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2006, DJS 381 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire l’avenant n° 2 à la convention de délégation de service public du 27 décembre 2000 liant la Ville de Paris et l’association “Inter 17 Culture Jeunesse” au titre de la gestion du centre d’animation Interclub 17 situé 47, rue de Sausurre (17e).


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DJS 381 concernant une autorisation accord�e � M. le Maire de Paris de souscrire un avenant n� 2 � la convention de d�l�gation de service public liant la Ville et l?association ?Inter 17 Culture Jeunesse? au titre de la gestion du centre d?animation ?Interclub 17?, dans le 17e arrondissement.

Monsieur Jean-Didier BERTHAULT, vous avez la parole.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Madame la Maire.

Au-del� de ce projet de d�lib�ration, sur lequel je reviendrai ainsi que sur la d�l�gation de service public et sur ?Inter 17 Culture Jeunesse?, je souhaiterais intervenir sur la politique men�e concernant les centres d?animation dans la Capitale.

Effectivement, plusieurs probl�mes se posent aujourd?hui sur cette gestion des centres d?animation, de plusieurs ordres. Tout d?abord, la nouvelle politique tarifaire que vous menez pour les centres d?animation et qui a �t� vot�e au Conseil de Paris du mois de mai.

Un des principaux objets de cette politique tarifaire �tait l?�galit� de traitement des usagers parisiens sur l?ensemble des arrondissements. Je constate aujourd?hui que les 18e et 15e arrondissements sembleraient faire exception en septembre � cette grille tarifaire commune applicable � l?ensemble des centres d?animation � Paris. J?aurais souhait� que vous puissiez nous apporter des pr�cisions sur ce sujet.

Le deuxi�me point concerne moins directement la d�l�gation de service public, mais plus pr�cis�ment la mise en place de l?article 30 du Code des march�s puisque ce principe d?article 30 �tait cens� s�curiser les petites associations gestionnaires. Force est de constater que votre politique a plut�t tendance ou a pour cons�quence de favoriser les grosses structures, au d�triment de ces petites associations gestionnaires dans chaque arrondissement.

� ce jour, les attributions pour la gestion sont tomb�es. Combien de petites associations locales ont �t� retenues ? Et combien d?associations sortantes sont reconduites ? A priori une seule, mais qui va dans le sens des autres choix exerc�s. En tout cas, j?aurais souhait� avoir des pr�cisions, arrondissement par arrondissement, sur les choix qui ont �t� les v�tres.

Enfin, les attributions de gestion ont �t� distribu�es en majeure partie aux grandes f�d�rations, d?apr�s la lecture des d�lib�rations, ?Ligue de l?Enseignement?, ?L�o Lagrange?, ?F�d�ration fran�aise des M.J.C.?. Ces structures seront-elles proches du terrain et � l?�coute des habitants des arrondissements comme pouvaient le faire les associations locales ? Ne peut-on craindre une certaine centralisation, pour ne pas dire une mainmise de certaines grandes structures sur nos centres d?animation ?

Enfin, plus particuli�rement, un dernier point concerne l?A.C.T.I.S. puisque c?est elle qui sera d�l�gataire d?Interclub 17. Elle obtient aujourd?hui la gestion de Saint-Michel dans le 6e arrondissement, un centre et une annexe. Elle obtient la gestion d?Interclub 17 ; elle obtient la gestion des centres d?animation du 13e, issus de deux lots distincts, avec deux associations sortantes.

C?est tr�s d�sagr�able ce brouhaha, Madame la Maire.

Sur la fusion de cinq centres � r�aliser?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Mme AUTAIN n?a pas entendu.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Je vais r�p�ter pour Mme AUTAIN.

L?association A.C.T.I.S. obtient aujourd?hui la gestion de Saint-Michel dans le 6e. Elle obtient la gestion d?Interclub 17 et obtient �galement la gestion des centres d?animation du 13e arrondissement, issus de deux lots distincts avec deux associations sortantes, soit la fusion de cinq centres � r�aliser. Ce qui me surprend d?autant plus, c?est qu?elle perd sa base, � savoir les deux centres du 20e arrondissement et le concours de tout son ?staff? administratif qui repr�sentait l?essentiel de sa structure et de son ossature.

Cette nouvelle politique tarifaire, cette application du quotient familial et les nouvelles attributions de gestionnaire devront �tre mises en place et support�es par les diff�rents �tablissements, d�s le 1er septembre. Les usagers parisiens vont devoir �tre patients sur ces mises en place de structures.

Nous nous interrogeons sur l?efficacit� de ces changements radicaux dans l?ensemble des arrondissements.

Pour terminer, je voudrais rendre hommage � ?Inter 17 Culture Jeunesse?, une association qui a contribu� � l?animation et � l?�panouissement de ce centre d?animation du 17e arrondissement, pendant de tr�s nombreuses ann�es, et � laquelle vous allez mettre un terme par d�l�gation de service public.

J?esp�re, aussi bien pour le personnel qui y travaille que pour les habitants de notre arrondissement, qu?ils ne seront pas tous perdants.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Mme AUTAIN a la parole.

Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Je vous remercie.

Je comprends mon coll�gue Jean-Didier BERTAULT qui, peut-�tre, regrette des heures qu?il n?a pas bien connues, mais, effectivement, nous avons essay�, � Paris, sur l?ensemble des centres d?animation, de nous mettre un peu plus d?�querre avec la loi et avec la transparence.

