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2006, DASCO 84 - Fermeture du lycée municipal Fernand Holweck (15e).


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous passons au projet de d�lib�ration DASCO 84 sur lequel un amendement technique n� 18 a �t� d�pos� par l?Ex�cutif. Il s?agit d?un projet de d�lib�ration concernant la fermeture du lyc�e municipal Fernand Holweck dans le 15e arrondissement.

Monsieur ALAYRAC, vous avez la parole.

M. Gilles ALAYRAC. - Le lyc�e municipal Fernand Holweck va fermer ses portes dans quelques jours. A qui en incombe la faute ? Au Recteur de l?Acad�mie de Paris qui avait d�cid� l?an pass� un certain nombre de transferts et de fermetures d?�tablissements de ce type au sein de la Capitale.

L?intervention de la Mairie de Paris et d?Eric FERRAND en particulier n?a, h�las, pas permis de sauver ce lyc�e municipal dont les r�sultats scolaires sont pourtant excellents.

J?ai combattu cette mesure et je condamne toujours ce type de d�cision unilat�rale, et brutale m�me, qui vise l?enseignement professionnel. Je consid�re que cette fili�re a un avenir et en particulier sur le territoire parisien. Les lyc�es techniques n?ont pas forc�ment vocation � s?installer en banlieue.

Cependant, je crois que nous n?avons pas d?autre choix aujourd?hui que de prendre acte de cette mesure de carte scolaire d�cid�e par l?Acad�mie de Paris. Il nous faut donc � regret voter ce projet de d�lib�ration.

En tant qu?�lu du 15e arrondissement et membre du conseil d?administration du lyc�e Fernand Holweck, je me suis naturellement int�ress� au devenir des locaux de cet �tablissement, r�partis sur trois sites. Je d�fends fortement l?id�e de l?ouverture d?un coll�ge dans le 15e arrondissement, qui se justifie d?ailleurs pleinement par la d�mographie scolaire. Il est n�cessaire, � mon sens, de se pencher maintenant sur cette question. Or, la fermeture du lyc�e nous offre l?occasion d?examiner si ces locaux ne seraient pas adapt�s � l?ouverture d?un coll�ge.

Avant de s?int�resser au devenir des b�timents de la Pr�fecture de police rue des Morillons, j?invite la Ville � �tudier d?abord celui des locaux de Fernand Holweck. D?ailleurs, et je parle sous le contr�le du Directeur de cabinet du Pr�fet de police, le d�part du service des objets trouv�s de la rue des Morillons reste jusqu?� pr�sent tout � fait hypoth�tique. Nous avons d?ailleurs rejet� hier soir un amendement au P.L.U. du groupe U.M.P. qui demandait d?affecter cette parcelle � un futur coll�ge.

J?approuve, bien s�r, l?amendement de l?Ex�cutif qui vise � r��crire l?expos� des motifs qui accompagnait ce projet de d�lib�ration et semblait placer le Conseil de Paris devant le fait accompli. Il est n�cessaire d?�tudier les besoins et d?analyser les possibilit�s offertes par ces locaux, avant de d�cider quoi que ce soit, m�me si je souhaite que la vocation scolaire de ces locaux soit pr�serv�e.

Je demande enfin � l?Ex�cutif de prendre d�s le mois de juillet les mesures n�cessaires pour s�curiser un site devenu vide, afin d?�viter toute tentative de squat.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur ALAYRAC.

Je donne la parole � M. VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Madame la Maire.

A plusieurs reprises, les �lus du groupe communiste sont intervenus en Conseil, d�non�ant les fermetures successives de lyc�es municipaux, professionnels ou techniques, orchestrant ainsi l?�viction progressive de l?enseignement professionnel et technique industriel au c?ur de la Capitale.

Aujourd?hui, c?est le lyc�e de la fili�re �lectronique Fernand Holweck qui ferme ses portes. Annonc�e par le Rectorat d�s janvier 2005, la fermeture de ce lyc�e est en r�alit� effective depuis la rentr�e de septembre 2005, seuls les �tudiants passant leur dipl�me en juin 2006 ayant pu s?y r�inscrire ; les autres ont �t� d�plac�s, r�orient�s ou transf�r�s dans d?autres �tablissements.

Pourtant, ce lyc�e fonctionnait bien : petite structure r�partie sur trois sites, la situation g�ographique de cet �tablissement au Sud de la ville �tait consid�r�e comme pertinente et tr�s utile. L?annonce de sa fermeture, d�cid�e sans concertation, a d�clench� un fort mouvement de mobilisation de la part des enseignants, des �l�ves, des parents d?�l�ves et des syndicats.

Nous savons qu?Eric FERRAND a �t� tr�s pr�sent lors de l?annonce des fermetures de lyc�es municipaux professionnels l?ann�e pass�e, mais ceci n?a pas suffi � sauver ce lyc�e.

