retour Retour

215 - QOC 2004-472 Question de Melle Charlotte NENNER, MM. Sylvain GAREL, Jacques BOUTAULT et des membres du groupe "Les Verts" à M. le Maire de Paris concernant la publicité commerciale autour d'événements sportifs


Libell� de la question :
"En juin de cette ann�e, plusieurs �v�nements � caract�re sportif se sont traduits par une omnipr�sence de la publicit� commerciale.
Tout d'abord avec les oriflammes JO 2012 "l'amour des jeux", implant�s depuis plusieurs mois sur les grandes avenues parisiennes : des oriflammes publicitaires r�serv�s aux sponsors sont r�guli�rement intercal�s, y compris dans les zones de publicit� interdite comme les canaux. Lesdits sponsors ne semblent, de plus, pas forc�ment dans l'esprit "humaniste" des Jeux olympiques de Pierre de Coubertin, puisque l'on y trouve parmi d'autres, un industriel de l'armement.
Ensuite, le passage du "Relais de la Flamme olympique Ath�nes 2004 pr�sent� par "Coca Cola" et "Samsung" (appellation officielle) � Paris s'est traduit par de la publicit� massive pour les 2 sponsors officiels et obligatoires de la Flamme olympique : camions publicitaires circulant en convoi, et fanions "Samsung" et "Coca Cola" distribu�s au public, en particulier aux enfants, diffusion massive d'une plaquette "d'information" Samsung, etc.
Enfin, un �cran g�ant a �t� install� sur la place de l'H�tel de Ville (�galement une zone de publicit� interdite) � l'occasion du championnat de football Euro 2004. Entre les matchs (c'est-�-dire la majeure partie de la journ�e), cette installation �tait un �norme �cran publicitaire, o� d�filaient en boucle des spots de publicit� commerciale. Cet �cran g�ant �tait lui-m�me entour� de grands panneaux de publicit� pour de la t�l�phonie mobile.
Ce lien indissoluble entre le sport-spectacle et la publicit� commerciale montre bien que l'argent est bien devenu la principale valeur v�hicul�e par ces grands �v�nements.
Cela augure malheureusement de ce que pourraient �tre les Jeux olympiques � Paris en 2012 : un �v�nement sportif noy� dans une masse de publicit� commerciale agressive ; alors que le Maire de Paris a d�clar� (le 21 mai 03) souhaiter des jeux "�cologiques" et marqu�s par la "simplicit�".
En cons�quence, les �lu-es du groupe "Les Verts" demandent � M. le Maire de Paris :
- Quelles sont les mesures envisag�es afin que chaque �v�nement sportif ne se transforme pas en foire commerciale ?
- Est-il normal d'implanter des �quipements publicitaires en zone de publicit� interdite alors que le r�glement local de publicit� de Paris est en cours de r�vision ?"
R�ponse (M. Pascal CHERKI, adjoint) :
"L'�conomie du sport, et tout particuli�rement des grands �v�nements sportifs, repose aujourd'hui sur des financements ext�rieurs priv�s dont la motivation essentielle est la recherche de la notori�t� par des marques commerciales. Cet �tat de fait s'impose de mani�re g�n�rale � la Ville de Paris comme aux grandes f�d�rations sportives lors de l'organisation des comp�titions. Il convient cependant de pr�ciser chacune des situations d�crites dans la question pour en comprendre la port�e.
Le pavoisement des Champs-�lys�es dans le cadre de la candidature pour les J.O. de 2012 a �t� r�alis� par le G.I.P. Paris 2012 qui en a assur� la conception, le financement et la logistique, la Ville de Paris n'intervenant que pour la mise � disposition des supports. Rappelons que le G.I.P. regroupe l'Etat, la R�gion, la Ville et des partenaires priv�s. Les partenariats au sein du G.I.P. ont �t� approuv�s par le Conseil � l'occasion de la d�lib�ration relative � la convention pluriannuelle sur projet entre la Ville de Paris et le Groupement d'int�r�t public Paris - Ile-de-France 2012 en novembre 2003.
A propos du passage de la Flamme olympique, la pr�sence des sponsors sur le parcours �tait rendue obligatoire par le contrat sign� avec le Comit� d'organisation des jeux d'Ath�nes, contrat accept� par le Conseil de Paris au cours de sa s�ance d'avril dernier. Ces deux soci�t�s �taient sponsors officiels du relais dans tous les pays travers�s.
L'installation d'un �cran g�ant sur le parvis de l'H�tel de Ville �tait une op�ration organis�e avec la F�d�ration fran�aise de football et le partenaire "officiel" de cette derni�re. L'installation du support et de l'�cran a �t� rendue possible par l'apport financier de cette soci�t� alors que, par ailleurs, les co�ts - tr�s lourds - de diffusion publique ont �t� support�s, comme pour les diffusions t�l�vis�es, gr�ce au recettes des publicit�s diffus�es avant les matchs.
Chacun de ces �v�nements n'aurait pas pu avoir lieu sans la pr�sence de partenaires priv�s pour des raisons qui, on le voit, rel�vent de contextes � chaque fois sp�cifiques. Ainsi, si l'on prend l'exemple des Jeux olympiques, il faut rappeler que la Ville n'est pas seule engag�e dans la candidature Paris 2012 et se devra par ailleurs de respecter les r�gles fix�es par le C.I.O. en mati�re de partenariats.
Quoi qu'il en soit, la Ville de Paris reste en tout �tat de cause vigilante pour que l'esprit sportif ne soit pas affect�, au cours de ces �v�nements et comp�titions, par les messages commerciaux de ces sponsors qui doivent s'y int�grer sans les perturber."

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour