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Vœu déposé par le groupe EELVA relatif à un moratoire et un référendum local sur les projets de tours.


M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��38 est relatif � un moratoire et � un r�f�rendum local sur les projets de tours. La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Les �lus �cologistes sont les seuls � le d�noncer depuis 10 ans�: construire de nouvelles tours � Paris serait en tous points aberrant. Aberrant sur le plan �conomique�: avec 1,4 million de m�tres carr�s de bureaux vides � Paris, nul besoin de centaines de milliers de m�tres carr�s suppl�mentaires. Aberrant �galement sur le plan de l'am�nagement m�tropolitain�: nul besoin d'accentuer l'encombrement des r�seaux de transport. Aberrant sur le plan urbanistique�: ainsi que l'a r�affirm� le sous-directeur de l'Unesco, "les tours, ce n'est pas le futur". La tour Montparnasse dont on vient de f�ter les 40 ans n'a pas embelli la Ville et demeure, aux yeux des Parisiens, une balafre dans le ciel de Paris. Nul besoin, donc, de courir d'autres risques. Aberrant sur le plan �cologique�: pour l'am�nagement des fluides et des personnes, ces b�timents n�cessitent une �nergie consid�rable. Aberrant sur le plan financier, enfin�: les conditions de l'accord pass� pour la tour Triangle s'av�rent tr�s avantageuses pour Unibail et beaucoup moins pour la Ville. Concernant le Tribunal de grande instance � Batignolles, le partenariat public-priv� conclu sous le pr�c�dent Gouvernement est jug� tr�s d�favorable pour l'Etat, y compris par l?actuelle Garde des Sceaux. Nous ne comprenons pas cet ent�tement � vouloir imposer ces tours, d?autant que, en 2003, � l'occasion du questionnaire P.L.U., 62�% des Parisiens sur un total de 120.000 r�ponses les avaient d�sapprouv�es. Ces projets ne servent pas l'int�r�t g�n�ral et il est urgent qu'un v�ritable d�bat d�mocratique ait lieu et que les Parisiennes et Parisiens puissent se prononcer sur cette question dans le cadre d'un r�f�rendum local. Dans l'attente de ce r�f�rendum, il importe donc de d�cider d'un moratoire, tel est l?objet de notre v?u et, comme la majorit� des Parisiens, nous esp�rons que vous saurez enfin y acc�der. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - "La tour Montparnasse, elle est belle", disait Renaud. La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Monsieur le Maire, bien s�r, un avis d�favorable � ce v?u.

Nous avons eu l'occasion d'en parler beaucoup, pour moi ce d�bat est derri�re nous. Vous savez, il a �t� tranch� par l'�lection de 2008, il a �t� tranch� par tous les votes que nous avons eus ici en Conseil de Paris, notamment le vote de juillet 2008 pour indiquer quelle serait notre d�marche en ce qui concerne la question des hauteurs � Paris�: une d�marche sensible, une d�marche extr�mement pr�cise puisque nous avions vot� les secteurs sur lesquels pouvaient �tre envisag�s des plafonnements. Je me suis engag�e - et j'ai bien �videmment tenu cet engagement - � ce que, sur chaque projet, il y ait consultation du Conseil de Paris et que l'on puisse se d�terminer sur chacun de ces projets. Ce sujet est derri�re nous, tous les projets que vous �voquez sont d�j� lanc�s, vot�s � une majorit� des �lus du Conseil de Paris, donc j'�mets un avis d�favorable � votre proposition. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - M. Jean-Fran�ois MARTINS a la parole pour une explication de vote.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Sans surprise, Monsieur le Maire, je voterai le v?u pr�sent� par "Europe Ecologie - Les Verts et apparent�s" en sachant, Monsieur NAJDOVSKI que, non, vous n'�tes pas seul, Christophe, vous n'�tes pas seul depuis 10 ans, le MoDem et les d�mocrates �taient l� avec vous aussi, dans ce combat contre les tours, � tel point m�me que, d�s 2011, j'interpellais le Maire de Paris en disant�: "Monsieur le Maire de Paris, aurez-vous l'audace, dans ce contexte, de soumettre ce projet de tour au r�f�rendum des Parisiens�?"

