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M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DEVE 179 concernant une convention visant � autoriser, � titre temporaire, l?occupation d'un terrain dans le square Carlo Sarrabezolles dans le 15e, avec l'association "Espaces". La parole est � Mme de CLERMONT-TONNERRE.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, notre Conseil conna�t bien l?association d?insertion "Espaces", � laquelle d?ailleurs la mairie du 15e apporte depuis plusieurs ann�es un soutien constant, que ce soit pour l?entretien de la Petite Ceinture bien avant son ouverture � la promenade, pour des prestations sur le th�me du d�veloppement durable, ou encore dans le cadre du financement des balades fluviales organis�es cet �t� au d�part de l?�le aux Cygnes.

Outre leur int�r�t environnemental, toutes les actions d�velopp�es par "Espaces" permettent � des personnes en situation de pr�carit� d'acc�der � l'apprentissage de techniques professionnelles et d'amorcer un parcours vers un emploi p�renne. La Ville, comme de nombreuses communes d'Ile-de-France d'ailleurs, confie � cette association des actions d'�cologie urbaine.

C'est dans cet esprit que, lors de notre s�ance du Conseil g�n�ral d'octobre, nous avons allou� une subvention de 44.725 euros � "Espaces" pour l'entretien g�n�ral et horticole de la Petite Ceinture, d�sormais ouverte � la promenade sur 1,3 kilom�tre entre les rues Balard et Olivier-de-Serres.

Je rappelle qu'"Espaces" conna�t bien les lieux, puisque cette association en a assur� l'entretien depuis plusieurs ann�es dans le cadre d'un chantier d'insertion. Les salari�s b�n�ficiaient alors d?une base vie install�e dans le tunnel de Vaugirard, installation qui fut ensuite d�m�nag�e sur d'autres sites.

A propos du tunnel de Vaugirard, vous me permettrez, Monsieur le Maire, de regretter une nouvelle fois que vous ne vous soyez pas donn� les moyens d'am�nager le passage sous tunnel pour permettre aux promeneurs de disposer d?un cheminement continu sur l'ancienne voie ferr�e, sans �tre contraints de remonter sur les rues Olivier-de-Serres et de Dantzig.

Cela �tant dit, cette promenade bucolique rencontre un vif succ�s. Beaucoup de promeneurs, de famille et de passionn�s de photos ou de biodiversit� viennent y fl�ner avec bonheur et curiosit� mais sont aussi, pour partie, d��us de constater que la coul�e verte s'arr�te devant les grilles du tunnel de Vaugirard dans lequel est entass� un bric-�-brac peu valorisant.

J?en reviens au projet de d�lib�ration par lequel vous nous annoncez la mise � la disposition d?"Espaces" d'une partie du square Sarrabezolles, alors m�me que l'association dispose d�j� de locaux dans le parc Citro�n.

Je rappelle, pour l'information de notre Conseil, que les 14.000 m�tres carr�s du square Sarrabezolles �taient inscrits au P.L.U. en zone urbaine verte jusqu'� ce que vous d�cidiez d'en d�classer la moiti� sous la mandature pr�c�dente, dans le cadre de l?�laboration du P.L.U. D�sormais, ce site est donc divis� en deux parties, couvrant chacune 7.000 m�tres carr�s�: d'un c�t�, un square bien entretenu et, de l'autre, un espace qui ressemble de plus en plus � une arri�re-cour dont on ne sait m�me plus qui le g�re. Pour m'y �tre rendue il y a quelques jours, j'ai pu constater qu?y stationnaient grues et camions de provenances diverses, qu?un tas de mat�riel y �tait entrepos� et que la base vie "Espaces" �tait d�j� op�rationnelle, avant m�me que ce projet de d�lib�ration nous soit soumis.

Je regrette que vous nous mettiez ainsi devant le fait accompli. Ce projet de d�lib�ration ne faisant qu?ent�riner une installation dont la localisation n'a pas �t� concert�e avec la mairie du 15e, je d�plore que l?emplacement retenu soit si mal choisi pour positionner cette base vie. Depuis la partie plant�e du square, les promeneurs ont d�sormais vue sur des cabines de toilettes d?un bleu criard et sur un �norme Algeco, ce qui, vous l'avouerez, n'est pas satisfaisant.

