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2005, DPVI 80 - Subventions à des associations créatrices d’emplois d’adultes-relais en complément de celles versées par l’Etat. - Montant total : 117.684 euros.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DPVI 80 relatif � l?attribution de subventions � des associations cr�atrices d?emplois d?adultes relais en compl�ment de celles vers�es par l?Etat, pour un montant de 117.684 euros.

Je donne la parole � Mme DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY. - Je vous remercie, Madame la Maire.

Je n?interviendrais pas sur le fond de ce projet de d�lib�ration puisque Marie-Th�r�se ATALLAH devrait le faire � son arriv�e.

Je voudrais simplement attirer votre attention sur l?une des associations b�n�ficiant de ce dispositif, celle qui est mentionn�e � l?article 16 de ce projet de d�lib�ration, la R�tisserie Sainte-Marthe qui, comme son nom l?indique, est install�e rue Sainte-Marthe, dans le 10e arrondissement.

Le lieu, le restaurant, la R�tisserie existent depuis tr�s longtemps dans le quartier. Les vieux Parisiens se souviennent encore de cette cantine pour ouvriers du quartier lorsque celui-ci connaissait de gros remaniements de sa physionomie. L?association elle-m�me n?existe que depuis dix ans, m�me si c?est une dur�e de vie relativement longue pour une association qui, hormis cet adulte relais dont nous parlons aujourd?hui, ne re�oit aucune subvention d?aucune collectivit�.

L?association fonctionne d?une fa�on tr�s originale. Le restaurant est partag� par plus d?une soixantaine d?associations qui, par le biais des repas vendus, financent des actions aussi diverses que des actions de d�veloppement dans les pays du sud, des actions de proximit� � destination des jeunes du quartier, des d�bats sur le genre ou des actions culturelles. C?est une fa�on plus informelle et plus conviviale de faire vivre la richesse de ce quartier particulier. Nous avons d�j� eu l?occasion de parler de ce quartier lors d?un pr�c�dent Conseil. C?est en effet l?un de ces quartiers o� la lutte contre l?insalubrit� prend tout son sens, mais c?est aussi l?un de ces quartiers, ceci expliquant souvent cela, o� la sp�culation est tr�s importante.

Nous arrivons l� au c?ur du probl�me rencontr� par la R�tisserie. Le b�timent a �t� vendu et achet� sans que l?association en soit v�ritablement inform�e. Le probl�me se pose � elle maintenant d?une �ventuelle augmentation du loyer, voire peut-�tre d?une revente, les propri�taires de ce type �tant en g�n�ral moins all�ch�s par les odeurs de cuisine d?un restaurant fut-il associatif et alternatif que par celles de l?argent vite gagn� dont ils peuvent se remplir les poches.

La R�tisserie pour se pr�munir de ce type d?al�as et pour continuer sur le long terme ses actions a lanc� un appel au secours � ses r�seaux, mais aussi aux habitants et aux �lus de l?arrondissement. Leur souhait n?est pas de recevoir une subvention, mais, fid�les � leur d�marche participative et d?autogestion, de financer eux-m�mes le rachat de ce lieu au prix fort, comme on s?en doute, fix� par le nouveau propri�taire. Si les habitants, les habitu�s, les associations partenaires ont r�pondu pr�sent, ils n?ont pu le faire qu?� la hauteur de leurs moyens. Il manque environ un tiers de la somme n�cessaire pour le rachat du local.

C?est donc un appel � soutien et tr�s prosa�quement � ch�quier que je relaie aujourd?hui pour que vive ce lieu embl�matique dans ce quartier du 10e arrondissement qui conna�t de si grandes difficult�s.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame DUBARRY.

La parole est � Mme ATALLAH.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Monsieur le Maire, chers coll�gues.

Vous nous proposez un projet de d�lib�ration qui concerne l?attribution de subventions aux associations cr�atrices d?emplois d?adultes-relais en compl�ment de celles vers�es par l?Etat, soit 20 % d?un S.M.I.C. pour le financement de chaque poste cr��.

