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Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif au renforcement de la sécurité nocturne au square du Temple.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u r�f�renc� n��16 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., relatif au renforcement de la s�curit� nocturne au square du Temple. La parole est � Mme Marie-Laure HAREL, pour une minute.

Mme Marie-Laure HAREL. - Merci, Monsieur le Maire. Vous �tes un certain nombre ici � avoir d� entendre parler du fait divers assez tragique qui s'est produit � la fin du mois d'octobre au square du Temple�: un meurtre a eu lieu en pleine nuit. Il n'est absolument pas question de revenir sur les d�tails de ce drame ni d'en faire une pol�mique�; je ne souhaite pas du tout surfer dessus et vous remarquerez que mon v?u est parfaitement objectif et utilise des mots tr�s sobres. Cet �v�nement a permis de lever le voile sur une chose que l'on ignorait, enfin, que j'ignorais personnellement, � savoir qu'une faune de personnes assez �tranges s'immisce dans ce square, dans ce parc le soir. J'ai �t� tr�s surprise des d�clarations du maire du 3e arrondissement qui avait l'air d'en �tre au courant. J'ai �t� aussi surprise qu'aucune mesure d'urgence ne soit d�ploy�e suite � cet �v�nement.

Ce que je vous demande, Monsieur le Pr�fet, c?est d'�tudier les mesures qui vous semblent les plus opportunes de mani�re que les gens n'entrent plus dans ce square la nuit, qu'il s'agisse de vid�osurveillance, qu?il s?agisse de renforcer les acc�s au parc.

Encore une fois, ce v?u n'est pas pol�mique et je ne comprendrais pas, en tout cas, qu'il puisse ne pas �tre vot�, vu l'inqui�tude que cet �v�nement g�n�re d�sormais chez les riverains.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - J'ai bien compris qu'il n'�tait pas pol�mique. Monsieur AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement, vous avez la parole.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. - Je pense que M. le Pr�fet de police interviendra aussi sur ce v?u. Personnellement, en tout cas, je voudrais me f�liciter de la rapidit� avec laquelle les forces de police ont r�solu ce probl�me puisque, 48 heures apr�s, l'assassin en question a �t� appr�hend�. Vous ignoriez, Madame la Conseill�re du 16e arrondissement, ce qui se passe dans le square du Temple. C'est normal, puisque vous �tes une �lue du 16e arrondissement. Je suppose que vous vous occupez plus particuli�rement des parcs et jardins du 16e arrondissement, mais je ne vous ai pas vue faire de v?ux sur les parcs et jardins du 16e arrondissement. J'ai lu votre v?u. Il y a un certain nombre d'inexactitudes. D'abord, vous parlez de la hauteur des portes ou hauteur de grilles du square�: je dois vous dire, mais vous ne le savez peut-�tre pas non plus, qu?elles sont � peu pr�s identiques dans tout Paris. Vous parlez de cam�ra�: vous ne savez pas non plus qu?il y a autour du square du Temple, deux cam�ras. Non, ce n?est pas mentionn�. Vous ne parlez pas, vous dites qu'il n'y a pas de cam�ra et que vous voulez en mettre plus sur ce square. Si vous voulez mettre plus que deux cam�ras, on va mettre une cam�ra quasiment � chaque coin de rue. Voil�, donc je voulais dire�: avant d'affirmer un certain nombre de choses, essayez de vous renseigner sur la r�alit�.

Et puis, je confirme ce qui vient d'�tre dit pr�c�demment par Mao PENINOU�: vous consid�rez qu'il n'y a pas assez de policiers et on en est d'accord, mais je rappelle que s'il y a 1.500 policiers de moins � Paris aujourd'hui qu?il y a quelques ann�es, c?est votre gouvernement, celui que vous soutenez, celui que vous avez soutenu qui les a supprim�s et, en effet, cela pose un certain nombre de probl�me de s�curit� dans Paris.

L'engagement du Ministre de l'Int�rieur sur ce point, ce que nous avons demand�, ce que la Ville de Paris a demand� au Minist�re de l'Int�rieur va dans le bon sens.

Renseignez-vous avant d?affirmer un certain nombre de choses, mais, comme vous �tes assez habitu�e � cela, je pense que dans les prochains Conseil de Paris nous aurons encore � y revenir.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur le Pr�fet de police�?

