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32 - III - Question d'actualité de M. Alain RIOU, Mme Violette BARANDA et les membres du groupe "Les Verts" relative aux célébrations de la Libération de Paris


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. RIOU pour la question d'actualit� pos�e par groupe "Les Verts".
M. Alain RIOU. - Monsieur le Maire, les c�r�monies c�l�brant la Lib�ration de Paris furent dignes et � la mesure de l'�v�nement, faisant acte de m�moire pour toutes celles et tous ceux qui se sont battus au nom de la libert�. Nous ne pouvons que nous enorgueillir de l'implication de la Ville dans l'organisation de telles c�l�brations. En revanche les conditions de retransmission de cet �v�nement ont suscit� une pol�mique entre cha�nes de t�l�vision, une pol�mique qui appelle aujourd'hui des �claircissements. Si l'on en croit la FNJ-CGT de France 3, la c�r�monie officielle a �t� vendue par les organisateurs pour 450.000 euros � TF1, le syndicat soulignant que l'achat par TF1 des droits exclusifs de retransmission d'une c�r�monie officielle de la R�publique a priv� les t�l�spectateurs du service public de toute image. Ce qui est s�r c'est que TF1 a �t� la seule cha�ne � pouvoir retransmettre la c�r�monie officielle � partir de 18 heures. Seuls les discours du Pr�sident Jacques CHIRAC et de vous, Monsieur le Maire, �taient accessibles aux autres cha�nes fran�aises qui ne pouvaient retransmettre la c�r�monie qu'� partir de 19 heures 40. Le fait qu'un �v�nement de port�e nationale soit accapar� par un m�dia, qui plus est priv�, nous semble inadmissible et contraire � tous les principes que nous d�fendons contre la marchandisations de la m�moire, d'autant plus quand l'exclusivit� se solde par une limitation de la libert� de la presse.
Sans �videmment pr�juger de l'attitude de la Ville de Paris dans cette affaire, le groupe "Les Verts" souhaite savoir si la Ville, sous quelque forme que ce soit, a n�goci� avec TF1 un contrat d'exclusivit� portant sur la rediffusion des images des c�l�brations de la lib�ration de Paris, sinon quelles sont les informations, dont vous disposez, pour nous dire dans quelles conditions ont �t� men�es les n�gociations avec TF1 pour la retransmission de cette c�r�monie et quels �taient les termes de cet accord.
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Mme Odette CHRISTIENNE, �ventuellement je ferai un commentaire apr�s.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.
Je veux d'abord remercier M. Alain RIOU et aussi Mme Violette BARANDA au sujet de l'appr�ciation sur la c�r�monie.
Par contre les affirmations qui laissent entendre que la Ville de Paris aurait vendu � TFl les droits de retransmission de la c�r�monie officielle, c'est proprement scandaleux !
La Ville n'a bien �videmment rien per�u de TF1 pour la captation r�alis�e le 25 ao�t. C'est la cha�ne priv�e qui a d�bours� 192.000 euros pour couvrir les frais de production engag�s pour la couverture de l'�v�nement. Il faut savoir qu'il y avait plus de 10 cam�ras en direct. Apr�s le succ�s rencontr� par les c�l�brations du 60e anniversaire du d�barquement en Normandie, c'est spontan�ment que TF1 s'est propos� de renouveler la m�me op�ration pour la Lib�ration de Paris dans des conditions identiques � celles qui avaient pr�valu le 6 juin.
Le service public que nous avions approch� n'�tait pas int�ress� par cette c�r�monie officielle, leurs antennes �tant occup�es par la couverture des Jeux olympiques. Ils ont accept� de suivre la partie festive du 25 ao�t orchestr�e par J�r�me SAVARY, le bal de la Bastille a �t� ainsi retransmis en l�ger diff�r� par France2 et le parcours de la colonne fran�aise qui a parcouru la Ville �tait suivie par France3 national pour une �mission sp�ciale en direct. Les deux programmes n'auraient pu voir le jour sans le soutien de la Ville de Paris.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur RIOU, avant les questions d'actualit�, vous pouvez me poser des questions surtout si un �v�nement a plus d'un mois car plusieurs mensonges ont �t� colport�s sur cette affaire. Je dis bien mensonges.
