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2005, DASES 88 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec la Caisse primaire d’assurance maladie de Paris, une convention relative au financement d’une étude sur le dépistage buccodentaire à Paris.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous abordons l?examen du projet de d�lib�ration DASES 88 G qui concerne une �tude sur le d�pistage bucco-dentaire.

Mme Liliane CAPELLE est inscrite, je lui donne la parole.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Les �lus de notre groupe avaient critiqu� � la fin de la pr�c�dente mandature, accompagn�s en cela par les autres �lus de ce qui �tait la minorit�, la fermeture des activit�s de soins de l?I.P.D.I. qui permettaient � de nombreux enfant issus des familles modestes de l?Est parisien d?avoir acc�s � des soins dentaires de qualit� que les familles n?auraient sans aucun doute pu assumer financi�rement s?ils avaient �t� effectu�s par un praticien lib�ral. L?I.P.D.I. a cependant gard� ses activit�s de d�pistage en milieu scolaire et des soins en orthodontie.

Aujourd?hui, un projet de d�lib�ration nous demande d?engager des d�penses afin de r�aliser une �tude visant � savoir si les familles dont les enfants font l?objet d?un d�pistage font effectivement r�aliser les soins conseill�s. Cette �tude vise �galement � d�terminer les raisons pour lesquelles, le cas �ch�ant, les familles ne font pas soigner leurs enfants. Soyons tr�s clairs : si les activit�s de soins de l?I.P.D.I. avaient �t� pr�serv�es comme nous le demandions, cette �tude serait sans objet. Les familles n?auraient pas � se poser la question du co�t des soins en lib�ral, qui est le principal obstacle au fait que les enfants soient correctement soign�s, m�me s?il existe ici et l� des cas de n�gligences familiales caract�ris�es.

J?�tais all�e voir en ce temps-l� M. GARDEY qui m?avait expliqu� qu?il y avait un syst�me de bons qui fonctionnait, que les familles pouvaient avoir? C?est quand m�me assez stigmatisant d?aller dans un cabinet dentaire avec un bon? Le principe du soin qui suivait le d�pistage nous semblait logique.

Voil� donc o� m�ne la casse du syst�me public de sant� : l?I.P.D.I. dessert des quartiers populaires, dont certains class�s en quartiers ?politique de la ville?. Sa mission de d�pistage est assur�e tr�s convenablement, mais n?est que la moiti� de ce qu?elle devrait �tre. Il faut donc, d?une mani�re ou d?une autre, revenir sur la d�cision purement financi�re d?en supprimer l?activit� de soins et r�tablir celle-ci.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - M. Alain LHOSTIS va vous r�pondre. Je lui donne la parole.

M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - C?est ce Monsieur qui parle � c�t� de moi qui me trouble.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Monsieur CONTASSOT, rejoignez votre pupitre, s?il vous pla�t.

(Rires).

M. Yves CONTASSOT. - Il veut parler dans la lampe.

(Rires).

M. Alain LHOSTIS, rapporteur. - Bon.

(Rires).

Je vous r�ponds bien volontiers, ch�re amie, puisque nous manifest�mes de concert?

(Exclamations dans l?Assembl�e).

? rue du Faubourg-du-Temple, qui est la fronti�re entre nos arrondissements respectifs, et nous n?obt�nmes pas de la part de M. GARDEY le maintien de l?activit� de prise en charge des enfants comme cela �tait pr�c�demment. Peut-�tre le regrette-t-il aujourd?hui, mais en tout cas les choses sont ainsi. Vous le savez, on a � l?�poque aussi supprim� le ramassage des enfants dans les �coles dont on disait que c?�tait trop co�teux.

Malgr� tout, il faut quand m�me souligner que si les fauteuils de soins ont �t� supprim�s, les fauteuils d?orthodontie - ce qui est tr�s important pour les jeunes - ont �t� enti�rement r�nov�s et je trouve que, sur ce plan-l�, on a en partie r�par� l?erreur commise.

La Caisse primaire proposait des soins gratuits chez le dentiste de leur choix suite au d�pistage dans les arrondissements du Nord-est au niveau des cours pr�paratoires. Parall�lement, le centre Eastman, qui est donc un centre du D�partement, conventionn� avec la Caisse primaire, par ailleurs r�serv� aux jeunes Parisiens de moins de 18 ans, qui propose des soins et de l?orthodontie, a 8 fauteuils ; �videmment, on le voit bien, cela ne couvre pas le probl�me que vous avez soulev� � juste titre, qui est r�v�l� par le d�pistage buccodentaire. Toutefois, je dois souligner que, depuis le 1er janvier 2005, pour tous les enfants de 6 � 9 ans de tous les arrondissements maintenant, la Caisse Primaire propose des consultations et soins pris en charge � 100 % du tarif conventionn�. C?est l?op�ration ?Paris Sourire?. On a l� r�tabli un �quilibre entre l?ensemble des enfants de la Capitale.

Nous avons financ� une �tude et nous disposons des premiers �l�ments. A �t� confirm� le fait que la pr�sence de caries est �troitement li�e aux caract�ristiques socioprofessionnelles des parents. De plus, parmi les caries d�tect�es, seulement un tiers des enfants ont recours aux soins. Sur ce plan-l�, autant la campagne de d�pistage a un effet extr�mement positif, autant l?�galit� d?acc�s aux soins, m�me en proposant des prises en charge totales, est insuffisante. Sans aucun doute l?effet d?accompagnement pr�alable avec l?I.P.D.I. permettait une prise en charge dans le cadre de l?�cole. Aujourd?hui, nous sommes oblig�s de retravailler sur une campagne d?explication en direction des parents pour leur demander d?utiliser la totalit� des moyens, notamment ceux qui n?�taient pas concern�s jusqu?� pr�sent pour ces enfants lors du bilan de sant� de 5 � 6 ans.

Nous devons examiner la possibilit� d?�largir l?offre de soins. De ce point de vue, nous ne d�sesp�rons pas de convaincre � terme peut-�tre un jour la Caisse primaire de redonner un r�le � l?I.P.D.I. Cependant, nous pouvons aussi r�fl�chir � la mani�re dont la Ville pourra �galement r�organiser les choses pour permettre un tel accueil dans ses centres. Mais vous savez que cela n?est pas simple s?agissant de jeunes enfants. En tout cas, c?est une d�marche qui nous est ch�re, et � laquelle nous sommes tr�s attentifs. Ainsi, d�s que nous aurons la totalit� des �l�ments, nous vous communiquerons l?�tude en cours de r�alisation et que nous finan�ons aujourd?hui avec quelques retards.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci pour cette r�ponse circonstanci�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 88 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 88 G).

Mars 2005
Débat
Conseil général
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