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59 - 1996, D. 1124 - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer un permis de démolir visant des bâtiments situés 22-26, passage des Mauxins, 345, rue de Belleville (19e).



M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration D. 1124 autorisant M. le Maire de Paris � d�poser un permis de d�molir visant des b�timents dans le 19e arrondissement.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, le 22-26, passage des Mauxins et 345, rue de Belleville comporte un garage et un b�timent R + 1 situ� sur la rue de Belleville. La d�lib�ration, telle qu'elle nous est pr�sent�e, n'est pas tout � fait exacte puisqu'elle insiste surtout sur le fait qu'il n'y a pas d'habitant. Elle donne ainsi l'impression que tout est vide, que tout est pret � �tre ras�.
Or, rue de Belleville, l'entr�e du garage jouxte une �picerie particuli�rement bien achaland�e, qui est le type m�me du commerce de proximit�. Ne dites pas que c'est un lieu d�sert, qu'il n'y a plus rien, c'est faux. Cette �picerie fonctionne admirablement bien et rayonne sur tout ce petit quartier.
Rue de Belleville, ce b�timent R + 1 s'int�gre dans un front b�ti le long de la rue de Belleville et constitue avec les b�timents voisins du 341-343 (R + 2) et du 349 (R + 3) un alignement de hauteur mod�r�, qui est le prolongement de l'ensemble b�ti de la rue de Belleville qui est, vous le savez, une rue caract�ristique et typique du tissu faubourien parisien.
Autoriser la d�molition de ce b�timent signifie � terme la condamnation des b�timents voisins.
Je tiens � pr�ciser que le secteur "Leman-Belleville" n'a, � ma connaissance, aucune existence juridique. Il n'y a pas de secteur plan masse et il n'y a pas de secteur de D.P.U.R. Donc c'est une terminologie purement technocratique, qui ne recouvre aucune r�alit� juridique. Ce sont les services de la Ville qui b�tissent des p�rim�tres ainsi. Mais � aucun moment, ces dits p�rim�tres n'ont �t� soumis � la repr�sentation parisienne, Conseil d'arrondissement et Conseil de Paris.
La conservation de ce b�timent et la conservation du garage qui le prolonge offrent sur cette longue parcelle, si l'on voulait traiter d'une mani�re fine ce tissu urbain, des possibilit�s d'am�nagement.
S'il est �vident que le garage ne m�rite pas d'�tre pr�serv�, et � lui seul il fait les neuf dixi�mes de la parcelle, il est �vident aussi que des am�nagements de faible densit� pourraient voir le jour sur cet �lot, en pr�servant les petites maisons en bordure de la rue de Belleville. Cet ensemble s'articulant avec les maisons voisines pr�serverait ce caract�re faubourien du tissu de la rue de Belleville, avec sa succession de cours et de porches.
Dans ce secteur, il existe �galement, 11, boulevard S�rurier, une villa en parfait �tat dont nous refusons la d�molition, une villa des ann�es 30, de plusieurs �tages, qui pourrait abriter plusieurs familles et qui est mur�e maintenant depuis plusieurs mois.
L� �galement, un traitement fin de cette parcelle permettrait de pr�server cette villa et de l'inclure dans les constructions qui vont voir le jour sur les friches avoisinantes.
En effet, autour de ce garage les friches ont fleuri. Elles pullulent. Il serait temps que des constructions puissent se substituer � ces friches qui pourrissent ce quartier, dans le cadre d'un plan d'am�nagement respectueux de l'histoire et de la physionomie de ce quartier.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur BULT�, vous avez la parole.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, tr�s rapidement, ce projet de d�molition s'inscrit, et M. BLET le sait bien, dans l'op�ration d'am�nagement Leman-Belleville, qui est scind�e en deux �lots distincts et pr�voit la r�alisation de 175 logements sociaux et d'une r�sidence pour personnes �g�es.
Il s'agit d'un ensemble de constructions � rez-de-chauss�e, pas tr�s typiques, il faut le reconna�tre et vous le savez, Monsieur BLET, et d'un b�timent de deux-trois �tages dont la conservation ne pr�sente aucun int�r�t au plan architectural et urbanistique.
La parcelle du 26, passage des Mauxins, acquise �galement par la Ville, est occup�e par des locaux � usage commercial et un local d'habitation. L'ensemble est aujourd'hui vide de toute occupation.
J'ai �cout� attentivement M. BLET, mais je rappellerai que, l� encore, le Conseil d'arrondissement s'est prononc� � l'unanimit� pour et je crois que, l� encore, M. BLET va nous apporter son vote positif.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 1124.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme TAFFIN et M. DUMAIT s'�tant abstenus. (1996, D. 1124).

Septembre 1996
Débat
Conseil municipal
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