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2006, SGRI 52 - Subvention à l’association “CARE France” destinée à contribuer au financement de l’achat et de la distribution de médicaments aux populations palestiniennes. - Montant : 50.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration SGRI 52 concernant l?association ?CARE - France?.

Madame ATALLAH, vous avez la parole.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Merci, Monsieur le Maire.

Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis ici propose de subventionner l?association ?CARE - France? pour l?aider � financer l?achat et la distribution de m�dicaments au peuple palestinien.

Nous ne pouvons que nous r�jouir vivement de cette initiative, la situation en Palestine devenant plus alarmante de jour en jour.

Depuis les �lections l�gislatives de janvier 2006, qui ont permis au Hamas d?arriver au pouvoir, les conditions de vie de la population palestinienne ne cessent de se d�grader. En effet, le r�sultat des urnes a eu pour cons�quence de voir supprim�es les principales ressources financi�res allou�es � l?autorit� palestinienne par la communaut� internationale.

Les Etats-Unis et l?Union europ�enne ont ainsi pris la d�cision, � peine une semaine apr�s les �lections, de suspendre toute l?aide directe vers�e au Gouvernement palestinien dirig� par le Hamas.

Si nous comprenons toute la difficult� � soutenir un pays dont le Gouvernement est majoritairement dirig� par un mouvement porteur de valeurs contraires aux principes des Droits de l?Homme, nous ne pouvons que regretter une d�cision de la Commission europ�enne qui fait subir � la population palestinienne les cons�quences d?une �lection reconnue par l?O.N.U comme �tant d�mocratique.

Nous saluons ici la position adopt�e par notre adjoint aux relations internationales, Pierre SCHAPIRA, � l?issue de ce scrutin, fin janvier. En effet, M. SCHAPIRA d�clarait, je cite : ?Il ne faut jamais perdre de vue que la suppression de ces aides financi�res p�seraient essentiellement sur le peuple palestinien. C?est lui qui souffrirait?. Nous souhaitons ici lui dire que nous partageons enti�rement son point de vue.

Pr�s de 120.000 personnes travaillant pour l?autorit� palestinienne n?ont pas re�u leur salaire. Cela repr�sente 25 % de la population active palestinienne. Ce sont �galement 120.000 familles qui d�pendent directement de cette rentr�e financi�re et l?on peut estimer � pr�s d?un million le nombre de personnes directement touch�es par la d�cision europ�enne.

A l?instar de la plateforme des O.N.G. fran�aises pour la Palestine, nous exprimons la plus grande inqui�tude quant aux cons�quences d�sastreuses de cette d�cision sur la population palestinienne, totalement d�pendante de l?aide internationale dans tous les aspects de sa vie, du fait de l?occupation isra�lienne. Dans son rapport du 16 mars 2006, la Banque mondiale pr�voit, si l?aide reste suspendue, une crise humanitaire avec la d�sorganisation rapide des services sanitaires et �ducatifs.

L?Organisation mondiale de la sant� met en garde contre le fait que le Minist�re palestinien de la Sant� publique va devoir affronter une crise financi�re aigu�, si les fonds n�cessaires n?arrivent pas. C?est pourquoi les services de sant� de Cisjordanie et de la bande de Gaza connaissent une r�gression rapide pouvant aller jusqu?� l?effondrement total, car 57% de tous les travailleurs m�dicaux sont pay�s par ce m�me Minist�re.

L?aide internationale ne sert pas � soutenir tel ou tel parti au pouvoir, mais � maintenir les institutions de l?autorit� palestinienne charg�es, conform�ment aux accords d?Oslo, d?assurer les services publics de base � la population palestinienne. Les organisations non gouvernementales palestiniennes et internationales ne pourront pas se substituer aux administrations palestiniennes pour fournir ces services. Et l?aide aux Palestiniens ne saura se r�duire � une aide humanitaire. Il ne suffit pas seulement de soigner des malades ou de donner de l?eau, mais aussi de payer des fonctionnaires et de faire tourner l?administration.

Pour conclure, nous soutenons bien �videmment cette subvention qui contribuera � l?achat et la distribution de m�dicaments afin de subvenir aux besoins les plus essentiels. Nous nous interrogeons n�anmoins sur la possibilit� d?imaginer de nouvelles formes de partenariats de la Ville, adapt�es � la situation actuelle sur la base d?une �valuation des priorit�s, des urgences et des besoins de la population palestinienne.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je n?ai pas cru comprendre qu?il y avait d�saccord. C?�tait une intervention qui approuvait la subvention.

Je vais peut-�tre le mettre aux voix directement ?

Mme Mo�ra GUILMART, adjointe, au lieu et place de M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Oui, si ce n?est que je voulais pr�ciser tr�s exactement ce que fait l?association ?CARE - France? que nous subventionnons puisque Mme ATALLAH a parl� d?une fa�on tr�s globale... J?aurais souhait� apporter des pr�cisions, je les tiens � la disposition de Mme ATALLAH.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Attendez, Madame, mais il y a un projet de d�lib�ration et les conseillers sont parfaitement habilit�s � le lire. Il n?y a pas de probl�mes.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 52.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, SGRI 52).

Juin 2006
Débat
Conseil municipal
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