C?est d?autant plus dommage que M. DELANO� s'�tait engag� � avoir de l'audace et que l?audace, c'�taient des r�f�rendums d'initiative locale et des r�f�rendums aupr�s des Parisiens. Il ne l'aura pas utilis�e durant cette mandature, il y avait pourtant l� un tr�s beau sujet et donc je voterai des deux mains ce v?u d?"Europe Ecologie - Les Verts et apparent�s".

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Aurez-vous l'audace de proposer de raser la tour Montparnasse�? Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��38 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Contre�? Abstentions�? Le v?u est repouss�. V?u d�pos� par le groupe UMPPA relatif � un audit de s�curit� sur le r�am�nagement du quartier des Halles.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��39 est relatif � un audit de s�curit� sur le r�am�nagement du quartier des Halles. La parole est � M. Jean-Fran�ois LEGARET pour une minute.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. C'est la reprise d'un v?u qui a �t� adopt� par le Conseil du 1er arrondissement. Je dois regretter d'ailleurs qu'un consid�rant ait saut� � la reproduction, il s?agissait de mentionner un autre accident grave qui avait bless� deux policiers dans le chantier des Halles. Nous reprenons simplement la liste des accidents et incidents qui se sont produits sur ce chantier tr�s lourd, tr�s important, qui fonctionne dans des conditions tendues, avec des chantiers de nuit. Nous souhaitons, compte tenu des probl�mes qui ont d�j� �t� rencontr�s sur le plan de la s�curit�, qu'un audit de s�curit� soit r�alis�, ce qui permettrait de donner des garanties � tous les intervenants, � tous les ouvriers ou aux riverains publics qui peuvent �videmment �tre concern�s, de pr�s ou de loin, par ce chantier. C'est une proposition qui me para�t vraiment utile et urgente et le Conseil du 1er arrondissement l'a �videmment adopt�e. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Tout d'abord, je voudrais vous donner des nouvelles de la sant� de l'ouvrier qui a �t� bless� dans un accident du travail le 23 septembre dernier. Il a fait une chute de cinq m�tres de hauteur � travers une tr�mie depuis le premier �tage du b�timent en construction.