M. Mao PENINOU, adjoint. - Je voudrais ajouter quelques mots sur le drame dont vous venez de faire un v?u. Moi aussi, je consid�re que le meurtre de ce jeune homme est un �v�nement d'une gravit� et d?une violence terribles. Nous tous, ici pr�sents, aimerions que cela ne se reproduise plus, mais je ne crois pas qu'il faille instrumentaliser ce tragique fait divers qui est, heureusement, un fait isol�. Ce qui s'est produit est certes dramatique, mais ne justifie pas les mesures que vous proposez. En dehors de cette agression mortelle, les services de la Ville ne signalent rien d'anormal pour un jardin aussi fr�quent� avec un public parfois difficile. Les mesures que vous pr�conisez ne r�soudraient, de surcro�t, en rien les probl�mes li�s � la pr�sence de sans domicile fixe en ce lieu ou leur pr�sence tout court. Les A.S. de la D.E.V.E. signalent effectivement des squats nocturnes r�currents, mais cela ne posait pas de probl�me particulier jusqu'aux �v�nements du 23 octobre. Les personnes sortaient le matin sans que les agents n?aient � insister. A la suite de l?homicide survenu, un �quipage d?I.S.V.P. est assist� par les A.S. lors de la fermeture du site et cela se d�roule bien, aujourd'hui en ce moment vers 17 heures 30. Les agents ont �t� les premiers et les plus choqu�s d'ailleurs par ce qui s?est produit. Nous connaissons tous les difficult�s de la rue et ce n'est pas en emp�chant ces personnes d?entrer dans le square du Temple � grands coups de moyens, aussi bien financiers qu'humains, que nous allons solutionner le probl�me, en particulier dans une p�riode o� nous fonctionnons avec des effectifs de police r�duits � Paris. Je n?y reviendrai pas, nous en avons parl� il y a quelques instants. Il s'agit bien plus ici de pr�vention que de s�curit�. L'unit� d'assistance aux sans-abri de la D.P.P. passe ainsi r�guli�rement et d�s que le besoin se fait sentir. Le square du Temple est un jardin extr�mement fr�quent� par des personnes de tous �ges et aux activit�s diverses. Or, gr�ce � l?investissement des A.S. comme des jardiniers, ce jardin fonctionne bien et reste beau. Pour ces raisons, je donnerai un avis d�favorable � ce v?u et j'ajouterai personnellement que je trouve que l?exploitation des faits divers, il y a peut-�tre un moment o� cela suffit.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur le Pr�fet de police, maintenant�?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire, Madame la conseill�re.

S'agissant d'un espace vert municipal, la Ville de Paris, Mao PENINOU, a fait conna�tre son analyse de la situation et les mesures mises en ?uvre par la Ville pour assurer la s�curisation du square.

Comme vous le savez, il n'appartient pas � la Pr�fecture de police d'assurer le contr�le des acc�s d?un �quipement, qu?il soit public, en l'esp�ce, ou priv�, ni d'affecter � ces surveillances des personnels d�di�s et encore moins de renforcer la s�curisation physique d'acc�s � des espaces qui sont des espaces g�r�s par la Ville. Pour ce qui concerne notre comp�tence, donc la comp�tence des services de police, je veux confirmer que le square n'est pas connu pour des faits de d�linquance. Au cours de l?ann�e 2013, hormis bien s�r le dramatique homicide que vous avez �voqu� et dont la cause d'ailleurs est bien particuli�re, aucun crime ou d�lit n'a �t� enregistr� � l'int�rieur du square. S'agissant de l'homicide, je suis sensible aux propos du maire du 3e arrondissement et je veux aussi f�liciter les fonctionnaires de police qui, quelques heures apr�s la commission des faits, ont pu interpeller l'auteur pr�sum� gr�ce au travail d'ailleurs de la police judiciaire, de la P.J., mais �galement, cela ne s?est pas su, � la tr�s bonne connaissance du milieu des sans-abri qu'a la brigade d?assistance des personnes sans-abri de la Pr�fecture de police qui, elle aussi, intervient tous les soirs sur le territoire parisien. Compte tenu de cette situation et de l?absence de faits de d�linquance signal�s � ce jour, les rondes et patrouilles nocturnes qui sont r�guli�rement effectu�es dans ce secteur, comme sur l'ensemble de l'arrondissement, n?ont n�cessit� aucune intervention polici�re ces derni�res semaines, mais bien s�r elles seront maintenues, tout comme d'ailleurs sera maintenu le recours � la vid�oprotection autour du square avec ces deux cam�ras qui existent actuellement.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? La proposition de v?u est repouss�e.

Novembre 2013
Débat
Conseil municipal
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