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2013 DVD 208 - Protocole d'indemnisation relatif à l'aménagement des abords du centre commercial Beaugrenelle (15e). Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la mise en place d'un comité de suivi. Vœu déposé par Mme POIRAULT-GAUVIN relatif à l'éclairage (15e). Vœu déposé par Mme POIRAULT-GAUVIN relatif à la propreté (15e). Vœu déposé par Mme POIRAULT-GAUVIN relatif à la sécurité du secteur du Front de Seine et du quartier (15e).


M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 208 relatif � l'am�nagement des abords du centre commercial Beaugrenelle, sur lequel les v?ux r�f�renc�s nos�76 � 79 dans le fascicule, ont �t� d�pos�s et qui int�ressent un tr�s grand nombre d'�lus U.M.P.P.A., pas moins de quatre, tous issus du m�me arrondissement, semble-t-il. La parole est � M. Philippe GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, cela ne peut int�resser que les �lus du 15e arrondissement principalement puisqu?il s'agit du centre Beaugrenelle.

Donc, apr�s dix ans de ce que l'on pourrait qualifier "d'enfer" pour les riverains qui ont subi les travaux men�s dans les pires conditions, le troisi�me plus grand centre commercial parisien a ouvert ses portes dans le quartier Beaugrenelle, annonc� par une campagne de communication sans pr�c�dent, largement organis�e par la Mairie de Paris et sa Premi�re adjointe, qui ne m�lange jamais les genres, bien s�r, comme vous l?avez dit ce matin�!

L'ancien centre commercial, il est vrai, avait totalement p�riclit�. Mal con�u � l'origine, il s'�tait d�grad� au c?ur d'un ensemble sur dalle lui-m�me vieillissant et la fin de ce chantier titanesque, avec deux ans de retard, qui a occasionn� tant de nuisances, aussi insupportables les unes que les autres, et de pollutions diverses est une bonne nouvelle, tant il aura �t� un traumatisme pour cette partie du 15e arrondissement, ce qui a conduit d'ailleurs la quasi-totalit� des pr�sidents des conseils syndicaux des tours � d�poser des recours contre le permis de construire, tout comme le comit� de d�fense de Beaugrenelle.

Ce projet de d�lib�ration n'est finalement que le �ni�me rebondissement, t�moignage d'un projet mal ficel�, mal encadr�, qui a pris, de surcro�t, beaucoup de retard. Durant ces douze derni�res ann�es, nous avons rencontr�, avec Jean-Fran�ois LAMOUR, les investisseurs, les associations du Front de Seine, nous avons consult� les professionnels du commerce, pour tenter de maintenir le dialogue entre les diff�rentes parties prenantes au sein du conseil de quartier et lors d?un Conseil d'arrondissement d�di�, o� nous avions propos� d?ailleurs la cr�ation d'un comit� de suivi. Ce n'est �videmment pas la modernisation du centre que nous avons contest�e avec les �lus du 15e arrondissement. D'ailleurs, la r�alisation du b�timent, confi�e � un grand cabinet d'architectes, est de qualit� mais sa surface excessive, qui passe de 27 � 45.000 m�tres carr�s, est de nature � transformer ce quartier r�sidentiel en quartier commercial, dans un secteur pas du tout adapt� � son implantation. L?annonce r�cente par GECINA, avant m�me l'ouverture, de sa d�cision de le revendre nous incite � rester plus que jamais vigilants. En effet, l'ouverture dans ce quartier d'un centre commercial qui a vocation � accueillir de 15 � 20 millions de visiteurs par an - la Tour Eiffel, c?est 7 millions -, soit plus de 30.000 visiteurs le week-end de l'inauguration, laisse � craindre�: - une baisse de la fr�quentation des commerces de proximit� rue Saint-Charles, rue du Commerce, rue de Lourmel, dans un contexte �conomique d�j� tr�s difficile, - une saturation des transports publics, ceux-ci n'ayant pas �t� recalibr�s pour absorber le flux nouveau de voyageurs, une seule station de m�tro, trois lignes de bus, - un engorgement de la circulation, les rues adjacentes au centre, dont la rue de l?Ing�nieur Keller, ne pouvant pas supporter l'acc�s de v�hicules suppl�mentaires dont de nombreux camions de livraison, sans compter l'acheminement par cars de touristes qui paralyserait encore davantage la voirie d�j� �troite,