J'ai bien s�r demand� � �tre inform�e r�guli�rement de son �tat de sant� et le dernier bulletin de sant�, qui est du 11 octobre, est plut�t rassurant. Son �tat s?est nettement am�lior� et je voudrais ici exprimer, bien s�r, le soutien de l'ensemble des �lus et les v?ux de r�tablissement que nous pouvons formuler, m�me si, nous le savons, le r�tablissement complet sera encore long. J'en viens � l'objet de votre v?u. Je voudrais d'abord vous dire que je vais accepter ce v?u avec une petite r�serve, puisque vous avez un consid�rant o� vous dites que les garanties de s�curit� actuelles ne semblent pas maximales, exig�es par une op�ration de cette ampleur. Si, nous sommes d�j� - et je vais vous en apporter la preuve - dans cette exigence, mais je pense que, oui, il faut aussi aller plus loin et j'accepte le v?u que vous proposez. Je voudrais remercier tr�s vivement Dominique HUCHER, le directeur g�n�ral de la S.E.M. PariSeine et toutes ses �quipes parce que c?est un chantier complexe, difficile, dans un cadre urbain qui est tr�s ins�r� et le volet pr�cis�ment de s�curit� occupe vraiment de sa part et de notre part � tous une attention particuli�re, toute particuli�re, car la s�curit� n'a pas de prix. Sur ce chantier comme sur d'autres, en mati�re de s�curit�, nous nous fixons vraiment un objectif de r�duction des risques li�s justement aux situations que peut g�n�rer un tel chantier. Nous veillons � cela et je voudrais vous faire part, quand m�me, d'un certain nombre des mesures qui sont d�j� prises depuis longtemps, pas li�es � cet accident. D'abord, l'int�gralit� du dispositif r�glementaire est bien s�r appliqu�e avec beaucoup de vigueur. Nous avons mis en place sur chaque chantier un coordinateur de s�curit� et de protection de la sant� qui est charg� de prescrire, de contr�ler les mesures de s�curit� mises en place par les entreprises. La Ville veille � ce que les plans g�n�raux de coordination de s�curit�, de protection de la sant� et les plans particuliers de s�curit� et de protection propres � chaque entreprise intervenante soient les plus complets possibles et tenus r�guli�rement � jour. La S.E.M. PariSeine participe syst�matiquement � tous les C.H.S.C.T., � toutes les r�unions rassemblant repr�sentants des salari�s et des employeurs des entreprises des travaux sur le chantier et autour du chantier. Une infirmi�re a �t� mise en place dans la cit� de chantier � l'�chelle de l'ensemble de l'op�ration. L'inspection du travail, la C.R.A.M.I.F. font r�guli�rement bien s�r des visites de chantier, elles font leur travail en toute ind�pendance et la mise en ?uvre par les entreprises des observations �mises lors de ces visites fait l'objet d'un suivi particulier de la S.E.M. PariSeine, mais, du fait de la complexit� du chantier, des actions de pr�vention des accidents sont beaucoup plus d�velopp�es que sur des chantiers courants, que ce soient au niveau des �quipements qui sont mis en place ou des actions de sensibilisation des personnels. Par exemple, chaque ouvrier du chantier de la Canop�e participe � au moins une r�union hebdomadaire sp�cifique d?une demi-heure, hors temps de production, pour la s�curit�. Ind�pendamment de la question de la s�curit�, cette m�me complexit� impose la mise au point de m�thodologies �crites pr�alablement � l'ex�cution de la plupart des t�ches. Cette rigueur explique que les accidents du travail ont �t� statistiquement faibles, m�me s'il y en a eu, et notamment cet accident grave. La s�curit� du public est aussi bien s�r travaill�e r�guli�rement puisque c'est un chantier, vous l'avez dit aussi, avec un travail de nuit. S'agissant de l'accident du 23 septembre, sans attendre les conclusions de l'enqu�te de l'Inspection du travail, qui n'a pas encore �mis de prescription � ce jour, je tiens � vous informer qu'un audit a �t� r�alis� dans le cadre d'une r�union exceptionnelle du comit� de la s�curit� et des conditions de travail du site le 3 octobre. Suite � cet audit, un document de m�thodologie de r�alisation des planchers a �t� r�vis� avec un renforcement des mesures de s�curit�. Ce document a �t� soumis bien s�r pour validation � l'ensemble des parties prenantes du comit� de site interentreprises sur la s�curit�. Les travaux de ferraillage et de b�tonnage aux abords des tr�mies, qui avaient �t� suspendus depuis l'accident, ont repris cette semaine suivant cette m�thodologie renforc�e. Je voulais vous apporter ces quelques pr�cisions importantes, mais malgr� cela, je souhaite donner un avis favorable � votre v?u. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix le v?u? Monsieur LEGARET�?

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Un mot pour remercier Anne HIDALGO de sa r�ponse tr�s compl�te et favorable. Il va de soi que j'accepte de retirer le consid�rant qui pouvait susciter des r�serves.

Je souhaite, concernant cet audit de s�curit� qu'il s'agit de mettre en place, puisque vous avez dit qu'un audit �tait d�j� r�alis�, mais j'aimerais qu'on l'�largisse, que la mairie du 1er arrondissement puisse participer au comit� de pilotage de cet audit et que sous une forme � d�terminer, nous puissions y �tre associ�. Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Cela va de soi. Je vous remercie de retirer le consid�rant qui me posait un l�ger probl�me. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��39 ainsi amend�, avec un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le v?u amend� est adopt� � l'unanimit�. (2013, V. 230). 2013 DU 295 - Attribution � un lieu de la d�nomination Promenade Yves Saint Laurent (15e).

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DU 295 relatif � l'attribution � un lieu de la d�nomination "Promenade Yves Saint Laurent", dans le 15e arrondissement. La parole est � Mme SACHS.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, le groupe U.D.I. s'est toujours associ�e, depuis la disparition de M. Saint Laurent, aux propositions d'hommage de l'Ex�cutif mais aujourd'hui, je regrette le choix de nommer "Promenade Yves Saint Laurent" le terre-plein central de l'avenue de Breteuil.