Nous rappelons ici, que la cr�ation des postes adultes-relais s?inscrit dans la mise en ?uvre du dispositif ?politique de la ville? � Paris et ce, par le biais des 8 ?Contrats de Ville? correspondant � des territoires estim�s les plus en difficult�s �conomiques et sociales.

Le dispositif adultes-relais est satisfaisant � plusieurs titres. Il r�pond � un r�el besoin en mati�re de m�diation sociale dans les quartiers ?politique de la ville?, contribue � la consolidation de la vie associative qui ne peut plus s?appuyer que sur le b�n�volat. Aussi, il ne faut pas oublier l?utilit� de ce dispositif en terme d?acc�s � l?emploi pour les personnes qui occupent les postes d?adultes-relais �tant donn� que ces derniers sont destin�s � des personnes sans emploi et ayant des qualit�s et comp�tences pour exercer un r�le d?information, de m�diation et d?accompagnement dans leur propre quartier.

Cependant, et malgr� tout l?int�r�t que nous portons � ce dispositif, permettez-nous quelques interrogations par rapport � la pr�sentation de ce projet de d�lib�ration :

A la lecture de ce projet, nous constatons la cr�ation de 27 postes nouveaux d?adultes-relais qui se r�partissent sur les 8 quartiers ?politique de la ville? � Paris.

M�me si la fonction de l?adulte-relais est d�finie dans un cadre r�glementaire, comment comprendre la finalit� de chaque poste si dans le projet de d�lib�ration il n?est pr�cis� aucune information sur les actions que vont mener ces adultes-relais au sein de leur association. Il est difficile de comprendre et d?�valuer un tel projet � partir d?une simple liste d?associations. Attention ! nous ne demandons pas un projet de plusieurs pages pour chaque association, mais plut�t une pr�sentation nous permettant de savoir dans quel domaine d?activit�s, sur quelle probl�matique vont intervenir ces associations et quel type d?action vont mener ces adultes-relais dans nos quartiers. Les acteurs associatifs sont tr�s diversifi�s et agissent chacun selon sa finalit� et sa vocation. Par exemple, si nous choisissons 2 associations de la liste qui figure dans le projet de d�lib�ration, nous pouvons imaginer que ?Droit d?urgence? n?a ni la m�me vocation ni n?exerce le m�me type d?action que ?l?Association Culture berb�re?...

Aussi, nous pouvons imaginer que ces postes sont cr��s soit pour renforcer une action d�j� en place, soit pour mener de nouvelles actions qui r�pondent � des probl�matiques sp�cifiques que les �quipes de d�veloppement local ont identifi�s dans le quartier o� ils coordonnent la mise en ?uvre du projet de territoire. Malheureusement, l� aussi, le texte du projet ne nous fournit aucune information.

Quant � la r�partition des postes sur les 8 quartiers ?politique de la ville?, nous avons fait le calcul selon les adresses des associations cit�es comme employeurs et nous avons constat� un grand d�calage entre les diff�rents quartiers : 7 postes pour le 18e, 5 pour le 20e, 4 pour le 10e et pour le 19e, 3 pour le 11e, 1 pour le 13e, 1 pour le 14e et 1 pour le 17e. Qu?est-ce qui justifie ce d�calage et quelle est la logique de cette r�partition sur les diff�rents quartiers parisiens ?

Par ailleurs, nous savons que la majorit� des personnes qui occupent les postes adultes-relais sont des femmes. Nous pensons qu?il serait important d?inciter ou d?encourager les hommes qui n?ont pas d?emploi � postuler pour ces postes parce que nous pensons que les hommes sont aussi capables de jouer le r�le de m�diation sociale dans les quartiers d�favoris�s de notre ville. Nous sommes favorables � la mixit� dans l?ensemble des professions, il n?y a aucune raison qui nous emp�che de le d�fendre dans le domaine des m�tiers relatifs � la m�diation sociale.

