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2013 DVD 205 - Développement et exploitation d'un réseau public de bornes de recharges pour véhicules hybrides et électriques. Approbation de la passation d'un marché et signature d'une convention avec SODETREL. Vœu déposé par le groupe E.E.L.V.A. relatif au développement de l'autopartage.


M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 205 relatif au d�veloppement et � l'exploitation d'un r�seau public de bornes de recharge pour v�hicules hybrides et �lectriques, sur lequel le groupe E.E.L.V.A. a d�pos� l'amendement n��74 et le v?u r�f�renc� n��75 dans le fascicule. La parole est � M. Patrick TR�M�GE, pour le groupe U.M.P.

M. Patrick TR�M�GE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, merci. Monsieur le Maire, la fin de mandat approche et, semble-t-il, r�veille un Ex�cutif qui s'�tait assoupi depuis quelques ann�es. Nous sommes en effet en 2013 et il serait temps, Monsieur le Maire, que Paris amorce r�ellement une transition �nerg�tique de la mobilit�. L'�lectricit� n'est plus l'�nergie de la voiture du futur, c'est d�j� une r�alit� aujourd'hui. Non polluante mais aussi silencieuse, la mobilit� �lectrique s'incarne parfaitement en milieu urbain dense et pourtant, Paris a pris un retard tr�s important dans ce domaine.

Alors j'entends d�j� la r�ponse de M. BARGETON, arguant que Paris a �t� la premi�re ville au monde � d�ployer une flotte de voitures en libre-service.

Mme Laurence DOUVIN, mon excellente coll�gue, ne cesse de rappeler � ce propos que contrairement � certaines all�gations, le groupe U.M.P. a toujours vot� favorablement - j'en bafouille tellement l'�motion m?�treint - nous avons vot� favorablement en 2011, en 2012 et en 2013. Les premiers bilans d'exploitation d�montrent ais�ment ce que nous disions d�s 2009�: Autolib' ne remplace pas la voiture personnelle. 70�% des abonn�s n?ont en effet pas de voiture personnelle.

Que proposez-vous pour ceux qui viennent travailler � Paris en voiture et pour les Parisiens qui pr�f�rent utiliser ce mode de d�placement�? Rien, ou pratiquement rien.

La v�rit� est en effet criante. Les premi�res bornes de recharge ont �t� install�es � proximit� des mairies d'arrondissement dans les ann�es 1990, � une �poque o� la ville amor�ait une v�ritable strat�gie pour le d�veloppement de la fili�re �lectrique dans le cadre, notamment, du Club du v�hicule �lectrique.

Au nom de l'exemplarit�, la Ville avait alors accompli un effort financier important pour �quiper sa flotte en engins �lectriques, notamment les bennes de ramassage d'ordures m�nag�res. J'en sais quelque chose, Monsieur le Maire, pour en avoir �t� � l'initiative. Cet �lan a �t� coup� net d�s 2001 sous la pression d'un groupe d'�lus qui, se disant �cologiques, ont pr�f�r� les v�hicules diesel. C'est en effet votre adjoint en charge de la propret�, M. CONTASSOT, qui a obtenu la suppression des bennes �lectriques d�s le d�but, Monsieur le Maire, de votre mandat.

Aujourd'hui, on se trouve contraint d'amortir des bennes d'un autre �ge, bruyantes et polluantes, et on a pu les voir hier, tr�s sagement rang�es sur le parvis de l?H�tel de Ville � l'occasion de la manifestation de leurs conducteurs.

De deux choses l'une, Monsieur le Maire, ou vous souhaitez sinc�rement l'�mergence du v�hicule �lectrique, dans ce cas-l�, ce n'est pas en 2013 qu'il fallait s'y prendre mais bien avant, ou vous restez prisonnier de la composante conservatrice de votre majorit� qui refuse tout d�veloppement de la mobilit� �lectrique, parce que d'origine nucl�aire. Vous avez, h�las, choisi la voie de la facilit�. Dans une agglom�ration qui d�passe r�guli�rement les normes d'exposition aux polluants, il s'agit d'une v�ritable faute. Rapporteur pour mon groupe lors de la loi sur l'air en 1996, j'en avais d�j� fait le constat.

Monsieur le Maire, votre candidat Adou BENEZIT peut en faire des tonnes sur la suppos�e avant-garde de Paris sur la sc�ne mondiale de l'innovation, pourquoi n'avoir pas fait de Paris le laboratoire mondial de la mobilit� �lectrique�?