Il ne s?agit pas du lieu mais du message qu'il renvoie. Ce choix ne rend pas selon moi hommage au cr�ateur de g�nie mais �voque une fin de vie difficile. Et le souvenir d?Yves Saint Laurent doit �tre entour� de lumi�re, de gloire et de vie. Ce n'est pas lui rendre hommage que de se souvenir des derni�res ann�es, et ce n'est pas cette image-l� que nous devons garder d?Yves Saint Laurent. La maison Saint Laurent Paris, aujourd?hui avec la modernit� d?Hedi SLIMANE, se r�approprie et poursuit le lien �ternel entre notre ville et ce cr�ateur de g�nie. Il semble que la rue Spontini, premi�re adresse du couturier, ou l'avenue Marceau, adresse mythique de la maison de couture, aujourd'hui Fondation Pierre Berg� - Yves Saint Laurent symboliserait mieux celui qui a cr�� une nouvelle image de la mode, une nouvelle identit� de la femme moderne. C?est � l?homme en pleine gloire que je souhaite rendre hommage. Aussi je m'abstiendrai sur ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - J'entends vos remarques, Madame SACHS, mais c'est une proposition que nous avons �labor�e en lien avec Pierre BERG�. Je pense qu'il est plus habilit� que nous-m�mes � dire si ce lieu convient, rappelle l'histoire ou pas d?Yves Saint Laurent.

En juin dernier, pour le cinqui�me anniversaire de la disparition d?Yves Saint Laurent, nous avons d�voil� une plaque, avec Pierre BERG�, sur la fa�ade de son domicile, rue de Babylone. C'est lors de la s�ance de juillet dernier qu'un v?u � l'initiative du Maire de Paris avait �t� adopt� pour qu?une rue de Paris porte ce beau nom d?Yves Saint aurent, auquel notre Ville doit tant.

Nous pouvons nous f�liciter que le Conseil ait attribu� cette d�nomination et l'attribue aujourd'hui au terre-plein situ� entre les 7e et 15e arrondissements. Chacun sait que le 7e �tait un arrondissement qui a connu la pr�sence forte mais aussi la pr�sence citoyenne, la pr�sence de l'homme qu'�tait Yves Saint Laurent. Nous sommes l� dans un tr�s beau lieu, entre la place de Breteuil, la rue de S�vres et le boulevard Garibaldi, dans le 15e arrondissement. Un lieu qui est tr�s fr�quent� o� Yves Saint Laurent aimait � se promener.

Donc, je pense que notre Conseil s'honorerait d'avoir une position la plus large possible, que l'on respecte la volont�, notamment de Pierre BERG� �galement, et que l'on respecte bien sur la m�moire d?Yves Saint Laurent, � qui notre ville, les femmes d'une fa�on g�n�rale doivent tant, car cela a �t� ce cr�ateur extraordinaire qui a su aussi offrir aux femmes et au pr�t-�-porter, aux femmes dans la rue, la possibilit� de porter des tenues. Il a imprim� cette mode, il a imprim� �galement cette image d'une femme active, moderne, bien s�r avec la saharienne, mais avec tellement d'autres tr�s beaux v�tements qui ont contribu� dans ces ann�es de lib�ration des femmes, � promouvoir l'�galit� et l'�mancipation. Je remercierais l'ensemble du Conseil? j'esp�re, Madame SACHS, qu'apr�s mes remarques, vous reviendrez sur votre volont� d'abstention car ce serait quand m�me tr�s fort que notre Conseil, � l'unanimit�, accepte ce v?u qui honorera notre Ville. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 295. Qui est pour�? Qui est contre�? Abstentions�? Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2013, DU 295). V?u d�pos� par M. le Maire de Paris relatif � l'attribution de la d�nomination Albert et Alix Jacquard � la r�sidence sociale 90 rue de Lourmel. V?u d�pos� par le groupe PSRGA relatif � la d�nomination d'un espace public Albert Jacquard. V?u d�pos� par le groupe E.E.L.V.A. relatif � la d�nomination d'un lieu parisien en hommage � Albert Jacquard.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen de v?ux non rattach�s et au v?u n��40, relatif � la d�nomination Albert et Alix Jacquard. La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Le Maire de Paris a effectivement souhait� proposer un v?u pour honorer la m�moire d?Albert Jacquard. � la suite d'une discussion avec sa famille, l'id�e a �t� de pouvoir honorer ce grand intellectuel, ce grand scientifique, ce membre du comit� d'�thique mais aussi cet homme de culture et de convictions, un homme tr�s engag�. On l'a bien s�r connu sur la question du logement, et chacun ici ou presque tous ici, ont pu participer � ces c�t�s � un certain nombre de manifestations.

