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2013 DDEEES 122 G - Subvention (400.000 euros) et avenant à la convention pluriannuelle avec l'association "Ecole de la 2e chance de Paris" (20e).


Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - A pr�sent, nous examinons le projet de d�lib�ration DDEEES 122�G relatif � l'association "Ecole de la 2e chance de Paris", dans le 20e arrondissement. La parole est � Mme Val�rie SACHS, pour 5 minutes.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Madame le Pr�sident.

Mes chers coll�gues, se r�unit aujourd'hui � Paris le second rendez-vous des dirigeants europ�ens sur le ch�mage des jeunes.

Les indicateurs semblent s'am�liorer l�g�rement, m�me si l'emploi des jeunes europ�ens reste une r�elle pr�occupation. 7,5 millions de jeunes europ�ens sans emploi ou formation, cela repr�sente un co�t �conomique exorbitant, que la Fondation europ�enne pour les conditions de vie et de travail �value � 150 milliards d'euros par an de perte annuelle pour l'Union europ�enne.

Le probl�me de l'emploi des jeunes europ�ens comme des jeunes fran�ais est tr�s sp�cifique, � forte composante structurelle, et la solution ne repose pas sur la seule reprise de la croissance pour le r�soudre.

De toute fa�on, ce type de politique rel�ve, pour l?heure, du ressort exclusif des Etats, m�me si les fonds europ�ens viendront renforcer les outils nationaux.

Or, le constat est que les emplois aid�s, d'avenir, de g�n�ration, quels qu'ils soient, ne r�pondent que tr�s partiellement aux besoins des jeunes et ne sont jamais suffisamment orient�s vers le secteur priv�.

Paris s'est n�anmoins positionn�e comme la premi�re collectivit� employeuse de contrats aid�s. Ils sont 1.400 contrats aid�s, 300 emplois d'avenir et 650 apprentis. Or, selon nous, il conviendrait de mettre progressivement un terme aux programmes subventionn�s, dispositifs qui ont tous montr� leur inefficacit� � r�ins�rer durablement les jeunes sur le march� de l'emploi. Nous sommes de ceux qui pensent que ces mesures nuisent aux chances d'insertion stable, car les qualifications acquises sont trop faibles et ne correspondent pas forc�ment aux attentes du march� du travail. Nous pensons, finalement, que ces emplois ont un effet stigmatisant et cr�ent une sorte de double trappe � exclusion. C'est pourquoi nous avons toujours soutenu les initiatives parisiennes sur l'accompagnement et la formation intensive des jeunes d�crocheurs, et particuli�rement le dispositif de l'Ecole de la 2e chance, notamment dans le cadre de la M.I.E. ad hoc. L?Ecole de la 2e chance offre la possibilit� d'un vrai retour � la qualification et � l'emploi, elle s'adresse � des jeune �g�s de plus de 18 ans, sortis du syst�me scolaire depuis plus de deux ans, sans dipl�me ni qualification, et plus particuli�rement � ceux issus des quartiers "politique de la ville". Le taux de sorties positives atteint 66,5�% en 2012, ce qui est une r�ussite. Le Gouvernement exp�rimente depuis le 2 octobre une "garantie jeunes", proposant un accompagnement renforc� vers l'emploi, avec une allocation d?un montant �quivalent au Revenu de solidarit� active pendant les p�riodes sans emploi ni formation, vers�e, dans un premier temps, � 10 000 jeunes s�lectionn�s dans 10 territoires pilotes, mais dont Paris a �t� exclue. Aussi, au nom du groupe U.D.I., nous proposons, pour Paris 2014, que tout jeune non qualifi� au ch�mage depuis trois mois soit dans l'obligation de suivre une formation qualifiante d'une ann�e et demie minimum, en contrepartie, par exemple, de l'acc�s � l'allocation jeunes de la Mairie de Paris. En attendant, nous voterons pour ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame SACHS. Pour r�pondre, la parole est � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Madame SACHS, je ne partage pas votre point de vue sur les contrats aid�s, notamment pour les jeunes.

Le constat est que ces contrats aid�s, bien s�r, sont accompagn�s d'une formation professionnelle, et qu'en cons�quence, lorsqu'ils sortent de ces contrats aid�s, notamment, par exemple, on voit depuis quelques mois les emplois d'avenir, ces jeunes sont beaucoup plus � m�me de retrouver un emploi sur le march� du travail que lorsqu'ils n'ont pas pu b�n�ficier de ces emplois aid�s. Ce sont des dispositifs qui fonctionnent.

J'ai organis�, en octobre, pour la deuxi�me ann�e cons�cutive, une journ�e "passerelle pour l'emploi", qui est une journ�e qui met en relation des jeunes qui sont employ�s en contrats aid�s, de diff�rents types d'entreprises, notamment entreprises d'insertion, qui rencontrent des entreprises dites "classiques", pour pouvoir, justement, permettre � ces jeunes de pouvoir basculer sur un emploi classique�; c'est un peu la difficult�, parfois, ce n'est pas de trouver un emploi aid� avec une formation ad hoc dans des entreprises qui ont des comp�tences pour cela, mais, ensuite, de permettre � ces jeunes de pouvoir rentrer dans le march� du travail dit "plus classique".

C'est pourquoi j'ai organis� ces deux rencontres, au cours desquelles plusieurs centaines de jeunes ont trouv� un emploi durable, apr�s avoir pass� quelques mois sur des contrats aid�s.

Preuve s?il en est, � travers ce type d'�v�nement, que ces jeunes, � travers les contrats aid�s, trouvent ensuite un emploi, parce que, justement, ils ont eu une formation sur leur lieu de travail. Concernant l'Ecole de la 2e chance, effectivement, c'est un autre dispositif que les contrats aid�s, en direction des jeunes, notamment ceux qui sont �g�s de 18 � 25 ans et qui souhaitent reprendre une formation pour r�acqu�rir des connaissances de base, que ce soit en math�matiques, en fran�ais, en informatique ou en connaissances g�n�rales, mais aussi en formalisant un projet professionnel, et, pour cela, ils b�n�ficient d'une succession de stages dans diff�rentes entreprises qui leur permet de, progressivement, d�couvrir des m�tiers et confirmer leur projet professionnel. Ce qui est important, c'est de proposer diff�rents dispositifs, suivant l'endroit o� les jeunes se sont arr�t�s dans leur formation, que ce soit un arr�t tr�s t�t dans la formation d�s l'�cole, par exemple, on sait que beaucoup de jeunes d�crochent d�s le coll�ge ou d�s le lyc�e�; l'Ecole de la 2e chance leur permet d'avoir une deuxi�me chance de r�acqu�rir des connaissances et de, ensuite, rentrer sur le march� du travail, et, par ailleurs, il y a un certain nombre de dispositifs en direction des jeunes, que ce soient des contrats aid�s ou des emplois d'avenir, pour leur permettre de rentrer dans le monde du travail tout en recevant une formation. C'est pourquoi je pense que l'ensemble de ces dispositifs est pertinent et fait ses preuves aujourd'hui sur le territoire de Paris. Je vous remercie.

Mme Olga TROSTIANSKY, pr�sidente. - Merci, Madame V�RON. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 122 G. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2013, DDEEES 122 G). Je vous remercie.

Novembre 2013
Débat
Conseil général
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