�

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous propose d'examiner, en 2e Commission d�sormais, les projets de d�lib�ration DDEEES 207 et 208 concernant les comptes rendus annuels � la collectivit�, pour 2012, des missions Vital?Quartier 1 et 2 confi�es � la Semaest, sur lequel le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s a d�pos� le v?u r�f�renc� n��68 dans le fascicule. La parole est � Mme Laurence GOLDGRAB, qui n'est pas oblig�e d'utiliser ses cinq minutes.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Non, je n'utiliserai pas les cinq minutes mais vous allez �tre ravis parce que M. Philippe DUCLOUX ne peut pas �tre pr�sent, donc nous avions convenu de partager notre intervention. Il re�oit au S�nat le prix Territoria d?or pour la mise en place de l'application "Dans ma rue".

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la S.E.M.A.EST, cr��e il y a 30 ans, m�ne � la demande de la Ville de Paris, une action forte en faveur du d�veloppement �conomique de proximit�.

Dans le cadre de cette mission, est n�e en 2004 l'op�ration Vital?Quartier, dont le bilan pour l'ann�e 2012 vous est aujourd'hui pr�sent�.

Cette op�ration unique en France est une d�marche v�ritablement innovante de revitalisation du commerce de proximit�. Porteur de richesses �conomiques, d'emplois et participant indubitablement au vivre ensemble dans nos quartiers, le commerce de proximit� doit �tre une priorit� pour notre ville.

Cette op�ration Vital?Quartier r�pond � ce besoin. Son objectif est de modifier la structure locale d'implantation des commerces dans 11 secteurs de la ville. Ces zones sont caract�ris�es par un tissu commercial fragile et un important d�ficit de diversit� des enseignes. On y observait un processus de disparition progressive des activit�s commerciales ou un d�veloppement end�mique de la mono-activit�. � travers une convention publique d'am�nagement et de d�veloppement �conomique, la S.E.M.A.EST agit � travers l'acquisition de murs de boutiques qu'elle va ensuite r�nover pour implanter des commerces utiles aux habitants et proc�der � terme � la revente des acquisitions et r�alisations effectu�es. L'ensemble des op�rations, j'ajoute, se fait en concertation avec les mairies d'arrondissement, les associations de commer�ants et les Conseils de quartier.

Les commerces r�install�s par la S.E.M.A.EST ont d'ailleurs entra�n� l'arriv�e spontan�e de nouvelles enseignes amplifiant les r�sultats de l'action, et c'est cela le bilan aussi de cette ann�e pour la S.E.M.A.EST.

� titre d'exemple, dans le secteur de Belleville touch� par la d�sertification commerciale et concern�, la premi�re s�quence de Vital?Quartier, le nombre de locaux vacants est pass� de 303 � 180.

Une deuxi�me op�ration, de ce fait, a �t� lanc�e en 2008 dans le Quartier latin.

L'objectif plus sp�cifique sur ce quartier est de maintenir et d�velopper le commerce culturel, ce qui est un autre des objectifs de la S.E.M.A.EST. Cet objectif a �t� atteint puisque Vital?Quartier a permis d'en enrayer la baisse, ce qui est un signe de possibilit� de maintien de ces commerces culturels en souffrance sur notre territoire.

L'op�ration a d'ailleurs permis d'aller encore plus loin, puisque il y a eu la cr�ation dans le quartier Fontaine-au-Roi du p�le Fontaine aux livres lanc� en 2006 avec un r�seau d'une trentaine d?�diteurs, libraires et diffuseurs qui permettent de mutualiser les moyens comme nous l'avons souvent relev� dans cette assembl�e.

Le bilan global pr�sentait au 31 d�cembre 2012 la ma�trise de 298 locaux pour un total de 35.356 m�tres carr�s dans le cadre de Vital Quartier 1, et de 74 locaux pour plus de 4.000 m�tres carr�s dans le cadre de Vital Quartier 2. Voil� le bilan de cette action aujourd'hui. Et l'extension des zones d'action de Vital Quartier est un v?u que nous partageons tous, je crois, m�me si sa g�n�ralisation est co�teuse. Une approche par micro quartiers dans d'autres zones notamment p�riph�riques de la ville pourrait �tre exp�riment�e pour pallier cette difficult�.

Nous esp�rons des d�veloppements l�gislatifs et r�glementaires qui permettront de cr�er les outils n�cessaires et en attendant, il me semble n�cessaire aujourd'hui de saluer l'action de la Ville, de Lyne COHEN-SOLAL, qui �tait porteuse de ce projet pour la d�fense du commerce de proximit�, et l'action de son pr�sident Philippe DUCLOUX, bien �videmment.

Je vous remercie.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � Mme Pauline VERON, pour une minute.

Mme Pauline VERON, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Effectivement, le quartier Pigalle c�t� 9e arrondissement, le sud Pigalle est un quartier en forte �volution depuis plusieurs ann�es avec des points positifs, comme la venue de nombreuses nouvelles familles dans ce quartier, quartier peut-�tre moins familial autrefois, et la r�gression d'activit�s comme les sex-shops et les bars � h�tesses puisqu'on a vu une baisse d'environ 9�% par an entre 2007 et 2011. La r�gression �galement des bars "� chicha" qui �taient une v�ritable nuisance d'environ 5�% par an, �galement. Troisi�me point positif, une l�g�re augmentation des commerces alimentaires �galement sur l'ensemble de ce secteur. Toutefois, un aspect particuli�rement n�gatif s'est accentu� ces toutes derni�res ann�es, c'est la forte augmentation du nombre des bars festifs dans ce secteur. Dans certaines rues, les pieds d'immeubles commerciaux sont exclusivement occup�s par des bars festifs, comme la rue Frochot, le haut de la rue Pigalle et le haut de la rue Fontaine. Et ce ph�nom�ne s'est acc�l�r� au cours des derniers mois.