Mais Albert Jacquard a aussi �t� tr�s pr�sent dans la lutte contre les violences faites aux femmes. C'est � ce titre que la proposition du Maire est de d�nommer un lieu, une r�sidence pour femmes victimes de violences du nom de Albert et Alix jacquard qui, tous les deux, ont �t� tr�s engag�s. J'ai eu l'occasion de le rencontrer sur ce combat relatif � l'�galit� femmes- hommes et � la lutte contre les violences, notamment lorsqu'il est venu parrainer des rencontres - je me souviens, c'�tait � la mairie du 9e arrondissement - organis�es par une association de femmes en situation de handicap, "Femmes pour le dire, femmes pour agir". Je pense qu'ouvrir et faire conna�tre aussi l'engagement d?Albert jacquard avec sa femme Alix dans la lutte contre les violences faites aux femmes, c'est aussi un symbole tr�s important que notre Ville ferait en adoptant ce v?u propos� par le Maire de Paris. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets ce v?u n��40 aux voix avec un avis favorable? On m?a dit que non, mais si vous voulez le faire, il n?y a pas de probl�me?

M. Yves CONTASSOT. - Merci. D'habitude, quand il y a plusieurs v?ux sur le m�me sujet, on les pr�sente ensemble, mais pas le n�tre.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le n��42, vous ne le pr�sentiez pas?

M. Yves CONTASSOT. - Non, ce n?est pas vrai, on le pr�sente, y compris? il y a peut-�tre eu un malentendu? passons, ce n'est pas grave. Simplement, nous souhaitons qu'un lieu soit d�di� � la m�moire d?Albert jacquard et nous n'avons rien contre le fait qu?un lieu soit �galement d�di� � la m�moire de sa femme, Alix, cela nous semble tout � fait l�gitime. Cela �tant, il nous semble qu?il y a des lieux plus embl�matiques les uns que les autres et pour des combats qui sont tout aussi importants les uns que les autres, il serait dommage de supprimer un des aspects au profit d'un seul autre. C'est pourquoi il nous semble que la proposition du Maire serait la bienvenue pour qu?Alix JACQUARD soit honor�e, elle le m�rite et c'est une excellente chose qu'un lieu d�di� � la lutte contre les violences faites aux femmes puisse porter son nom, avec n�anmoins le souci que ces lieux ne portent pas de nom et ne sont pas visibles, ce qui veut dire que personne ne saurait de l'ext�rieur qu'il s'appelle comme cela�; c'est un petit souci. Deuxi�me point, nous avons beaucoup entendu un ex-candidat et actuel Pr�sident de la R�publique expliquer que son ennemi �tait la finance et qu'il y a une rue tout � fait embl�matique qui s'appelle la rue de la Banque, dans laquelle le professeur Jacquard a jou� un r�le particuli�rement �minent, et lui donner ce nom serait un tr�s beau symbole �galement.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Retirez-vous votre v?u�?

M. Yves CONTASSOT. - Nous le maintenons.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Anne HIDALGO, pour un avis sur le v?u�?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - D'abord, sur le v?u du Maire, je pensais qu'il se substituait aux autres v?ux.

Je ne vais pas �mettre un avis d�favorable au fait qu'on puisse nommer un autre lieu "Albert Jacquard", donc j'�mettrais un avis favorable, mais je ne pr�empte pas la rue de la Banque�; c'est une discussion, bien �videmment, sur la localisation de ce v?u qui suppose de passer en commission, et notamment la Commission de la d�nomination des rues.

Donc, j?�mets un avis favorable sur l?id�e qu?il puisse y avoir un autre lieu Albert Jacquard, mais je persiste et signe sur le fait que nous nous honorerions � reconna�tre Albert et Alix Jacquard aussi sur cette question. C'est une demande de la famille, ce n'est pas dans les �changes qu'il y a eus entre le Maire et la famille d?Albert Jacquard, cette demande-l� est venue. Donc, je renvoie chacun au fait que c'est bien de respecter aussi la volont� de la famille des personnes que nous honorons.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��41 du groupe socialiste est retir�. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��40, avec un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2013, V. 231).

