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I - Question d’actualité de Mme Géraldine MARTIANO et les membres du groupe Union pour la démocratie française à M. le Maire de Paris relative aux crèches.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons d?abord � la question d?actualit� de Mme G�raldine MARTIANO, au nom du groupe U.D.F.

Vous avez la parole, Madame MARTIANO.

Mme G�raldine MARTIANO. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, en 2001, vous vous �tes engag� � ouvrir 4.500 places de cr�che avant mars 2007. Quel est aujourd?hui l?�tat des lieux ? Nous sommes tr�s loin des 2.500 places ouvertes que vous annoncez au cours de vos r�unions dans les arrondissements.

Tr�s pr�cis�ment et en se fondant sur vos chiffres, ceux qui sont donn�s sur Paris.fr, depuis 2001, en vous cr�ditant de toutes les ouvertures de cette ann�e-l�, 147 places de cr�che ont �t� ouvertes dans les nouveaux �tablissements municipaux, 168 r�sultent des extensions op�r�es dans les �tablissements existants et 497 ont �t� cr��es par le secteur associatif.

Ainsi, ce sont 812 places de cr�che effectivement ouvertes depuis le d�but de votre mandat, auxquelles il faut ajouter, pour �tre complet et objectif, 358 places de halte-garderie que l?on ne peut consid�rer comme des places en cr�che, compte tenu des r�gles appliqu�es � ce mode de garde.

Il vous reste donc 3.688 places � ouvrir avant mars 2007, c?est-�-dire en dix-sept mois.

L?accueil de l?enfant de moins 3 ans en structure collective reste toujours un probl�me crucial pour des dizaines de milliers de familles parisiennes.

Pour tenter d?obtenir un r�sultat qui ne soit pas trop �loign� de vos engagements, allez-vous saisir l?opportunit� offerte par la r�cente d�lib�ration vot�e au Conseil r�gional � l?initiative et sur proposition du groupe U.D.F. de cette Assembl�e ?

Malgr� le vote n�gatif des socialistes et des communistes et gr�ce notamment au soutien du groupe ?Les Verts?, l?U.D.F. a fait voter un projet de d�lib�ration qui tente d?apporter l?aide de la R�gion � la cr�ation de 20.000 places de cr�che en cinq ans en Ile-de-France.

Le Conseil r�gional va donc apporter 5.000 euros par berceau. Cette aide sera port�e � 7.500 euros par place pour enfant handicap� ou par place dans une cr�che acceptant des contraintes particuli�res comme des horaires atypiques ou relevant du secteur de l?�conomie sociale et solidaire.

Monsieur le Maire, alors que les Parisiens ont tant besoin de ces cr�ches et dans la mesure o� vous �tes tr�s certainement dans l?impossibilit� de tenir vos engagements, il serait catastrophique que des consid�rations purement politiciennes vous am�nent � ignorer cette aide r�gionale au pr�texte qu?elle �mane de l?U.D.F. et qu?elle a �t� combattue par vos amis socialistes du Conseil r�gional.

Je ne doute pas que nos concitoyens parisiens verraient d?un tr�s mauvais ?il l?�ventuel refus d?un plan d?action qui r�pond de mani�re concr�te � leurs pr�occupations quotidiennes. Assurez-nous que comme le groupe ?Les Verts? de la R�gion, vous allez d�passer ces attitudes politiciennes et d�cider de faire appel au dispositif propice et utile qui nous est propos�.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � Mme Olga TROSTIANSKY.

Il est s�r que lorsque le groupe U.D.F. cite quatre fois le groupe ?Les Verts? en deux minutes, ce n?est pas politicien.

M. BULT� comprend tr�s bien ce que je dis en g�n�ral.

La parole est � Olga TROSTIANSKY.

M. Michel BULT�. - Cela veut dire quoi cela ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela veut dire ce que je dis.

Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

C?est toujours avec satisfaction que je constate que les groupes politiques franciliens mettent au premier rang de leurs priorit�s la Petite enfance.

Gisement d?emplois, �l�ment essentiel � l?insertion professionnelle des jeunes parents, bien-�tre pour les enfants, la Petite enfance a plusieurs tr�s bonnes raisons d?�tre au centre de nos pr�occupations. Je me r�jouis donc de votre question et des bonnes intentions qui la sous-tendent. Je ne peux pas croire que vous auriez, sur ce sujet, c�d� aux sir�nes de la combinaison politicienne, ainsi qu?on me le rapporte.

Madame MARTIANO, tout d?abord sur la r�alisation des 4.500 places, je constate en vous �coutant que vous n?avez pas pris connaissance de l?�tat des cr�ations de places en 2005. Les chiffres que vous citez datent, je pense, de 2002. Heureusement, ils sont aujourd?hui obsol�tes.

