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Vœu déposé par M. Jean VUILLERMOZ, Mme Catherine GÉGOUT et les membres du groupe communiste relatif à la lutte contre le VIH/Sida en Afrique.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous allons examiner le v?u r�f�renc� n� 26 dans le fascicule, d�pos� par le groupe communiste, relatif � la lutte contre le V.I.H. et qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.

Monsieur VUILLLERMOZ, vous avez la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Madame la Maire.

Effectivement, le virus V.I.H. infecte chaque jour 16.000 personnes dans le monde. L?�pid�mie s?accro�t, il n?y a donc aucune raison de rel�cher la vigilance.

Ce sont �videmment d?abord les pays d?Afrique qui sont le plus touch�s, l?Afrique subsaharienne n?abrite gu�re plus de 10 % de la population mondiale mais c?est l� que vivent pr�s des 2/3 des personnes infect�es par le V.I.H., soit environ 25 millions de personnes.

Dans cette partie du globe, l?esp�rance de vie est estim�e � 47 ans. Sans le Sida, elle serait de 62 ans. Le fonds O.N.U.S.I.D.A. a permis de d�cider des financements pour permettre l?acc�s au traitement dans les pays les plus touch�s, en m�me temps, les plus pauvres. Mais cela reste encore, pour l?heure, une goutte d?eau dans un oc�an de besoins.

Paris a d�cid�, il y a deux ans, de prendre sa part dans ce devoir de solidarit�. Le D�partement de Paris n?entend pas agir � la place des Etats ou des grandes entreprises pharmaceutiques qui sont les premiers concern�s dans l?�gal acc�s aux traitements.

Toutefois, la Ville de Paris s?est engag�e dans le soutien aux pays touch�s par la pand�mie en apportant un soutien financier par le biais de subventions aux associations qui ?uvrent dans ces pays pour promouvoir des politiques de pr�vention, notamment, l?usage du pr�servatif, � la prise en charge des orphelins du Sida, l?aide aux programmes de traitement par les antir�troviraux.

En effet, il ne suffit pas que les m�dicaments arrivent dans les pays concern�s, encore faut-il des �quipes m�dicales et des professionnels de sant� capables de les prescrire de fa�on adapt�e et selon l?�tat des patients. Il faut aussi contribuer � la formation du personnel sur place et chez nous pour lui permettre de transmettre le savoir et les comp�tences acquises dans les pays comme le n�tre.

C?est pourquoi, si le groupe communiste se f�licite des sommes jusqu?ici consacr�es � l?aide au pays pauvres dans leur lutte contre le Sida, il souhaite qu?� l?occasion de cette ann�e o� la France a fait du Sida une grande cause nationale, nous y ajoutions une attitude de solidarit�.

Je rappelle que le fonds actuel au budget est de 1.600.000 euros. Nous demandons 400.000 euros de plus. Je rappelle que nous finan�ons des projets port�s par des associations comme URACA, Ensemble contre le Sida, Secours Catholique, Sida Information Service, AID, Equilibres et Populations, M�decins d?Afrique, M�decins d?Europe, M�decins du Monde.

Nous intervenons sur des projets comme la pr�vention de la transmission du V.I.H. m�re enfant au Cameroun, la prise en charge des orphelins au Mali et au Burundi, la prise en charge de malade et l?acc�s au traitement au B�nin, en Afrique du sud, des lignes de soutien t�l�phonique au Maroc et au Cameroun et l?aide � la mise en place d?un h�pital de jour au Burkina Fasso. Un certain nombre d?initiatives que nous prenons m�ritent d?�tre d�velopp�es et m�riteraient � terme d?avoir une ligne budg�taire au budget primitif de 2006 plus importante qu?elle ne l?est aujourd?hui.

Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

Je donne la parole � Pierre SCHAPIRA, puis une explication de vote du groupe ?Les Verts?.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Je remercie le Pr�sident Jean VUILLERMOZ pour avoir dress� un tableau g�n�ral de ce que nous faisons non pas depuis deux ans mais depuis quatre ans, car la contribution de la Ville a consid�rablement augment� depuis que nous avons pris cette d�cision. Nous avions engag� un million d?euros et maintenant nous en sommes, comme vous le disiez tr�s justement, �

1.650.000 euros.

Je ne peux qu?�tre d?accord avec ce que vient de dire le Pr�sident Jean VUILLERMOZ, le combat contre le V.I.H., contre la pand�mie en Afrique est extr�mement difficile et je n?avais pas souhait� � l?�poque que l?argent des Parisiens aille dans un fonds comme O.N.U. Sida. J?avais pr�f�r� que l?on puisse, en accord avec le Maire de Paris, subventionner des projets identifi�s par l?interm�diaire et avec le concours, que ce soit du quai d?Orsay, que ce soit des O.N.G. et maintenant compte tenu de notre savoir-faire, reconnu � travers le monde, � la demande de puissantes fondations am�ricaines avec lesquelles nous travaillons.