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��42, avec lui aussi un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2013, V. 232). V?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s relatif � la d�nomination "Esplanade de la libert� de la presse - Gilles Jacquier" dans le 11e.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��43 est relatif � la d�nomination "Esplanade de la Libert� de la presse - Gilles Jacquier" dans le 11e arrondissement. La parole est � Mme Ma�t� ERRECART.

Mme Ma�t� ERRECART, adjointe. - Ce v?u, pr�sent� par Patrick BLOCHE, nous a �t� pr�sent� en Conseil d'arrondissement et a �t� adopt� en Conseil du 11e arrondissement.

Vous connaissez le destin tragique de Gilles Jacquier qui a �t� journaliste-reporter � France T�l�visions et qui a �t� tu� le 11 janvier 2012 en Syrie, alors qu?il couvrait, dans l'exercice de ses fonctions, un conflit qui, en 2013, a caus� la mort de 8 journalistes, l'emprisonnement de 27 autres dans ce pays et o� il demeure encore 23 otages. Il s'agit, bien entendu, de saluer sa m�moire. Mais, au-del�, ce v?u veut marquer notre attachement � la libert� de la presse qui est un des principes fondamentaux de la d�mocratie et une composante essentielle de la libert� d'expression, sachant que, malheureusement, nous avons encore � faire � beaucoup de violations dans ce domaine. Selon Reporters sans Fronti�res, en 2013, dans le monde, 38 journalistes ont �t� tu�s et 183 ont �t� emprisonn�s. Si nous proposons, effectivement, cette d�nomination dans le 11e arrondissement, c?est parce que vous connaissez �videmment le r�le important jou� par le 11e arrondissement comme berceau de la R�volution fran�aise et des libert�s publiques. C'est aussi que Gilles Jacquier vivait dans le 11e arrondissement avant sa mort.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Madame Anne HIDALGO, vous avez la parole.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Je salue, bien s�r, cette initiative de Patrick BLOCHE, des �lus du 11e arrondissement et de Ma�t� ERRECART qui vient de rapporter sur ce v?u. Bien s�r, cela rappelle tout simplement que certains prennent des risques pour que nous soyons inform�s et que la libert� de la presse n'est pas simplement un droit d'expression. C'est tout simplement la libert� qui est en jeu. Nous sommes toujours intervenus aux c�t�s des otages, des journalistes et autres personnes qui ont pu �tre priv�es de libert�. Je crois que reconna�tre Gilles Jacquier, comme cela a �t� rappel�, qui �tait un journaliste de terrain, un grand journaliste tu� en Syrie dans le cadre de sa mission, autrement dit pour notre information, le rappeler dans la trame parisienne me para�t une excellente chose et je donne, bien s�r, un avis favorable � cette proposition du 11e arrondissement.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��43, avec un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est adopt�. (2013, V. 233). V?u d�pos� par le groupe E.E.L.V.A. relatif � l'attribution du nom de Rita Thalmann.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��44 est relatif � l'attribution du nom de Rita Thalmann. La parole est � M. Yves CONTASSOT, pour une minute.