- la saturation des parkings publics, 700 places seulement dans le centre commercial, et le stationnement totalement anarchique des deux-roues sur les trottoirs�; d'ailleurs, M. le Repr�sentant du Pr�fet de police le confirmera, la rue Linois a �t� ferm�e � la circulation � plusieurs reprises, totalement, depuis l'ouverture du centre � cause d'encombrements consid�rables,

- des probl�mes de s�curit� avec des vols et des d�gradations, - des probl�mes de propret�, - etc. Pour am�liorer le fonctionnement de cet ensemble et faire face � la multitude de petits et grands probl�mes que nous avons pu relever lors de nos visites sur place, nous demandons, et c'est l'objet du v?u qui sera pr�sent� par Daniel-Georges COURTOIS, la cr�ation d'un comit� de suivi regroupant la S.C.I. Beaugrenelle, la SemPariSeine, la Mairie de Paris, la mairie du 15e arrondissement, le commissariat, les associations de riverains et de commer�ants. Celui-ci nous a �t� refus� par la Ville et la S.E.M. pendant les travaux, alors qu?il aurait �t� bien utile. J'ose esp�rer que vous ne commettrez pas de nouveau la m�me erreur, alors que seul le respect des conditions de vie des riverains et le bon fonctionnement du centre doivent nous motiver. Ce comit� aurait pour objet d'�tudier et de prendre un certain nombre de dispositions extr�mement utiles sur la vid�oprotection, le renforcement des patrouilles de police, les correspondants de nuit, l'�viction des campements de Roms et de S.D.F., le d�ploiement d?agents de la propret�, la signature d'une "convention propret�" entre la Ville et le centre, la r�organisation des sorties de parking et de livraisons, rue de l?Ing�nieur-Keller, le renforcement de l'�clairage sous dalle rues Robert-de-Flers, Gaston-Caillavet, rue du Th��tre, le prolongement de l?aide compensatoire vers�e aux commer�ants des rues avoisinantes, l?accroissement des fr�quences des lignes de bus et de la ligne 10 du m�tro, la cr�ation d'une Sortie nord � la station de RER Javel, qui nous est promise pour 2018, la verbalisation des autocars g�nants aux abords de l'h�tel Novotel, etc. Si la S.C.I. Beaugrenelle est d�faillante, la Ville de Paris et la SemPariSeine doivent agir. Je pense qu'il ne suffit pas de parader aux inaugurations, la Mairie de Paris a un r�le � jouer, un r�le majeur, qui est d'apporter maintenant des solutions aux riverains exc�d�s. Merci.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. Je remercie Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE et M. Jean-Baptiste MENGUY d?avoir retir� leurs interventions et je donne la parole � M. Daniel-Georges COURTOIS.

M. Daniel-Georges COURTOIS. - Merci, Monsieur le Maire. Je vais �tre assez bref, compte tenu du fait que le maire du 15e a d�j� indiqu� beaucoup de choses y compris ce v?u. Juste rappeler qu'effectivement, apr�s deux ans de retard sur un calendrier, il y a �videmment eu des nuisances suppl�mentaires pour l'ensemble des riverains et pour le quartier et que la fin de ce chantier est dor�navant une bonne chose, mais il faut, maintenant, que nous soyons vigilants afin de limiter les nuisances pour les riverains et, plus globalement, pour le quartier.

Les riverains ont exprim� des craintes, le Maire en a rappel� un certain nombre, je voudrais juste rappeler que l'engorgement de la circulation est une r�alit�, les probl�mes en mati�re de propret�, nous avons �galement pu les constater depuis l'ouverture de ce centre, une saturation des transports publics ind�niable, des probl�mes de s�curit�, des probl�mes d?�clairage et de voirie, mais je ne serai pas tr�s long compte tenu de ce que le maire a d�j� dit, et aussi des risques de fr�quentation pour le commerce de proximit�, car nous sommes attach�s au maintien du commerce de proximit� qui, pour nous, est essentiel au tissu local.