Aujourd'hui ce ne sont pas des bornes de recharge que vous installeriez, mais des voies d�di�es au rechargement par induction des v�hicules nettement moins co�teuses. La ville a trop longtemps attendu que les constructeurs d�veloppent des solutions �lectriques. Pendant ce temps, ces derniers attendaient que la Ville �quipe son territoire en infrastructures de recharge. R�sultat, nous avons perdu de tr�s nombreuses ann�es. Comment voulez-vous vendre une voiture � un client qui n'aurait aucun moyen de la recharger�?

De m�me, trop peu de parkings souterrains sont aujourd'hui pourvus de prises de recharge. Ne serait-ce que pour les v�hicules en autopartage. Votre aide � l'achat de v�los � assistance �lectrique est une excellente chose, que nous soutenons. Pourquoi ne pas en avoir fait profiter les voitures �lectriques�? Vous aviez mis en place une aide � l'achat des taxis hybrides pendant deux ans, puis vous l'avez interrompue depuis quelques semaines, toujours dans la perspective de mars prochain. Cette aide, vous venez d'annoncer quelle va �tre relanc�e.

Quand vous avez mis en place les couloirs de bus, pourquoi ne pas d�s le d�but, comme en Norv�ge par exemple, les avoir r�serv�s aux v�hicules �lectriques�? Maintenant �videmment il est trop tard pour le faire. De m�me, on aurait pu exp�rimenter l'�change rapide de batteries, parfois plus rapide que le rechargement et moins stressant pour le r�seau �lectrique.

En sommes vous pr�sentez � notre Conseil un petit projet de d�lib�ration bien politicien qui ne trompera personne, � quelques mois des �lections.

C'�tait au contraire une v�ritable politique de fili�re qu'il fallait mettre en place, en �troite concertation avec les acteurs, avec les constructeurs. Vincent BOLLORE l'a bien compris et bien avant vous�: Paris lui a servi de vitrine pour d�ployer ses batteries dans d'autres villes et m�me sur d'autres continents. Qui mieux qu'Anne HIDALGO pour attester du manque de visibilit� de votre politique en mati�re de mobilit� �lectrique�? Elle propose dans son programme de rendre gratuit le stationnement des v�hicules �lectriques. Mais Monsieur le Maire, ce serait une bonne id�e si elle n'existait pas d�j� depuis longtemps. A l'inverse de votre politique environnementale qui est une politique environnementale subie, la n�tre, vous l'aurez compris, est une politique d�finitivement progressiste. Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Avant de donner la parole � M. BARGETON, je voudrais juste dire � M. TR�M�GE qu'il devrait regarder un peu plus ce qui est fait en mati�re d'exp�rimentation par la Ville de Paris.

M. Patrick TR�M�GE. - Je vous en prie, pas vous et pas � moi�!

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Si, � vous et moi�! Absolument. Mais bien s�r que si, vous ignorez beaucoup de choses, semble-t-il, en mati�re d'exp�rimentation. Je donne la parole � M. BARGETON.

M. Julien BARGETON, adjoint. - Les propos sont tellement caricaturaux et en d�calage avec la r�alit� que c'est difficile de r�pondre � un tel tissu de contrev�rit�s, pour ne pas dire de mensonges.

Je reviens de S�oul, o� en Cor�e du Sud ce que fait la Ville de Paris est regard� de pr�s et o� on m'a interrog� et o� Paris est apparu largement en avance, y compris par rapport aux autres pays europ�ens, et o� j'ai pu pr�senter Autolib'. Gr�ce � Autolib', BOLLORE a d�velopp� une batterie qui a 200 kilom�tres d'autonomie et les Cor�ens construisent aujourd'hui une voiture �lectrique qui a 100 kilom�tres d'autonomie avec leur batterie.

Par ailleurs, cela int�resse aussi les villes de Stockholm, de San Francisco, de Prague, autant de villes o� la Ville de Paris est consid�r�e comme extr�mement en avance et tr�s pionni�re. Ce projet de d�lib�ration le montre tr�s bien. Il s'agit d'installer un r�seau qui n'existe nulle part ailleurs, exemplaire de bornes �lectriques, puisque nous aurons au final plus de 1.000 bornes � la fin de 2014. Cette densit� dans une ville comme Paris ne se rencontre nulle part ailleurs?

