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14 - 2004, DPVI 29 - Subvention au titre de l'Intégration à l'association "Groupe d'information et de soutien des immigrés - GISTI" pour une action de conseil et d'information juridique. - Montant : 15.245 euros


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous en avons termin� avec la 1�re Commission et nous allons attaquer la 6e.
Donc nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DPVI 29 concernant l'attribution d'une subvention au titre de l'int�gration � l'association "GISTI", pour une action de conseil et d'information juridique et un montant de 15.245 euros.
Je donne la parole � Mme V�ronique DUBARRY.
Mme V�ronique DUBARRY. - Je vous remercie, Madame la Maire.
Mon intervention sera br�ve et en forme de question. Le "GISTI" m�ne une action exemplaire depuis un certain nombre d'ann�es aupr�s des exil�s pr�sents sur la Capitale. Je ne reviendrai donc pas sur le bien-fond� de cette subvention parce que, effectivement, malheureusement, la masse de travail de cette association, si j'ose m'exprimer ainsi, est en constante augmentation. Ce n'est pas aujourd'hui ni demain au vu des r�centes lois promulgu�es par le Gouvernement RAFFARIN que cette masse de travail va diminuer.
Je voudrais insister sur le travail sp�cifique, particulier, men� par le "GISTI" au sein du Collectif de soutien aux exil�s du 10e arrondissement. Ce Collectif est n� il y a maintenant plus d'un an, presque deux ans apr�s une maraude effectu�e par un certain nombre de militants et d'habitants du 10e arrondissement autour des gares de l'Est et du Nord.
Ce Collectif, qui a pris en charge et tente d'accompagner les exil�s pr�sents dans certains quartiers du 10e arrondissement, est confront� � une t�che qui est un v�ritable tonneau des Dana�des : le nombre d'exil�s ne cesse d'augmenter et la fermeture de Sangatte est tr�s largement responsable de cet �tat de fait.
Le Collectif a alert�, a tir� la sonnette d'alarme � plusieurs reprises aupr�s des diff�rentes institutions qui peuvent ou qui devraient r�agir � cette situation, et il se trouve que si certaines r�ponses ont certes �t� apport�es, la situation perdure, que nous sommes � la veille d'un second hiver. Je n'�gr�nerai pas la liste des h�bergeants de l'hiver dernier, comme le si�ge du parti communiste, le si�ge national des "Verts", les diff�rentes paroisses � proximit� du 10e arrondissement, mais m�me au-del�, dans tous les arrondissements de Paris.
Je m'inqui�te du fait que cette litanie doive se reproduire � nouveau cet hiver, et je souhaite � nouveau insister pour que la Municipalit� trouve ou en tout cas cherche des solutions concr�tes d'h�bergement.
Il va de soi que les solutions qui ont �t� apport�es sont int�ressantes, mais ne sont malheureusement que partielles. Faire comme si 30, 50, 100 h�bergements suffisaient, c'est se voiler la face, c'est nier la r�alit�. Dire �galement que c'est uniquement de la responsabilit� de l'Etat, l� encore, ce n'est pas audible, ni pour les �lus locaux ni pour les habitants des quartiers concern�s, ni, � plus forte raison, pour ces personnes qui devraient b�n�ficier d'un accueil d�cent de la France et qui se retrouvent � la rue, dans des conditions sanitaires, on l'a dit � plusieurs reprises, tout � fait pr�caires.
J'insiste, Madame la Maire, pour que, cet hiver, des solutions dignes soient trouv�es pour cette centaine de personnes qui en sont � cacher leur maigre possession dans les arbres, dans les arbres du 10e arrondissement.
Je ne souhaite pas que nous donnions cette image de la France, cette image de Paris. Cela me para�t extr�mement d�gradant, autant pour eux que pour nous.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, V�ronique DUBARRY.
La parole est � Mme Kh�dija BOURCART.
Mme Kh�dija BOURCART, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Madame DUBARRY, des pr�cisions que vous nous apportez concernant les demandeurs d'asile du 10 e arrondissement.
Je voulais dire quelques mots sur le GISTI dont vous avez dit le plus grand bien au niveau de son travail. C'est une association o� effectivement il y a tr�s peu de salari�s, 8 salari�s, mais �norm�ment de b�n�voles, plus de 800. Donc je voulais attirer votre attention sur le travail immense qui est accompli non seulement en direction des demandeurs d'asile mais en direction de tout demandeur en situation irr�guli�re mais aussi en mati�re d'accompagnement juridique en direction de l'ensemble des �trangers, car l'un des objectifs du GISTI c'est aussi l'�galit� des droits et la lutte contre les discriminations au niveau juridique, donc tout cet accompagnement est important.
Je voulais aussi vous rappeler que le GISTI, comme beaucoup d'associations, est toujours en situation pr�caire financi�rement et, c'est � ce titre aussi que, comme je le fais � chaque fois que cela est possible, qu'il convient de signer des conventions triennales avec cette association mais avec d'autres pour effectivement pousser � la p�rennisation de leur travail.
Concernant les demandeurs d'asile, la Ville continuera ses actions.
Je pense qu'il y a une question qui demeure pour toutes ces associations comme pour nous tous : c'est l'importance de personnes en situation irr�guli�re alors qu'elles vivent depuis tr�s longtemps sur le territoire parisien ou national. Donc il serait temps pour le Gouvernement d'avoir des r�ponses claires et surtout humaines pour toutes ces personnes qui sont � Paris et qui sont des fant�mes et que seules les associations accompagnent et que la Ville soutient.
Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Kh�dija BOURCART.
Madame STAMBOULI, en compl�ment de Mme BOURCART, vous avez la parole.
Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - Merci, Madame la Maire.
Oui, je voulais juste r�pondre sur la question du 10e arrondissement, car nous sommes tr�s inquiets de la situation dans le 10e arrondissement. Le maire du 10e a demand� un rendez-vous � M. BORLOO pour travailler sur le dispositif d'accueil. Et Bertrand DELANO� a �crit au Gouvernement pour qu'effectivement des places soient r�serv�es cet hiver aux exil�s du 10e arrondissement et que les choses se passent beaucoup mieux que l'hiver dernier o� il fallait passer un par un par le 115 pour avoir des places d'h�bergement.
J'ai r�pondu � une question d'un Conseiller de Paris de fa�on beaucoup plus compl�te sur les exil�s du 10e arrondissement, et vous trouverez cette r�ponse prochainement.
En ce qui concerne le dispositif de France Terre d'asile, ce dispositif a �t� tr�s encourag� par la Mairie pour augmenter le nombre de places d'h�tel pour les personnes isol�es g�r�es par France Terre d'asile.
Voil�, je voulais donner ces quelques pr�cisions.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, pour ces deux �l�ments de r�ponse tr�s importants.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 29.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DPVI 29).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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