Force est de constater que depuis l'ouverture de ce centre commercial, il faut prendre en compte un certain nombre de nuisances, un certain nombre de choses qui ne fonctionnent pas. Nous avons d�j� demand�, comme l'a dit le maire, lors d'une r�union du C.I.C.A., le 9 d�cembre 2010, la mise en place d'un comit� de suivi. Notre proposition, aujourd'hui renouvel�e, vous en conviendrez, n'est pas hors de propos ou d�nu�e d'int�r�t, alors que pr�s de 20 millions de visiteurs vont venir dans ce quartier qui n'y est pas totalement pr�par�.

Permettre d'associer, finalement, toutes les parties prenantes, c?est-�-dire la Mairie de Paris, la mairie du 15e, la S.E.M. Paris, la S.C.I. Beaugrenelle, la Pr�fecture de police et les associations de riverains et de commer�ants ne serait pas totalement inutile, avec un ordre du jour que le maire a pr�cis�, qui permettrait d'aborder concr�tement les �ventuels sujets qui se poseraient vis-�-vis de cette ouverture.

Si, comme vous le r�p�tez souvent, vous �tes vraiment attentifs � la concertation et au dialogue, je suis certain que vous accepterez la prise en compte de notre v?u, adopt� par le Conseil d'arrondissement du 15e lors de sa derni�re s�ance. Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur COURTOIS. La parole est � Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN. - Merci, Monsieur le Maire. Je pr�senterai donc les trois v?ux en m�me temps. Il y a quelques semaines, le centre commercial Beaugrenelle a ouvert ses portes apr�s 10 ans de travaux, et vous le savez ici, je ne m'en cache pas, j'ai combattu ce projet pendant 10 ans avec force, je ne regrette rien, j?�tais convaincue et je le reste que le gigantisme de ce centre n'�tait pas adapt� � ce quartier r�sidentiel dans lequel ce centre s'implantait. Depuis 2003, j'ai �t� aux c�t�s des habitants, quand Mme HIDALGO n?osait m�me plus traverser le quartier. Nous avons fait des remarques, nous avons dit avec beaucoup d?humilit� dans le 15e, mais aussi avec force, que les transports risquaient d'�tre satur�s, notamment la ligne 10, que les stationnements �taient totalement insuffisants - il suffit de voir, aujourd'hui, les files d'attente sur les quais, le samedi apr�s-midi -, que la voirie �tait quand m�me grandement d�grad�e, que la rue Keller risquait de subir de tr�s nombreuses nuisances en raison des livraisons, que la propret� �tait totalement insuffisante dans ce quartier, mais aujourd'hui, ce centre est l�, il est bien l� et il faut apprendre � vivre avec lui, et c'est la raison pour laquelle j'ai souhait�, et je l'assume, assister � l'inauguration de ce centre, parce que j'ai �t� aux c�t�s des habitants pendant les nuisances et je serai aux c�t�s des habitants pendant les nuisances de ce centre d�sormais ouvert.

La veille de cette inauguration, je pensais que le quartier allait �tre vraiment � son top, donc je me suis dit que c'�tait le moment d'aller voir ce qui allait se passer, et j'ai d�plor� les probl�mes d'�clairage.

Je pense qu'il faut un plan d'urgence pour l'�clairage dans ce quartier, parce que, certes, les abords imm�diats du centre sont bien �clair�s, un petit tron�on de la rue Robert-de-Flers, mais le reste du quartier, notamment tout le secteur sous-dalle, doit �tre renforc� au niveau de l'�clairage�; c'est une zone qui est anxiog�ne, la rue du Th��tre, la rue Gaston-de-Caillavet, la rue Emeriau �galement, il faut l'int�grer, sur la dalle du front de Seine �galement.

Le Plan Lumi�re qui a �t� imagin� il y a quelques ann�es n'est pas suffisant, il y a d�j� des cand�labres qui sont d�grad�s, donc il faut absolument renforcer l'�clairage�; c'est donc l'objet de ce v?u n��77.

