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Vœu déposé par le groupe PSRGA relatif à l'emploi des salariés de l'hôtel Lutetia. Vœu déposé par le groupe PCF/PG relatif aux salariés du Lutetia. Vœu déposé par l'Exécutif.


Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l'examen de trois v?ux non rattach�s � des projets de d�lib�ration. Les v?ux n��1 G, n��2 G et n��2 G bis, relatifs aux salari�s de l'h�tel Lutetia. La parole est � M. Romain L�VY.

M. Romain L�VY. - Merci, Madame la Pr�sidente. En effet, depuis quelques ann�es, de nombreux h�tels de prestige parisiens ont engag� des restructurations lourdes afin de s?adapter � la demande internationale et Le Lutetia suit le m�me mouvement et doit engager, � partir d'avril 2014, des travaux d'am�lioration pendant trois ann�es. Ces restructurations sont n�cessaires pour pr�server le dynamisme de la destination parisienne et nous ne pouvons que soutenir cette initiative. Pourtant, il n'est pas admissible que de tels travaux soient r�duits � leurs seuls aspects architecturaux et techniques. Les femmes et les hommes qui font Le Lutetia, parfois depuis de longues ann�es, ne peuvent �tre mis de c�t�. Dans cette entreprise, un r�el volet social est indispensable. Des moyens sont d�ploy�s au niveau national pour prot�ger l'emploi dans le cadre d'une r�habilitation d'h�tel. Ces moyens doivent �tre saisis, bien entendu, mais l'employeur doit aussi prendre sa part. Le groupe "Alrov", propri�taire du Lutetia, dispose des moyens pour ce faire. C'est l'objet de la lutte qu'ont engag� les salari�s de l?h�tel Lutetia et, dans le contexte de crise que nous connaissons, chaque emploi doit �tre d�fendu. Or, ce sont aujourd'hui des centaines d?emplois qui sont menac�s et nous ne pouvons laisser faire. C'est pourquoi nous souhaitons que le Maire de Paris appuie les salari�s aupr�s de la direction du Lutetia dans leurs n�gociations et interviennent aupr�s du Gouvernement afin que celui-ci mette tout en ?uvre pour la d�fense des salari�s du Lutetia. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Monsieur L�VY. La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Nous confirmons ce qui vient d'�tre dit � travers notre v?u �galement, car les salari�s du Lutetia qui ont fait gr�ve � plusieurs reprises ont bien raison de vouloir faire interdire la mise en ?uvre de ce plan de sauvegarde de l'emploi pr�vu par leur direction, car le motif �conomique pour licencier directement ou indirectement les 300 salari�s tel que le revendique la direction du Lutetia pour justifier le P.S.E. est totalement inexistant, puisqu'il s'agit d'une fermeture de l'�tablissement pour travaux et qu'aucune suppression d'emploi n'est envisag�e lors de la r�ouverture.

Quand on sait que le groupe "Alrov", auquel appartient l'h�tel, r�alise chaque ann�e des b�n�fices colossaux et dispose totalement des moyens financiers n�cessaires pour le maintien dans l'emploi et la garantie des salaires de l'ensemble des salari�s pendant la fermeture de l'�tablissement pour travaux, il nous faut soutenir les salari�s du Lutetia.

Nous souscrivons aussi � travers notre v?u au fait que le Maire de Paris s'adresse au Ministre du Travail et de l'Emploi afin de mettre tout en ?uvre pour garantir le maintien des salaires � 100�% pendant les trois ann�es des travaux sans chantage aux aides de l'�tat et qu?il y ait bien des possibilit�s de d�tachement comprenant une r�mun�ration bonifi�e de 30�% dans d'autres �tablissements h�teliers de luxe et l'acc�s � des formations qualifiantes, et qu'on soutienne les projets des salari�s de cr�ation et de reprise d'entreprise ou de b�n�volat associatif avec le versement des 36 mois de salaire. Il faut savoir qu'il y a un pr�c�dent dans les luttes. Les salari�s de l'h�tel Crillon avaient r�ussi � obtenir de la direction de l'h�tel le maintien dans l'emploi des 360 salari�s qui �taient � l'�poque concern�s par la fermeture pour travaux. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame SIMONNET. Pour r�pondre, la parole est � M. Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident. - Madame la Pr�sidente, je partage �videmment les attendus des deux v?ux qui ont �t� d�pos�s et qui ont �t� pr�sent�s par M. L�VY et par Mme SIMONNET. Pour en faire une sorte de synth�se, l'Ex�cutif a r�dig� un v?u qui, je pense, en reprend l'essentiel. Comme cela a �t� tr�s clairement dit, l'h�tel Lutetia, comme d'autres palaces parisiens, a besoin de se moderniser, de se mettre aux nouvelles normes du tourisme de haut niveau international et doit donc s'engager dans des travaux qui pourraient durer trois ans. La question �videmment la plus importante pour nous, me semble-t-il, est�: que devient le personnel pendant ces trois ann�es durant lesquelles ils ne pourront pas travailler�? Il y a eu dans un premier temps une n�gociation qui avait �t� encourageante, mais la direction s'est ensuite r�tract�e. Pour faire l'histoire courte, c'est un probl�me social important, je vous recommande de voter un v?u de l'Ex�cutif qui reprend l'essentiel�: - Que les n�gociations avec les partenaires sociaux soient men�es dans le plus grand respect des salari�s et de leur l�gitime besoin de visibilit� sur la p�rennit� de leur emploi. Il faut rassurer les salari�s. - Que soit garantie la sauvegarde des 211 emplois, c'est bien le nombre qui est en d�bat, en examinant avec une particuli�re attention les modalit�s d�fendues par l'intersyndicale, � savoir le maintien des salaires � 100�% pendant les trois ann�es de travaux avec des possibilit�s de d�tachement, Mme SIMONNET y a fait allusion, dans d'autres �tablissements h�teliers de luxe, l'acc�s � des formations qualifiantes, voire m�me, pourquoi pas, cr�er ou reprendre des entreprises ou s'engager dans le domaine associatif. Compl�ment de ce v?u, le Maire de Paris devrait intervenir aupr�s du Ministre du Travail pour que la n�gociation soit transparente et que l'emploi des salari�s du Lutetia soit sauvegard�. Je propose � notre Conseil de voter le v?u de l'Ex�cutif, et comme je pense qu'il reprend l'essentiel des propositions de M. L�VY et de Mme SIMONNET, il me semble qu'ils pourraient l'un et l'autre retirer leur texte qui est repris dans le v?u que je viens de pr�senter.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER.

Alors est-ce que M.�Romain L�VY est d'accord pour retirer le v?u�? Madame Danielle SIMONNET �galement�?

Mme Danielle SIMONNET. - Oui.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Les v?ux nos�1 G et 2 G sont donc retir�s. Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��2 G bis. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le v?u est adopt�. (2013, V. 38 G).

Novembre 2013
Débat
Conseil général
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