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2008, Evocation de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (suite).


M. LE PR�SIDENT. - Fatima, vous avez la parole.

Mme Fatima LALEM. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Chers coll�gues, je voulais r�pondre en particulier � Mme DOUVIN.

Je croyais que le fl�au social que constituent les violences faites aux femmes �chapperait � la surench�re d�magogique et que, dans vos rangs comme dans les n�tres, vous porteriez fi�rement ce ruban pour signifier aux Parisiennes et aux Parisiens votre attachement � la lutte contre ces violences. Les symboles ont aussi leur efficience.

Vous n'avez sans doute pas pris connaissance du courrier que j'ai adress� � votre groupe comme � l'ensemble des groupes, dans lequel je vous donnais les principaux axes de notre action soutenue et r�guli�re pour lutter contre les violences faites aux femmes aux c�t�s du r�seau associatif constitu� d'une vingtaine d'associations.

Je vous pr�cisais notamment que nous intervenions dans le champ de la pr�vention avec une action r�guli�re aupr�s de plusieurs milliers de jeunes. En trois ans, nous avons touch� 17.000 jeunes : pr�vention des comportements violents, pr�vention des comportements sexistes.

A ce titre, au niveau de la pr�vention, je souhaite souligner l?outil qui a �t� derni�rement diffus�, m�diatis� et qui fait d�j� r�f�rence, puisque vos Minist�res nous en sollicitent un exemplaire pour pouvoir s'en inspirer.

Je me disposais d'ailleurs � leur adresser tout � fait amicalement. Si c'est pour la bonne cause, il n'y a pas de sectarisme � notre niveau.

Par ailleurs, je tenais � vous informer que, sur les autres champs, au niveau de la formation de l'ensemble des acteurs et de la sensibilisation de ceux qui, sur le terrain, accueillent et accompagnent les femmes, nous avions un dispositif r�gulier : plusieurs centaines d'action par an.

Nous avons �galement une action forte au niveau de l'accueil et de l'h�bergement des femmes victimes des violences. A ce niveau, M. le Pr�sident a �voqu� le centre Suzanne K�p�s, deux autres centres sont programm�s dans cette mandature. Nous avons �galement?

Ce serait bien que vous puissiez �couter...

M. LE PR�SIDENT. - C'est une habitude � prendre Fatima, concluez.

Mme Fatima LALEM. - Je vous croyais pr�occup�s par cette question des violences. Je continue puisque j'ai peu de temps pour en parler.

Je tenais � vous informer, chers coll�gues, que nous avions �galement en projet deux structures d'h�bergement pour accueillir les femmes victimes de violence et plusieurs places r�serv�es dans les autres structures.

Je souligne �galement � ce niveau le d�sinvestissement?

M. LE PR�SIDENT. - Il faut conclure !

Mme Fatima LALEM. - ? le d�sinvestissement de l'Etat qui s?illustre beaucoup dans l'affichage et peu dans l'action concr�te sur le terrain.

Un dernier mot sur mon implication dans le r�seau associatif. Je ne vous ai pas attendue Mme DOUVIN pour mener un travail en France dans le r�seau associatif ni pour mettre en place une solidarit� internationale pour lutter contre les femmes victimes du terrorisme et de l'int�grisme, combat que je m�ne depuis 20 ans, je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

M. LE PR�SIDENT. - Non, on ne va pas rebondir !

Mme Laurence DOUVIN. - Un mot !

M. LE PR�SIDENT. - Ecoutez-moi, des d�rapages verbaux, j'en connais et je peux en citer.

Vous m'entendez ?

Quand Fatima LALEM r�pond comme elle r�pond, c'est le d�bat d�mocratique normal.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Ce n'est pas le d�bat.

M. LE PR�SIDENT. - Vous faites perdre du temps � tout le monde, vraiment. Madame DOUVIN, une seconde, mais vraiment une seconde, allez-y !

Mme Laurence DOUVIN. - Monsieur le Pr�sident, excusez-moi, mais ce sujet aurait d� �tre mis � l'ordre du jour. Je voulais en parler? Madame LALEM, vous �tes � contre-emploi pour protester et vous sentir aussi attaqu�e alors que c'est une cause universelle et qu'il n'est pas question de nier l'action de la Ville.

Il est question de demander plus et je regrette que ceci n?ait pas �t� mis � l'ordre du jour alors que cela aurait pu l?�tre et je ne vois pas pourquoi vous vous sentez aussi attaqu�e.

Vous �tes totalement � contre-emploi par rapport � ce que j'ai dit et ce que j'ai demand�. J'ai fait une suggestion. Je regrette cette attaque que je trouve totalement d�plac�e.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. LE PR�SIDENT. - Ch�re Madame, dans la mesure o� nous sommes le 25 novembre, j'ai commenc� les travaux de cette matin�e en disant quelques mots sur ce sujet, et j'ai justement veill� � exprimer des choses consensuelles.

Vous-m�mes, dans votre intervention, contrairement � d'autres, vous avez �t� plut�t agressive.

Mme Laurence DOUVIN. - Non !

M. LE PR�SIDENT. - Il se trouve que Mme LALEM vous r�pond. On ne va quand m�me pas s?en trouver choqu�s !

Mme Laurence DOUVIN. - Je ne suis pas agressive.

M. LE PR�SIDENT. - On en entend de pires dans cette Assembl�e, non ? Alors, un peu de calme !

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur le Pr�sident?

M. LE PR�SIDENT. - M. POZZO di BORGO ? Allez ! J'ai une pr�sidence laxiste. Un mot. Vous avez la parole.

M. Yves POZZO di BORGO. - Notre groupe a jou� le jeu du d�bat. C'est la premi�re fois de ma vie que je porte quelque chose � ma veste - m�me mon ordre du M�rite, je ne le porte pas. Je le fais pour vous.

Mais �coutez, Madame, soyez consensuelle, s�rieusement. C'est un d�bat important. L?Assembl�e est d?accord pour un projet consensuel.

Monsieur le Pr�sident, je ne veux pas reprendre votre adjointe, mais il y a eu des mots un peu durs, je suis d�sol�. Jouons le jeu de cette journ�e de lutte contre la violence conjugale. Nous le jouons, mais nous demandons d'�tre beaucoup plus calmes.

M. LE PR�SIDENT. - Mes chers coll�gues, je vous sugg�re d'avoir la m�me sensibilit� � la duret� des mots sur tous les sujets et � tous les moments du Conseil.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Monsieur le Pr�sident ?

M. LE PR�SIDENT. - Oui ? M. le Pr�sident LAMOUR a la parole.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Puisque vous le prenez comme cela et que vous rajoutez de l?huile sur le feu, je vais vous demander une suspension de s�ance.

M. LE PR�SIDENT. - Oh ! Cinq minutes, Monsieur LAMOUR. La s�ance est suspendue !

Novembre 2008
Débat
Conseil général
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