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2013 DAC 696 - Acceptation du classement au titre des monuments historiques de l'église Saint-Jean-de-Montmartre (18e).


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous revenons l�g�rement en arri�re, parce qu'il y a eu une erreur, qui est toujours humaine, des services, et passons donc � l'examen du projet de d�lib�ration DAC 696 relatif � l'acceptation du classement au titre des monuments historiques de l'�glise Saint-Jean-de-Montmartre.

Le premier orateur est M. BOURNAZEL.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me r�jouis du classement de l'�glise Saint-Jean-de-Montmartre au titre des monuments historiques.

Face � la place des Abbesses, elle est une image singuli�re du 18e arrondissement, une image singuli�re aussi dans la Capitale, par sa construction en briques rouges, qui lui donne cette architecture si sp�cifique. En 2009, la Ville avait r�nov� durant 15 mois son orgue. La voil� donc pr�te � faire son entr�e parmi les monuments class�s de notre patrimoine.

Je m'en r�jouis, et pourtant, je ne peux cacher une certaine tristesse devant l'�tat g�n�ral du patrimoine cultuel et culturel parisien. Quelle tristesse, quand on assiste � la d�gradation de l'�glise Saint-Philippe-du-Roule, de la Madeleine, de l'�glise Saint-Augustin, de Saint-Jean-de-Belleville, de Saint-S�verin. Malheureusement, la liste est encore longue.

En vertu de la loi de s�paration des �glises et de l'Etat de 1905, la Mairie de Paris est propri�taire de 96 �difices religieux, cultuels, et pas seulement catholiques. La charge d'entretien de ces b�timents s'inscrit ainsi pleinement dans le cadre du principe de la�cit� et de respect de toutes les religions, mais au-del� de la loi de 1905, il s'agit, avant tout, d'un patrimoine architectural et historique qu'il convient de pr�server. Pour Paris, c?est un h�ritage qu?il faut transmettre. Il raconte l'histoire de la Capitale � travers les si�cles. Ces �glises sont l?�me de Paris. Avant d'�tre des lieux de culte, elles sont devenues des chefs-d'?uvre de culture. Le premier devoir de la culture, c?est d'abord de transmettre. Est-ce que je vous d�range�? Oui, je vous d�range�? Il faut apprendre qu?en d�mocratie, l'Opposition, cela peut parler�! Cela peut s'exprimer�! J'aimerais bien parler dans le silence parce que j'ai �cout� mes coll�gues tout � l'heure et ce serait bien de pouvoir �couter chacun des orateurs. Le m�pris de M. JULLIARD, je m'en passe tr�s bien. Gardez vos flagorneries pour Mme HIDALGO�!

Le premier devoir de la culture? �a les g�ne�? Mais je ne peux pas parler dans ce brouhaha, je suis d�sol�.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Quand je vous demande de vous arr�ter�!

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Je ne m'entends m�me pas moi-m�me, donc faites respecter le silence dans la salle�!

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Monsieur BOURNAZEL, je vous demande? Non mais, si vous cherchez � faire de la provocation�!

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Je ne cherche pas � faire de la provocation, je veux parler comme tout le monde�!

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Ecoutez-moi�! On se calme�!

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Faites taire vos coll�gues�!

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, on se calme. Je vous ai demand� tout � l'heure de vous arr�ter pour avoir du calme�! Voil�!

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Pourvu que �a dure�!