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, j'ai compl�tement oubli� de donner la parole � d'autres intervenants qui �taient inscrits sur ce projet de d�lib�ration. Je suis d�sol� parce que vous �tiez tr�s bien parti, Monsieur BARGETON.

M. Julien BARGETON, adjoint. - Si vous voulez, je r�ponds sur le projet de d�lib�ration et je r�ponds sur les v?ux apr�s.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Comme vous le souhaitez.

M. Julien BARGETON, adjoint. - Donc nous aurons plus de 1.000 bornes �lectriques � la fin de 2014.

Vous avez rappel� vous-m�mes, et c'�tait tr�s contradictoire, la subvention pour le v�lo � assistance �lectrique, la subvention d�j� en place pour les taxis hybrides et les taxis �lectriques, tout ce qui est fait en mati�re de soutien aux professionnels dans le cadre de la charte de logistique urbaine pour la mobilit� �lectrique. Et c'est d�sormais 300 bornes Autolib' suppl�mentaires en plus des 250 existantes, 400 bornes de recharge sur les zones de livraison partag�es, l'installation de bornes de recharge rapide dans des stations-service sur le domaine public de la ville qui va commencer d?ailleurs tr�s prochainement. Il y a d�j� 150 bornes de recharge dans les parkings souterrains de la Ville. A chaque fois que nous renouvelons les concessions des stations services de parking, nous demandons d'installer ces bornes.

Bref, il y a une avance tr�s importante de la Ville de Paris en mati�re d'�lectrique.

Je ne vais pas balayer toutes les contrev�rit�s que vous avez prononc�es. Je voudrais juste dire qu'il s'agit d'une �lectricit� 100�% verte, qui est produite par �nergies renouvelables. Nous avons les certificats qui le montrent, c'est-�-dire des �nergies renouvelables, en particulier les �nergies hydro�lectriques.

Autre �l�ment extr�mement novateur, et l� aussi qui n'existe pas, Monsieur TR�M�GE, vous pouvez dire ce que vous voulez, qui n'existe nulle part ailleurs, il y aura possibilit� avec la m�me carte de se recharger aux bornes diff�rentes. La r�servation de services de recharge � distance pour les utilisateurs sera mise en place. Le lissage de la charge en fonction de la capacit� du r�seau, du niveau de charge des v�hicules et en tenant compte de l'horaire est �galement pr�vu.

Bref, c'est un syst�me extr�mement performant et pour lequel Paris n'est pas en retard, comme vous le dites, mais Paris est bien en avance. Ce qui a �t� permis gr�ce � Autolib', je ne voudrais pas revenir sur les d�clarations, avec les abstentions, etc., mais il suffit de reprendre les d�clarations de M.�Jean-Fran�ois LEGARET ou de M. Jean-Fran�ois LAMOUR � l'�poque qui �taient plus que r�serv�s, puisqu'on nous disait que m�me � Londres, cela n'existait pas, Autolib', et que m�me Londres ne voulait pas le mettre en place. Si je peux reprendre toutes les d�clarations. Dans la presse � l'�poque, M. Jean-Fran�ois LAMOUR faisait des d�clarations qui en r�alit� s'opposaient � la mise en place d'Autolib', qui est un service m�tropolitain.

Vous me dites que faites-vous pour les personnes qui n'habitent pas Paris�? Mais Autolib', c'est m�tropolitain, les bornes de recharge sont install�es partout. Non, mais je reprendrai toutes les d�clarations. Toutes les d�clarations�! Je vous les enverrai. Je reprendrai toutes les d�clarations de M.�Jean-Fran�ois LAMOUR, de M. LEGARET o� vous dites que c'est probl�matique parce qu'on ne sait pas comment cela va fonctionner, que le besoin n'est pas av�r�, et vous verrez toutes les r�ticences. Mais vous verrez toutes les r�ticences que vous avez �mises au moment d'Autolib'�!

Aujourd'hui, c'est vous qui �tes effectivement d�sar�onn�s par rapport � l'avance qu'a pris Paris en la mati�re. La pollution se r�duit � Paris depuis dix ans. Mais si c'est vrai�! C'est d�montr� par tous les chiffres d'AIRPARIF et de l'ADEME. Oui, que vous le vouliez ou non, nous sommes la capitale pionni�re de l'�lectrique.

