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33 - IV - Question d'actualité de M. Claude GOASGUEN et des membres du groupe U.M.P. concernant la politique de construction des tours


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Claude GOASGUEN pour la question d'actualit� du groupe U.M.P.
M. Claude GOASGUEN. - Ma question portera sur les d�clarations qui nous ont �t� rapport�es lors de votre conf�rence de presse. Vous avez communiqu� un �chantillonnage des r�sultats aux questions que vous aviez pos�es sur le P.L.U.
Les commentaires ne sont pas � commenter, mais je demanderai une pr�cision sur un point qui nous a pos� probl�me.
Il s'agit de l'interpr�tation que vous avez faite des r�ponses sur les immeubles de grande hauteur. Sur ce point, nous avions eu d�j� des d�bats. Je voudrais que vous puissiez nous dire en l'�tat actuel des choses, ce qui ne pr�juge pas de la d�cision politique qui sera prise dans trois ans car il est bien entendu que le questionnaire n'a qu'un pouvoir d'information pour le P.L.U. et que la d�cision politique appartiendra au Conseil plus tard, qu'entendez-vous faire pour les immeubles de grande hauteur dans les divers domaines qu'ils peuvent couvrir ? Le probl�me n'est pas le m�me et ne se pose pas de la m�me mani�re, nous l'avions dit � plusieurs reprises, en ce qui concerne les immeubles qui sont des ?uvres d'architecture, les immeubles de bureau, les immeubles de logement et notamment les immeubles de logements sociaux.
Vous connaissez notre opposition � la cr�ation d'immeubles de grande hauteur de logements sociaux que l'on d�molit partout et que l'on verrait bien mal install�s � Paris alors qu'on les d�truit tout autour de Paris.
J'aimerais savoir avec pr�cision ce que vous entendez faire � ce sujet.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vais d'abord donner la parole � M. CAFFET, bien que je br�le de vous r�pondre. Mais Jean-Pierre est le grand organisateur de tout cela.
Monsieur le S�nateur ?
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Il y a deux aspects dans votre question. Il y a une question portant sur l'interpr�tation de propos qui ont �t� tenus et chacun est libre de ses propos, vous en conviendrez. Il y a en outre une question qui porte sur la future r�gle du P.L.U. sur laquelle, je crois, vous faites erreur s'agissant du calendrier.
En effet, Monsieur GOASGUEN, le P.L.U. n'entrera pas en vigueur dans trois ans, comme vous le dites. Je ne voudrais pas qu'il y ait d'ambigu�t�.
Le P.L.U. devrait �tre arr�t� au mois de janvier prochain, soumis � enqu�te publique et adopt� � la fin de l'ann�e 2005 ou au printemps de l'ann�e 2006. Il entrera imm�diatement en vigueur et donc pas dans trois ans, comme vous le laissez entendre. Le P.L.U., c'est pour bient�t.
Qu'en est-il de cette r�gle du P.L.U. ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela va �tre trop long !
M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Ma r�ponse sera d'autant plus courte que la question a �t� clarifi�e, elle l'a �t� d'ailleurs lors de notre session du mois de novembre dernier, lorsque le Conseil de Paris a �mis le v?u que les plafonds de hauteur actuels soient pr�serv�s dans le futur P.L.U., ce v?u sera respect�. Ici et l� dans Paris, on ne pourra pas monter � plus de 25, 31 ou 37 m�tres quelle que soit la destination. Il n'y aura pas, apr�s l'entr�e en vigueur du P.L.U., de construction de tours � Paris et encore moins de tours de logements sociaux.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Pour compl�ter parce que c'est un sujet passionnant. D'abord, Jean-Pierre vous a expos� ce que le Conseil de Paris a vot� dans sa majorit�. On l'a vot� deux fois.
Ensuite, j'ai toujours dit que j'�tais favorable � des immeubles de plus de 37 m�tres, de mani�re tr�s exceptionnelle et uniquement pour l'activit� �conomique, surtout pas pour les logements sociaux. C'est tellement vrai que je l'ai aussi �crit dans la question qui a �t� pos�e aux Parisiens. De ce point de vue, c'est tr�s clair. Il �tait dit "pour de l'activit� �conomique".
Cela dit, vous avez une excuse parce que j'ai lu dans la presse, il y a quelques semaines, qu'un de mes adjoints avait dit que je voulais faire des immeubles de plus de 37 m�tres pour des logements sociaux, de tr�s bonne foi en plus.
On a beau dire les choses, on a parfois envie de vous faire dire autre chose.
Pour le reste, certains ont dit que la consultation sur le P.L.U. �tait "bidon". Je l'ai entendu et je l'ai m�me lu, �manant d'�lus du Conseil de Paris.
Cette consultation n'�tait pas "bidon". Une majorit� de Parisiens dit qu'elle ne veut pas d'immeubles de plus de 37 m�tres, m�me pour les activit�s �conomiques.
Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne fais pas de consultations "bidons" ! Ils l'ont dit, je les �coute.
Moi, je ne proposerai pas qu'il y ait de constructions au-dessus de 37 m�tres. Simplement, je continue � penser que cela serait utile, � titre exceptionnel, uniquement pour des activit�s �conomiques. D'ailleurs, je le pense comme une immense majorit� des 18/24 ans � Paris. Tant qu'on n'a pas convaincu...
Eh bien oui ! Il faut assumer, Monsieur RIOU !
Puisque je n'ai pas convaincu, je ne suis pas un dictateur, je n'ai pas convaincu et j'attendrai de convaincre. Simplement, vous m'autorisez � continuer � penser. M�me minoritaire, je continue � penser et peut-�tre qu'un jour une majorit� de Parisiens pensera que cela vaut la peine, � la p�riph�rie, de construire quelques immeubles de grande hauteur, de belle architecture, pour servir le d�veloppement �conomique et l'emploi.
En attendant, une coalition de personnes que je juge un peu conservatrices, de gauche comme de droite, a fait qu'il n'y a pas d'adh�sion sur ce point. On verra plus tard ! La vie change !
M. Claude GOASGUEN. - La r�ponse me para�t tr�s claire, mais j'avais bien pris le soin de pr�ciser que le P.L.U. et la consultation qui avait �t� faite avec le P.L.U. �tait indicative. En toute hypoth�se, le d�bat politique continuait et il �tait tout � fait l�gitime que les uns et les autres, � partir de ce document, maintiennent des positions ou les d�veloppent.
Je consid�re que vous avez exclu absolument la construction d'immeubles de grande hauteur de logements sociaux, ce qui �tait ma question initiale, laissant ouverte la possibilit� pour le reste des immeubles, ce qui d'ailleurs n'est pas une id�e que nous avions combattue.
En tout cas, je consid�re que votre r�ponse est d�finitive pour l'instant et qu'elle n'emp�che pas le d�bat.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Sur les logements sociaux, je l'ai dit depuis le d�but. Je peux vous retrouver les d�clarations, y compris les B.M.O.
L'essentiel, c'est que nous soyons au clair maintenant.

Septembre 2004
Débat
Conseil municipal
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