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Attendez�! Je vous demande, quand les orateurs parlent, quels qu'ils soient, de faire silence. Nous reprenons du retard, ce n'est pas la peine de l'accentuer. Parlez et vous avez votre temps de parole.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci. Je disais donc�: avant d'�tre des lieux de culte, ce sont des ?uvres de culture. Le premier devoir de la culture, c?est de transmettre. Ces chefs-d'?uvre n'ont pas vocation � devenir des chefs-d'?uvre en p�ril. En tant que tels, ils m�ritent une place essentielle dans la politique culturelle de la Ville de Paris. Quelle image donnerions-nous de nous-m�mes en laissant ces splendeurs se transformer en vestiges poussi�reux, aux fa�ades �corn�es, aux toitures ouvertes aux intemp�ries�? C'est le visage m�me de Paris qui s'en trouverait d�figur�. Il ne s'agit pas d?opposer la vitalit� culturelle de demain et le patrimoine historique de notre Capitale. Bien au contraire, il s'agit de lui redonner sa juste place afin qu?il continue d?�tre bien vivant. Or, aujourd'hui, il faut bien reconna�tre que ce patrimoine se d�grade de plus en plus vite parce que sa place est rel�gu�e au dernier rang de votre politique culturelle. Madame POURTAUD, je sais bien que vous n'allez pas �tre contente et que vous allez me dire que jamais un effort aussi grand n?a �t� fait pour l'entretien des �glises parisiennes, que vous avez r�nov� Saint-Sulpice et la Tour Saint-Jacques, qu'en 12 ans, vous avez particip� � une quarantaine de chantiers, bref, qu'avant vous, il n'y avait rien et que les �glises �taient des ruines, mais il faut se rendre � l'�vidence, Madame, entre la premi�re et la seconde mandature, le budget consacr� � l'entretien et � la r�novation du patrimoine religieux a baiss� de 27�%, alors qu?en m�me temps, le budget global de la Ville augmentait. La r�alit�, c?est celle-ci�: il a baiss� de pr�s d'un tiers, alors m�me que le budget global de la Ville a augment� fortement. Vous-m�me, vous �tes g�n�e face � ce constat, en tenant un discours contradictoire�: - un jour, vous dites que "la situation des �glises de la Capitale n'est pas alarmante, nous ne sommes pas dans l'urgence"�: Le Figaro du 25 octobre 2013. - et un autre jour, que "nous sommes oblig�s de prendre les chantiers par ordre d'urgence"�: c'est Le Monde du 22 d�cembre 2011. La v�rit�, c'est qu'il y a bien une multiplication des situations d'urgence. La v�rit�, c?est qu'au sein du budget Culture, vous ne disposez pas aujourd'hui de l'enveloppe n�cessaire pour faire face � une d�gradation qui s'acc�l�re. La v�rit�, c?est que vous devez vous r�soudre � poser des rustines ici et l�. L'exemple de la v�tust� de l'�glise Saint-Philippe-du-Roule est criant. A tel point qu'elle est aujourd'hui recouverte d'un grand parapluie pour �viter que la pluie ne p�n�tre � l'int�rieur�: une structure temporaire de 700.000 euros, sans que soient pr�vus les travaux de toiture � ce jour. Mes coll�gues de l'U.M.P., dont Vincent ROGER, ont d�pos� un v?u pour que l'entretien et la r�novation du patrimoine religieux redevienne une priorit� d'action, et ils ont raison. Puisque nous sommes au moment des orientations budg�taires, nous vous engageons � prendre vos responsabilit�s et toutes vos responsabilit�s. De notre c�t�, d�s mars 2014, avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, nous mettrons en ?uvre une politique active de r�novation des �difices religieux de la Ville qui sont autant de petits chefs-d'?uvre � port�e de main, diss�min�s dans les diff�rents quartiers de Paris. Oui, le patrimoine culturel et cultuel est l?�me de Paris.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Bien. Madame POURTAUD, vous avez la parole.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. Quel dommage que M. BOURNAZEL ait utilis� Saint-Jean-de-Montmartre pour faire une intervention redondante avec le v?u n��59 du groupe U.M.P.P.A., � moins que ce ne soit une intervention de candidat � la Mairie de Paris. Je vous laisse en juger. Parce que s'il avait fait une intervention sur Saint-Jean-de-Montmartre, il aurait pu dire que cette magnifique �glise, qui a �t� effectivement inscrite en 1966, est aujourd'hui reconnue � sa juste valeur en devenant un monument class�. Comme le temps presse, je ne vais pas vous d�velopper tout ce que j'aurais pu dire sur Saint-Jean-de-Montmartre parce que, moi, je m'�tais donn� la peine de travailler sur les caract�ristiques de cet �difice pour informer le Conseil de Paris, mais honn�tement, je crois que nous avons tous compris quel �tait l'objectif de cette prise de parole�: il n'�tait pas du tout de parler de Saint-Jean-de-Montmartre, donc je renvoie M. BOURNAZEL � la r�ponse que je ferai tout � l'heure au v?u n��59 du groupe U.M.P.P.A.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 696. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2013, DAC 696).

Novembre 2013
Débat
Conseil municipal
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