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161 - QOC 2004-492 Question de Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris relative au recensement et à la protection des œuvres d'art se trouvant dans les églises parisiennes


Libell� de la question :
"Au cours de l'�t� les Parisiens ont appris par la presse la disparition dans la chapelle du Calvaire de l'�glise Saint Roch d'un tableau de 2 m�tres 40 sur 2 m�tres 40 command� en 1758 pour le r�fectoire du couvent des Feuillants et repr�sentant "la r�surrection de Lazare".
Cette disparition appelle une r�flexion sur la s�curisation des 30.000 ?uvres d'art qui se trouvent dans les �glises parisiennes et dont la Ville est propri�taire.
C'est pourquoi, Claire de CLERMONT-TONNERRE demande � M. le Maire de Paris quelles dispositions il entend prendre pour am�liorer la protection de ce patrimoine municipal et �viter qu'une telle disparition ne se reproduise ?
Elle souhaiterait par ailleurs savoir :
- si la Ville dispose d'un inventaire complet des ?uvres d'art situ�es dans les �glises et dans les b�timents municipaux (H�tel de Ville, mairies d'arrondissement, �tablissements scolaires...),
- quel service a la charge de cet inventaire,
- et de quelle fa�on est assur�e sa mise � jour ?"
R�ponse (Melle Sandrine MAZETIER, adjointe) :
"La Direction des Affaires culturelles est en charge d'une grande partie des ?uvres appartenant � la Ville de Paris, celles se trouvant dans les �glises, plac�es sous la responsabilit� de la Conservation des oeuvres d'art civiles et religieuses, et celles destin�es � orner les �difices civils, acquises par le Fonds municipal d'art contemporain.
Le tableau de Joseph-Marie Vien repr�sentant la R�surrection de Lazare figurait au fichier d'inventaire des ?uvres d'art propri�t� de la Ville pr�sentes dans cette �glise. Cet inventaire, dress� en 1989, a fait l'objet d'un r�colement partiel dans le courant des ann�es 1990.
La Ville dispose des listes d'?uvres dress�es en 1905 � la suite de la Loi de s�paration des �glises et de l'Etat et des arr�t�s de classement relatif aux biens cultuels dont elle est propri�taire. En outre, 57 �difices de culte catholique - dont la totalit� des �glises les plus richement pourvues en patrimoine - sur un total de 80 �glises propri�t� de la Ville - ont fait l'objet depuis vingt ans d'une campagne compl�te d'inventaire.
Le principe d'une g�n�ralisation de la s�curisation des ?uvres d'art des �glises a �t� retenu. Cette campagne s'inspirera des dispositifs techniques d�j� mis en ?uvre dans quelques �glises, depuis 10 ans, pour la protection d'un certain nombre de tableaux, sculptures et pi�ces d'orf�vrerie de petit format.
Afin d'�tablir la liste des ?uvres d'art � retenir prioritairement et de d�finir le besoin budg�taire correspondant, un travail de recollement sera effectu� dans les �difices � partir des inventaires pr�c�demment r�alis�s. Ce travail sera mis en ?uvre en collaboration �troite avec les paroisses qu'il importe de sensibiliser au risque couru par le patrimoine qui leur est affect�. Il sera pr�c�d� d'une rencontre avec l'association "Dioc�saine" portant sur le th�me g�n�ral de la s�curit� des biens et les proc�dures particuli�res � mettre en ?uvre pour la renforcer.
Depuis la cr�ation du Fonds municipal d'art contemporain au d�but du XXe si�cle, 90 % des ?uvres dont il dispose sont expos�es dans des b�timents publics parfois �loign�s de Paris.
Les ?uvres sont recens�es dans des registres d'inventaire qui ont �t� progressivement constitu�s : le registre des peintures commenc� en 1812, celui des sculptures en 1887, celui des tapisseries en 1895 et celui des gravures en 1913.
Ces registres sont tenus � jour chaque ann�e par l'inscription des nouvelles acquisitions.
L'une des informations les plus importantes dans la gestion des ?uvres est leur localisation car plus de 1.000 ?uvres changent d'affectation chaque ann�e.
Les localisations sont indiqu�es, de mani�re non exhaustive, dans les registres d'inventaire de 1871 � 1992.
Depuis 1992, les mouvements sont informatis�s de mani�re syst�matique, au fur et � mesure de l'installation des ?uvres dans les administrations, de leur transfert d'un lieu � un autre et de leur retour dans les r�serves. Chaque ?uvre est enregistr�e au nom de son emprunteur, suivi de l'adresse administrative de celui-ci et de la date de l'emprunt.
Le r�colement permet �galement de localiser les ?uvres, d'en constater l'�tat, de les faire restaurer le cas �ch�ant, et d'enqu�ter dans le cas d'une localisation non confirm�e."

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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