Nous avons une quinzaine, une vingtaine de projets qui se r�partissent sur plusieurs ann�es depuis 2002. On va augmenter ce nombre si cela est possible mais je tiens � vous dire que, tout d?abord, je souhaite que dans cette op�ration il y ait une visibilit� de la Ville, que la Ville travaille avec les autres villes car il s?est av�r�, et j?y fais tr�s attention, qu?un certain nombre de projets ne sont pas suffisamment connus de nos coll�gues en Afrique, parce que les O.N.G. se les sont appropri�s et sans que les collectivit�s territoriales locales soient associ�es. J?ai souhait�, parce que c?est une affaire compliqu�e et que toute coop�ration est complexe, qu?il y ait une �valuation des projets que nous avons mis en place depuis plusieurs ann�es.

En ce qui concerne votre demande, je n?y suis pas oppos�, je n?exclus rien pour le budget 2006. Nous en reparlerons au moment du budget et il n?est pas exclu d?envisager la poursuite de l?effort suivant les possibilit�s, mais aussi les opportunit�s que nous aurons. Je pense que cette op�ration, ce d�bat, nous pourrons l?avoir au moment du budget mais je prends en consid�ration la demande du Pr�sident Jean VUILLERMOZ pour que l?on �tudie ensemble la fa�on dont nous allons g�rer l?ann�e 2006 sur le plan du budget et aussi, comme je le fais r�guli�rement avec les pr�sidents de groupe et en collaboration avec Alain LHOSTIS, par rapport � sa fonction et avec la D.A.S.E.S., pour que nous continuions � pouvoir mener ce combat contre le Sida en Afrique. C?est pourquoi on pourrait �tudier cela, notamment en termes de budget, au mois de d�cembre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Pierre SCHAPIRA.

Je vais donner la parole � Christophe NAJDOVSKI. Et je voudrais, pour ma part, saluer le travail remarquable qui est fait sur la question de la lutte contre le Sida par Alain LHOSTIS au niveau parisien et en lien avec Pierre SCHAPIRA sur la question internationale. Cela honore notre Ville qui a aujourd?hui la r�putation d?agir sur ce terrain, pas uniquement sur son territoire, mais aussi dans la coop�ration internationale.

Monsieur NAJDOVSKI, vous avez la parole.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Madame la Maire.

Ce v?u s?inscrit dans la philosophie de v?ux qui ont �t� d�pos�s par notre coll�gue Sylvain GAREL qui, depuis d�j� plusieurs exercices budg�taires, a propos� des amendements budg�taires qui ont permis, comme l?a rappel� Pierre SCHAPIRA, d?augmenter significativement l?action de la Ville de Paris en mati�re de lutte contre le Sida en Afrique, puisqu?on est pass� d?un budget de quelques centaines de milliers d?euros � plus de 1.600.000 euros pour aider � des projets avec des associations qui luttent contre la pand�mie du Sida en Afrique.

Bien �videmment, nous ne pouvons que souscrire � ce v?u et nous aurons certainement � nouveau � d�battre lors du budget d?une augmentation graduelle, comme l?a propos� notre coll�gue Sylvain GAREL qui pense que, d?un point de vue symbolique, il faudrait que nous arrivions avant la fin de la mandature � aider l?Afrique autant que l?on aide, par exemple, un club comme le P.S.G., � hauteur de 3,6 millions d?euros.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. VUILLERMOZ.

������� M. Jean VUILLERMOZ. - Je n?ai pas tout compris dans ce que disait Pierre SCHAPIRA. Si l?objectif est d?aller en augmentation pour ce budget consacr� � la lutte contre le V.I.H., notamment en Afrique, il est �vident que le v?u est valable. Si je comprends bien, il nous est dit qu?il n?est pas s�r que l?argent que nous proposons soit utilis�. Pierre SCHAPIRA nous demande une r�flexion pour le budget primitif. De toute fa�on, ce v?u, nous le d�poserons � nouveau au budget. Soit il est accept� d�s aujourd?hui �tant entendu que l?Ex�cutif r�fl�chit � la mani�re d?atteindre cet objectif, soit nous le red�poserons au budget pour faire en sorte que la discussion ait lieu � ce moment-l�.

C?est � vous de choisir ce que vous souhaitez, soit retirer ce v?u aujourd?hui soit le red�poser au budget primitif. De toute fa�on il est clair que nous le d�poserons de nouveau.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je vous fais cette suggestion et je crois que nous sommes tous dans la m�me logique par rapport � l?intervention de la Ville sur les questions de lutte contre le Sida et notamment en Afrique. Je vous remercie, Monsieur VUILLERMOZ. La discussion aura lieu sans aucun doute lors du budget primitif sauf si la demande est satisfaite avant.

Le voeu est donc retir�.

Octobre 2005
Débat
Conseil municipal
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