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Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à l'entretien du patrimoine cultuel. Vœu déposé par M. CORBIERE et Mme SIMONNET relatif aux travaux dans les édifices cultuels.


M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen des v?ux r�f�renc�s nos 59 et 60 dans le fascicule, d�pos�s respectivement par le groupe U.M.P.P.A. et M. CORBIERE et Mme SIMONNET, relatifs au patrimoine cultuel. La parole est � Mme DOUVIN, pour une minute.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, comme vous l'aurez compris, ce v?u concerne l'ensemble du patrimoine cultuel dans la Capitale, notamment concernant l'�tat alarmant de certains �difices et le manque d'entretien que nous avons d�j� d'ailleurs d�nonc� devant le Conseil de Paris, et le sort d'�glises tel que Saint-Merri, Notre-Dame-de-Lorette, Saint-Augustin - o� une statue est tomb�e la semaine derni�re et obstrue la porte d'entr�e -, Saint-Philippe-du-Roule et la Madeleine, pour n'en citer que quelques-unes. Nous consid�rons que depuis 2001, l'�tat des �difices cultuels s'est aggrav�, que le budget allou� � l'entretien et � la restauration a diminu� alors que bien s�r, le prix des travaux a augment�. Nous consid�rons, comme l'a dit tout � l'heure mon coll�gue, M. Jean-Fran�ois LEGARET, que la restauration et la mise en �tat du patrimoine cultuel doit faire l?objet d?un plan pluriannuel d'investissement. C'est pourquoi nous demandons que le dossier de la restauration des �difices cultuels � Paris fasse l'objet d'une concertation avec toutes les parties concern�es, y compris le recours au m�c�nat priv�; Qu'il soit r�alis� un audit complet de ce patrimoine cultuel�; Et enfin, que des cr�dits d'investissements suppl�mentaires soient inscrits au budget primitif 2014 pour une restauration et une remise en �tat d'envergure. Je vous remercie.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame. La parole est � M. Alexis CORBI�RE, pour une minute maximum.

M. Alexis CORBI�RE. - Pour ce grand d�bat qui dure depuis si longtemps, une minute, ce sera difficile, mais je profite de l'occasion. Mon v?u vise � r�pondre � Mme DOUVIN, � l'intervention de M. BOURNAZEL et � un d�bat public qui s'est engag�, notamment dans la presse. La loi de 1905 doit �tre respect�e. L'esprit de la loi de 1905, c'est la s�paration de l'�glise et de l'�tat. Mais pour des raisons historiques, un culte n'ayant pas voulu respecter la loi de 1905, nous nous sommes retrouv�s gestionnaires de b�timents religieux. La loi nous oblige donc de veiller � la s�curit� des fid�les lorsqu'ils se rendent dans des lieux de culte, et nous devons respecter cette obligation. Mais 1905, ce n?est pas non plus aller au-del� de cela et faire en sorte que nous prenions en charge, comme l'a dit l'adjointe charg�e du patrimoine, le chauffage, le d�cor, l'entretien des �glises. L�, je ne suis plus d'accord�! Donc l?objet de mon v?u est de dire�: respectons la loi, que la loi, rien que la loi. � partir de l�, j'aimerais savoir de quoi nous parlons quand nous parlons d'entretien des �glises. S?agit-il de bien, comme l?esprit de la loi nous le demande, de veiller � la s�curit� des fid�les, ou est-ce qu?il s'agit d'aller au-del� et de financer des choses qui, de mon point de vue, ne doivent pas �tre financ�es par de l'argent public. Car tout de m�me, ne perdons pas � l?esprit que dans le cas pr�sent, le dioc�se et l'�v�ch� de Paris ont aussi des moyens financiers et que c?est aux fid�les de financer le culte. La s�curit�, oui, mais au-del�, je trouve que nous commen�ons � pi�tiner la loi de 1905.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre � ces deux v?ux, la parole est � Mme POURTAUD.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Effectivement, si j'essaie de r�pondre aux deux v?ux en m�me temps, je dirai � l'U.M.P.P.A. que le v?u du Parti de gauche leur r�pond, et je pourrai dire r�ciproquement au Parti de gauche que le v?u U.M.P.P.A. leur r�pond. Bref�! Les uns nous reprochent de ne pas faire assez pour les �glises�; les autres nous reprochent d'en faire trop. J'aurais tendance � en d�duire que nous faisons juste ce qu'il faut et dans le respect de la loi, et dans le respect du patrimoine. N�anmoins, par respect pour les auteurs de ces diff�rents v?ux, et puisque ce sujet fait l'objet de pol�miques dans la presse ces derniers temps, je vais donner � nouveau quelques pr�cisions. Oui, en effet, la Ville g�re un patrimoine cultuel � la fois exceptionnel du point de vue de sa richesse architecturale, artistique et historique, mais aussi au regard du nombre d'�difices dont elle a la charge (96 �difices cultuels). Mais non, mes chers coll�gues de l'U.M.P.P.A., on ne g�re pas ces �difices � la l�g�re, sans connaissance, ni de leur �tat ni des travaux n�cessaires, ni des priorit�s. Et contrairement � ce que certains, dans cet h�micycle ou dans la presse, voudraient faire croire, je le r�p�te, d�s notre arriv�e, en 2001, nous avons initi� un tr�s gros chantier de r�novation, avec une approche strat�gique de long terme, nous avons r�alis� un plan "�difices cultuels", et nous l'avons renouvel� en 2009. Nous avons, depuis 2001, investi 150 millions d'euros pour la r�novation et l'entretien de ces �difices, soit plus de 11 millions d'euros par an, et je vous laisse vous-m�mes faire les comparaisons, dans la mandature de M. TIBERI, avant 2001, c'�taient 27 millions pour toute la mandature, c'est-�-dire une moyenne de 5,4 millions d'euros par an, contre les 11 millions en moyenne que nous avons nous-m�mes investis depuis 2001�; le Maire de Paris l?a rappel� hier dans cette enceinte au moment des questions d'actualit�. Je suis d�sol�e, les chiffres sont t�tus, ils sont exacts, et nous avons effectivement fait un effort consid�rable.