Le v?u n��78, c?est un plan d'urgence pour la propret�, qu'il faut absolument �tudier aujourd'hui. Les moyens sont insuffisants devant l'arriv�e des 18 millions de visiteurs nouveaux, donc il faut tenir compte de cette nouvelle fr�quentation, il faut renforcer les effectifs par un red�ploiement - je dis bien un red�ploiement - des personnels, et pas par de nouveaux recrutements, et, par exemple, nous pr�voyons une privatisation de la collecte dans d'autres arrondissements�; il pourrait y avoir un red�ploiement des personnels qui s'occupent de la collecte aujourd'hui dans le quartier Beaugrenelle, parce que ce secteur sous-dalle et sur-dalle est immonde, indigne de notre ville, c'est un urinoir � ciel ouvert, ou sous-dalle, � ciel couvert, les trottoirs, les recoins, les escaliers sont d�goutants, donc je propose, par ce v?u, la r�alisation une fois par mois d'une op�ration coordonn�e de nettoiement approfondi O.C.N.A., nom un peu barbare, sous-dalle, sur-dalle, dans les rues adjacentes�; c'est l'objet de ce v?u.

Troisi�me v?u sur la s�curit�. L� encore, le constat est alarmant, � deux pas d'un centre commercial flambant neuf. J'ai saisi imm�diatement, d�s le 22 octobre, le Pr�fet de police�; d'ailleurs, je suis tr�s �tonn�e de ne pas avoir re�u de r�ponse � ce jour. Je trouve que ce n'est pas une fa�on de traiter les �lus. Dans la zone sous-dalle, il y a des campements de S.D.F. Au pied de la tour Avant-Seine, les habitants sont vraiment tr�s inquiets, parce qu?on ne peut m�me pas acc�der, il y a un campement avec des matelas�; nous n'avons pas pu y avoir acc�s avec la coll�gue avec qui j'�tais ce jour-l�, parce que le gardien de cette tour Avant-Seine �tait inquiet sur la s�curit� des r�sidents de cette tour. Nous attendons l'installation des 18 cam�ras de vid�oprotection qui avaient �t� promises, d'ailleurs, sous le mandat du Pr�fet pr�c�dent, et un renforcement de la vid�oprotection dans ce secteur. Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame POIRAULT-GAUVIN. Pour vous r�pondre, je donnerai successivement la parole � M. Julien BARGETON et � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police, en ce qui concerne les questions de s�curit� �voqu�es.

M. Julien BARGETON, adjoint. - Il y a �videmment une pl�thore de v?ux, puisque, sur la forme, il y a des v?ux qui sont d�pos�s simultan�ment par la majorit� du 15e arrondissement.

Sur le fond, je vais essayer de convaincre M. GOUJON que la situation n'est pas si noire qu'il le d�crit, et, s'il l'accepte, de retirer son v?u en fonction des r�ponses que je lui apporte. Sinon, j'appellerai � voter d�favorablement.

Quant au v?u de Mme POIRAULT-GAUVIN, si elle accepte de l'amender, je pourrais �mettre un avis favorable.

Sur le v?u de M. GOUJON, d'abord, je vois qu'il y a des �volutions, un peu, sur la position du centre commercial�; sans doute le succ�s rencontr� n'y est pas pour rien. Je voudrais vous rassurer, sur la circulation et les transports, il y a eu un effet inauguration qui a attir� beaucoup de monde, ce dont on peut, je pense, se r�jouir.

Les remont�es que j'ai du terrain m'indiquent que les choses se passent d�sormais de fa�on diff�rente et se sont am�lior�es par rapport � cette journ�e qui �tait particuli�re, vous en conviendrez. On continue � travailler, la DVD est intervenue en concertation avec le concessionnaire du parking, il y avait encore une r�union ce matin, nous allons �tudier l'augmentation du stationnement pour les deux-roues motoris�s, une station V�lib? d�finitive sera am�nag�e. Bref, il y a encore, �videmment, des choses qui sont pr�vues.