Je voudrais juste rajouter un point, et je terminerai l�-dessus. On peut avoir des d�bats, c'est normal, on peut avoir des positions diff�rentes, mais il y a une chose qu'il ne faut pas faire dans nos d�bats, en tout cas je ne me permets jamais de le faire, c'est de mentir et du coup de ternir l'image de Paris. Car aujourd'hui, en r�alit�, vous ne pr�sentez pas une position diff�rente par vos d�clarations. Vous vous en prenez � l'image de Paris et � son rayonnement. Moi je pense que quand on fait de la politique, avec des d�bats constructifs, on ne s'en prend pas � l'image de Paris. Or, aujourd'hui, ce qui se passe du point de vue de l'�lectrique est regard� partout dans le monde comme quelque chose d'extr�mement exemplaire.

Ce projet de d�lib�ration est exemplaire et il est consid�r� comme exemplaire par les villes en France, les villes en Europe et les villes dans le monde.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Il para�t que c'est la journ�e de la gentillesse?

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Justement et M. TR�M�GE n'a pas �t� tr�s gentil.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je trouve vraiment que l'intervention de M. Julien BARGETON est totalement excessive, agressive, d�plac�e et malveillante en faisant des proc�s d'intention, en r��crivant, contrairement au vote, les intentions. Je trouve que c'est totalement inadmissible et je demande � M. Julien BARGETON de retirer ses propos.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, il n'y avait rien?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je vais dire pourquoi. Monsieur BARGETON, et je me tourne vers tous les �lus de la majorit�, vous �tes en train de dire que nous n'avons pas vot� Autolib' mais vous ne l'avez pas vot� non plus Autolib'. Je vais vous expliquer pourquoi, vous avez une m�moire qui d�faille�: personne n'a vot� Autolib' ici, personne n'a d�sign� Autolib', vous avait remis les int�r�ts de la Ville de Paris entre les mains d'un syndicat intercommunal qui s'appelle Autolib'.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Enfin, on a vot� la cr�ation du syndicat.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Vous avez totalement abdiqu� le pouvoir pour la Ville de Paris. Mais absolument�! Est-ce que c?est la Commission d'appel d'offres de la Ville qui a d�sign� le prestataire�? Personne n'a d�sign�. Voil� les points sur lesquels nous avons �mis des r�serves. Et ces r�serves, nous les maintenons, parce que nous consid�rons que vous avez trahi les int�r�ts de la Ville de Paris.

Voil� pourquoi nous nous sommes oppos�s au dispositif que vous avez mis en place et personne dans cette Assembl�e n'a vot� Autolib', personne n'a d�sign� le prestataire. Vous avez abdiqu� vos pouvoirs, je me permets de vous le rappeler. Ne venez pas travestir, ne venez pas tromper, ne venez pas mentir sur la r�alit� des choses.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - S'il vous pla�t?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Personne n'a vot� Autolib' ici.

M. Julien BARGETON, adjoint. - C'est un budget m�tropolitain.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - On s'arr�te l�. Il est tard, les bus s'arr�tent de fonctionner � 21 heures�! Et donc, il faut se d�p�cher. Nous avons deux interventions encore pr�vues. L'une de M. Sylvain GAREL et l'autre de Christophe NAJDOVSKI.

M. Sylvain GAREL. - Par rapport � ce projet de d�lib�ration, je vais intervenir au nom de mon coll�gue Yves CONTASSOT, nous avons un probl�me, nous, pas par rapport au fait que l?on veuille d�velopper la voiture �lectrique, ce qui est plut�t une moins mauvaise solution que les voitures diesel ou essence, mais avec le tarif qui est propos�.