La diminution constante des offres de formation professionnelle et technique industrielle montre bien la place que l?on octroie � ces fili�res sp�cifiques dans la Capitale. Peu � peu, les lyc�es municipaux professionnels et techniques ferment leurs portes intra muros pour rouvrir en banlieue. L?enseignement � Paris serait-il r�serv� aux fili�res g�n�rales tandis que les fili�res techniques n?auraient droit de cit� qu?en p�riph�rie ? Assisterait-on � une mise au ban de ces fili�res ? Leur disparition progressive r�duit l?offre aux jeunes Parisiens et les contraint souvent � des d�placements qui ont un co�t pour les familles. Paris n?est, � notre avis, pas une vitrine ; l?enseignement technique et professionnel y a toute sa place.

Le Minist�re de l?Education nationale et le Rectorat de Paris organisent progressivement la fin d?un enseignement professionnel et technique public et de qualit�. Or, la gestion difficile du transfert des lyc�es municipaux de la Ville � la R�gion permet au Rectorat de se d�sengager progressivement sur les formations industrielles et de laisser les C.F.A. priv�s se substituer aux responsabilit�s de l?Ecole publique.

Pour pallier la fermeture des lyc�es municipaux, nous avons instaur� les regroupements de formations. Or, aujourd?hui, l?exp�rience des regroupements nous a montr� qu?ils diminuaient inexorablement les capacit�s d?accueil des �l�ves l?ann�e suivant le transfert. La fusion Cl�ment Ader-Diderot, que je connais bien puisque je suis au conseil d?administration du lyc�e Diderot, mais aussi Diderot-Dorian en sont des exemples phares.

Nous nous sommes toujours oppos�s � ces fusions. Nous pensons qu?il est indispensable de maintenir un r�seau serr� de petits �tablissements, ancr�s dans les quartiers et permettant l?accueil des �l�ves de ces quartiers m�mes. Nous savons � quel point les �quipes p�dagogiques dans ces petites formations industrielles sont solides, investies et attach�es � leurs �l�ves. En les fermant, nous sommes responsables de la perte d?outils �ducatifs, p�dagogiques et d?insertion incontestables.

C?est pourquoi nous ne participerons pas au vote sur ce projet de d�lib�ration.

Mme Anne HIDALGO, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je vais donner la parole � Mme POURTAUD pour vous r�pondre.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, au lieu et place de M. Eric FERRAND, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Madame la Maire.

En fait, je vais essayer de donner quelques �l�ments de r�ponse � mes deux coll�gues au nom d?Eric FERRAND qui n?a pas pu �tre dans l?h�micycle cet apr�s-midi.

En fait, cela a �t� tr�s bien soulign� aussi bien par Gilles ALAYRAC que Jean VUILLERMOZ, la fermeture du lyc�e Fernand Holweck, lyc�e municipal d?enseignement professionnel de la fili�re �lectronique a �t� d�cid�e de mani�re unilat�rale par l?Acad�mie de Paris sans m�me que la Ville ait �t� pr�alablement inform�e. Cela a �t� rappel� par Gilles ALAYRAC, il y avait d�j� eu une tentative l?ann�e derni�re. La mobilisation des �lus de l?arrondissement, dont Anne HIDALGO et Gilles ALAYRAC, avait r�ussi � repousser l?�ch�ance, mais cette ann�e, sans discussion avec la Ville, la d�cision de fermeture est prise.

Il semble effectivement que, malheureusement, � Paris, la gestion des formations par le Rectorat r�ponde plus � une logique purement comptable qu?au souci de l?int�r�t g�n�ral du service public de l?�ducation et en particulier de ce que souhaitait Jean VUILLERMOZ � l?instant c?est-�-dire cet ancrage dans le territoire de petits �tablissements.

Eric FERRAND a souhait� rappeler combien la Municipalit� parisienne est attach�e � ce que l?enseignement professionnel dans sa diversit� puisse �tre dispens� dans la Capitale dans les meilleures conditions. Vous avez �mis l?hypo-th�se, chers coll�gues, que petit � petit ces �tablissements �taient repouss�s par le rectorat en dehors de la Capitale. Il est clair que la majorit� municipale ne partage pas du tout cette mani�re de voir les choses.

Toutefois, si la d�finition de la carte scolaire appartient � l?Acad�mie, la gestion des immeubles rel�ve encore de la comp�tence de la collectivit� parisienne. C?est pourquoi je vais r�pondre de mani�re positive au souhait exprim� par Gilles ALAYRAC.

Eric FERRAND, en effet, souhaite que la destination des locaux du lyc�e Holweck reste du domaine scolaire. Nous avons pr�sent� pour cette raison l?amendement n� 18 de l?Ex�cutif qui permet de r��crire l?expos� des motifs et r�affirme la volont� de maintenir ces locaux dans le domaine scolaire et, sans doute une fois que l?�tude sur les besoins aura �t� men�e, sans doute pour accueillir dignement des coll�giens dans cet �tablissement.

Je crois, Madame la Maire, avoir � la fois r�pondu aux inscriptions et d�fendu l?amendement n� 18.

Mme Anne HIDALGO, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 18.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 18 est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 84 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2006, DASCO 84).

Juin 2006
Débat
Conseil municipal
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