Concernant les transports en commun, je rappelle que le centre commercial est desservi par la ligne 10 du m�tro, le RER C, quatre lignes de bus, une navette fluviale, des stations V�lib?, Autolib' et taxi. Nous avons obtenu au S.T.I.F. le renforcement des lignes 70 et 42 et de la S.N.C.F. et de R.F.F., la cr�ation d'un acc�s suppl�mentaire � la station du RER C Javel, qui devrait ouvrir en 2015 et non pas en 2018, comme vous l'indiquez. Enfin, j?ai demand� � �tre inform� de la saturation �ventuelle du m�tro et la R.A.T.P. ne m'a rien remont� de tel pour l'instant. J'ajoute que j'ai des remont�es tr�s positives des commer�ants du quartier, contrairement � ce que vous indiquez dans le v?u. Loin de l?apocalypse que vous d�crivez, ils se rendent compte que le centre attire une client�le nombreuse et nouvelle, et il y a eu un beau succ�s au moment de l'inauguration. Sur les v?ux de Mme POIRAULT-GAUVIN, en tout cas sur celui qui me concerne, l'�clairage sous-dalle, nous avons commenc� � r�nover dans la rue Robert-de-Flers, il faut poursuivre cette r�novation. L'�clairage sur-dalle, un Plan Lumi�re a d�j� �t� �tudi� par la S.E.M. en accompagnement des requalifications qui ont eu lieu, notamment la v�g�talisation. Certains cand�labres d�fectueux ont �t� ou sont en cours de r�paration. On ne peut donc pas augmenter le niveau d'�clairement en fonction de ce qu'on a d�j� expliqu� en mati�re de plan biodiversit� et de Grenelle 2�: il faut �tre un peu coh�rent en la mati�re. En revanche, poursuivre la r�novation et r�parer les cand�labres d�fectueux, c'est ce qui est bien s�r pr�vu. C'est pourquoi j'�mets un avis favorable � votre v?u � partir du moment o� on ne dit pas�: "prescrire aux services de la Ville" mais "poursuivre la r�alisation d'un plan plus conforme � la r�alit� puisqu'il a commenc� et qu'il s'agit de le prolonger". Si vous acceptez cet amendement, je pourrai l'accepter. Le quartier Beaugrenelle fait l'objet d'un suivi quotidien, attentif de la part de l?Ex�cutif et des services de la Ville. Nous continuons �videmment � faire toutes les r�unions n�cessaires. Nous n'avons pas attendu la livraison du centre commercial pour traiter ces sujets. C'est la raison pour laquelle je ne vois pas la n�cessit� de cr�er l?instance suppl�mentaire, � travers le comit� de suivi, dont vous parlez. Je pense que mon coll�gue Mao PENINOU va compl�ter sur les sujets de propret� et de s�curit�.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Mao PENINOU sur les sujets qui concernent sa d�l�gation.

M. Mao PENINOU, adjoint. - Je vais commencer par la question de la propret�. J'ai rencontr� le maire du 15e arrondissement sur la question de la propret� dans le 15e, et nous avons particuli�rement abord� ce dossier il y a � peine quelques semaines de cela. Rapidement, cinq points. D'une part, le secteur Beaugrenelle b�n�ficie effectivement d'un entretien renforc�. Au-del� du nettoiement des dalles ext�rieures par la SemPariSeine, les services entretiennent les rues Gaston de Cavaillet et Linois par des traitements de lavage et de balayage quotidien. Il est faux d'affirmer que les rues sous dalle n'ont pas �t� nettoy�es depuis des mois. Au-del� des interventions sp�cifiques men�es en amont de l'inauguration, les voies sous dalle, malgr� des difficult�s d'entretien �videntes, notamment � cause des travaux pass�s et en cours, sont balay�es cinq fois par semaine et lav�es une fois par semaine, y compris des interventions � l'eau chaude pour les recoins souill�s par les �panchements d'urine sont programm�es, et des v�hicules d�di�s aux encombrants passent deux fois par jour. Si, c?est vrai�! Par ailleurs, afin de tenir compte de l'ouverture du centre Beaugrenelle, le chef de division a proc�d� � un renfort d'effectifs sur l'atelier comp�tent pour traiter ce quartier. En profitant notamment de l'arriv�e de nouveaux �boueurs, des agents ont �t� affect�s sur cet atelier pour accompagner les nouveaux imp�ratifs d'entretien li�s au centre et aux secteurs adjacents.

