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8 - 2004, SG 105 - Subvention à l'association "Fédération nationale solidarité femmes" pour le développement de son Observatoire des violences faites aux femmes (20e). - Montant : 10.000 euros


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons maintenant aux projets de d�lib�ration de la 1�re Commission. Nous examinons donc le projet de d�lib�ration SG 105 relatif � l'attribution d'une subvention � l'association "F�d�ration nationale solidarit� femmes" pour le d�veloppement de son Observatoire des violences faites aux femmes.
Madame DUBARRY, vous avez la parole.
Mme V�ronique DUBARRY. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.
(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).
Il est �vident que le groupe "Les Verts" apporte son soutien � cette association et donc votera favorablement ce projet de d�lib�ration.
Cependant, � la lecture de l'expos� des motifs, quelques interrogations et commentaires nous viennent � l'esprit.
S'il est vrai que parmi les violences subies par les femmes, ce sont les violences conjugales, intrafamiliales donc, qui sont les premi�res ressenties, il faut �galement �tre attentif aux violences subies par les femmes sur la voie publique. Les chiffres, enfin sexu�s, de la Pr�fecture de police sont l�-dessus tout � fait �loquents car ils montrent que plus de la moiti� des victimes d'agressions sur la voie publique sont des femmes.
Pour r�pondre � ce type de violence, il est temps que notre Municipalit� s'inspire bien plus largement des politiques qui ont �t� mises en place par nos coll�gues de la plupart des grandes villes occidentales.
Certaines �lues, en l'occurrence, d'arrondissement ont d�j� utilis� quelques-uns de ces outils comme, par exemple, les marches exploratoires. Il est en effet tr�s utile de faire explorer par un panel d'habitants des quartiers, des rues qu'ils pensent, que nous pensons, conna�tre par c?ur, avec, � l'esprit, les difficult�s particuli�res, parfois singuli�res, rencontr�es par telle ou telle composante du panel. Les femmes, bien s�r, mais aussi les personnes �g�es et les parents de jeunes enfants ou les personnes handicap�es.
Mais il faudrait surtout que les r�sultats, les constatations, les pr�conisations, issus de ces marches soient pris en compte tr�s s�rieusement, beaucoup plus s�rieusement, par les services techniques de la Ville.
Par ailleurs, ces exercices de pr�vention situationnelle ne concernent pour l'instant que la voirie. Il est dommage que ce concept ne soit pas int�gr� syst�matiquement dans chaque am�nagement ou r�am�nagement de voirie, mais �galement de chaque structure plus cons�quente. Je pense bien �videmment entre autres aux parkings qui sont le pire exemple en mati�re de sentiment d'ins�curit�.
Pour en revenir � ce projet de d�lib�ration et pour conclure, Madame la Maire, il est mentionn� dans l'expos� des motifs un certain nombre de constats issus de l'�tude r�alis�e par la F�d�ration nationale solidarit� femmes, dans le cadre de l'Observatoire des violences faites aux femmes.
Il me semblerait int�ressant que cette �tude soit communiqu�e int�gralement aux �luEs ou � tout le moins que vous nous indiquiez o� nous la procurer.
Pour finir, je soulignerai que nous avons un retard consid�rable � rattraper par rapport � d'autres capitales qui ont travaill� la pr�vention sous cet angle de la pr�vention situationnelle avec comme vis�e la population des femmes. Nous avons un travail �norme � effectuer et je compte sur vous pour qu'il soit fait dans les trois ans de la fin de la mandature.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente, au nom de la 1�re Commission. - Je vais vous r�pondre.
Bien s�r, cette subvention concerne une association qui g�re notamment une plate-forme t�l�phonique d'appels et les appels qui parviennent � cette plate-forme sont pour l'essentiel, c'est vrai, des appels de femmes victimes de violences domestiques. Il n'�tait pas, dans cette subvention, question de tout ce qui peut se passer sur la voie publique.
Toutefois, le travail r�alis� par cette association est formidable et la Ville continuera bien s�r � �tre partenaire. Dans le partenariat que nous avons engag�, il y a effectivement une �tude � laquelle nous avons particip� pour mieux conna�tre en profondeur les �l�ments de cette violence domestique qui est un ph�nom�ne particuli�rement important � Paris.
Je suis enti�rement d'accord avec vous pour que le rapport soit diffus� � l'ensemble des Conseillers de Paris. Je veillerai donc, en liaison avec l'Observatoire, � vous le diffuser.
Concernant le fond de votre intervention, sur les politiques sexu�es en mati�re de s�curit�, d�s que nous avons commenc� � travailler sur le Contrat parisien de s�curit�, puis sur les contrats locaux de s�curit�, nous avons souhait� que la dimension sexu�e soit prise en compte puisque, vous l'avez justement rappel�, ce sont les femmes qui sont le plus souvent victimes des violences aussi bien sur la voie publique. Il n'est en effet pas possible de conduire une politique en la mati�re sans avoir cette approche sexu�e, sans quoi les rem�des que l'on peut trouver risquent d'�tre moins performants, compte tenu du fait que les femmes sont les plus concern�es par la violence, notamment dans les lieux publics.
Par cons�quent, dans les contrats locaux de s�curit�, dans le contrat parisien, cet objectif existe. Vous l'avez rappel� �galement, plusieurs maires d'arrondissement, je pense au 12e, au 19e, ont mis en place des marches exploratoires qui sont un outil, l'outil essentiel, pour pouvoir diagnostiquer de fa�on tr�s pragmatique les probl�mes de s�curit� qui peuvent �tre rencontr�s dans les diff�rents quartiers (�clairage, etc.).
Je souhaite inviter l'ensemble des maires d'arrondissement � d�velopper ce type de d�marches. Je souhaite le faire �galement avec la politique de la ville. Je pense que Martine DURLACH qui est tr�s sensible � cet aspect des choses pourra nous aider � motiver plus nos coll�gues maires d'arrondissement car cet outil qui est un outil tr�s concret est aussi un outil tr�s efficace. Il permet d'aboutir � des am�nagements en termes d'�clairage, etc.
Je suis favorable et j'apporte mon soutien � ce que vous venez de dire et nous essaierons de le mettre en ?uvre ensemble.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 105.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, SG 105).

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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