Malheureusement, effectivement, le patrimoine cultuel �tait en extr�mement mauvais �tat lorsque nous sommes arriv�s, et ce n'est pas parce que quelques autorisations de programme non suivies d'effet avaient �t� vot�es - l�, c?est une r�ponse � M. LEGARET - que ce patrimoine �tait entretenu.

Puisque vous me demandez des pr�cisions, chers coll�gues, je me tourne �galement vers les coll�gues du Parti de gauche, depuis 2001, 30 op�rations de r�novation de toiture, 33 op�rations de restauration de fa�ade, 12 op�rations d'ensemble complet de fa�ade et toiture, 8 restaurations compl�tes de parement et d�cor int�rieur, 53 �difices ont fait l'objet d'un audit de leurs installations �lectriques et de s�curit�, puis de travaux de mise en conformit�, mais j'insiste, nous ne nous sommes pas limit�s aux seules op�rations embl�matiques�; vous me parlez toujours de Saint-Sulpice, mais non, nous avons veill� � r�partir l'effort sur l'ensemble du territoire parisien, et surtout, � traiter le processus de d�gradation qui s'�tait engag� depuis des d�cennies. Par ailleurs, nous r�alisons un certain nombre de travaux, plus ingrats et parfois peu visibles, comme l'�lectricit� et le chauffage. Bien s�r, je tiens � la disposition des �lus qui le souhaitent, la liste totale, compl�te, exhaustive, de tous ces travaux. Je voulais �galement vous dire, puisque vous me demandez de concerter avec toutes les parties concern�es, ne vous inqui�tez pas, Madame DOUVIN, nos services sont en lien r�gulier avec tous les repr�sentants cultuels�; je visite moi-m�me beaucoup d'�difices, et les repr�sentants cultuels sont nos meilleurs informateurs lorsqu?il s'agit de l'�volution de l'�tat de leurs b�timents. Maintenant, la question des m�c�nes. Mais oui, �videmment, les m�c�nes, imaginez-vous que nous n'avons pas attendu cette s�ance pour nous y int�resser�! L'int�r�t des m�c�nes pour notre patrimoine est, d?ailleurs, de plus en plus, soutenu.

Quelques exemples, puisque vous �tes assidus au Conseil de Paris, vous avez d� voter un certain nombre de projets de d�lib�ration, ou alors ils vous ont �chapp�: Notre-Dame-de-l'Assomption, dont la magnifique restauration int�rieure a �t� enti�rement financ�e par le m�c�nat, la convention d'engagement de m�c�nat r�cemment sign�e et vot�e lors d'un des derniers Conseils de Paris avec le fonds de dotation de Saint-Germain-des-Pr�s pour une op�ration de restauration des d�cors int�rieurs�; c'est �galement le cas pour les Delacroix de la Chapelle-des-Saints-Ange � l'�glise Saint-Sulpice, qui associera m�c�nat d'entreprise et un appel au m�c�nat participatif, pour une d�marche de partage du patrimoine qui nous est cher.

Vous l'aurez compris, je demande �videmment � voter contre le v?u de Mme DOUVIN et de M. LEGARET. Maintenant, quelques �l�ments de r�ponse suppl�mentaires pour mes coll�gues du Parti de gauche. Chers coll�gues, je voudrais vous inviter amicalement � relire la loi de 1905, parce que la Ville est parfaitement en accord avec, � la fois l'esprit et la lettre de cette loi. Nous devons assurer le clos et le couvert pour l'ensemble des �difices religieux dont nous sommes propri�taires, et � ce titre, comme tout propri�taire, nous devons assurer les travaux d'�lectricit� et de chauffage et, par ailleurs, au titre du patrimoine, nous devons restaurer les d�cors int�rieurs dignes d'int�r�t. Par ailleurs, comme vous le savez peut-�tre, nous avons eu l'occasion de pr�senter un rapport sur les travaux que nous assumons � la Commission de la la�cit� qui n'y a vu aucune irr�gularit�. J'ajouterai �galement que beaucoup de ces �difices sont l'?uvre des plus grands architectes de leur temps et des plus fameux artistes qui ont contribu� � leur d�coration�; je vous renvoie � l'�nonc� tr�s complet de M.�BOURNAZEL, fait dans une mauvaise intention mais qui, n�anmoins, �tait argument�. Tous ces tr�sors architecturaux et artistiques font partie de l'attractivit� de Paris pour les 27 millions de touristes que nous sommes heureux d'accueillir chaque ann�e, et donc, chers coll�gues du Parti de gauche, je vous propose de retirer votre v?u�; sinon, je serai oblig�e d'appeler � voter contre, ce qui me d�solerait.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. Je mets d'abord aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e. Monsieur CORBI�RE, retirez-vous votre v?u�?

M. Alexis CORBI�RE. - Absolument pas.

M. Julien BARGETON, adjoint, pr�sident. - La r�ponse est claire�! Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par M. CORBIERE et Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e.

Novembre 2013
Débat
Conseil municipal
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