M. Yves CONTASSOT. - Cela va �tre tr�s court. Effectivement, Rita Thalmann �tait une grande dame qui a beaucoup ?uvr� pour faire reconna�tre tout ce qui s'est pass� pendant la Seconde Guerre mondiale, et notamment sur le statut des femmes. Professeur d?histoire �m�rite et de civilisation germanique � l'Universit� Paris 7. Il nous semble que, vu son engagement, d'abord au P.C.F. puis � la L.I.C.R.A., le fait qu'elle ait fond� un centre d'�tudes et de recherche international et communautaire, et qu'elle ait si�g� au sein du Comit� national de r�flexion et de proposition sur la la�cit� justifie qu'un lieu lui soit d�di�, si possible une biblioth�que qui irait bien avec son engagement, sinon un autre lieu � d�terminer. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - D'abord, bien s�r, je donne un avis tr�s favorable � ce v?u qui rejoint d'ailleurs une proposition qui a �t� faite par Pierre AIDENBAUM. Il pourra peut-�tre, en tant que maire du 3e arrondissement, en dire quelques mots. C'est une tr�s bonne chose que notre Municipalit� rende hommage � Rita Thalmann. C?�tait une historienne de la Shoah, du nazisme, du IIIe Reich, une militante des droits de l'Homme, une militante communiste. Elle nous a quitt� en ao�t dernier et je pense qu'en votant ce v?u, nous rendrons �galement hommage � la m�moire de son p�re qui, lui, avait �t� arr�t� � Grenoble o� il �tait r�fugi� et qui est mort � Auschwitz en octobre 43 et � sa m�re qui, elle, est morte dans un h�pital psychiatrique. Par ses parents, Rita Thalmann �tait vraiment l'incarnation de deux infamies qui ont �t�, en France et en Europe, la Shoah et aussi l'abandon � la mort des malades mentaux, ce qui fut le cas de sa m�re. Elle a su mettre sa vie � profit de fa�on extr�mement volontariste, d�termin�e. Elle nous a quitt�s en ao�t mais son nom doit demeurer dans la trame parisienne aussi. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur Pierre AIDENBAUM�?

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. - Je vous remercie.

Je ne vais pas ajouter des commentaires par rapport � tout ce qui vient d'�tre dit, que je partage naturellement.

Parmi tous ses combats, le droit des femmes a �t� quelque chose d?extr�mement pr�sent. Je l'ai bien connue, elle a �t� ma vice-pr�sidente � la L.I.C.R.A. durant mon mandat de pr�sident. Par rapport � son d�c�s et � ce v?u pr�sent�, et � ce que vient de dire Anne HIDALGO, j'avais propos�, en effet, il y a quelques semaines de cela, � Anne HIDALGO qu?un lieu, que nous allons inaugurer au d�but de l?ann�e prochaine dans le 3e arrondissement, qui est une r�sidence pour jeunes majeurs isol�es de 18 � 21 ans, et qui sera inaugur� dans les premiers mois de l'ann�e 2014, puisse �ventuellement porter le nom de Rita Thalmann. Cela va tout � fait avec un de ses combats quelle a men�s avec courage et t�nacit�. Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��44, avec un avis favorable de l'Ex�cutif. Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est adopt�. (2013, V. 234). V?u d�pos� par M. ALPHAND et Mme DREYFUSS relatif � l'attribution du nom de Boris Pasternak.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��45 est relatif � l?attribution du nom de Boris Pasternak. La parole est � M. David ALPHAND, pour une minute.

M. David ALPHAND. - Monsieur le Maire, merci.

Paris aime les r�sistants.

Paris aime les grands auteurs.

Et ce matin, mes chers coll�gues, je vous propose d'en honorer un plus particuli�rement.

La semaine derni�re, le prix Nobel de litt�rature �tait d�cern�.

Ce matin, je vous propose d'honorer un autre r�cipiendaire de ce prix en la personne de Boris Pasternak, l'auteur du "Docteur Jivago".

Inutile de rappeler l'ampleur de son ?uvre litt�raire, je voudrais, en revanche, rappeler le symbole de r�sistance que ce personnage a repr�sent� pour toute une g�n�ration et celles qui ont suivi, ainsi que ses liens particuliers avec Paris. Il �tait descendu au Madison, dans le 6e arrondissement, en 1936 parce qu'il avait souhait� participer au Congr�s international des �crivains pour la d�fense de la culture, en d�pit d'une surveillance tr�s �troite de la part de la police politique du r�gime sovi�tique. Il entretint une relation �troite �galement avec de grands auteurs parisiens eux aussi�: Andr� Gide et Andr� Malraux. C'est la raison pour laquelle ce matin je vous demande que la Ville de Paris fasse un geste pour honorer sa m�moire.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Monsieur le Maire, oui, c'est un avis favorable pour qu?une des rues de Paris porte le nom de Boris Pasternak, qui est un po�te, un romancier, prix Nobel de litt�rature en 58 et qui a laiss� une ?uvre remarquable, bien s�r, "le Docteur Jivago" mais aussi beaucoup d'autres ouvrages. Merci.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��45 avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Qui est contre�? Qui s?abstient�? Le v?u est adopt� � l'unanimit�. (2013, V. 235).

Octobre 2013
Débat
Conseil municipal
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