retour Retour

138 - 2004, DPVI 55 - Subvention d'équipement à l'association "Ombre en Lumière" pour l'aménagement du Local, 18, rue de l'Orillon (11e). - Montant : 4.500 euros


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DPVI 55 relatif � l'attribution d'une subvention d'�quipement � l'association "Ombre en Lumi�re" pour l'am�nagement du local, 18 rue de l'Orillon (11e).
La parole est � M. DAGUENET.
M. Jacques DAGUENET. - Merci.
Nous voterons donc ce projet de d�lib�ration. Je rappelle que cette association m�ne des actions dans diff�rentes directions : la cr�ation de spectacles et la sensibilisation au r�le du th��tre dans la cit�. Elle a pour volont� artistique de privil�gier l'�criture contemporaine et les pratiques pluridisciplinaires.
Je voudrais saisir simplement l'occasion qui m'est donn�e de revenir sur un sujet qui est r�current : le d�sengagement de l'Etat dans les quartiers "politique de la ville". Au Conseil de Paris de juillet dernier, je suis d�j� intervenu sur ce sujet br�lant. Comment ne pas �tre r�volt� lorsqu'on entend chaque jour, surtout en ce moment, le Ministre de la Coh�sion sociale, Jean-Louis BORLOO, dans les m�dias, vanter son plan de coh�sion sociale.
Je voudrais � nouveau d�noncer l'�cart grandissant, le gouffre m�me, entre les belles d�clarations et la r�alit� sur le terrain. Loin de s'attaquer et de r�duire la fracture sociale, le Gouvernement frappe durement la Politique de la Ville et les associations qui agissent au quotidien dans ces quartiers difficiles. Comme je le soulignais au mois de juillet, diff�rents collectifs associatifs, notamment � la Goutte-d'Or dans le 18e et � la Fontaine-au-Roy dans le 11e et d'autres associations dans les 13e, 19e et 20e, loin de baisser les bras, expriment aussi une volont� d�termin�e de ne pas se laisser faire et ont d�cid� de se mobiliser.
Les coupes sombres dans les subventions auxquelles il faut ajouter le d�sengagement important du FASILD et la baisse des emplois aid�s ont de tr�s graves cons�quences : renoncements � des projets, menaces dans l'existence m�me des associations.
Ces associations, comme elles l'ont �crit derni�rement, repr�sentent aujourd'hui un maillon essentiel mais fragile de la d�mocratie locale et de la vie sociale des quartiers. La r�duction des subventions et des aides qui leur sont allou�es, fruits d'une volont� politique �vidente, signifie � court terme la mise � mort d'initiatives citoyennes qui tissent au quotidien le lien social et, par l� m�me, elle annonce l'abandon des populations les plus fragiles. Les choix du Gouvernement fragilise l'action engag�e depuis 2001 par la Ville de Paris.
Depuis 3 ans, la Ville s'est fortement investie dans les quartiers "politique de la ville" avec des moyens sans comparaison avec ceux qui existaient auparavant pour modifier la vie des habitants de ces quartiers.
Monsieur le Maire, Martine DURLACH me r�pondait en juillet que la Ville de Paris �tait pr�te � prendre et � soutenir toutes les initiatives utiles pour intervenir aupr�s de l'Etat. Martine DURLACH a adress� derni�rement une demande de rendez-vous � Mme Catherine VAUTRIN, Ministre de l'Int�gration, qui a en charge la Politique de la Ville.
Les collectifs inter-associatifs ont d�cid� d'une initiative le dimanche 10 octobre, � la Maison des M�tallos dans le 11e arrondissement, en invitant tr�s largement toutes les associations parisiennes pour aider � la mobilisation et envisager des actions. Il serait bien que la Ville de Paris apporte son soutien � une telle initiative.
Dans le cadre des actes de soutien de la majorit� municipale envers ces associations, un espace leur sera r�serv� sur le parvis de l'H�tel-de-Ville � l'occasion du Forum des associations qui se d�roulera dans quelques jours. Je me f�licite de cette aide concr�te qui va permettre � ces associations de faire conna�tre encore plus largement leur travail aupr�s des Parisiennes et des Parisiens. Ce sera pour elles l'occasion d'alerter l'opinion et les pouvoirs publics sur leurs s�rieuses difficult�s � poursuivre leur action aupr�s des populations de ces quartiers compte tenu de l'�tranglement financier qu'elles subissent. Leur pr�sence sur le parvis ne serait-elle pas aussi l'occasion pour notre collectivit� de les appuyer � nouveau dans leur initiative, mais aussi peut-�tre de leur rendre compte des d�marches que vous avez vous-m�me entreprises aupr�s du Pr�fet de Paris, et plus largement des initiatives que vous avez d�j� prises ?
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme DURLACH.
Mme Martine DURLACH, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Chers coll�gues, je vous prie de m'�couter avec enthousiasme parce que je crois que je suis la derni�re intervenante. Vous avez raison, Monsieur DAGUENET, de souligner la grande valeur de l'association "Ombre en Lumi�re" comme une s�rie d'associations du 11e arrondissement qui sont en "politique de la ville" et raison d'insister sur la situation grave de ces associations. Vous l'avez dit, comme je l'ai indiqu� au Conseil de Paris de juillet, le d�sengagement de l'Etat met ces associations en danger et elles sont extr�mement inqui�tes. A juste titre, car ce d�sengagement de l'Etat est confirm�, il s'agit et c'est quand m�me �norme de 50 % de baisse pour les subventions aux associations et le retrait progressif mais rapide des emplois-jeunes.
Sans compter le non-respect de l'avenant au contrat de Ville sign� en 2002 qui pr�voyait 500 adultes-relais et on est tr�s loin du compte, et les menaces qui p�sent sur les C.E.S. La mobilisation des associations dans le 11e, dans le 18e et au niveau parisien s'accentue. De nombreuses r�unions se tiennent � l'initiative du collectif "Associations en danger". Le soutien de la Ville, mon soutien, celui du Maire � leur mobilisation est appr�ci�. Je re�ois des lettres de remerciements et d'encouragements. Il faut pers�v�rer dans cette direction.
D'autre part, comme je m'y �tais engag�e, j'ai interpell� le Pr�fet de Paris par courrier et directement lors de r�unions publiques. Il confirme malheureusement le d�sengagement annonc�. J'interviens aussi syst�matiquement pour les associations qui me saisissent de leurs difficult�s. C'est ainsi que j'ai pu obtenir quelques r�sultats positifs comme pour l'association "De main en main" dans le 11e arrondissement qui a pu conserver son poste d'adulte-relais. J'exprimerai par ailleurs le soutien de la Ville aux associations lors du rendez-vous que je dois avoir avec Mme VAUTRIN, Secr�taire d'Etat � l'int�gration et � l'�galit� des chances, qui est un bien beau titre - rendez-vous que je demande, qu'elle dit me donner dans les dix jours, mais pour lequel elle ne montre pas un enthousiasme extraordinaire - et � laquelle je compte bien indiquer la contradiction qui existe entre le discours sur la coh�sion sociale et les baisses de subventions aux mouvements associatifs "politique de la ville" parisiens. C'est �galement pourquoi dans un tout autre esprit, j'ai appuy� la demande du collectif "Associations en danger" pour qu'il puisse dans le cadre du Forum des associations des 22 et 23 octobre avoir un emplacement.
Je remercie Marie-Pierre de La GONTRIE et ses services qui ont permis de l'obtenir et je vous invite tous, �lus de Paris, � leur apporter votre soutien lors de ce Forum des associations.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 55.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DPVI 55).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour