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2005, DASES 30 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer les conventions fixant la participation du Département de Paris au fonctionnement des centres d’accueil de jour pour personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 30 G relatif au fonctionnement des centres d?accueil de jour pour personnes �g�es atteintes de la maladie d?Alzheimer et des maladies apparent�es.

M. Olivier PAG�S a la parole.

M. Olivier PAG�S. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Si j?interviens sur ce projet de d�lib�ration, c?est en premier lieu pour me f�liciter de l?ouverture prochaine au public de ces six, voire huit centres d?accueil de jour d?ici � la fin de l?ann�e, et rappeler � quel point la Ville de Paris a eu une heureuse initiative en mettant en place une aide extral�gale qui permet de r�duire consid�rablement la participation financi�re des personnes �g�es fr�quentant les accueils de jour � Paris.

Mais je tiens aussi � souligner que, malgr� les efforts fournis par la Ville dont ce projet de d�lib�ration t�moigne, il nous reste beaucoup � faire. Les centres d?accueil de jour demeurent tr�s insuffisants en nombre. Je vous rappelle qu?on estime � 20.000 le nombre de Parisiens �g�s atteints de la maladie d?Alzheimer ou d?une maladie apparent�e, estimation basse je pr�cise. Pr�s des trois-quarts des personnes malades vivent � domicile, m�me � un stade �volu� de la maladie, gr�ce en grande partie au soutien de leur famille et de leurs proches. On est loin d?assurer � tous ces malades et � leurs familles la possibilit� de recourir � cette aide, pourtant essentielle, qu?est l?accueil de jour.

Il reste beaucoup � faire �galement au niveau de l?accueil des personnes �g�es d�sorient�es, dans les �tablissements parisiens. Je rappelle l� encore le chiffre : plus de la moiti� de la population actuellement accueillie en E.H.P.A.D. souffre de maladies d�mentielles. A ce titre, je souhaiterais savoir o� nous en sommes par rapport � l?objectif des 500 places qui doivent leur �tre d�di�es dans le cadre du plan de modernisation des r�sidences sant� du C.A.S.-V.P.

Enfin, j?insisterais sur la n�cessit� de la formation des personnels tant de ceux qui s?occupent et ?uvrent au domicile qu?en �tablissement. S?occuper au mieux des personnes d�sorient�es n�cessite, en effet, � la fois une connaissance de la maladie et de ses sympt�mes et l?acquisition de pratiques et de gestes d?accompagnement sp�cifiques. La formation devrait donc �tre plus largement d�velopp�e qu?elle ne l?est � l?heure actuelle.

C?est aujourd?hui une responsabilit� collective. Aussi, familles, proches, �lus, m�decins de ville? doivent r�pondre avec volontarisme et dignit� aux probl�mes du vieillissement de la soci�t� et du grand �ge.

Je vous remercie de votre attention.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Madame Fran�oise FORETTE, vous avez la parole.

Mme Fran�oise FORETTE. - Madame la Pr�sidente, je voulais simplement confirmer tout ce que vient de dire M. PAG�S, je suis en accord avec lui sur le nombre insuffisant, pour le moment, d?accueil de jour et sur la gravit� de ce probl�me de la maladie d?Alzheimer en France. La circulaire Alzheimer va �tre publi�e tr�s bient�t, et j?esp�re que le D�partement de Paris pourra s?associer � toutes les nouvelles mesures qui sont prises, non seulement les accueils de jour mais aussi les centres de ressources et de m�moire, et les consultations de m�moire qui devraient �tre plus nombreuses � Paris puisqu?on est probablement un des d�partements qui porte le diagnostic le plus tard et de fa�on totalement insuffisante.

Je viens de parler avec Mme l?Adjointe au Maire pour lui dire que le d�cret sur les petites unit�s de vie est paru et qu?il �tait de ma compr�hension que normalement, les accueils de jour devaient pouvoir b�n�ficier des mesures prises pour les petites unit�s de vie. Mme l?Adjointe au Maire me dit que non. Je me propose de v�rifier ce point, parce que je pense qu?associer ces nouvelles mesures � ces subventions, que je salue, du D�partement de Paris, si nous pouvions b�n�ficier aussi des mesures prises dans le cadre des petites unit�s de vie, ce serait probablement un confort suppl�mentaire pour les patients atteints de maladie d?Alzheimer.

Je vais donc v�rifier cela, mais je crois que vous avez d�j� fait une v�rification.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je donne la parole � Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mes chers coll�gues, j?ai d?abord envie de vous remercier d?�tre intervenus, Monsieur PAG�S et Madame FORETTE, sur ce sujet dont malheureusement on ne parle pas assez, y compris si on veut rompre le tabou. Toutes les enqu�tes � Paris nous disent qu?entre 10.000 ou 20.000 personnes sont atteintes de cette maladie. C?est toujours difficile � chiffrer parce que nous savons que les familles vivent dans une telle culpabilit�, dans une telle souffrance qu?elles n?osent pas dire qu?un de leurs parents est peut-�tre atteint d?une de ces maladies dites ?d�sorient�es? et, pire encore, cela nous emp�che d?agir en termes de pr�vention.

Ce non-dit, ce tabou nous am�ne parfois � ne pas pouvoir prendre en charge au d�but l?affection, alors que l?on pourrait faire mieux si nous en avions connaissance. Un point positif, par rapport au plan d�velopp� par M. DOUSTE-BLAZY, c?est le fait que cette maladie soit enfin reconnue comme affection de longue dur�e.

Point n�gatif � mon sens, je citerai juste quelques chiffres et sans critique aucune : 105 millions sur la Caisse nationale de solidarit� � l?autonomie (C.N.S.A.) sur la maladie d?Alzheimer, 88 millions au mois de septembre, cela fait 212 millions pour la France, 800.000 personnes aujourd?hui connues, peut-�tre plus, or l?A.P.A. c?est 92 millions � Paris. Je continue � penser que l?effort de solidarit� nationale pour cette maladie doit aller au-del� de tout ce qui est fait aujourd?hui.

Monsieur PAG�S, comme vous l?avez soulign�, nous avons cr�� une aide extral�gale, et nous sommes le seul D�partement en France. Pourquoi ? Parce que, quand on a quelques heures d?A.P.A. � domicile pour se laver, pour s?habiller, pour faire sa toilette, pour repasser un peu, on ne peut pas se payer un centre d?accueil de jour. Au niveau de la loi, cela n?existait pas malheureusement. C?est un peu mon combat si je prends ma casquette de parlementaire ; je souhaiterais que l?aide sociale l�gale, qui existe pour l?h�bergement de nuit, puisse exister de jour.

Pour le moment, nous avons donc cr�� cette aide extral�gale qui nous am�ne � 540.000 euros par an. Nous participons financi�rement pour les personnes les plus d�munies de mani�re qu?elles puissent �tre dans ces centres.

Dernier point, il y avait une structure � Paris il y a 3 ans, il y en a trois de plus aujourd?hui, quatre ou cinq ouvrent cette ann�e ; je reconnais que cela ne suffit pas. Je redemande aux maires d?arrondissement qui sont parfois les mieux plac�s de nous aider � trouver des locaux d?une superficie de 250 m�tres carr�s pour continuer � en cr�er parce que je pense que c?est un vrai besoin. J?ai 6,2 millions d?investissement, j?ai les fonds d?in-vestissement. Il y a l?aide extral�gale pour payer le fonctionnement. Si tout le monde s?y met, on y arrivera ensemble.

Merci.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 30 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 30 G).

Mars 2005
Débat
Conseil général
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