une pr�cision en r�ponse aux propos de Mme MOREAU. Il y a une inexactitude dans votre souvenir de la r�union du Conseil d'arrondissement. Le Maire du 13e, qui a effectivement agi au cours des ann�es pr�c�dentes avec le Conseil d'arrondissement pour que la Croix-Rouge ne puisse pas r�aliser une op�ration immobili�re sur le terrain de Charcot, a bien pr�cis� lors du dernier Conseil d'arrondissement qu'il �tait ouvert � soutenir toute action, toute proposition qui permettrait � ce centre ou � un projet de centre de fonctionner dans des conditions normales, ce qui n'est incontestablement pas le cas du centre "Charcot", qui �tait en occupation ill�gale.
Il ne s'agit donc pas de s'engager � procurer un local dans des conditions qui ne font pour le moment l'objet d'aucune pr�cision, mais de pouvoir �tudier �ventuellement toute solution s�rieuse de fonctionnement d'une association qui g�rerait un centre de soins.
Je vous remercie.
Mme Gis�le MOREAU. - Je ne faisais pas r�f�rence au dernier Conseil d'arrondissement mais � une d�l�gation de m�decins qui a �t� re�u par M. NEYVOZ, maire-adjoint, samedi dernier et dont le " Parisien " s'est fait l'�cho.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous allons �tre oblig�s d'interrompre le d�bat.
La parole est � M. ANDRIEUX pour un mot.
M. Jean-Jacques ANDRIEUX. - Vous avez cit� l'engagement de M. Jacques TOUBON, maire du 13e arrondissement. Je vous pr�cise les paroles de M. TOUBON lors du dernier Conseil d'arrondissement ; toute promesse �voqu�e par une personne qui aurait �t� re�u par quelqu'un d'autre n'a rien � voir avec l'engagement de Jacques TOUBON.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Mettons un terme � ces interpellations directes qui sont tr�s express�ment proscrites par notre r�glement.

Septembre 1996
Débat
Conseil municipal
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