En effet, le co�t du kilowatt/heure en France est en moyenne de 7,36 centimes d'euros, et l� cela sera factur� aux personnes qui l'utiliseront 1 euro par heure. Il nous semble que c'est un co�t prohibitif par rapport au co�t de d�part et m�me si l?on ajoute les bornes, l'installation et l'entretien, passer de 7,36 centimes d?euros � 1 euro, cela nous semble anormal. Et c'est pour cela que nous proposons un amendement qui demande que la grille tarifaire pr�vue soit supprim�e et qu'une nouvelle grille, plus en rapport avec les prix de revient soit adopt� par notre Conseil. Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci et merci d'avoir fait court. M. Christophe NAJDOVSKI en ce qui concerne le v?u n��75�?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Je comptais me borner si je peux dire, � faire une pr�sentation de mon v?u, mais quand j'ai entendu les propos de Patrick TR�M�GE, je me dois quand m�me de r�agir parce que, qui en 2008 a acc�l�r� la di�s�lisation du parc automobile fran�ais avec un syst�me de bonus-malus qui a fait en sorte que les Fran�ais se sont ru�s sur les v�hicules diesel�? Eh bien, c'est Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, lorsqu?elle �tait secr�taire d'�tat � l'�cologie, qui avec M. BORLOO a pris cette d�cision qui a acc�l�r� la di�s�lisation du parc automobile fran�ais et a fait de la France l'un des pays au monde ayant un parc automobile avec le plus de v�hicules diesel. Nous avons eu plus de 80�% d'achats de v�hicules diesel lorsque Mme KOSCIUSKO-MORIZET �tait au pouvoir. Petit rappel aussi, en f�vrier 2013, un vote au syndicat du S.T.I.F. sur l'achat de bus diesel de la R.A.T.P. Qui a vot� pour�? Ce sont les �lus U.M.P. au conseil d'administration du S.T.I.F. sur un appel d'offres qui avait �t� lanc� en 2011 par la R.A.T.P., entreprise publique d'�tat, du Gouvernement, quand Mme KOSCIUSKO-MORIZET �tait elle aussi encore en responsabilit�. Alors, vous feriez mieux de balayer devant votre porte plut�t que de raconter des sornettes devant les Parisiens.

Alors, pour ce qui est de l'autopartage, je pr�senterai mon v?u tr�s rapidement en disant que nous souhaitons qu?� c�t� de l'effort que m�ne la Ville de Paris pour le d�ploiement de ces bornes de recharge �lectrique, un effort soit fait pour la visibilit� de l'autopartage en voirie, et que nous passions aux travaux pratiques en la mati�re, puisque nous avons vot� le mois dernier un v?u de notre Assembl�e pour le principe du d�veloppement de l'autopartage en voirie.

L'autopartage, c?est quelque chose qui existe maintenant depuis une bonne quinzaine d'ann�es dans un certain nombre de grandes capitales europ�ennes. Il est rest�, en dehors d'Autolib', relativement marginal � Paris, et nous souhaitons que la Ville de Paris prenne l'impulsion d?un d�veloppement plus important de l'autopartage � c�t� du syst�me Autolib', car cela ne r�pond pas tout � fait au m�me besoin, et les �tudes du laboratoire 6T financ�es par l'ADEME l'ont montr�, un v�hicule en autopartage, c?est 9 voitures individuelles qui sont remplac�es et cela lib�re 8 places de parking. Par ailleurs, l'autopartage entra�ne une utilisation plus raisonn�e de l'automobile, puisqu?en moyenne, le nombre de kilom�tres parcourus par voiture a tendance � diminuer de 40�%.

Pour toutes ces raisons, nous souhaitons que la Ville de Paris puisse d�s 2014, allouer 200 places de stationnement suppl�mentaires en voirie pour des voitures en auto partage avec des soci�t�s d�j� labellis�es par la Mairie, sachant que ces places devront �tre distinctes de celles pr�vues pour les v�hicules �lectriques.

Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci de votre concision. Pour r�pondre aussi bien � l'amendement n��74 qu'au v?u n��75, la parole est � M. Julien BARGETON.

M. Julien BARGETON, adjoint. - Sur l?amendement n��74, il est vrai, Monsieur GAREL, que la recharge des v�hicules �lectriques est gratuite en ouvrage, n�anmoins l'acc�s au parking lui est payant et les parkings conc�d�s de la Ville font payer un syst�me global qui comprend la gestion, la maintenance, le stationnement dans le parking offrant �videmment une fonctionnalit� suppl�mentaire aux v�hicules �lectriques, celui de la charge.