Entre 2001 et mars 2005, ce sont 2.366 places dans des structures d?accueil collectif de la Petite enfance qui ont �t� cr��es.

Ces chiffres, Madame MARTIANO, vous devriez les conna�tre puisque le groupe U.D.F. vous a d�sign�e pour si�ger au comit� de suivi du programme de 4.500 places.

Vous n?avez pas pu �tre des n�tres le 13 mai 2005, je le regrette, et je vous remets ce qui a �t� remis � l?ensemble des Conseillers de Paris, le dossier qui pr�sente les 2.366 places. Ce dossier a �t� transmis � l?ensemble des Conseillers de Paris. Vous n?�tiez pas pr�sente en mai dernier, mais un certain nombre d?�lus, notamment l?U.M.P., �taient pr�sents.

Nous avons vu tout � l?heure, au moment de l?examen des orientations budg�taires, que 850 places suppl�mentaires sont pr�vues au budget 2006. Tout l?Ex�cutif municipal s?est mobilis� et les parents commencent � appr�cier les r�sultats dans les arrondissements. J?esp�re que vous pourrez vous joindre � nous au premier trimestre 2006 pour prendre connaissance des derni�res avanc�es du programme d?accueil de la Petite enfance, notamment du bilan 2005, puisque ce comit� de suivi se r�unira � nouveau avec l?ensemble des groupes politiques. Nous avons en effet vot� ensemble ce projet de d�lib�ration au Conseil de Paris.

Par rapport au soutien du Conseil r�gional d?Ile-de-France, il est vrai que la mobilisation g�n�rale sur le front de l?accueil des moins de 3 ans nous a amen�s � associer dans notre programme tous les partenaires volontaires sur ce sujet. Vous me donnez l?occasion de mentionner le soutien du Conseil r�gional d?Ile-de-France. Nous avons r�cemment inaugur� le C.A.M.S.P. (Centre d?action m�dicosocial pr�coce), rue Marx-Dormoy, soutenu par le Conseil r�gional. La R�gion Ile-de-France soutient �galement des projets associatifs lorsqu?ils concernent des actions de formation ou proposent des horaires tr�s �largis. Nous avons inaugur�, avec le Conseil r�gional d?Ile-de-France, dans les 10e, 18e et 19e arrondissements, un certain nombre de structures.

Mais il est vrai que le Conseil r�gional nous aide � la hauteur de ses comp�tences pour la cr�ation de cr�ches et de haltes-garderies.

Je dois ajouter que le Conseil r�gional a depuis peu une comp�tence nouvelle, pour nous cruciale puisque nous sommes dans un contexte de p�nurie nationale de personnel, il s?agit de la formation des auxiliaires de pu�riculture. Nous sommes � Paris tr�s actifs sur ce sujet. Nous menons une action concert�e avec les d�partements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis et nous obtenons des r�sultats. Il n?y a pas de cr�ches ferm�es � Paris faute de personnel. Ce qui n?est pas le cas ailleurs, Madame MARTIANO.

Je ne sais pas si vous savez que dans les Hauts-de-Seine il y a � peu pr�s 400 postes d?auxiliaires qui sont vacants du fait de la p�nurie de personnel et qui entra�nent des fermetures de places de cr�che. Donc, s?il y a urgence c?est bien l� qu?elle se situe. C?est sur cette comp�tence qui est la leur que les conseillers r�gionaux doivent agir.

Evidemment, Paris, Madame MARTIANO, ne se privera d?aucune recette et ne refusera aucune aide.

Mais cette aide � l?investissement dont vous parlez, Madame MARTIANO, n?est pas p�renne et ne permettra pas de d�velopper les projets p�dagogiques dont les Parisiens auront encore besoin dans l?avenir. Donc, une politique active de formation des auxiliaires de pu�riculture, telle qu?elle est soutenue par la majorit� du Conseil r�gional, est notre priorit�.

Enfin, Monsieur le Maire, et pour conclure, je dois vous redire toute ma satisfaction � voir l?U.D.F. s?engager sur le terrain de la Petite enfance. Je ne souhaite qu?une chose : portez �galement vos pr�occupations au niveau du Parlement, alertez vos d�put�s et s�nateurs sur le projet de loi de finances de la S�curit� sociale qu?ils doivent examiner et qui r�duit le soutien des C.A.F. au fonctionnement des cr�ches. C?est un mouvement qui devrait s?amplifier dans les prochaines ann�es.

Donc, que chaque institution assume pleinement les comp�tences qui lui ont �t� d�volues par la loi et le service rendu au public n?en sera que meilleur.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je me permets de rappeler aux conseillers qui interrogent mais aussi aux adjoints que le r�glement pr�voit 2 minutes 30 pour r�pondre. J?insiste donc lourdement parce que sinon on ne peut pas tenir nos horaires.

Octobre 2005
Débat
Conseil municipal
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