Nous souhaitons aussi comprendre quelle est la raison pour laquelle la Ville finance des associations dont le si�ge est situ� dans le d�partement des Hauts-de-Seine ou dans les Yvelines, sachant que normalement, les associations qui emploient des adultes-relais devraient �tre ancr�e dans le quartier, voire issue du quartier o� elles m�nent leur action.

Ma derni�re question porte sur les conventions qui lient les associations � la Ville. Nous avons une liste de 26 associations b�n�ficiaires de subvention et nous ne comptons que 8 conventions pr�sent�es dans le projet de d�lib�ration, les autres �tant b�n�ficiaires sans convention. Qu?est-ce qui justifie cette distinction entre les deux types d?attribution de subventions ?

Enfin et malgr� nos remarques et nos r�flexions que nous voulons constructives, nous soutenons fortement ce dispositif qui contribue au dialogue, � la m�diation sociale et au bon vivre ensemble dans les quartiers de notre ville.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je vais donner la parole � Martine DURLACH.

Mme Martine DURLACH, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Mme DUBARRY a parl� de la R�tisserie car la R�tisserie emploie un adulte-relais. Je voudrais dire un mot sur les adultes-relais en g�n�ral, qui �taient inclus dans un avenant au contrat de Ville sign� en 2002 avec l?Etat? Ce sont des emplois utiles, tant pour le personnel qui les occupe que pour les associations qui peuvent travailler avec, beaucoup mieux que les contrats propos�s par M. BORLOO, maintenant. Il nous en avait �t� promis environ 500 et nous en aurons eu en tout une cinquantaine. L�, nous en finan�ons 28, en compl�ment de l?Etat, mais ce sera la fin. Or, on voit comme c?est utile dans des associations de la sorte.

J?en profite pour relever que l?opposition a dit, hier, que l?Etat avait baiss� les subventions aux associations ?politique de la ville?. J?�tais contente de l?entendre parce que cela faisait un an et demi que je le r�p�tais partout, y compris dans les r�unions publiques o� j?avais �t� trait�e de menteuse par des repr�sentants de l?Etat.

Je vois que maintenant on le dit clairement et cela nous engage � continuer le combat.

Concernant la R�tisserie, il s?agit de 60 associations typiquement ?politique de la ville? et qui am�nent de l?humain dans un lieu o� il y a r�novation urbaine, o� il y a des app�tits urbains et il est tr�s important de d�velopper ce type d?associations, d?autant que la R�tisserie fonctionne tr�s bien, qu?elle est connue et que c?est important pour le quartier Sainte-Marthe.

Par cons�quent, nous avons entendu l?appel � ch�quier et l?appel plus large. Le soutien est complet et nous allons examiner cette question s�rieuse, Marie-Pierre de LA GONTRIE, l?arrondissement et moi-m�me, pour que ?La R�tisserie? et ce type d?associations continuent � vivre, � aider les habitants et � faire qu?il y ait des r�seaux de lien social et de convivialit� dans ces quartiers qui ne soient pas seulement vou�s � la sp�culation mais dans lesquels leurs habitants continuent � vivre et � mieux vivre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Martine DURLACH.

La parole est � Mme Kh�dija BOURCART.

Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - En compl�ment, j?avais cru comprendre que Mme ATALLAH s?inqui�tait du fait qu?il y ait peu de subventions aux adultes-relais.

Je souhaite rappeler � mes coll�gues que l?attribution des postes d?adultes-relais ne d�pend pas de la Ville. La Ville a �t� consult�e au moment du lancement du dispositif, mais depuis un certain temps, nous ne sommes plus consult�s. Nous ne d�cidons pas de la r�partition.

Par ailleurs, je rappelle que ce dispositif est en voie de disparition, qu?aucun poste nouveau n?est pr�vu et que les titulaires qui quittent leurs postes ne seront pas syst�matiquement remplac�s.

Je souhaitais apporter cet �l�ment pour votre information.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame BOURCART.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 80.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DPVI 80).

Octobre 2005
Débat
Conseil municipal
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