Quatri�mement, pour compl�ter ce dispositif, la Ville de Paris installera d'ici la fin de l'ann�e une quinzaine de corbeilles de rue qui n'avaient pas �t� pr�vues dans le plan de d�ploiement arbitr� entre la Mairie et la mairie d'arrondissement. 15 corbeilles de rue seront d�ploy�es en plus aux abords du centre. Enfin, quant aux O.C.N.A., je vous rappelle que chaque mairie d'arrondissement a la possibilit� d?en demander o� elle le souhaite. Cela a d?ailleurs �t� le cas cette ann�e � Beaugrenelle, et nous sommes tout � fait pr�ts � en organiser d'autres. Je me tiendrai donc tout � fait � disposition du maire du 15e pour travailler au plus pr�s sur ces questions et en suivre toutes les �volutions mais en attendant, je donnerai un avis d�favorable � ce v?u, � moins que vous ne le retiriez. Concernant les �l�ments de s�curit�, je pense que M. le Repr�sentant du Pr�fet de police va vous r�pondre. Je ne vais pas m'attarder sur les questions tenant aux S.D.F. Vous connaissez, je pense l'ensemble du dispositif de l'unit� d'aide aux sans-abri qui intervient�: les 1.300 maraudes, les 3.200 prises en charge sur Paris et les 15 maraudes qui ont lieu sur le 15e arrondissement.

Par ailleurs, l?�quipe des correspondants de nuit du 15e a effectu� 576 assistances � personnes sans-abri et va continuer � travailler sur cette question. Nous sommes notamment tr�s vigilants � accorder nos travaux avec ceux de la Pr�fecture de police sur cette question-l�.

S'agissant des cam�ras dalle, un travail est en cours entre la Ville, la SemPariSeine et la Pr�fecture de police depuis 2012. Cette �tude en cours, que j'avais d'ailleurs d�j� �voqu�e ici, pr�voit notamment la mise en place d'une quinzaine de cam�ras. Cette r�flexion int�gre �galement les questions de financement. En fonction des r�sultats de ces �changes, un dispositif fond� sur un financement p�renne sera propos� lors d'un prochain Conseil de Paris.

Nous aurions pr�f�r� aller plus vite mais les cr�dits n'avaient pas �t� d�bloqu�s dans une �poque qui remonte � un peu plus d'un an de cela.

En fonction de l'ensemble des �l�ments que je vous ai donn�s, je vous propose l� aussi de pouvoir retirer votre v?u. Autrement, je donnerai un avis n�gatif, ce qui ne nous emp�chera pas, �videmment, et sur cette question, et sur celle de la propret�, de pouvoir travailler de mani�re tr�s �troite avec la mairie d'arrondissement pour assurer le meilleur d�veloppement.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur PENINOU. La parole est � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Les s�ries de questions qui sont pos�es par vous-m�me, Monsieur le D�put� et Madame la Conseill�re, appellent de ma part trois s�ries de r�ponse en ce qui concerne les comp�tences de la Pr�fecture de police.

La premi�re, d'abord, a trait stricto sensu � la s�curit� dans le centre et � ses abords imm�diats.