C?est le m�me service global que nous offrons en voirie, il comprend l'investissement, la gestion et la maintenance de l?�quipement, l'animation du service, la r�servation de la place et la fourniture de l'�nergie. Les deux syst�mes se compl�tent efficacement. En voirie, le stationnement seul sans le service de recharge reste gratuit. C'est un engagement sur lequel nous ne reviendrons pas. Concernant le co�t de la charge, vous �voquez un co�t de 7,36 centimes. Sachez tout d'abord que les bornes Autolib' d�livrent non pas 1 mais 3 Kilowatts/ heure, et que cette �nergie est pay�e plus cher car elle est issue � 100�% de l'�nergie renouvelable. Par ailleurs, vous ne pouvez pas vous contenter de consid�rer le prix de l'�nergie seule, c'est un syst�me entier qu'il faut financer. Demander que le service soit factur� au prix d'achat de l'�nergie, c?est ignorer la valeur ajout�e d?une offre accessible en ville sur l'espace public. Fin 2014, un r�seau de plusieurs milliers de bornes aura �t� d�ploy� dans la m�tropole, gr�ce � Autolib? et au 700 bornes suppl�mentaires que nous votons aujourd'hui. L?investissement de l?�quipement est financ� par la Ville de Paris, heureusement sinon les prix seraient plus �lev�s. Reste encore � financer la maintenance des bornes, le syst�me informatique complexe de supervision du syst�me, le personnel qui g�re ce syst�me ainsi que l'interface humaine avec les usagers qui s'inscrivent et utilisent les bornes. Enfin, concernant les marges et b�n�fices que vous soup�onnez importants il n'en est rien, loin s'en faut je crois �videmment qu'il faut comprendre le montage. Comme je vous l'expliquais, le prix demand� � l'utilisateur �quilibrera � peine le co�t r�el du service et d'autre part s'il y a des marges b�n�ficiaires un jour, elles reviendront de par l'�conomie de ces contrats aux Parisiens. Je vous rappelle que SODETREL agit � titre enti�rement gratuit, c'est un investissement que fait E.D.F. en prenant � sa charge sans contrepartie financi�re la gestion du service. Les recettes engendr�es seront int�gralement per�ues par la Ville de Paris pour la maintenance des bornes. C'est donc un syst�me �quilibr�.

Concernant BOLLORE, ce service est int�gr� dans l'�quilibre global de la D.S.P. �videmment, comme vous le savez, c'est au terme des 12 ans de la D.S.P. que les recettes seront partag�es entre la Ville et le d�l�gataire.

En tout �tat de cause, il n'y a pas �videmment de difficult�s en la mati�re, et il n'y aura pas de marge pr�lev�e sur ce prix de l'�lectricit�, mais au contraire il permet de financer et d'�quilibrer le syst�me ce qui me para�t �tre plut�t de bonne politique. Sur le v?u de M. NAJDOVSKI, tout d'abord je voudrais rappeler que nous avons vot� un v?u similaire au pr�c�dent Conseil de Paris, on peut revoter � peu pr�s la m�me chose. J'en profite tout de m�me pour rappeler ce que la Ville fait d�j� pour soutenir l'autopartage en plus d'Autolib', elle a cr�� un label pour les soci�t�s d'autopartage, elle a syst�matis� l'obligation faite aux concessionnaires de parking d?octroyer des places si des soci�t�s d'autopartage le leur demandent et elle a �galement exp�riment� la r�servation de places dans l'espace public. Nous tirons actuellement le bilan de cette premi�re mesure et c?est sur la base de ce bilan que nous avancerons. Je voulais tout de m�me souligner que les soci�t�s d'autopartage elles-m�mes m?ont �crit pour me demander quelques dizaines de places, vous en proposez 200, mais �videmment qui seront forc�ment r�parties entre plusieurs soci�t�s d'autopartage qui peuvent �tre concern�es et non pas telle ou telle de ces soci�t� bien s�r. Enfin, une fois ces pr�cisions pos�es, j'�mets un avis favorable mais je tiens � pr�ciser que l'objectif n'est pas de faire du chiffre, mais bien de promouvoir et de faire conna�tre l'autopartage � travers diff�rentes mesures. Par exemple, en les associant � l'�v�nement "Bougez malin" ou � travers ces nouvelles bornes dont certaines �quiperont des places d�di�es � l'autopartage puisque la Ville a fait l'effort qu'elle devait faire pour installer dans l'espace public les �quipements qui permettent aux gens de passer � l'�lectrique. Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n��74 d�pos�e par le groupe E.E.L.V.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition d'amendement n��74 est repouss�e. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe E.E.L.V.A., assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est adopt�e � l'unanimit�. (2013, V. 296). Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 205. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2013, DVD 205).

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Monsieur TR�M�GE, je voudrais juste vous faire une petite pr�cision�: Mme HIDALGO n'a pas propos� la gratuit� du stationnement pour les v�hicules �lectriques dans ses propositions, elle a propos� la gratuit� de la recharge �lectrique aux heures creuses, ce qui est compl�tement diff�rent. Je vous remercie.

Novembre 2013
Débat
Conseil municipal
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