Nous avons eu des appels d?offre, des mises en concurrence, qui ont �t� identiques dans tous les arrondissements et nous avons proc�d� pr�cis�ment � des choix qui correspondent � un partenariat entre la Ville et les arrondissements et, partout, au gr� des changements vers de nouvelles d�l�gations de service public ou de nouveaux march�s, nous avons essay� d?avoir le mieux disant, � la fois sur la base du projet et du co�t financier pour la Ville, afin que l?ensemble des centres d?animation de la Ville de Paris soit mieux g�r� et r�ponde � de nouvelles orientations politiques.

En effet, comme vous le savez, quand nous avons trouv� la quarantaine de centres d?animation en 2001 - et c?est important de le savoir parce que je ne vous ai pas beaucoup entendu parler de contenu - nous avons souhait� les r�orienter?

Excusez-moi, il y a un bruit? J?ai du mal �?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je demande � chacun de se taire.

Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe, rapporteure. - Je vous remercie.

Nous avons essay� de retravailler les cahiers des charges et d?am�liorer le service public car, parfois, il y avait de petites tendances � transformer ces espaces d?animation en gymnases clubs municipaux.

Or, je pense que les centres d?animation doivent aussi r�pondre � des missions de lien social dans l?arrondissement et avoir un �tat d?esprit, un lien avec la vie de l?arrondissement et r�pondre davantage � la notion d?�ducation populaire. C?est dans ce sens que nous avons travaill� depuis 2001 et que nous avons repens� les cahiers des charges auxquels un certain nombre d?associations ont bien voulu r�pondre.

Evidemment, � l?issue de l?ensemble de ces appels d?offre, il y a une r�partition nouvelle des d�l�gataires, des prestataires de march�s. Et je voudrais vous rassurer tout de suite : il n?y a pas eu une mainmise des f�d�rations au d�triment d?associations locales et, bien au contraire, partout o� cela a �t� possible, nous avons confort� des associations locales.

Sur les 16 proc�dures, sur les mois pass�s, qui ont �t� engag�es, une moiti� est revenue � des f�d�rations et une moiti� est revenue � des associations locales. Je prendrais un seul exemple et il y en a de nombreux, le 15e, le 11e, je n?ai pas tous les faits dans la t�te. Dans le 11e o� le centre d?animation Mercoeur fait un travail remarquable, l?association a �t� reconduite. Et je tiens � pr�ciser que le travail qui a �t� fait et le choix final a �t� fait, � une seule exception, en accord avec la mairie d?arrondissement. Il n?y a qu?un seul arrondissement ou cela a pos� un probl�me. Mais peut-�tre nous y reviendrons tout � l?heure. Le reste a �t� fait en lien avec les mairies d?arrondisse-ment.

Il n?y a pas eu de chasse aux sorci�res et, bien au contraire, pour ce qui est de la Ville de Paris, nous avons absolument souhait� que des associations locales qui r�pondaient correctement � leur mission et qui �taient aussi tr�s inscrites dans la vie locale car je crois que les associations locales sont parfois plus enclines � r�pondre aux pr�occupations d?un quartier, nous les avons tout � fait confort�es. Donc, pas de chasse aux sorci�res. Huit d?un c�t� et huit de l?autre.

Sur les autres questions que vous m?avez pos�es, je regarde. La politique tarifaire. Effectivement � partir de la rentr�e. D?ailleurs, personne ne s?est inscrit � l?occasion de la d�lib�ration qui �tait pr�sent�e le mois dernier, personne n?a protest� ni dit quoi que ce soit sur cette r�forme tarifaire extr�mement importante qui vise � ce que les tarifs des centre d?animation � partir de la rentr�e prochaine soient plus justes, plus d�mocratiques puisque nous aurons un principe de quotient familial qui va �tre aplliqu�. C?est une tr�s bonne chose.

Beaucoup de communes limitrophes pratiquent depuis tr�s longtemps un principe de quotient familial qui permet notamment aux classes populaires d?acc�der aux centres d?animation et je trouve qu?il �tait plus que temps que la Ville de Paris puisse enfin avoir des tarifs plus justes dans ses centres d?animation.

D�j�, premi�re chose, j?aurais aim� que vous vous f�licitiez de cette r�forme qui est une r�forme de justice sociale. Apr�s sur sa mise en pratique, nous avons effectivement essay� de faire en sorte que, dans le m�me temps, les tarifs soient un petit peu plus harmonis�s car une m�me activit� pouvait co�ter de 1 � 4 fois plus cher dans un autre arrondissement. On essaie de faire cela doucement parce qu?il y a des arrondissements o� les �carts �taient tels que, quand vous harmonisez, vous ne pouvez pas passer d?une ann�e sur l?autre � des chiffres brusques et beaucoup trop importants pour les usagers.

C?est pourquoi dans le 18e et le 15e arrondissement qui �taient des arrondissements o� les tarifs �taient les plus bas, il y a un syst�me qui permet d?amortir le coup en harmonisant progressivement l?ensemble. Nous travaillons avec les directeurs des centres d?animation pour faire en sorte que d�s septembre la r�forme puisse se faire dans de bonnes conditions.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Cl�mentine AUTAIN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 381.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DJS 381).

Juin 2006
Débat
Conseil municipal
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