L?�tude de la d�linquance qu?a r�alis�e le commissaire du 15e arrondissement fait appara�tre sur plusieurs ann�es une tendance plut�t favorable et en tout cas contenue des faits de d�linquance sur le site de Beaugrenelle. Il faut savoir que les faits de d�linquance commis autour du centre commercial repr�sentent seulement 7�% de la d�linquance de l'ensemble de l'arrondissement. Pour pr�server cette tendance, la Pr�fecture de police, le commissariat a choisi d?anticiper sur l'inauguration du centre commercial et dans le contexte d'effectifs que l'on conna�t, a travaill� � un renforcement de la pr�sence polici�re sur le site. Signes d'anticipation, c?est d?abord l'ouverture � l'automne 2012 d'un bureau de police au 44, rue Linois qui d?ailleurs a plut�t bien d�marr� car aujourd'hui, ce sont quasiment 20�% des plaintes de l'arrondissement qui sont prises dans ce bureau de police, signe du caract�re judicieux de son emplacement. Sur le plan de l'occupation de la voie publique, je passerai rapidement. Bien s�r, une pr�sence polici�re quasi quotidienne et assur�e, soit d'initiative, soit sur r�quisition du Procureur de la R�publique. Depuis cet �t�, ce sont trois op�rations sur r�quisition du Procureur de la R�publique qui ont �t� r�alis�es, qui permettent donc le contr�le d'identit�. Des op�rations d'�viction de fauteurs de troubles et de personnes sans-abri sont �galement planifi�es, soit des op�rations d'envergure en lien avec la voirie, soit des op�rations d'initiative. Pas plus tard qu?en d�but de semaine, ce sont trois personnes qui ont �t� encore �vinc�es. Pour autant, vous conviendrez avec moi que la police en la mati�re, m�me si je le dis nettement, continuera ses passages, dispose de moyens limit�s pour r�gler en tout cas durablement ce ph�nom�ne qui n�cessite une parfaite coordination avec l'ensemble des services - Mao PENINOU y a fait r�f�rence. Pour terminer sur les questions de s�curit�, le commissariat, la M.P.C. du commissariat a d�velopp�, et continuera � d�velopper ses relations avec les commerces du centre commercial, les syndics et repr�sentants des bailleurs pr�sents sur le site et les associations de riverains que l'on conna�t bien depuis la p�riode des travaux de nuit. Dans ce contexte, pour terminer sur ce premier point, la Pr�fecture de police, qui poursuivra, je vous l'assure, sa pr�sence sur le site, est bien s�r disponible pour participer � tout �change avec les �lus dans le cadre�- c'est le cadre que je privil�gie - du Contrat local de s�curit� qui existe dans le 15e arrondissement. La deuxi�me s�rie de remarques, je serai rapide puisque Julien BARGETON y est revenu, a trait � la circulation et � l?acc�s au centre. Effectivement, � l'occasion de l?inauguration, un nouveau plan de circulation a �t� mis en ?uvre. Je rappellerai simplement que ce plan avait fait l'objet d?une concertation avec les habitants, et je me souviens tr�s bien, pour l'avoir suivie, que les associations de riverains avaient �galement contribu� � le faire �voluer sur un certain nombre de points, notamment la pr�servation d'un certain nombre de places de stationnement. Depuis l'inauguration, les �quipes de la Direction de l?ordre public et de la circulation, les A.S.P. du 15e, ont mis en place un certain nombre de services de circulation.

Effectivement, aujourd'hui, sans doute que tout n'est pas r�gl�, sans doute que des questions continuent � se poser, mais ces dispositifs ont permis d'abord de fluidifier la circulation au moment o� ce nouveau plan de circulation r�glait un certain nombre de difficult�s, d?o� la fermeture ou la mise au clignotant des feux de circulation li�es � la mise en place de services policiers�: c'est logique.

Cette pr�sence polici�re sera maintenue le temps n�cessaire. Je reste � l'�coute des �lus s'il faut l'accro�tre ou la p�renniser. Je crois n�anmoins que les jours passant, les choses vont se normaliser�; elles ont d?ailleurs commenc� � le faire. Enfin, troisi�me s�rie de questions, qui a trait � la vid�oprotection sur le site. Pour l?heure, ce sont trois cam�ras de voie publique, dans le cadre du plan de vid�oprotection, qui permettent de visualiser les abords du centre. Elles viennent en compl�ment des 260 cam�ras install�es � l?int�rieur du centre et qui sont accessibles aux services de police dans le cadre de r�quisitions, pas d'initiative, mais en tout cas, si un fait est commis, les services de police, dans le cadre judiciaire, peuvent acc�der � ces cam�ras. Ce nombre install� par l?op�rateur n?est pas neutre. Pour compl�ter ce dispositif sur la dalle, effectivement, de nombreux �changes techniques ont eu lieu tout au long de l'ann�e 2013. Ils ont permis de stabiliser les options techniques envisageables pour le d�ploiement de 18 cam�ras suppl�mentaires sur la dalle. Il y a deux options techniques�: soit l'int�gration directe au P.V.P.P., soit la cr�ation d?un syst�me autonome lui-m�me reli� au P.V.P.P.

Les choses sont maintenant techniquement achev�es, et maintenant que le plan de vid�oprotection sur la Capitale est en cours, la Pr�fecture de police va poursuivre le dialogue avec l?ensemble des partenaires impliqu�s. Il y a la Ville, la S.E.M., la S.C.I. Beaugrenelle, qui avait pris des engagements en termes de financement, pour d�finir les prochaines �tapes � mettre en ?uvre dans ce dossier.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci � vous. Avant de passer au vote, M. Philippe GOUJON a demand� la parole � nouveau.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Nous ne retirerons pas notre v?u. Il ne s'agit pas d'avoir �volu� sur ce dossier mais simplement, en tant qu?�lus responsables, de dire que maintenant que le centre est ouvert, nous souhaitons qu'il fonctionne dans les meilleures conditions possibles, dans l'int�r�t des riverains et de tous les Parisiens.