Premi�rement, la Ville de Paris n'a rien vendu.
Deuxi�mement, la Ville de Paris a mis � la disposition des cha�nes de t�l�vision qui le voulaient des images, la meilleure preuve c'est que quand un responsable d'une cha�ne qui n'est pas TF1 m'a t�l�phon� quelques jours avant me disant : "Mais comment... On voudrait..." J'ai dit : "Mais attendez, regardez vos programmes." Qu'est-ce qu'il y a marqu� dans vos programmes imprim�s depuis des semaines ? Dans le programme de TF1, il y avait marqu� "retransmission de la c�r�monie." et dans d'autres ce ne l'�tait pas, parce que d'autres avaient pr�f�r� diffuser la f�te du soir. Vous ne croyez quand m�me pas que je vais me plaindre qu'une cha�ne demande � diffuser en direct les �missions de comm�moration de la Lib�ration de Paris, car ils n'ont pas diffus� que le discours du Pr�sident de la R�publique et du Maire, ils ont tout diffus�, en int�gral. C'est les seuls qui ont voulu. On n'a rien fait payer, on n'a rien refus� aux autres ! Je vais plus loin parce que le mensonge m'a un peu agac�. Lorsque j'ai vu qu'une cha�ne publique avait des difficult�s � diffuser des images pendant le direct de TF1, c'est-�-dire pendant un journal r�gional, je me suis assur� qu'elle les ait, moi personnellement !
Alors pour le reste chacun a fait ce qu'il voulait. A partir de 20 heures, tout le monde a eu toutes les images qu'il voulait. Cela s'est pass� dans la transparence, dans l'honn�tet� et moi j'ai fait en sorte, car je prends mes responsabilit�s, qu'un maximum de t�l�spectateurs de toutes les cha�nes profitent du message, de la transmission de l'Histoire et des valeurs dont moi je ne m'enorgueillis pas, Monsieur le Pr�sident.
Il me suffit de m'en r�jouir, l'orgueil � mon avis, c'est pour ceux qui ont lib�r� Paris, nous, nous ne sommes que de modestes transmetteurs de ce qu'ils ont fait. Nous n'avons aucune raison d'avoir de l'orgueil pour avoir simplement fait notre devoir.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
M. Alain RIOU. - Je vous remercie donc, Monsieur le Maire, de cette r�ponse tr�s claire.
Simplement, la difficult� dans cette affaire, c'est que peut-�tre il y aurait eu une action � mener. Il reste que si la question n'avait pas �t� pos�e il n'y aurait pas eu de r�ponse. Il reste que le syndicat CGT du service public pr�tend que 450.000 euros ont �t� pay�s par TF1. Si c'est faux, si c'est un mensonge, c'est grave comme affirmation et il aurait fallu r�agir. Cela aurait �t� beaucoup plus simple. Mais je suis heureux de votre r�ponse et, de mani�re secondaire, que le groupe "Les Verts" ait permis de la faire conna�tre.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur RIOU, je vous entends toujours avec plaisir. Simplement, j'ai r�pondu publiquement et, comme par hasard, les cha�nes de t�l�vision qui se plaignaient se sont tues et le syndicat aussi.
Car j'ai r�pondu et j'ai m�me r�pondu en �tant � Ath�nes car cela m'a �chauff� les oreilles et j'ai crois� du monde � Ath�nes... J'ai r�pondu nettement. Et mes collaborateurs ont aussi appel� et inform� le syndicat qui n'a pas insist�. Sauf qu'il n'a pas fait de d�menti, mais il n'a pas insist�.
Vous auriez pu, mais vous faites comme vous voulez, m'interroger � ce moment-l� et j'aurais pu vous faire la r�ponse. Mais cela ne me d�range pas de vous la faire maintenant, avec toujours grand plaisir.

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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