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2008, DASES 484 G - Subvention à l'association "Ikambère La Maison Accueillante" (93200 Saint-Denis). Montant : 20.000 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASES 484 G relatif � l'attribution d'une subvention de 20.000 euros � l'association "Ikamb�re - La Maison Accueillante" (93200 Saint-Denis).

La parole est � M. Gauthier CARON-THIBAULT.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mes chers coll�gues, ce Conseil de Paris peut s?enorgueillir de faire passer un certain nombre de projets de d�lib�ration concernant des subventions accord�es � des associations travaillant dans le domaine de la lutte contre le Sida.

Parmi tous ces projets de d�lib�ration, j'aimerais souligner particuli�rement l'importance qui est donn�e � la solidarit� internationale. Comme on le sait, l'�pid�mie de Sida a ceci de cruel que si les moyens m�dicaux existent pour lutter contre, les moyens financiers d�bloqu�s par les pays les plus riches tardent � venir. Telle �tait la raison de la cr�ation en 2002 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, � savoir organiser la r�colte aupr�s des pays riches de 1.500 milliards de dollars, afin de limiter au maximum les contaminations pour �viter que la pand�mie ne devienne incontr�lable.

Cependant, force est de constater que l'argent n'arrive pas, que les pays riches, dont le n�tre, ne tiennent pas leurs promesses, et que le comportement monopolistique, donc irresponsable d'entreprises pharmaceutiques comme les laboratoires Roches, n?arrange en rien la donne �pid�miologique.

C'est donc dans cette situation que la Ville de Paris s'investit dans la solidarit� internationale. Et j'ai envie de dire que la Ville de Paris s'investit � sa place et � sa mani�re dans la solidarit� internationale. A sa place, c'est-�-dire celle d'une capitale consciente du r�le des acteurs locaux dans la lutte contre le sida, du r�le des acteurs locaux ouverts sur le monde.

C'est ainsi que le budget de la solidarit� internationale de la Ville de Paris est pass� de 15.000 euros en 2001 � plus de 1.700.000 euros aujourd'hui. La Ville de Paris s'investit � sa mani�re en soutenant une d�marche �quilibr�e et innovante, fond�e sur quatre piliers. Sur le renforcement des dispositifs existants, citons par exemple les actions men�es au B�nin par l'association Uraca, qui finance une radio locale ax�e sur la sant� avec l'aide de la Ville de Paris ; l'acc�s effectif aux soins, l'action du G.I.P. Esther au Burkina-Fasso n'est plus � montrer ; la prise en charge psychosociale de la maladie avec les projets men�s par M�decins du Monde dans le cadre du soutien extrahospitalier au B�nin et enfin, la pr�vention dans ces multiples aspects, que ce soit la pr�vention de proximit� ou la pr�vention dans la relation m�re et enfant.

Pas question de passer, Madame le Pr�sidente, en revue les six projets de d�lib�ration concernant le soutien international de la lutte contre le Sida. Je voudrais juste souligner que toutes ces reconductions et ces hausses de subventions sont justifi�es par le fait que les projets pr�vus ont �t� bien �videmment r�alis�s, mais que surtout derri�re cela c'est le nombre de malades pris en charge effectivement qui a pu augmenter.

Il me semble important en effet de ne pas banaliser ce genre de subventions car les actions concr�tes donnent derri�re une l�gitimit� et prouvent l'efficacit� de l'action de la Ville de Paris dans la lutte internationale contre le Sida. Je crois que nous allons avoir besoin de cette l�gitimit� et de cette efficacit�, au moment o� le sida aujourd?hui t�tanise de plus en plus un nouveau continent, � savoir l'Asie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. Jean-Marie LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. - Effectivement, je remercie notre coll�gue M. CARON-THIBAULT pour son intervention tr�s compl�te, qui a d�crit tr�s bien � la fois l'imp�rieuse n�cessit� de notre action internationale, les conditions dans lesquelles elle serait r�alis�e, le fait que la Ville de Paris depuis maintenant plusieurs ann�es s'est engag�e profond�ment dans ce combat et le r�le majeur qu'elle tient en mati�re de coop�ration sanitaire et de lutte contre le Sida en Afrique.

Je m'inscris parfaitement dans les propos qu'il a tenus. Je dirai simplement que notre souhait aujourd'hui, puisque nous voulons assurer non seulement la continuit� mais le renforcement encore de cette action, est d?essayer de centrer un peu plus autour de la probl�matique du soin. Nous avons fait beaucoup en mati�re de pr�vention, et il nous faut �tre actifs en mati�re de soins, de fa�on � accompagner l'ensemble des programmes qui sont petit � petit mis en ?uvre, notamment d'acc�s facilit� aux m�dicaments et � la trith�rapie.

Il est donc important que la Ville de Paris aide des logiques qui aillent vers l'accompagnement aux soins, puisque maintenant il n'est plus � prouver que c'est bien en sachant manier � la fois les deux axes d?une politique de sant�, la pr�vention et le soin, que l'une et l'autre se renforcent mutuellement.

Comme l'a dit M. CARON-THIBAULT, notre action a �t� historiquement et traditionnellement, et c'�tait une priorit� tr�s forte, men�e en direction de l'Afrique subsaharienne. Aujourd'hui, nous r�fl�chissons � intervenir sur un des autres lieux majeurs d'intervention - parce qu'il y a aussi l?Europe orientale - de d�veloppement de la pand�mie, � savoir le Sud-Est asiatique.

Nous souhaitons que la Ville de Paris ait une action significative, plus que symbolique, m�me si la priorit� est toujours accord�e � l'Afrique subsaharienne ; il faut aussi que nous soyons pr�sents en Asie du Sud-Est. L?ensemble de ces projets de d�lib�ration va permettre de d�velopper cette action de coop�ration internationale de la Ville de Paris.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 484 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DASES 484 G).

Novembre 2008
Débat
Conseil général
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