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2010, DASES 33 G - Signature d'une convention avec l'association "Centre Français de Protection de l'Enfance-Etablissements", pour l'attribution d'une subvention pour le fonctionnement de son service CAP Alésia. Montant : 221.788 euros dont 43.747 euros de participation exceptionnelle. Fixation et versement du solde 2009 pour un montant de 14.920,44 euros.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 33 G, qui concerne le service CAP Al�sia, et sur lequel est inscrite Mme Odette CHRISTIENNE.

Vous avez la parole, Madame.

Mme Odette CHRISTIENNE. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Il est des souffrances inh�rentes � la vie en communaut� et aussi anciennes que les groupes humains constitu�s.

Pascal COMBEMALE, professeur de sociologie, aime � dire : "la soci�t�, c'est la violence", constat qui interroge chacun d'entre nous.

Aujourd'hui, au-del� des pens�es abstraites, il s'agit de d�lib�rer sur un projet bien concret pr�sent� au nom de la 6e Commission par l?adjointe au Maire en charge de la protection de l?enfance.

Oui, il s'agit de soutenir les acteurs de la lutte au quotidien contre toutes les formes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles que subissent certains enfants, parfois m�me au sein de leur famille.

On conna�t l'action globale du Centre fran�ais de protection de l'enfance, association humanitaire qui organise le parrainage d'enfants aux niveaux local et international afin de les sortir de leurs difficult�s familiales, �ducatives, sociales et �conomiques.

Cette association, cr��e en 1947, s'inscrivait d'ailleurs dans le sillage du programme du Conseil national de la r�sistance et de son id�al humaniste. Mais on sait moins que, d�s 1984, il a cr�� le CAP Al�sia, dont les membres agissent de fa�on efficace car ils sont port�s par la conviction d??uvrer � des choses essentielles au sein de notre ville et au-del�.

Ils apportent une aide psychologique � ces enfants victimes de violences ou perturb�s par les divorces ou par les troubles psychiatriques de leurs parents.

Cela impose d'ailleurs que l'on se pr�occupe � la fois des acteurs de la violence, des victimes, et m�me quand on tente d'apporter une aide, � des t�moins qui ont le souci d'agir.

L'entreprise est difficile, �norme. Il faut identifier les malaises m�me si les souffrances ne sont pas manifestes ; il faut faire prendre conscience aux parents, � l'entourage, par exemple que les blessures psychologiques minimes mais r�p�t�es qui leur paraissent n�gligeables peuvent entra�ner des cons�quences d�sastreuses pour la vie des enfants.

Bien s�r, on doit �tre vigilant pour d�celer sans se tromper les violences physiques. Il est r�voltant de voir encore des enfants mourir sous les coups et aussi d�celer les agressions sexuelles encore trop souvent cach�es.

Puis il faut porter rem�de et m�me parfois d�culpabiliser les parents d�sempar�s qui sont auteurs de certaines maltraitances. La n�cessit� des centres tel le C.F.P.E. et CAP Al�sia est criante.

Et pourtant, on assiste en ce domaine � un v�ritable d�sengagement de l'�tat. On en veut pour preuve qu'a �t� supprim�e en 2009 la subvention de l'�tat au Centre fran�ais de protection de l'enfance qui avait mis en place le Centre de traitement des troubles de la parentalit� d�s le d�but des ann�es 1980.

Le r�le de CAP Al�sia est bien d�fini dans le projet de d�lib�ration qui met en �vidence la place des consultations individuelles et familiales, et � c�t� du r�le de sp�cialistes et aussi des juges des enfants - dont on a trop tendance � ne voir que l'aspect r�pressif -, l'action des b�n�voles pour l'accompagnement des familles, car nous savons que l'efficacit� des rem�des apport�s, des consultations th�rapeutiques d�pendent de la qualit� diversifi�e de l'�coute, des dialogues, des suivis attentifs et pluralistes.

D�s lors, le C.F.P.E.-Etablissements sollicite le maintien d'un financement renforc� de la part du D�partement de Paris pour �tre en mesure d'offrir une r�ponse aux demandes d'intervention croissantes.

Le service CAP Al�sia constitue �galement un partenaire pr�cieux en termes de pr�vention. Il convient donc de soutenir la p�rennit� de ce service et de suivre en ses conclusions la proposition de la 6e Commission port�e par Mme Olga TROSTIANSKY.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � Mme Olga TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au lieu et place de Mme Myriam EL KHOMRI, au nom de la 6e Commission. - Madame la Pr�sidente, CAP Al�sia est effectivement un dispositif de pr�vention compl�mentaire aux actions de l'Aide sociale � l'enfance tr�s appr�ci� et tr�s utilis� par les travailleurs sociaux.

Paris soutient ainsi une s�rie d'offres d?�coute, d'appui, d'orientation, d'information, d'accompagnement et de m�diation qui sont essentielles pour favoriser la consolidation, le maintien ou la restauration des relations parents-enfants.

Je voudrais d�plorer, comme Mme Odette CHRISTIENNE, un contexte particuli�rement inqui�tant de d�sengagement de l'�tat sur ce secteur : la protection judiciaire de la jeunesse, l?�ducation nationale, la sant�, et particuli�rement la psychiatrie, mais aussi le Fonds national de financement de la protection de l?enfance, qui est dot� d'un montant d�risoire, ou encore la suppression programm�e du d�fenseur des enfants.

Une telle politique a un co�t tr�s lourd pour la collectivit� car un jeune mal pris en charge aujourd'hui et demain peut �tre un adulte en souffrance. Paris consid�re au contraire que tous les enfants et les jeunes m�ritent des chances �gales pour construire leur parcours de vie et s'int�grer dans la soci�t�.

En outre, en raison de la crise �conomique, les besoins d'intervention sociale et �ducative sont croissants. Ils touchent particuli�rement les familles pr�caires cumulant souvent les difficult�s li�es � l'�ducation, la scolarit�, l'insertion, le logement, l?errance, la sant�, et les familles monoparentales, que nous avons �voqu�es tout � l'heure.

Avec un budget en augmentation de 45 % depuis 2001 touchant plus de 26.000 enfants en difficult� et leur famille, Paris a choisi de privil�gier une politique innovante et dynamique de pr�vention et de protection de l'enfance.

Gr�ce � une palette de mesures diversifi�es et individualis�es, le D�partement propose un accompagnement social et �ducatif de z�ro � 25 ans prenant en compte toutes les probl�matiques de la vie quotidienne dans lesquelles le soutien aux familles tient une place pr�pond�rante avec le souci croissant d'implication des p�res.

Je crois que ce projet de d�lib�ration en est une bonne illustration et je vous invite donc � le voter.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 33 G.

Qui est favorable ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DASES 33 G).

Novembre 2010
Débat
Conseil général
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