En f�vrier 2010, le Conseil du 9e arrondissement avait vot� un v?u afin qu?une �tude de la SEMAEST puisse �tre r�alis�e sur ce secteur Douai-Fontaine afin que l'on puisse �ventuellement cr�er un nouveau p�rim�tre Vital'Quartier dans ce secteur.

Cette �tude a �t� r�alis�e � l'�t� 2011 et a mis en �vidence les aspects positifs que je viens de souligner, mais aussi la dimension plus n�gative que j'ai rappel�e.

Et depuis la r�alisation de cette �tude, la situation s'est aggrav�e, nous avons non seulement une concentration tr�s importante de bars festifs, mais en plus des nuisances qui sont li�es � cette activit� des bars que nous essayons de r�soudre par ailleurs, � travers le contrat local de s�curit� et un partenariat avec la Pr�fecture de police, mais nous pensons que la cr�ation d'un p�rim�tre Vital'Quartier dans ce secteur contribuerait � apaiser la situation et � redonner une autre image � ce quartier. C'est pourquoi avec Jacques BRAVO, Claire MOREL et l'ensemble du groupe, nous souhaitons la cr�ation de ce p�rim�tre Vital'Quartier dans le secteur Frochot-Pigalle, afin de lutter contre la mono activit� et les nuisances li�es aux bars. Je vous remercie.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre sur ces deux sujets, la parole est � Mme Lyne COHEN-SOLAL.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci Monsieur le Maire. Je vois que Vital Quartier, l'op�ration men�e par la SEMAEST, a tellement de succ�s que je suis m�me moi un peu d�pass�e par tous les compliments que nous recevons. Il n'est donc pas n�cessaire pour cette communication de revenir sur l?action de la SEMAEST que d?autres villes essaient de copier naturellement, beaucoup de personnes viennent voir comment elles pourraient faire de m�me.

Je remercie naturellement Mme GOLDGRAB de toutes ses f�licitations et de tous les avis qu'elle a donn�s, et je donne un avis favorable au v?u pr�sent� pour le 9e arrondissement.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Il y a une explication de vote de Mme BURKLI.

Mme Delphine BURKLI. - Merci, Monsieur le Maire.

J?ai envie de dire, quelle occasion rat�e�!

En 2011, l'�tude r�alis�e montrait, et le v?u le souligne, une diminution des sex-shops et des bars � h�tesses dans ce quartier du 9e arrondissement. Cette situation, largement imputable au report sur Internet de certaines activit�s, constituait une occasion unique pour la Municipalit� et vous l'avez manqu�e.

Ces locaux commerciaux auraient pu �tre r�cup�r�s afin d?installer les commerces de quartier qui manquent beaucoup aux habitants, si une op�ration Vital Quartier avait bien �t� d�cid�e d�s 2010. La nature ayant peur du vide, ces locaux sont quasiment tous devenus des bars festifs. Vous auriez pu, si cette �tude avait �t� suivie d?effet, diminuer le nombre de ces bars, donc diminuer les nuisances aux riverains et leur offrir la boulangerie ou la boucherie qui leur manque. Il n'en a rien �t�. Pour ma part, je souhaite que ce quartier si embl�matique de Paris, compte tenu de son �volution, fasse l'objet d'une attention particuli�re et soutenue de notre part. C'est pourquoi je milite pour qu?il b�n�ficie justement du dispositif Vital Quartier dont je partage les objectifs. C'�tait le sens de mon vote positif en 2010 sur ce sujet, c'est la raison pour laquelle je voterai aussi favorablement pour ce v?u comme au Conseil d'arrondissement la semaine derni�re. Malheureusement, jamais le 9e arrondissement n'a b�n�fici� de cet instrument, contrairement aux 10e et 18e arrondissements voisins. Et pourtant, l'ouverture de nouveaux bars festifs en nombre dans cette zone alt�re la qualit� de vie des riverains. Leur activit� nocturne, souvent non ma�tris�e, parfois d�bordante sur les trottoirs, provoque des nuisances difficiles � supporter pour les riverains de l'arrondissement. Aujourd'hui, � cinq mois des �ch�ances �lectorales, pour tenter de r�sorber ce ph�nom�ne, on nous fait croire en toute h�te que ce p�rim�tre pourrait b�n�ficier de ce dispositif. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps et pourquoi pr�senter un v?u et pas un projet de d�lib�ration qui serait plus efficace et concluant�? Je n'ai pas entendu la r�ponse de Mme COHEN-SOLAL, en tout cas la motivation de son vote positif. Je doute de l'issue de cette requ�te et je crois comprendre qu'aucun cr�dit ne sera accord� par l'Ex�cutif municipal pour mettre en ?uvre cette initiative, donc nous sommes, et je le d�plore, dans le pur effet d'annonce. Je vous remercie, Monsieur BARGETON.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Mme COHEN-SOLAL veut peut-�tre ajouter un mot puisque vous l?avez interpell�e.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Juste un mot pour rappeler � Mme BURKLI le mode d?emploi de Vital Quartier. Il ne s?agit pas de penser que parce que des commerces changent d'activit�, la SEMAEST peut intervenir. Il faut que ces commerces soient en vente et que l?on puisse les pr�empter. C?est un peu plus compliqu� que vous ne le pensez. Merci.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e. (2013, V. 292). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 207. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2013, DDEEES 207). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 208. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2013, DDEEES 208). Je vous remercie.

