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94 - 2004, SGRI 60 - Projet de coopération décentralisée entre la Ville de Paris et le Gouvernorat du Caire visant à la "Mise au point d'outils pour une politique publique de traitement des centres anciens à partir du cas du quartier de Sayeda Zeinab" (Le Caire, Egypte)


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons au projet de d�lib�ration SGRI 60 concernant un projet de coop�ration d�centralis�e entre la Ville de Paris et le Gouvernorat du Caire visant la mise au point d'outils pour une politique publique de traitements des centres anciens � partir du cas du quartier de Sayeda-Zeinab.
Mme ATALLAH souhaite interroger M. SCHAPIRA.
Madame ATALLAH, vous avez la parole.
Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Merci, Monsieur le Maire.
C'est avec le plus grand plaisir que nous votons ce projet de d�lib�ration qui porte sur le soutien au projet de coop�ration d�centralis�e entre la Ville de Paris et le Gouvernorat du Caire visant � la mise au point d'outils pour une politique publique de traitement des centres anciens � partir du cas du quartier de Sayeda-Zeinab au Caire.
Tout d'abord et au-del� de l'objet de ce projet de d�lib�ration, nous tenons � saluer aussi la politique municipale internationale qui s'effectue dans le cadre de la coop�ration d�centralis�e depuis 2001. Toutefois, nous souhaitons que la Ville de Paris puisse d�finir une r�elle politique de coop�ration d�centralis�e en lien avec les objectifs globaux qui ont �t� d�finis par la communaut� internationale, en particulier avec les Objectifs du D�veloppement du Mill�naire (ODM) vot�s par l'Assembl�e g�n�rale des Nations unies en 2000, et qui vont �tre �valu�s en 2015.
Pour cela, il faudrait que la Ville de Paris adopte un budget propre destin� � la coop�ration d�centralis�e et non pas, comme on le voit dans ce projet de d�lib�ration, un budget diffus o� les d�penses sont ventil�es sur diff�rentes lignes budg�taires.
Par ailleurs, nous tenons � saluer la tr�s haute qualit� du travail effectu� par les agents de la D�l�gation des Relations internationales ainsi que par ceux de l'A.P.U.R. concernant l'aide � la pr�servation des sites de grande valeur patrimoniale au Caire. Il s'agit d'un projet vraiment exemplaire tant au niveau de la m�thodologie qu'au niveau de l'ensemble des aspects trait�s par ce projet de mise au point d'outils pour une politique publique de traitement des centres anciens � partir d'un quartier du Caire.
Toutefois, il reste une r�flexion importante � mener par rapport � l'adaptation de nos concepts et d�marches, qui sont le produit de notre culture occidentale, au contexte local. Prenons par exemple la d�marche participative soulign�e dans ce projet. Connaissant un peu le Caire et le fonctionnement des soci�t�s des pays arabes, il aurait �t� int�ressant de faire un travail sur la sp�cificit� sociologique de ces soci�t�s, afin d'identifier les obstacles et les difficult�s � surmonter pour pouvoir appliquer cette nouvelle d�marche participative dans le contexte politique et social du Caire.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien !
Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Nous pouvons imaginer que cette dimension de la d�mocratie locale est presque inexistante dans des pays o� la libert� d'expression et la d�fense de l'int�r�t public ne font pas encore partie de la culture des gouverneurs ni des citoyens. Nos agents de la D�l�gation des Relations internationales et les experts de l'A.P.U.R. devraient examiner ces questions.
Enfin, nous appuyons fortement cette d�marche de partenariat dans le cadre de la coop�ration d�centralis�e, et souhaiterions qu'il y ait un int�r�t sp�cifique aux pays du Proche et Moyen-Orient o� les acteurs de la Ville peuvent �tre de r�els partenaires de projets de d�veloppement, mais aussi des acteurs essentiels pour favoriser la construction de la d�mocratie et l'�mergence des Etats de droit dans cette r�gion du monde.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame ATALLAH.
M. Pierre SCHAPIRA va r�pondre � votre belle intervention.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Madame la Conseill�re, de nous couvrir de fleurs. C'est rare, donc je le mentionne.
C'est vrai que la coop�ration avec Le Caire est une coop�ration, comme disait l'un de nos anciens coll�gues, exemplaire. Nous avons deux sortes de coop�ration, vous l'avez bien dit : d'abord, la coop�ration d�centralis�e. Les agents de la D.G.R.I. n'ont peut-�tre pas fait leur travail d'explications. Il y a une ligne sp�cifique parce que la coop�ration d�centralis�e ne co�te rien � la Ville : c'est un apport du Minist�re des Affaires �trang�res et de la Commission europ�enne. La Ville apporte son savoir-faire par le biais de l'A.P.U.R. et tout est pay� par la Commission europ�enne ou par le Minist�re des Affaires �trang�res.
Cela a �t� le cas pour Arequipa au P�rou, le cas pour Pnom-Penh au Cambodge, c'est le cas pour Kaboul en Afghanistan, cela va �tre le cas pour P�kin, bref, dans tout ce qui est la coop�ration d�centralis�e, nous avons des actions, et on pourra en reparler, mais il y a une ligne sp�cifique.
En ce qui concerne l'autre coop�ration, la coop�ration bilat�rale, des pactes d'amiti� et de coop�ration existent, sont r�actualis�s mais maintenant, on a fix� des objectifs avec des th�mes bien pr�cis. Cela a �t� le cas avec Moscou, c'est le cas avec Washington et avec un certain nombre de villes, par exemple avec Alger o� il y a un pacte d'amiti� et de coop�ration, mais avec des objectifs, certains m�me fix�s dans le temps pour les �valuer. Il ne s'agit plus de signature d�mocratique pour faire des photos. Il y a vraiment un contenu dans toutes ces coop�rations. C'est ce que je voulais vous dire.
En tous les cas, je vous remercie d'avoir f�licit� les agents de la D.R.I. pour le travail effectu�.
J'ai envoy� � tous les membres de la 9e Commission le fascicule, qui est assez important, retra�ant toutes nos coop�rations d�centralis�es entreprises depuis 2001.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Ce fascicule est � la disposition de tous les conseillers de Paris.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, rapporteur. - Absolument !
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 60.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, SGRI 60).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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