Cela �tant, je ne suis pas tout � fait d'accord et c'est pourquoi je ne retirerai par le v?u qu'a pr�sent� excellemment notre coll�gue Daniel-Georges COURTOIS par rapport � MM. BARGETON et PENINOU parce qu?en mati�re de propret�, effectivement, il y a eu des renforts, mais des renforts pr�lev�s sur les autres secteurs du 15e�! Nous n?avons pas re�u la moindre aide suppl�mentaire par la Ville de Paris. Donc, forc�ment, le nettoyage se fait au d�triment de l'ensemble du 15e arrondissement.

Deuxi�mement, le stationnement et la circulation sont totalement anarchiques, notamment le samedi. C'est vrai que le soir � 22 heures lorsqu'il y a nocturne, il y a moins de monde, ce qui n'emp�che pas d?ailleurs les compagnies de circulation, comme je l'ai constat� moi-m�me, d'�tre pr�sentes � cette heure-l� et je remercie M. le Pr�fet de police, mais le samedi, cela ne marche pas du tout. Il n'y a aucun stationnement pour deux-roues, ce qui fait qu'on a des dizaines de m�tres de stationnement anarchique de deux-roues sur les trottoirs, et des v�hicules qui se garent sur les trottoirs de l'Ing�nieur-Keller ou des voies avoisinantes, et des voitures qui tournent, qui tournent, provocant des encombrements consid�rables.

En mati�re de s�curit�, c'est vrai que les op�rateurs ont install� 260 cam�ras dans le centre commercial, mais c'est pour le vol � l'�talage et pas pour la s�curit� des riverains. Pour la s�curit� des riverains, nous avons fait une r�union voil� deux ans, et s'il y avait des �lus de gauche du 15e pr�sents dans l'h�micycle, mais il n'y en a aucun, ils confirmeraient ce que je dis. Nous avons fait une r�union il y a deux ans o� j'�tais pr�sent � la SemParisSeine, o� la soci�t� GECINA s'�tait engag�e � financer 18 cam�ras, avec l'accord de la Pr�fecture de police. Cela fait deux ans et aujourd'hui il n'y a toujours rien. En revanche, GECINA a install� ses 260 cam�ras dans le centre?

Enfin, je termine pour dire que ce que nous demandons simplement, c'est un comit� de site. Je ne vois vraiment pas ce qui g�ne la Ville dans cette proposition d'installer un comit� de site o� tous les partenaires pourraient r�guli�rement faire le point sur le fonctionnement du centre commercial Beaugrenelle, ne serait-ce que pour en am�liorer les conditions de fonctionnement au seul b�n�fice des habitants du 15e arrondissement et des autres quartiers bien s�r.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Il reste six v?ux non rattach�s, je demande � tous nos coll�gues de bien vouloir rester jusqu'� la fin du Conseil. Nous allons essayer de terminer le plus rapidement possible. Nous allons passer au vote des v?ux et du projet de d�lib�ration. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��76, d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��77, d�pos�e par Mme POIRAULT-GAUVIN, amend�e par l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e � l'unanimit�. (2013, V. 297). Madame POIRAULT-GAUVIN, en ce qui concerne le v?u n��78, le retirez-vous ou le maintenez-vous�? Vous le maintenez. Avis d�favorable de l'Ex�cutif. Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��78, d�pos�e par Mme POIRAULT-GAUVIN, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�?... Pardon�?

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN. - Adopt� � l'unanimit� par le Conseil du 15e arrondissement�!

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, Madame, pas d'intervention pendant les votes. Absentions�? D?accord N.P.P.V. du groupe U.M.P.P.A. La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��79, d�pos�e par Mme POIRAULT-GAUVIN, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? N.P.P.V. La proposition de v?u est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 208. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2013, DVD 208).

Novembre 2013
Débat
Conseil municipal
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