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9 - Vœu déposé par Mme Corine BARLIS et les membres du groupe socialiste et radical de gauche suite à la mise en liquidation judiciaire du CIDF 75


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Ensuite, nous allons examiner le v?u r�f�rence n� 4 dans le fascicule qui a �t� d�pos� par les membres du groupe socialiste et radical de gauche, qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration et qui concerne la situation du CIDF 75.
Je donne la parole � Corine BARLIS.
Mme Corine BARLIS. - C'est avec consternation que nous avons appris au cours de l'�t� la mise en liquidation judiciaire et la cessation d'activit� du Centre d'information sur les droits des femmes parisiennes. Faut-il rappeler l'importance des actions men�es par l'�quipe du CIDF : conseils juridiques, aide � l'insertion �conomique, soutien et conseils lors de situation de violences conjugales. Au moment o�, on le sait, les femmes sont toujours les premi�res � payer un lourd tribu lors de mauvaise conjoncture �conomique avec un taux de ch�mage important, une pr�carit� de l'emploi plus importante, cette structure efficace et de proximit� �tait une n�cessit� pour les Parisiennes.
Consternation car si cette structure cesse son activit�, ce n'est pas faute de Parisiennes int�ress�es puisqu'elles sont 8.000 � avoir �t� re�ues en 2003 par l'�quipe du CIDF, mais par faute de moyens financiers. L� encore nous ne pouvons que d�plorer le d�sengagement de l'Etat comme pour la Maison des Femmes et sur d'autres sujets cruciaux dont nous avons d�j� eu l'occasion de d�battre au cours de nos s�ances.
Il aurait suffi que, comme la Ville de Paris l'a fait, l'Etat verse � temps la subvention pour laquelle il s'�tait engag� pour que le CIDF puisse poursuivre son activit�. Alors que le Gouvernement s'exprime fortement avec la Loi de coh�sion sociale sur l'�galit� des chances, nous voyons une fois de plus que les paroles ne sont pas suivies de faits concrets. Comment assurer � des enfants une �galit� des chances si leur m�re en situation de violences conjugales n'est pas soutenue pour oser d�poser plainte, ou si elle n'est pas aid�e pour retrouver un emploi ? Les �tudes datant de quelques jours prouvent encore avec l'exemple de la "pilule du lendemain" qu'il ne suffit de paroles pour changer les faits, mais bel et bien d'une action de terrain au quotidien. Une structure comme le CIDF allait dans ce sens.
L'implication de la Ville de Paris est et restera totale dans la d�fense du droit des Parisiennes, mais la Ville ne peut tout assumer seule et l'Etat doit assumer ses responsabilit�s. C'est pourquoi le Conseil de Paris �met le v?u que le Maire de Paris saisisse le Gouvernement afin qu'il pr�voie d�s maintenant les moyens financiers de cr�er une nouvelle structure de proximit� d�di�e aux Droits des femmes � Paris.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Corine BARLIS, pour ce v?u tr�s important.
Oui, le Maire de Paris saisira le Gouvernement et la Ministre en charge du Droit des femmes pour lui demander que des moyens soient trouv�s pour qu'une structure assumant le r�le que jouait le CIDF 75 soit cr��. Vous l'avez rappel�, 8.000 Parisiennes ont fr�quent� ce lieu et ont obtenu des informations. C'est un lieu d'acc�s au droit particuli�rement important, qui m�ritait d'�tre confort� et non pas d�mantel�.
Il se trouve qu'au mois de juillet, le 12 juillet pr�cis�ment, avant m�me que le Tribunal n'ordonne la cessation de l'activit� du CIDF, j'avais saisi la Ministre, Mme AMELINE, pour lui faire part de nos craintes, des difficult�s que rencontrait le CIDF et de la n�cessit� d'assurer une subvention, et de verser cette subvention rapidement, sans quoi on risquait d'aboutir � ce qui est malheureusement arriv� : la fermeture du CIDF.
Il faut savoir que le minist�re a d�gag� une subvention mais beaucoup trop tard. Tellement tard que c'est la banque qui l'a r�cup�r�e, estimant que cette subvention comblait en partie le d�ficit de l'association qu'elle assumait. C'�tait le Cr�dit mutuel.
Nous sommes donc dans une situation o� non seulement l'Etat a �t� d�faillant, mais o�, au moment o� il d�cide enfin d'agir, il est trop tard, et les moyens publics finissent � la banque et non pas pour aider l'association � s'en sortir.
Pour notre part, Ville de Paris, nous avons nou� depuis 2001 un partenariat efficace avec le CIDF, notamment en ce qui concerne l'acc�s des femmes � l'emploi. Nous souhaitons qu'une structure de cette nature puisse rena�tre de ses cendres pour pouvoir apporter ce service utile aux Parisiennes et aux Parisiens.
Donc, mes chers Coll�gues, en mati�re d'�galit� femme/homme, comme en d'autres domaines, il y a les f�ministes des mots et les f�ministes des actes. Choisissons d'�tre dans la deuxi�me cat�gorie.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme BARLIS.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 180).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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