J'ajoute que la convention jointe au projet de d�lib�ration nous apprend que l?installation est suppos�e rester cinq ans, ce qui g�le l'am�nagement de ce site qui a vocation � �tre mieux valoris�, voire � retrouver sa vocation originelle d'espace vert.

Ce projet de d�lib�ration d�montre une fois de plus que vous ne faites que ce qui vous arrange, ignorant les instances locales qui ne sont inform�es que lorsque le projet est r�alis�.

Consid�rant que notre Assembl�e n'a pas vocation � �tre une chambre d?enregistrement, nous voterons contre ce projet de d�lib�ration et demandons que les discussions s'engagent avec vous-m�me, avec "Espaces" et avec la mairie du 15e, pour trouver un site plus adapt� aux besoins des salari�s d?"Espaces" et mieux int�gr� dans le paysage.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame. La parole est � Mme Fabienne GIBOUDEAUX.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire. J'aurais esp�r� que la mairie du 15e nous f�licite de nos efforts pour permettre que l?entretien de la PC15 puisse �tre confi� � un chantier d'insertion, avec, � la clef, la cr�ation de trois emplois d'insertion. L'aboutissement de ce dossier, en effet, a n�cessit� un long travail de conviction de RFF et de la DIRECCTE qui ont finalement dit "oui" mais avec une condition�: l'ouverture d'une base vie proche de la PC15 pour ses trois salari�s. Eh bien, non�! Au lieu de louer ce travail visant � faire en sorte que les espaces verts servent de support d'insertion � des populations en situation d'exclusion, la mairie du 15e pr�f�re les faux griefs. L'impact paysager�: je suis all�e sur place et la critique de la mairie du 15e me laisse vraiment perplexe. La base vie totalise 20 m�tres carr�s dans un square qui en fait pr�s de 15.000. Elle est situ�e dans une zone technique ferm�e au public. Certes, cette zone technique n'a pas l'esth�tique d'un jardin � la fran�aise, mais il faut bien que nos jardiniers et nos cantonniers disposent de telles zones pour l'entretien des 500 hectares de nos jardins parisiens. L'absence de concertation avec la mairie du 15e�: elle a bien eu lieu. Le sujet a �t� abord� l'�t� dernier avec la mairie du 15e, � l'occasion des r�unions mensuelles que celle-ci a avec la Direction des Espaces verts et de l'Environnement. Je vous rappelle aussi que le square Sarrabezolles n?est pas inscrit � l?Inventaire des �quipements de proximit� et que, formellement, la mairie d'arrondissement, normalement, n'a pas � �tre consult�e. Vous avez aussi abord� la question du tunnel de Vaugirard�: pour l'instant, le tunnel de Vaugirard, effectivement, n'est pas ouvert au public mais nous ne d�sesp�rons pas que, dans les ann�es futures, nous trouvions des solutions � la fois techniques et de s�curit� qui permettent de franchir et d'aller effectivement faire un lien plus direct entre la PC15 et le parc Georges Brassens.

Je vous rappelle quand m�me qu?avec toutes les critiques que vous faites sur la PC15, c'est une op�ration qui a co�t� la coquette somme de 8 millions d'euros et que d?autres arrondissements envieraient ces investissements sur la petite ceinture.

Donc, je vous invite pour permettre, d'une part, � l'association d'insertion de pouvoir faire son travail et d'encourager plus globalement des entreprises et des salari�s en insertion de travailler sur Paris, de voter, �videmment, ce projet de d�lib�ration.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame. Je crois que Mme de CLERMONT-TONNERRE voudrait reprendre la parole�? Allez-y�! Rapidement, alors�!

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Pour une explication de vote.

D'abord pour remercier Mme GIBOUDEAUX d?avoir rappel� que la mairie du 15e n?a pas � �tre consult�e. Merci, merci de l?avoir dit�! Nous sommes ravis de l'entendre. Cela d�montre bien la volont� de concertation que vous avez avec les mairies d'arrondissement.

La deuxi�me chose�: merci d'avoir dit que le square Sarrabezolles fait 14.000 m�tres carr�s, car je vais vous montrer, photos � l'appui, ce que vous avez fait du square Sarrabezolles. J'esp�re qu'on les voit � l'�cran�: c'est devenu un entrep�t pour des grues et des camions et un abri pour un Algeco monstrueux et des cabines de toilettes en plastique.

Alors, bravo la politique des espaces verts de la Ville de Paris�!

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 179. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2013, DEVE 179).

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